clown toi-même
AUDIO * 1/4 : Le 20e siècle nous a-t-il fait entrer dans "le temps des clowns" ?. Le cirque et ses personnages philosophiques est une série inédite proposée par France Culture. Écoutez gratuit...
deux podcasts superbes
AUDIO * 11/10 : Il y a le clown : c'est le blanc. Et l'Auguste : c'est l'autre.. La Nuit rêvée de Guyette Lyr est une série inédite proposée par France Culture. Écoutez gratuitement en ligne ...
deux podcasts superbes
article de décembre 2019 réactualisé le 19 décembre 2023 après avoir écouté un podcast de France-Culture et vu Boudu de Bonaventure Gacon
stage clown terminé, 30 novembre, 1° décembre 2019, Maison des Comoni, Le Revest, initié par Le Pôle, saison cirque Méditerranée dans le cadre de la 5° saison Clowns not dead
2 jours à 7 H = 14 H; un régal;
comme il faut se nettoyer de toutes les verrues sociales, tics codés qui occupent, colonisent notre corps, notre visage, nos gestes, notre esprit pour faire monter un clown, "notre" clown (du jour), je me suis vidé (faire le vide, faire choix de la lenteur, du silence), secoué, tapé, j'ai soufflé comme un boeuf, comme un ange, j'ai fait le chien gentil, le singe en rut, l'araignée d'eau, l'horloge collective, j'ai massé, j'ai été massé, plus exactement débarrassé de mes scories, j'ai participé aux jeux à deux, la colère balancée, la colère reçue, la séduction tentée, la séduction reçue, à 1-2-3 Soleil...
et comme on apprend autant en regardant qu'en allant sur le plateau, je suis passé le samedi en dernier avec O. pour l'exercice du ping pong en 3 regards; je suis allé chercher au fond de moi le bon sauvage (très proche du gorille) de la forêt tropicale dont je crois avoir hérité (comme tout un chacun) et j'ai formidablement été soutenu et accompagné par O.;
le dimanche, outre tous les exercices collectifs pouvant être travaillés chez soi, quotidiennement ou à l'envie, je suis passé deux fois, comme chacun, pour un solo et un duo, le fameux ping pong;
hier j'ai évoqué le duo et pas le solo;
aujourd'hui c'est le solo que je veux raconter et pas le duo pourtant hilarant, sonore = musical à base de pouetts, petts, postillons et crachats, et très tendre avec M.;
solo : j'entre, vieux, perclus de douleurs, découvre le public, le saisis par le regard, avance milieu de scène et vers l'avant, penché, tremblotant; je tente de redresser les épaules, elles retombent, idem pour les bras, soudain, bas et grave, je dis m'adressant à moi, debout, trois fois, pas comme un ordre, une injonction intime plutôt, puis je monte la voix, regarde le public, farouche, en colère presque, debout plusieurs fois puis debout les damnés de la terre, debout les forçats de la faim; je leur dis sans chanter les 2 premiers couplets puis j'utilise une chaise, chante mais presque que pour moi, L'internationale, je me lève, le poing gauche réussit à se lever, et me déplace vers la sortie sur les paroles "et demain l'internationale sera le genre - silence très long et regardant le public avec dépit depuis le rideau me recouvrant presque - humain" et je sors; les stagiaires ont entonné l'internationale; ou comment passer du je, solitaire, à un Nous, solidaire qui se lève et soulève la chape de plomb; ce que je décris a l'air psychologique mais sur scène, pas d'interprétation, pas de commentaire par signes expressifs, seulement le corps qui pèse, qui tombe, tente de se relever...
merci à Claudine Herrerro dont la gestion du groupe est excellente ainsi que la gestion de ce qui se passe sur le plateau, laissant le clown dans sa merde, la question, et devant refuser la solution pour que la question se développe (je perds ma chaussette, pas question de la récupérer, de la remettre, c'est l'accident, qu'est-ce que tu fais avec ?; ses commentaires en cours de jeu sont succulents et truculents, le clown montre ses fesses; il aime la vie; la merde, il connaît...)
merci aux autres stagiaires (que des prénoms: Myriam, Sylvie, Claude, Martine, Elise, Simona, Kaitza, Corinne, Sarah, Cyrielle, Lola, Françoise, François, Malek, Richard, Guillaume, Stefano, Olivier, Yohan, JC; aucune identité sociale ou professionnelle; le groupe s'est constitué à travers les exercices et les passages sur scène, vraiment bienveillant, tous les âges, tous les gabarits possibles)
et merci au Pôle (Cyrille Elslander, Patrice Laisney, Catherine, Julia)
ces deux jours, ce sont deux jours dans l'ici et maintenant, dans le présent éternel, sans passé, sans futur, sans regrets, ressentiments, sans projets, espoirs et craintes, deux jours sans volonté si tu choisis de te laisser porter par les consignes de l'animateur, par tes partenaires de jeu, n'allant sur le plateau que quand tu sens que c'est ton moment et laissant venir en pleine conscience (ça c'est pas acquis, il a fallu que Claudine me crie les fesses, tape sur les fesses pour que je me rende compte que M. me tendait les fesses et que je lui donne une tape, j'aurais pu faire le tambour) ce qui monte de toi, du plateau, du partenaire, du public dont tu ne te sens pas jugé; bref, de la méditation en acte, tu as vécu pleinement le moment présent qu'après coup tu évalues, 14 H de bonheur;
évidemment, comme toujours dans ce genre de situation, je suis très concentré sur l'exercice, attentif à ce qui se passe, m'entoure, relaxe par rapport au déroulement que je ne cherche pas à diriger, maîtriser, pas dispersé pendant les pauses; je ne cherche pas le contact, à échanger; l'échange c'est sur plateau et entre scène et salle
ces deux jours ont correspondu à la fin d'un cycle de 21 jours de méditation avec Deepak Chopra, Pour que chaque moment compte, c'est bien tombé, il parlait de présent éternel; 867148 personnes ont suivi ce cycle; une vraie puissance spirituelle
un des effets, durable ? ou pas ? j'ai repris le Qi Gong mystérieux de la grande ourse, arrêté à mon retour de vacances et que je pratiquais depuis octobre 2018
ben oui, j'ai tenté le coup; comment un vieux forçat, un vieil esclave, un exploité perpétuel perclus de douleurs, harassé de fatigue s'intime de se mettre debout, tente d'obtenir du public de se mettre debout, vous les damnés de la terre et comment il retrouve les paroles de l'internationale, reprise par le public à sa sortie, ayant réussi à lever le poing gauche; ou comment passer du je, solitaire, à un Nous, solidaire qui se lève et soulève la chape de plomb;ça nous change de la marseillaise et de cet appel à la grève générale du 5 décembre : "''UNITED COLORS OF CONVERGENCE'', une sorte de ''label'' pour soutenir la Convergence des luttes indispensable pour apprendre les bonnes manières au Gouvernement et changer la donne ou donner une petite leçon d'humilité à l'oligarchie." De tels mots d'ordre ne sont pas à la hauteur de ce qui devrait se jouer, et ils produiront l'effet inverse de l'effet escompté.Si le 5 décembre, c'est pour donner une petite leçon d'humilité à l'oligarchie, je reste chez moi.Claudine Herrero : Merci Jean Claude..quel engagement délicatesse concentration .... Quel travail quelle application et quel coeur !! Cette fatigue et sincérité que tu nous as offert et qui nous ont toutes et tous transpercés ...de rire et larmes retenues...qui nous ont amené d un seul corps d une seule voix..à chanter en choeur ce si beau chant qui nous a pris aux tripes ! Des clowns engagés solidaires humains.. si bienveillants les uns envers les autres ! Merci à tous ! Quel régal ce week-end ensemble dans ce si beau lieu chargé d histoire de vies..Grand merci à Cyril et à toute son équipe. L accueil..Domi.. Merci. Merci.
Your last video / Porn theater
extrait clownesque publié dans Et ton livre d'éternité
(pages non paginées, difficiles à trouver)
Le vieil homme – depuis le 2 janvier 2020 / date de parution du roman Le consentement / une secousse sismique de faible intensité est en train de propager ses ondes / rencontrant les vagues de #metoo / Hasard ? Destin ? Dessein ? j’ai renoncé à mon dernier amour le jour où est paru Le consentement /
La voix – bon là, je te reprends, ta décision de renoncer a été déclenchée après un cabaret clowns / tu as eu la sensation très vive qu’un lacet se défaisait /
Le vieil homme – déjà le moment du lacet ? / comme le temps passe / ou passe pas / ou passe
(un lacet de basket qui se défait, tu n’as rien fait pour le défaire, tu n’as rien vu venir et tu te trouves délivré d’une chaussure, d’un attachement / situation typiquement clownesque partagée entre clownerie et clown ne rit / t’es dans l’embarras / cherche pas la solution, refaire le nœud / ça, c’est le raisonnable / ta question comme clown d’une situation, c’est la chaussure défaite / t’as pas à choisir entre t’immobiliser sur la paille ou sautiller à petits sauts / ça, c’est le cérébral, le mental / t’as la chaussure défaite / y a ton pied et ta chaussure, est-elle à ton pied ? es-tu le bon pied ?... / ces questions ne se posent même pas, ce serait encore du cérébral / quel duo complice, antagoniste, mixte, ton corps sans pensée mais prenant son pied va faire avec ta basket parce que ce soir, t’as mis tes baskets, si légères)
moment du clown
La voix – je relève là, la pertinence de l’image d’un lacet défait / cette image anticipait / annonçait ton délacement / ton renoncement après un impossible délassement / ton histoire de chaussure / à ton pied ou pas / fait penser au soulier qu’essaiera avec succès la souillon Cendrillon / couillon, va ! / la Dâme / elle était pas à ton pied / mais c’était la Dâme dont t’avais besoin / que t’avais qualé pour t’éduquer
Le vieil homme – je n’ai pas eu de ressentiment / je ne passerai pas de l’amour à la haine /
La voix – parfait / t’es pas dans le présent du revirement / de Toi Ô Dieu à toi odieux / de Toi Ô Déesse à toi diablesse / la signification de ton histoire est plurielle / toujours au pluriel les interprétations / qui sont toutes des inventions / par les mots utilisés / toujours / question : laquelle inventer ou pas ? / je t’en propose une / l’amour sublimé ouvrant sur l’amour sublime suppose une femme qui se refuse / cet amour sublime, raffiné, ton analyste, maître Lacan, te l’a proposé comme projet à réinventer / selon lui, il n’y a pas de rapport sexuel / règne entre hommes et femmes le malentendu universel / voir ce qui se passe dans une rencontre / deux jamais sur la même longueur d’onde / au même rythme / y a la délicate zone grise avant le soi-disant consentement mutuel / et quand vient la consommation par consentement mutuel / c’est l’expérience inavouée des ratés / des pannes / des non-dits / l’illisibilité des ressentis
(s’adressant à un public imaginaire) mesdames et messieurs, j’ai le plaisir de vous présenter celui qui a raté / ratera le projet de nouvel amour courtois / un jour Lacan lui a montré L’origine du monde / caché derrière une tenture / l’inaccessible sexe féminin pourtant offert / LUI pendant deux ans / a vécu deux formes d’amour sans intrusion possible grâce à l’inaccessible ELLE / un an de souffrance tant veut s’unir à ELLE pour partager du bonheur / un an d’apaisement tant veut la laisser libre d’ouvrir ou pas la fenêtre / deux ans pour apprendre à renoncer / foin de la sublimation et du sublime / fiasco du nouvel amour courtois / là tu devrais lui dire quelque chose / par exemple / chacun sa merde /
Le vieil homme – chacun dans la merde du monde / en disant les mots, j’insiste, tu crées le monde de merde / chacun choisissant ou pas quel usage en faire ou pas / donc rien à lui dire / elle a son usage du monde / monde de merde ou pas / son usage de l’amour de merde ou pas / je me suis levé / je me lèverai / pour ouvrir la fenêtre au rouge-gorge gelé / pour accueillir l’amour / inclusif de tout / et non passion exclusive = amour du minéral, du végétal, de l’animal, de l’humain => le Monde dans sa Beauté = oeuvre de l’Amour selon les 10 échelons à la sauce Platon / (s’adressant au public imaginaire) allez répétez avec moi : porneia, pothos, mania, eros, philia, storgè, harmonia, eunoia, charis, agapè / devenez grecs / pas nippons
Complément pour aller plus loin : les clowns sont très appréciés dans certaines institutions, hôpitaux pour les enfants malades, les personnes âgées (l'association le rire médecin et bien d'autres), EPAHD, maisons de retraite, centres d'accueil d'adolescents handicapés... Il y a indéniablement des fonctions thérapeutiques du rire guérisseur, que ce soit individuellement ou collectivement, socialement.
Le clown n'est pas qu'un fouteur de rire, il peut être aussi un animal triste et l'on sait que la tristesse est le signe que l'ordre en place a réussi à installer sa domination, tristesse à laquelle Spinoza oppose la Joie. On pourrait penser au film Joker, tristesse du clown, rire mécanique et rire "libérateur". Je pense qu'il y a des jonctions à faire avec Jodorowski (Psychomagie, film et livre) et ses pratiques de guérison (individu, couple, famille, peuple meurtri), avec les thérapeutes que sont aussi les maîtres spirituels par exemple les Pères du Désert.
Interview de Catherine Germain, alias Arletti (Cie L'Entreprise)
Comment le clown est-il apparu pour Catherine Germain? Quelles relations le comédien, le clown et le public entretiennent-ils? Qu'est-ce qu'être clown? Ces questions, et bien d'autres, sont la toile
la clown du 6° jour entre autres
Partie 2 Bonaventure Gacon est un des artistes majeurs du cirque contemporain. Ici, on aborde la figure du clown. Interview réalisée par Marie Anezin
Bonavventure Gacon créateur du clown, méchant, Boudu
Tous les clowns ne sont pas des monstres
Charlie Rivel est mon clown préféré. La 1ère fois que je l'ai vu, c'était en 1973, au concours de l'Eurovision où il avait fait une apparition pour faire passer le temps aux téléspectateurs...
https://www.attentionfragile.net/post/tous-les-clowns-ne-sont-pas-des-monstres
édito de Gilles Cailleau du 16 septembre 2020 il sait de quoi il parle puisqu'il est the clown
Charlie Rivel, contemporain et ami de Grock, est un des derniers grands clowns de sa génération. Lors de sa venue à Cortaillod pour un de ses derniers spectacles, Bernard Guillaume-Gentil lui ...
Charlie Rivel Grock
#création "Je suis Carmen" de la Cie Attention fragile avec Gilles Cailleau
En janvier dernier, la compagnie ATTENTION FRAGILE a installé son chapiteau sur le site du CIAM lors d'une résidence pour répéter sa dernière création "Je suis Carmen" interprétée par Amand...
comment on fait ensemble ?
fabuleuse Yolande c'est moche hein
Du 29 Novembre au 31 Décembre 2011 Théâtre Le Trianon, Paris. Slava Polunin, le célèbre clown russe fondateur du Teatr Licedeï, revient à Paris avec son sublime et poétique " Slava's Snowsh...
inoubliable
Slava (Russe) est très attaché à la culture française, son art de vivre et sa gastronomie, au point d'y avoir fondé le #MoulinJaune, un jardin merveilleux dédié à l'expérimentation et au r...
Slava, La France et les Français
Le moulin jaune, un cadre magique pour la création artistique
C'est un endroit magique. Il n'ouvre que quelques week-ends par an au public : Le Moulin Jaune en Seine-et-Marne. Une demeure et 4 hectares de jardin abritent un laboratoire de création pour des ...
lieu déniché et créé par Slava : le Moulin Jaune
TSR - 1er Janvier 1988 - Documentaire fiction "Les Chemins De Zouc" (Claude Massot)
TSR, 01/01/1988 :- Bande annonce "A La Poursuite Du Diamant Vert"- "Les Chemins de Zouk" (Claude Massot)A noter :- Ce très rare documentaire de la télévision suisse romande co-produit avec La Se...
la géniale Zouc
le clown Bonbon dont on attend le retour
Philip Segura et Philippe Pasquini, le Théâtre Blabla des clowns Minimo Maximino
Parfois, les parents sont pris dans un tsunami d'angoisse, de déni, de colère. Et puis un clown débarque, leur petit sourit, ça crève un abcès et ils pleurent un bon coup. Dernièrement, une ...
https://www.psychologies.com/Planete/Solidarite/Articles-et-Dossiers/Je-suis-clown-a-l-hopital/8
Psychomagie - Alexandro Jodorowsky
À partir de ses innombrables expériences de vie, Alexandro Jodorowsky a inventé une véritable psychothérapie où jeu et je se répondent pour délier les nœuds enfouis dans l'inconscient. Cet...
https://www.albin-michel.fr/ouvrages/psychomagie-9782226440136
film à voir, particulièrement stimulant
La médecine de l'âme des Pères du désert - La Nef
Mal-être, souffrances psychiques, sexualité triste, dépendance aux écrans, rapport démesuré au travail, perte de sens, solitude... Ces manifestations pointent toutes vers la souffrance de not...
https://lanef.net/2018/02/28/la-medecine-de-lame-des-peres-du-desert/
Avant même sa sortie en salles, Joker, le nouveau film de Todd Phillips avec Joaquin Phoenix, a suscité un déchaînement de réactions, de polémiques et de lectures diamétralement opposées. Q...
sur Joker
Clown - Alain Gautré, l'homme qui murmurait à l'oreille des clowns par Arts en Scène
Une entrevue en forme d'hommage à l'artiste clown et pédagogue Alain Gautré par Arts en Scène, Lyon. Alain Gautré est venu plusieurs fois donner des stages de clown AFDAS à Lyon. Il a marqué...
Clown : l'être ou le devenir ?
Documentaire réalisé par Léa Tuil et Caroline Tardy dans le cadre d'un cours sur les arts populaires dirigé par Sylvie Perault à l'Université Sorbonne Paris III. Cadrage et montage : Léa Tui...
Le Qi-Gong Mystérieux de la Grande Ourse
La pratique de la Grande Ourse nous est transmise par Maitre WANG MING QUAN. Son propre Maitre LIU YUAN TONG directeur de la montagne de WEI BAO SHAN dans le YUNNAN est venu nous saluer puis a ét...
https://www.focus-voyage.com/8701743/le-qi-gong-mysterieux-de-la-grande-ourse/
j'avais envisagé avec un ami, une retraite de 3 semaines dans un des monastères taoïstes de la montagne de Wei Bao Shan mais plus d'une demi-heure de montée de marches m'a découragé
Le qi gong mystérieux de la grande ourse
autre version du Qi Gong de la grande ourse par maître Wang Ming Qian, mais très proche pour vous apporter un complément utile au stage Bei Dou Xuan Gong, le "Yang Sheng Gong mystérieux de la G...
j'ai à peu près acquis les exercices du matin, recevoir l'énergie, je suis loin d'avoir acquis ceux du soir, restituer l'énergie
QI GONG PRATIQUE LIU DONG ONDES CEREBRALES
Photo : François Winkel, AVE asbl Comme l'année dernière, ils étaient nombreux le weekend du 2 au 3 août à Strassen à participer au stage de Qi Gong, animé par le Dr Liu Dong, une personnal...
Molière Matériau(x) / Pierre Louis-Calixte
Jeudi 14 décembre 2023, 19 H 30, à L'Atelier, fabrique d'imaginaires, 50 places, à Privas, Ardèche, département sans gare, 1° de 4 représentations de Molière Matériau(x) de et par Pierre Louis-Calixte, 524° sociétaire de la Comédie Française.
Parti avec un ami à 10 h du matin, nous arrivons à 14 h chez les organisateurs. Le sociétaire est là. Nous sommes invités à partager une omelette aux herbes. Les échanges sont vifs entre nous. On parle chiffres, nombres, mots, métaphores, outils nous aidant à raconter le monde et l'univers avec une question métaphysique indécidable : les lois de l'univers sont-elles fabrication de l'esprit humain ou sont-elles des lois objectives de l'univers ? Ça vole haut. Pierre est content. Ça lui vide la tête. Vers 16 h, il part se mettre en place, se concentrer.
Avant le spectacle, vin rouge chaud.
19 H 30, la salle est pleine. Courte présentation par l'organisateur, Dominique Lardenois.
Pour ce spectacle négocié avec la Comédie Française, pas de costumes, pas d'accessoires. Une table ronde trouvée au secours populaire, une chaise achetée à Emmaüs, des bouquins de et sur Molière, une canne, une caisse de rangement de matériel. Pierre nous demande d'imaginer 7 costumes qu'il décrit, de bien repérer ce qui se passera pour le dernier costume, celui de Cléante, quand il fera pivoter de 180°, le portant à vêtements imaginaire.
Un théâtre pauvre cher à Jerzy Grotowski et à Eugénio Barba.
L'ambiance est créée. C'est Pierre, l'homme et l'acteur, qui sera le seul maître d'oeuvre. Au su et au vu de tous, attentifs au moindre trou, lapsus, maladresse comme à toutes les réussites-performances, offertes en abondance.
- l'homme pour la partie récits de vie, confidences en quelque sorte sur les signes, métaphores filées qui l'ont amené à se retrouver à écrire en état de flow et en neuf mois (hasards ?), ce monologue (il apprend un an pile après la disparition de son père que ça intéresse Actes-Sud Papiers - hasard ?) dans lequel s'égrènent les coïncidences, hasards ténus l'ayant conduit à être un des interprètes de Molière.
Ce sont des signes ténus : des prénoms similaires, Louis, son grand-père paternel, Louis, le grand-père de Molière, l'ouverture que fut sa première montée sur une estrade à Yaoundé, à 10 ans, pour être Harpagon, la canne ayant induit les mouvements du corps voûté, la même émotion chez Jean-Baptiste, à 10 ans aussi...
- l'acteur quand il devient tel ou tel, Alfred de Musset sur Molière, Jean-Luc Lagarce quand il est le Louis de Juste la fin du monde, Cléante et là, des éclats, les éclats de l'acteur jouant de son corps, de ses vibrations, de ses énergies venues des pieds, du ventre, modifiant le faciès, la forme mouvante du corps. C'est incandescent.
C'est du théâtre-action comme m'en a parlé Anatoli Baskakov racontant Stanislavski et sa disciple dont il fut l'élève, Maria Knebel.
C'est le flow tel que décrit par Dean Porter, escaladeur de l'extrême :
Le flow est un état totalement centré sur la motivation. C’est une immersion totale, qui représente peut-être l’expérience suprême, employant les émotions au service de la performance et de l’apprentissage. Dans le flow, les émotions ne sont pas seulement contenues et canalisées, mais en pleine coordination avec la tâche s’accomplissant. Le trait distinctif du flow est un sentiment de joie spontané, voire d’extase pendant une activité.
Ces métamorphoses que nous voyons, vivons, ressentons, nous finissons par en comprendre l'origine et le cheminement quand Pierre se demande à la toute fin c'est quoi le chemin des mots d'un personnage au-dedans de soi ? Nous en avons savouré l'expression présente, au présent et présent fait à tous, dans un partage de joie. Et c'est bien autre chose que le plaisir.
J'avais trouvé le livre chez Dominique Lardenois, l'avais lu, emporté, relu et va savoir pourquoi, ce monologue fort bien écrit, cette légende de Pierre et Jean-Baptiste se rencontrant à 4 siècles d'intervalle m'a mis en branle vers une autre légende, écrite plusieurs jours avant le spectacle et que j'ai lue (après le spectacle, après le pot offert, après les signatures et dédicaces) quand nous nous sommes retrouvés à 6 autour d'une choucroute chez Dominique et Nadine, de 22 h 30 à 1 h du matin, le 15.
Don, contre-don m'a dit Pierre
potlatch des Kwatiutl (des kwakwaka'wakw qui vivent sur la côte centrale de la province de Colombie-Britannique au Canada), ai-je répondu, pensant à mes cours d'ethnologie en Sorbonne et au Musée de l'Homme, vers 1965-1970.
J'aurais pu dire loi de l'échange-don énoncée par Sganarelle (qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre) dans ce qu'on appelle l'éloge du tabac dans Dom Juan, éloge du tabac comme clef de lecture de l'incroyable punition céleste-infernale du grand méchant homme.
Merci à tous. Ci-dessous, ma légende en écho à celle de Pierre Louis-Calixte.
En projet : faire venir Molière Matériau(x) aux Comoni au Revest et au Théâtre Denis à Hyères (2024-2025) avec travail en amont auprès des élèves du Conservatoire et ateliers théâtre de l'agglomération.
ClaPeS #15 - Le POTLATCH en 7 minutes ! (Anthropologie culturelle - BOAS, MAUSS)
Aujourd'hui : le Potlatch. Observé par Franz Boas à la fin du 19ème siècle et interprété par Marcel Mauss dans "Essai sur le don" (1924), le Potlatch est une pratique culturelle amérindienne...
que donne-t-on ? pourquoi le reçoit-on ? don contre-don, guerre des cadeaux, kdo : quels sont les enjeux de cette lutte de rivalité ?
Ma légende de la rencontre de Pierre avec le corps et l'âme de Jean-Baptiste, inspirée par le monologue de Pierre, écrite bien avant le spectacle et offerte à Pierre, après le spectacle.
Molière-Matériau(x)
Pierre Louis-Calixte
Actes-Sud Papiers, mai 2023
En la mémoire de Michel Louis-Calixte
Voilà une commande, écrire un monologue sur Molière, donc un texte destiné à être joué, qui plus est, à vous demandé, comédien de la Comédie Française, la Maison de Molière, vous étant retrouvé sociétaire de ce lieu de mémoire vive, au pied levé, en remplacement d’un sociétaire brutalement décédé d’un arrêt cardiaque au sortir d’une soirée où trois sociétaires s’étaient amusés à en mourir de rire, à faire semblant de mourir, oeil révulsé, filet de bave aux lèvres, à contrefaire le mort comme peuvent le faire les comédiens et les enfants.
Le titre Molière-Matériau(x) m’évoque le Médée-Matériau d’Heiner Muller dans lequel je relève :
Des comédiens voilà ce que vous êtes
Des enfants de la trahison
Plantez vos dents dans mon cœur et partez
Avec votre père qui a fait de même avant vous …
Eh bien pars pour tes nouvelles noces Jason
Je ferai de la jeune mariée une torche nuptiale
Regardez maintenant votre mère vous offrir un spectacle
Voulez-vous la voir brûler la jeune mariée
Sur son corps à présent j'écris mon spectacle
Je veux vous entendre rire quand elle criera
Avant minuit elle sera en flammes
Le spectacle tragique du pire, vengeance et infanticide, qui laisse le spectateur médusé, tétanisé comme ce fut le cas pour ceux qui virent la Médée incarnée par Valérie Dréville. (voir 4 liens)
Pour Jean-Baptiste, le spectacle sera celui du rire.
Qui rit de qui ? Les courtisans médisants, se riant de Molière, montant une cabale contre lui ? Molière se riant de lui et de la cour ? (Voir 4 liens)
Écrivant ce monologue, Pierre, vous vous rendez vite compte que vous en tenir aux faits, réduits à des actes administratifs, c’est rater la vérité d’une existence.
Vous en arrivez à penser que tout récit portant sur une existence est inévitablement romanesque, pris dans un flow, un flux, un flou romanesque.
"Vous avez été happé par cette aventure d’écriture, en somnambule, en funambule, sans plan, sans personnages, sans péripéties, littéralement possédé, porté par un flux vous traversant, un flow créatif par lequel vous vous êtes laissé entraîner, sans censure, sans jugement de surplomb, laissant converger sans tri, comme ça venait, souvenirs, projets, réel, imaginaire, humour, pulsions intenses et moments présents." (Et ton livre d'éternité ? page 620)
Le mot légende est employé. Je vais l’employer aussi.
Pierre, avec ce monologue, vous avez fabriqué une légende de Jean-Baptiste, votre légende, tant celle de Jean-Baptiste que la vôtre.
Légende nourrie de ce que vous appelez coïncidences et hasards. Mots non définis dont le flou sémantique ajoute au flou romanesque.
De la canne de votre grand-père au bâton de Bernard Bloch dans Le Malade imaginaire mis en scène par Jean-Luc Lagarce.
De la canne au canapé récupéré dans la maison de campagne de Molière à Auteuil et qui fut donc peut-être un canapé de Molière.
Du costume de Daniel Znyck au vôtre, à savoir celui de Daniel, retaillé avec collants dégoulinants, ça fera rock vous dit le maître-couturier de l’illustre théâtre.
Des trous de mémoire de votre père, victime d’Alzheimer, aux trous de mémoire du comédien sur scène.
De la nourrice de Jean-Baptiste, Marie de La Roche au lieu-dit La Roche de vos parents.
De votre grand-père Louis vous prêtant sa canne pour dire à 10 ans, Harpagon sur une petite estrade de salle de classe à Yaoundé au grand-père à la canne de Jean-Baptiste, Louis Cressé, l’amenant au théâtre dès l’âge de 10 ans.
De la fluxion dont s’amuse Jean-Baptiste sur scène et dont il meurt à la 4° représentation du Malade imaginaire le 17 février 1673 à votre maladie, une leucémie qui vous immobilise longuement.
Il suffit d’aligner ces coïncidences, ces hasards pour s’en émerveiller et en douter.
S’en émerveiller oui car ça donne un monologue débouchant sur l’enchaînement des questions posées à la fin :
c’est quoi le cheminement des mots d’un personnage au-dedans de soi. Ces mots dans lesquels on a une foi totale. D’autant qu’on se rend compte qu’il n’y a presque rien d’autre à faire que de les dire, ces mots, parce que le seul fait de les dire, ces mots-là, agencés de cette manière-là, suffit à nous modifier, à nous agiter l’âme et le corps.
En douter parce que votre rencontre, Pierre et Jean-Baptiste, n’était peut-être pas due aux hasards et coïncidences mais était nécessaire.
Là s’ouvre un mystère. Ce serait quoi cette nécessité qui vous amènerait Pierre à donner corps à plusieurs siècles d’intervalle à quelques personnages de Molière, joués par Molière, hier, par vous, aujourd’hui.
Un mot important de votre monologue peut nous guider, nous éclairer, le mot présence :
à travers, l’expérience physique que cela a été d’incarner Louis (dans Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce), j’ai eu le sentiment qu’il me faisait un cadeau en retour : celui de me révéler ce lien étrange entre disparition et surcroît de présence, entre présence et effacement … Louis m’avait soufflé que vivre sans la perception de sa mort prochaine, c’est comme vivre à demi.
Vivre sous l’horizon de la mort, projet de Michel de Montaigne, projet de Marcel Conche. Vivre vraiment, c’est vivre en se sachant et en se voulant mortel. Heureusement qu’on meurt ! s’est exclamé Marcel Conche, un jour de discussion sur un trottoir d'Altillac.
Présence peut s’entendre comme le présent du moment présent et comme un présent, un cadeau, un don.
Au sens de présent, il n‘y a de temps que le présent. Passé, futur sont des fabrications de l’esprit humain. S’il n’y a que le présent, on a affaire à l’éternité. De toute éternité, Jean-Baptiste devait exister, Pierre devenir un de ses interprètes. Cela vaut, même si on croit au passé et au futur.
Soit le moment présent, il passe mais il sera toujours vrai qu’il a eu lieu. Le présent devenant passé passe mais ne s’efface pas. Tout est mémorisé au moment où cela se vit, s’effectue, indépendamment des souvenirs qu’on en garde ou qu’on oublie ou qui reviennent avec un goût de madeleine. Pas besoin de partir à la recherche du temps perdu. Tout est mémorisé dans l’instant, peut-être dans les nombres-univers.
Jeuh suis vieux de toute l’histoire, impossible à raconter, de la Vie dans l’univers. Mon microbiote, ce sont des bactéries colonisatrices vieilles de plusieurs milliards d’années. Mon ADN me survivra un million d’années après moi, rendant possible mon clonage. (rire)
Soit le futur. Je m’installe dans le canapé et je décide que je vais bien alors que je suis mal. Je respire amplement, abdominalement, avec des lunettes roses et ce futur agit sur mon état présent. En 15’, je me sens mieux. La méthode d’Émile Coué.
Le corps occupe l’essentiel de votre monologue, jusqu’à ce corps d’hypocondriaque, dévorant tous les autres corps, qu’il use en les mettant à son service.
Surgit alors, à la fin, quand se disent les mots qui agitent, le mot âme, précédant le mot corps.
Cela me permet d’achever la légende à laquelle je crois. Il n’y a pas d’âme individuelle que les religions décrètent immortelle, pas d’âme immortelle de Molière, pas d’âme immortelle de Pierre,
il n’y a qu’une âme, éternelle, une source, infiniment créatrice, un souffle, éternellement créateur, une âme-Vie à voir peut-être comme un Océan de copulation kosmorgasmik mais peut-être aussi comme un Vide créateur
(le vide qui fait le bol du potier, synecdoque du contenant dans lequel je mets le contenu que jeuh veux)
s’incarnant à tel moment du présent en Jean-Baptiste, à tel autre en Pierre, comme une transmission de relai, ici le relai du jeu théâtral
le jeu théâtral comme métaphore-métonymie-synecdoque peut-être du jeu cosmique,
selon la formule énigmatique d’Héraclite
« Le temps (aiôn et pas chronos) est un enfant qui joue. La royauté de l’enfant »
l'éternité du jeu théâtral comme il y a éternité du jeu de l'aiôn
Le relai du jeu théâtral, de ses masques de comédie, avec Jean-Baptiste et Pierre.
Avec Médée, le relai du jeu théâtral, avec ses masques de tragédie.
Quand l’âme éternelle s’incarne en vous, Pierre, que vous en ayez conscience ou pas, Pierre, vous êtes agi et vous agissez sous le pharmacon implicite de la Vie créatrice : Tu es mon bien-aimé dans ta singularité, ton unicité. Je t’ai donné forme, alors éclate-toi, que je sois le témoin de ton engagement joyeux, corps et âme, pour Molière. Mets-toi en état de flow.
"Si je grimpe en solo intégral, ce n’est pas tant pour atteindre le sommet que pour atteindre cet état de flow. Peu importe ce que je fais, tant que je suis dans cet état, je suis heureux. Notre inconscient veut qu’on le libère." Dean Potter
Pour mettre un mot sur ce travail de longue durée et mystérieux d’un personnage en vous, vous employez le mot métamorphose.
Ne dit-il pas que le Jeuh que nous croyons être se métamorphose, se dissout en flou certes romanesque, en légende mais plus subtilement en flou quantique.
Le mot Matériau(x) dans le titre ne renvoie en aucune manière à des objets matériels, physiques, corporels. Il renvoie dans votre monologue à de subtiles métaphores filées, à des signes ténus.
Il renvoie sur le plateau, en répétition, la nuit, dans votre quotidien, à des Vibrations, des Informations, des Energies, subtiles, infimes mais à fortes résonances, comme le suggèrent les 3 lettres du mot VIE.
Jeanne-Claude Grosse, le 8 décembre 2023.
ma légende de Molière et Pierre
SINGULIS / MOLIÈRE-MATÉRIAU(X) Conception et interprétation Pierre Louis-Calixte, du 6 au 24 avril 2022 au Studio-Théâtre Infos et réservations : https://billetterie.comedie-francaise.fr/node...
bande-annonce du spectacle
SINGULIS / Molière-matériau(x) : rencontre avec Pierre Louis-Calixte
Rencontre avec Pierre Louis-Calixte, sociétaire de la Troupe, pour un aperçu de son singulis " Molière-matériau(x) " ! Conception et interprétation Pierre Louis-Calixte 🗓 du 24 mai au 11 ju...
sous forme de questions-réponses, une présentation
Singulis seul-en-scène Molière-matériau(x)
Singulis seul-en-scène " Molière-matériau(x) " Conception et interprétation Pierre Louis-Calixte, du 6 au 24 avril 2022 au Studio-Théâtre
en solo, une présentation
Pierre Louis-Calixte - Molière-matériau(x) - QC ! s02e27
Cette semaine Béline Dolat reçoit notre sociétaire Pierre Louis-Calixte. Ils nous parlent de son Singulis seul-en-scène " Molière-matériau(x) " qui se jouera du 6 au 24 avril au Studio-Théâ...
53' passionnantes
"Médée-Matériau", Heiner Müller, Anatoli Vassiliev
Depuis qu'elle a rencontré Anatoli Vassiliev en 1992, Valérie Dréville, comédienne formée par Antoine Vitez, n'a eu de cesse de revenir vers le metteur en scène russe. Au-delà de l'enseignem...
une brève séquence / l'étrangeté de cette femme possédée par ???
Valérie Dréville, au-delà de Médée
En 2001, Anatoli Vassiliev mettait en scène " Médée-Matériau " d'Heiner Müller avec Valérie Dréville. C'était extrême, incandescent. Le spectacle revient. Comme d'un long voyage. Même et ...
https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-thibaudat/blog/070517/valerie-dreville-au-dela-de-medee
une critique
Médée-Matériau, un cri intolérable de souffrance
Aux Bouffes du Nord, Valérie Dréville est une Médée-Matériau douloureuse et fascinante.
https://www.loeildolivier.fr/2017/06/medee-materiau-un-cri-intolerable-de-souffrance/
une critique
2017/18 - Rencontre avec Valérie Dréville Face à Médée - Journal de répétition
SAMEDI 7 AVRIL 2018 À 14H La rencontre entre Valérie Dréville et Anatoli Vassiliev a été inoubliable. À tel point que la...
55' passionnantes
Les grands mythes - Médée, l'amour assassin - Regarder le documentaire complet | ARTE
François Busnel égrène les destins passionnants des grandes figures de la mythologie grecque. À la recherche de la toison d'or, Jason demande de l'aide au cruel roi de Colchide et à sa fille M...
https://www.arte.tv/fr/videos/054801-016-A/les-grands-mythes/
on ne sait rien de comment a fini Médée / si un jour, je me penche sur ça, c'est de là que je partirai, l'énigme d'une fin inconnue
Balades ardéchoises
Women 68 avec Luisa Gaillard Sanchez, Françoise Sourd, Line Wiblé / paru en 2017 dans MAMAE Meurtre Artistique Munitions Action Explosion (al dante)
Balades ardéchoises
Du samedi 25 novembre au mercredi 29 novembre
samedi 25 novembre, 19 H 30, à l'Atelier à Privas, 50 places
Women 68, même pas mort
" Ce sont des crazy women, des suffragettes émancipées, des « triplettes de Belleville » façon 68, elles chantent Frank Zappa et Janis Joplin. Toujours engagées, enragées, elles n’ont peur de rien et surtout pas des petits mâles dominants.
Elles racontent et chantent le mois de mai 68 à Clermont-Ferrand, avec la nécessité aujourd’hui de continuer à marcher, à avancer, à partager le souffle incoercible de la liberté ! «
3 comédiennes, 75, 67 et 65,
c'est drôle, profond,
une traversée dans 50 ans de féminisme, de condition des femmes, d’émancipation, de libération.
Il y a des moments où je me suis bidonné comme on dit,
par exemple, la séquence sur les pratiques tantriques
ou celle sur l'orgasme clitoridien à la Nina Hagen
Après spectacle, partage du repas, échanges avec Françoise Sourd et Luisa Gaillard Sanchez qui me parle de sa mère, elle a fait 15 ans de prison franquiste et en a laissé un témoignage
peut-être en serai-je l'éditeur ?
l'écriture de women 68 remonte à 2008, commande de Bruno Boussagol, Brut de Béton : les mémés rouges sont des hommes
en 2018, Nadège Prugnard met en scène women 68 à Montluçon avec Monique Brun, Marie-Do Fréval entre autres mémés rouges
la compagnie janvier et lipes, d'Ardècle, monte cet oratorio, j'ai lu gratterie, en 2023
je me suis dit: je verrais bien Katia, Sophia et Valérie créer cette gratterie, juste pour le plaisir de 50 personnes
depuis, il y a eu metoo et d'autres mouvements contre les féminicides, contre la justice patriarcale protégeant les pères incestueux en condamnant les mères protectrices, pour l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution...
Women 68 - Cie Brut de Béton - Nadège Prugnard
Conception et réalisation : Bruno Boussagol Texte : Nadège Prugnard Interprétation : Bruno Boussagol, Jean-Louis Debard, Pierre-Marius Court Look : Marie Caup Vidéo Clermont 1ere
version 2008
Women 68 Nadège Prugnard France 3 Auvergne
Reportage de France 3 Auvergne de Valérie Riffard et Baptiste Galmiche à propos de "Women 68 même pas mort" de Nadège Prugnard présenté au Théâtre des Ilets-CDN de Montluçon. Crédit photo...
version 2018
L'art affirme ce que l'homme a de meilleur : l'Espérance, la Foi, l'Amour, la Beauté, la Prière... Ce dont il rêve, ce en quoi il espère... L'artiste exprime l'instinct spirituel de l'humanité.
Andrei Tarkovski
avant le spectacle, montée et descente vers Balazuc, un des plus beaux villages de France, petite balade au bord de l'Ardèche, plantade, on change de vallée au retour, faut faire demi-tour
Bienvenue sur la Terre
Roger Lombardot (extrait)
Eh, oui, nous devons déjà partir. Nous avons rendez-vous à Marseille, au théâtre Toursky… Toursky, c’est le nom d’un poète : Alexandre Toursky, un russo-provençal né à Cannes en 1917, mort à Marseille en 1970. « De tous les poètes, vous êtes celui dont je voudrais avoir tout l’œuvre dans le cœur. » lui avait dit un jour Joë Bousquet, un autre poète originaire du midi de la France… Comme Léo Ferré, qui avait chanté pour la première fois au théâtre Toursky en 1971, à l’invitation de son directeur, Richard Martin. Un sacré bonhomme, celui-là, comédien et metteur en scène, qui avait eu le culot d’implanter un théâtre dans l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe. Un lieu de culture et de fraternité qui existe toujours plus de cinquante ans après sa fondation. Chapeau bas, Richard, pour ton courage et ta persévérance ! L’amitié et le respect que Léo te portait étaient grandement mérités, toi qui as mis en scène avec tant de respect, de talent, de sincérité… les diverses facettes et nuances de son œuvre. Claude Frigara m’a confié que Léo avait écrit dans ton livre d’or cette très belle épigraphe à propos de ta ville : « Ô Marseille, ô Marseille, je te dirai un jour ce que tu as semé en moi : l’ardeur, le courage et l’accent de la Méditerranée, cette mer monstrueuse d’affection et de tendresse. »
C’est Gari Grèu, un membre du groupe Massilia Sound System qui m’avait reparlé de Richard et de ce fameux quartier de La Belle de mai, peuplé d’étrangers venus de partout à la suite des Italiens. Un quartier ouvrier comme il n’en existe plus guère… les ouvriers étant devenus de nos jours invisibles… Manuel nous entraîne vers le centre. Il connaît un peu Marseille… Noailles… et ses façades coloriées. On croirait marcher dans les pages d’un album de bandes dessinées. J’aime beaucoup.
Ça doit plaire aussi à Saïd, grand amateur de BD… et ami très cher, Marseillais à mi-temps, originaire de Largentière, où il exerce son deuxième mi-temps. Il a habité rue du Panier, dans le quartier du même nom, dit de Marseille que c’est la plus belle ville du monde parce que le monde entier y est représenté. Quand il y vient par le train, il s’attarde longuement sur l’esplanade de la gare Saint-Charles pour la regarder, la remettre dans son cœur, avant de s’y fondre… Gari venait de s’installer à Largentière, en Ardèche, et, tout naturellement, on avait décidé de travailler ensemble sur ce spectacle. Je lui avais demandé s’il accepterait d’ouvrir le bal avec cette chanson qui dit si bien Marseille et la Méditerranée et les senteurs et les couleurs et les accents du monde entier… On était en train de répéter la scène quand on avait appris le décès de Richard Martin, survenu le 16 octobre dernier. Ça nous avait plombés. Et puis, convaincus qu’il aurait aimé que le spectacle continue, on avait décidé de lui dédier ce morceau. Richard, ça te va !
Au marché du soleil/Gari Grèu
https://youtu.be/tMGfZ0Treak?si=pGHx_dPIIYvN3I5_
Il y a de l’or en barre, du bronze et de l’argent, L’écho d’une guitare, des fontaines d’Orient, On y va promener, sous la vieille sono, Elle joue parfois Bob Marley, il fait toujours beau. Tu verrais la joncaille, les perles et les diamants, Des sourires en pagaille, un peu tous les accents. Ça sent le poulet frit sous la vieille sono, Elle joue parfois du Chaabi, il fait toujours beau. Viens avec moi au Marché du Soleil, Près de la mosquée de Marseille Dans ses ruelles, on se dépêche pour acheter Viens avec moi au Marché du Soleil On y déniche des merveilles, Mais les plus belles, pour les avoir faut se dépêcher On vient de tous côtés de la Méditerranée Tout le monde est occupé, tout le monde est employé Tout le monde est affairé, ceux qui viennent biznesser Et qui vont retraverser, recomptent les paquets Les bateaux remplis de toutes ces denrées Bientôt les cales seront pleines à craquer Quand la côte phocéenne se sera éloignée Les boutiques du marché seront déjà fermées. Du vrai cagnard d’Afrique, il y en a à foison De l’arc-en-ciel magique, du rouge du Japon Viens prendre le kawa sous la vieille sono, Elle joue parfois Massilia, il fait toujours beau. On y vient pour voyager, on y vient pour palabrer On y vient pour se rencontrer, pour occuper sa journée On y vient pour respirer, on y vient pour échanger On y vient sans se presser, on prend le temps pour savourer Aujourd’hui les Marseillais de toutes communautés, Ont besoin d’espaces pour se rencontrer. Si on voulait vraiment embellir notre cité Il faudrait un Marché du Soleil dans chaque quartier. Ò vòli veire, Veire lusir l’estèla, Ausir lo vent Calinhar ambé la vèla. Ò vòli córrer, m’encargar de meravilhas, M’entornar fièr sus lo camin de Marselha. Ò vòli anar Cavaucant sus leis èrsas. Sentir lo vent Quand lo monde s’enversa. O vòli córrer, tenir la mar per familha, M’entornar fièr vèrs lei filhas de Marselha.
UN JOUEUR (texte datant de 2003, il y a 20 ans)
Il a 56 ans. Pour lui, la vie, sa vie doit être créatrice. L’art lui est essentiel. Celui des autres. Génies de la musique, de la peinture, de l’architecture. Celui qu’il cultive : l’art du théâtre, de la mise en scène.
Il a réussi à faire jouer au sommet du Mont Blanc par orchestre et chœur et pianiste à son piano, la IXe symphonie de Beethoven, pour les montagnes et sans mélomanes.
En pleine guerre de Bosnie, il a organisé des convois humanitaires formés de musiciens qui offraient dans des caves des soirées musicales à des Bosniaques réunis par le bouche à oreille au nez des miliciens Serbes.
Il a organisé un spectacle gratuit Le Voyage de six heures pour une spectatrice, parcours artistique de 60 km conduisant la spectatrice d’une grange à ciel ouvert avec un pianiste jouant Schubert à une chapelle avec une soprano, d’un café plein d’ivrognes-poètes à un château où mille roses l’attendaient sur la pelouse. Ce spectacle, cher, n’a eu qu’une représentation.
Il peut donner rendez-vous à sa femme à onze heures du soir à Vallon Pont d’Arc. À cette heure il n’y a plus personne. Et sous l’arche naturelle, il a préparé un souper aux chandelles et au champagne pour eux deux.
Il peut mobiliser des amis artistes, en leur faisant croire que c’est l’anniversaire de sa femme et celle-ci, dans un parcours inattendu, se voit offrir un joyeux anniversaire qui la fait rire aux étoiles ainsi que les amis, dupes indulgentes d’un joueur amoureux.
Il a obtenu de visiter la grotte Chauvet en compagnie de son découvreur.
Voici donc un artiste descendu dans cette grotte découverte en 1994 et où se trouvent les plus anciennes peintures pariétales connues à ce jour : 36 000 ans. Il a fait de son rêve, une réalité et une œuvre : un monogue de femme, hommage théâtral à la grotte Chauvet : La Rose. Dont il a fait un spectacle présenté vingt-cinq fois dans le théâtre de 50 places qu’il a construit chez lui, dans l'ancienne cave à vin. C’était plein tous les soirs !
Ce joueur s’appelle Roger Lombardot.
Pour une école du gai savoir, page 246
dernière, le dimanche 26 novembre 2023
dès le jeudi 30 novembre 2023
J’ai attaqué hier les premières répétitions de L’expérience humaine qui sera créée le 17 mars 2024 à la Ferme familiale de Gustave Courbet, à Flagey dans le Doubs, faisant partie du Pôle Courbet qui comprend le musée, l’atelier du peintre et la ferme aménagée en lieu de spectacle.
Partant de L’Origine du monde, m’appuyant sur une cinquantaine de toiles de maîtres, je reviens sur mon parcours de vie et sur les événements du monde qui l’ont jalonné. Mais cette fois je ne serai pas sur scène, c’est mon personnage qui prendra ma place. Ce personnage de femme que tu connais bien qui hante la plupart de mes pièces. Arrive le moment où il faut s’incliner et reconnaître avec José Saramago que le personnage est le maître et l’auteur son apprenti.
Roger Lombardot, mail du 1° décembre 2023, 10 H 50
La mémoire et la mer / Léo Ferré - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
l'album de 70 et Léo Ferré en 70 chantant la mémoire et la mer / partitions de Léo Ferré, exposées à Beaune pour les 100 ans La mémoire et la mer par Léo Ferré La marée, je l'ai dans le ...
https://www.bricabracs.fr/2023/10/la-memoire-et-la-mer/leo-ferre.html
de la mémoire et la mer à bienvenue sur la terre
L'Origine du monde/ Le Jardin d'épices/ Le Jardin des Délices - Blog de Jean-Claude Grosse
allez, je sors du purgatoire cet article du 27 janvier 2009, écrit 7 ans après la création de Père de Strindberg au Gymnase à Marseille le 22 février 2002, il y est question du Jardin des dé...
il y est question du Jardin des délices de Bosch, de l'Origine du monde de Courbet; j'ai rajouté des photos de Orlan (l'origine de la guerre, le baiser de l'artiste) et de Deborah de Robertis (le miroir de l'origine) et une captation de la rencontre entre Marina Abramovic et Ulay au MoMa en 2010; voilà de quoi inspirer les couples séparés
Lombardot, chantre du monde et artiste de l'humain
Ardèche. Théâtre : Roger Lombardot dit l'urgence de révéler "Le Nouveau monde"
Dans sa dernière création intitulée "Le Nouveau monde", l'auteur de théâtre, metteur en scène et interprète Roger Lombardot porte un regard sur cette période inimaginable que nous traverson...
3'39" de Nouveau Monde selon Lombardot après le confinement de la planète suite à la Covid 19, spectacle joué à Alba le Romaine / hasard ? Le Nouveau Monde est aussi le titre d'un spectacle de Gilles Cailleau
Rencontre Un endroit où aller Roger Lombardot
Rencontre en ligne Un endroit où aller du 29/09/2020 avec Roger Lombardot. Rencontre Spéciale Théâtre avec cet auteur metteur en scène à l'occasion de la naissance de sa pièce Le Nouveau Mon...
lecture de Ma rencontre avec Danyèl Waro
et la découverte du maloya, le blues de La Réunion
Musicien incandescent et poète engagé, Danyèl Waro s'est emparé du créole réunionnais, une langue longtemps méprisée, pour la faire chanter, exulter. Son maloya, véritable blues de la Réu...
https://www.arte.tv/fr/videos/116292-001-A/a-la-reunion-le-blues-creole-de-danyel-waro/
documenatire d'invitation au voyage d'Arte
"Ma rencontre avec Danyèl Waro" : une lecture théâtralisée de son œuvre par Roger Lombardot, dessinée en direct par Sébastien Sailly et accompagnée sur...
https://www.facebook.com/LaCiteDesArts/videos/1305246796626157/
“Ma rencontre avec Danyèl Waro” : une lecture théâtralisée de son œuvre par Roger Lombardot, dessinée en direct par Sébastien Sailly et accompagnée sur scène par Danyèl Waro et son maloya… une rencontre de l’histoire et la culture réunionnaises avec trois arts pour un spectacle unique !
"Un an dans la forêt", l'histoire de Blaise Cendrars et Elisabeth Prévost par François Sureau
Une autrice, un auteur, relate une rencontre entre deux personnages, réels ou imaginaires. Quand le hasard produit des rencontres décisive. Aujourd'hui, c'est François Sureau et Blaise Cendrars
magnifique brève rencontre, je vous invite à écouter ces 36'25"
Pierre Louis-Calixte - Molière-matériau(x) - QC ! s02e27
Cette semaine Béline Dolat reçoit notre sociétaire Pierre Louis-Calixte. Ils nous parlent de son Singulis seul-en-scène " Molière-matériau(x) " qui se jouera du 6 au 24 avril au Studio-Théâ...
à écouter avant de voir le seul en scène, le singulis du 14 au 17 décembre à l'Atelier à Privas, 50 places en présence de Pierre Louis-Calixte
dossier de presse de Good bye Julia
GOODBYE JULIA - Festival de Cannes
À la veille de la division du Soudan, Mona, ex-chanteuse nord-soudanaise, cherche à se racheter d'avoir accidentellement causé la mort d'un homme
film remarquable, très actuel par les thématiques abordées, justesse des propos et des interprètes / hélas, on ne verra pas beaucoup ce film / nous étions 3 à la dernière au LUX à Valence
l'exposition de la compagnie Stereoptik au LUX
captation vidéo de l'orgue de barbarie détourné par la compagnie Stereoptik, exposition à la scène nationale des arts visuels LUX à Valence
Armand Gatti
BIBLIOTHÈQUE ARMAND GATTI, LA SEYNE-SUR-MER PAOLO GASPARINI / ARMAND GATTI 26 JANVIER – AVRIL 2024 VERNISSAGE 26 JANVIER 2024
Un poète et un photographe se retrouvent dans ce livre : Armand Gatti et Paolo Gasparini. De leur rencontre à Cuba en 1962 au moment du Débarquement de la Baie des Cochons, naitra plus qu’une complicité, un dialogue. Je me suis demandé comment ce lien avait pu durer jusqu’à la mort de Gatti. Rien n’est simple...
Au matin du 31 août, des affiches signées d'un mystérieux groupement " père duchêne " ont recouvert la vitrine du café-librairie Michèle Firk et ainsi apporté quelques éclaircissements tou...
la parole errante aujourd'hui
Armand Gatti | Grands Entretiens Patrimoniaux - Ina.fr
Entretien avec Armand Gatti - Collection en-scènes
4 H d'entretien remontant à 1994
Mon théâtre, mes films, qu'est-ce que c'est ?
Dix-sept idéogrammes. Pas plus. Ils voulaient dire : même faibles comme la flamme d'une bougie, il nous faut brûler jusqu'à la dernière goutte. Même (...)
février 1992 Donner la parole aux exclus du langage
El Otro Cristobal Armand Gatti, 1963, Cuba, 1h48, 35mm, noir et blanc, en VOstFR Le dictateur Anastasio tente de renverser le dieu Olofi, chef suprême du ciel. Mais un prisonnier politique ...
sur Cuba, interview d'un universitaire durée 1 H 15 en quête de cinéma avec Syvain Dreyer ou de Gérard Philipe 1° à aller à Cuba à Gatti en passant par Sartre
19 avril 2018, projection-débat de el oltro cristobal / du mardi 17 avril 2018, 20:30 au dimanche 22 avril 2018, 23:00, au vidéodrome 2 et au Gyptis à Marseille / Dans le cadre de la Biennale des écritures du réel / programme hommage imaginé et réalisé par Le Théâtre La Cité, le Videodrome 2, le cinéma Le Gyptis, Philippe Foulquié, Primitivi, le GMEM, Radio Grenouille, ÉRACM, Alphabetville. En collaboration avec Jean-Jacques Hocquard et Stéphane Gatti
Armand Gatti : université européenne de création
Eté 2010, Armand Gatti en Corrèze pour son université européenne de création. Première journée, première rencontre pour une trentaine de jeunes stagiaires
en 2010
dans le maquis de la Berbeyrolle en 2020
Dans un camp de concentration, deux commandants nazis font un pari pervers : enfermer deux prisonniers dans un enclos de fils barbelés en promettant la vie sauve à celui qui tuera l'autre avant l...
https://www.fondationshoah.org/memoire/lenclos-darmand-gatti
1961
A Cannes, le réalisateur et écrivain Armand Gatti parle de son film "El otro Cristobal", tourné à Cuba.
https://www.rts.ch/archives/tv/culture/cinema-et-ses-hommes/8526474-armand-gatti.html
1963
Armand Gatti "Passion du général Franco" | INA
Présentation de la pièce de théâtre d'Arman GATTI, "La passion selon le Général Franco" représentée en 1976 dans l'entrepôt Ney-Calberson à Paris.Dans une interview, le metteur en scène ...
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/caa7600484301/armand-gatti-passion-du-general-franco
1976
Irlande : terre promise / Hélène Chatelain, réal. ; Hélène Chatelain, voix ; Armand Gatti, participant -- 1982 -- video
1982
Résumé
Quatre mille pages, quarante-cinq pièces : l’oeuvre d’Armand Gatti, homme de théâtre et écrivain, est hantée par l’expérience des camps et des maquis (d’abord celui de 40-45 bien sûr, mais aussi ceux du Guatemala, de l’Irlande du Nord et des banlieues d’ici). Hantée par le Verbe aussi, arme de résistance et de révolution. Ses mises en scène ? Jamais dans un théâtre classique, toujours dans des lieux dérangeants, habités, urbains (cités, prisons, usines). Ses spectacles ? Jamais payants, toujours avec banquets d’anarchistes. Jamais répétés, encore moins ressassés, toujours créations uniques. Ils s’étirent sur trois jours et se dispersent parfois même partout, parmi les figures de pierres. Armand Gatti n’est pas seul, bien sûr. Jean-Jacques Hocquart, Gilles Durupt, Hélène Chatelain, Stéphane Gatti, l’accompagnent depuis fort longtemps dans sa guérilla urbaine. Depuis quinze ans, de Toulouse à Marseille, de Fleury-Mérogis à Avignon, ils opèrent dans les villes ensemble. C’est ainsi, qu’à partir d’un lieu dont ils font leur base, ils vont chercher et tirent à eux tous les laissés pour compte avec lesquels ils vont fomenter leurs spectacles.
Gatti dans son bureau à Montreuil le 26/1/2004 et le bureau le 24/8/2023; la maison de Gatti à Montreuil deviendra-t-elle en 2024 pour le centenaire maison des Illustres ?
La rébellion zapatiste, prenant ses distances à l ’égard des doctrines de Lénine ou de Che Guevara, ouvre la voie à une autre pensée révolutionnaire. Son but n’est pas de prendre le pouvoir, mais de construire un monde où il y ait place pour de nombreux mondes ; son combat pour la justice sociale et la dignité partagée, qui se déploie dans l’expérience de l’autonomie, s’adresse à tous ceux qui résistent à l’ordre néolibéral.
Étude approfondie des idées et des valeurs du zapatisme, ce livre met aussi en perspective les apports et les stratégies d’un mouvement qui continue d’être une source d’inspiration bien au-delà du Mexique, rencontrant un vif écho auprès d’intellectuels et d’activistes du monde entier. Parution 2 janvier 2019
Prix de la pièce de théâtre Armand Gatti
Organisé par la bibliothèque de théâtre Armand Gatti et l'Inspection académique du Var (Rectorat de Nice), ce prix soutenu par la DRAC et créé en 2003 par la compagnie Orpheon, vise à promo...
2023
Ivan Illich : "L'école enseigne à l'enfant qu'il doit être inévitablement classé par un bureaucrate"
L'école obligatoire, la scolarité prolongée, la course aux diplômes, autant de faux progrès qui consistent à produire des élèves dociles, prêts à consommer des programmes préparés par l...
un entretien datant de 1972 le poème final, à 28'50, indien, très ancien, aztèque du néolithique, dit par Illich, magistral, est magnifique
Ivan Illich - Un certain regard
Ivan Illich, mythologie occidentale et critique du "capitalisme des biens non tangibles". Entretien en français avec Jean Marie Domenach dans la série "Un certain regard" - 19/03/1972 ...
poème aztèque dit par Ivan Illich à 49'50"
Vassili Golovanov / Vélimir Klebnikov / Andréï Platonov
Le 4 août 2008 dans le cadre du banquet "Le Monde existe-t-il ?", Jacques Bonnaffé lit Vasiliĭ Golovanov " Eloge des voyages insensés "
à Lagrasse au banquet du livre en 2008
Vassili Golovanov : Le livre de la Caspienne - En attendant Nadeau
Récit d'un voyage en Azerbaïdjan, Le livre de la Caspienne est le dernier livre de Vassili Golovanov (1960-2021).
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/09/09/vassili-golovanov-livre-caspienne/
article du 9 septembre 2023
D.K. qui m'a fait découvrir Khebnikov, lisant Zanguezi au parc du Mugel à La Ciotat Poésie dans l'arbre, une initiative portée par Jacqueline Dussol, cela se passa en août 2011
Le poète russe Velimir Khlebnikov est né en 1885 sur les rives du delta de la Volga, où se croisent le fleuve et la mer Caspienne. Mêlant les mots et les mathématiques dans ses écrits pour te...
https://www.arte.tv/fr/videos/106673-001-A/la-volga-poetique-de-velimir-khlebnikov/
Du 23/11/2021 au 23/11/2023, documentaire remarquable où on voit le mont Bogdo, le delta
In the Deathcar est la chanson du générique d'introduction du film d'Emir Kusturica Arizona Dream. Écrite par Iggy Pop, elle est interprétée d'une voix lugubre par le chanteur punk sur une musique plagiée.
Le générique de fin reprend sous le titre This Is a Film la même musique avec un chœur et des paroles, non chantées, d'Emir Kusturica.
Le poème, écrit par Iggy Pop, évoque, sur le thème du post coïtum animal triste, différentes scènes métaphoriques du film récurrentes dans l'œuvre de Kusturica : l'aboiement du chien fidèle, la vie conçue comme un accident, l'amour à plus d'âge, la vie plus vraie vécue par les personnages de cinéma, la civilisation de la voiture comme un emportement illusoire... Son refrain « Dans la voiture de mort, nous sommes en vie » exprime la philosophie calderonienne, développée dans le film, d'une vie qui n'est faite que d'illusions mais d'un désir qui se perpétue au-delà de la mort.
Les paroles, écrites par Emir Kusturica, reprennent les mots d'Andrei Platonov dans son roman Tchevengour, « Il voudrait montrer à Zakhar Pavlovitch les yeux d'un poisson mort et lui dire, Regarde, là est la sagesse! Le poisson se tient entre la vie et la mort, et c'est pour cela qu'il reste muet et impassible. Je veux dire, que même un veau pense, mais un poisson, non. Il sait déjà tout. ».
Le titre initialement envisagé pour « ce film » était en effet La Valse du turbot
Vers les confins / Rezvani
"Le testament amoureux" de Serge Rezvani : un podcast à écouter en ligne | France Culture
Le bruit du temps se fait entendre - la Révolution Russe, la Seconde Guerre mondiale, mai-68 -, tandis que Serge Rezvani s'emploie à sauver la beauté.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-le-testament-amoureux-de-serge-rezvani
passionnantes lectures
Vers les confins - Serge Rezvani
Critiques, citations, extraits de Vers les confins de Serge Rezvani.
https://www.babelio.com/livres/Rezvani-Vers-les-confins/1334845
sur babelio
Après reprise du dernier chapitre de La traversée des Monts noirs, et deux jours et une nuit dans le tunnel passant dans les Monts noirs, on prend un convoi de camions militaires en route pour le...
https://blogs.mediapart.fr/grossejean-claude/blog/140823/vers-les-confins-rezvani
sur ma page mediapart
Rezvani retour en Avignon, Serge Rezvani en Avignon avec France Culture, le 14 juillet dans les jardins du Musée Calvet
"Serge Rezvani : joyeux retour en Avignon"
Une soirée musicale avec Serge Rezvani, où sera notamment interprétée sa nouvelle composition Pour une Marseillaise amie, qui complète notre hymne national avec les questionnements d'aujourd'hui.
La Traversée des Monts Noirs
supplément au Rêve de d'Alembert
de Serge Rezvani
(Belles Lettres 2012)
voilà un roman d'une densité telle qu'il faut une grande attention et concentration pour ne pas s'égarer, lu dans l’édition de 1992 chez Stock, disponible en 2012 aux Belles Lettres
un roman dialogué ou plutôt monologué par des personnages divers qui parfois se coupent, se contredisent, s'affrontent, se comprennent, partagent mais l'essentiel est ce qu'ils assènent à coups d'arguments affutés sur des sujets divers qui leur tiennent à coeur ou sur leurs sentiments, leurs relations ; rien de superficiel dans ces échanges et ces confidences ; on admet sans méfiance particulière malgré les mises en garde sur un tel ou un tel qu’il s’agit d’une mise à nu sincère des différents protagonistes d’une histoire d’amours sur fond d’une histoire de dominations et de migrations ; on est amené à les croire même si les versions sont multiples, les subjectivités étant en jeu
ces monologues-dialogues ont pour témoin un Français qui ne dit pas un mot de tout le roman mais nous décrit en didascalies les péripéties, déplacements, arrêts, les lieux, les moments ; lui se déplace assez peu, le train, le planétarium ; les confidents ne cessent d'être en différents points du globe (en monologues) mais principalement Pologne, Russie, Israël ; ces confidents l'ont adopté pour la raison qu'ils croient qu'il ne comprend pas le russe ; ils parlent devant lui, le prenant à témoin (donc nous, lecteurs), lui parlant parfois en français, parfois en anglais, ne lui demandant jamais son avis ; cette avalanche de discours en 3 langues est paradoxalement écrite dans une seule langue, la française ce qui rend d'autant plus savoureux les remarques de nature linguistique sur le russe mais aussi le français : noirs = rions ou autre palyndrome : roc cornu pour parler des Monts Noirs
les personnages sont essentiellement des scientifiques, la majorité d'origine juive ; il y a une femme, la dernière juive polonaise, fauvette, hantée par le cimetière de ses ancêtres de la « juiverie » impossible à retrouver sauf peut-être sous un roncier qu’elle fait brûler pour ramener les cendres en Israël, l'homme des fauvettes dit le professeur, Sterne, le dernier descendant polonais des comtes pendeurs qui ont parqué si longtemps en bas de leur château la « juiverie », un jeune mathématicien, Math, un vieil entomologiste, un neuro-ornithologue et un arpenteur sans arpents, sans doute palestinien ; n'apparaît jamais mais est évoqué, un enquêteur des lointains districts qui enquête sur des crimes très archaïques
ces scientifiques sont des virtuoses de la logique et quand on dit d'une logique qu'elle est diabolique, on en a l'illustration à longueur de pages avec une insistance à donner le tournis car chacun insiste, reprend, ressasse ; sont-ils pris au piège de la raison, du raisonnement ? sont-ils pris au piège de l'expérimentation aussi ? Car fauvette, le professeur, l'entomologiste, Math, Sterne, le neurologue dit le docteur sont des expérimentateurs et observateurs d'espèces de toutes sortes, oiseaux, insectes, mais aussi de leurs comportements pris dans l’engrenage de l’histoire perpétuelle de la domination (comment se comporte un dominant ? comment se comporte une dominée ? qu’en est-il du dominé quand il se transforme en dominant ?)
je suis incapable de dire si ce qui est raconté sur le plan scientifique (et qui est sidérant souvent) repose sur la réalité ou si l'auteur nous mène en bateau ; en tout cas, pour moi, cet univers de scientifiques est un univers de malades, ils ont la maladie des symposiums où tout est vide avec sérieux, ils ont la maladie de savoir et cela les rend extrêmement manipulateurs, tortionnaires justifiés aussi ; les scientifiques ne sortent pas grandis de ce roman (à part l’étonnement qu’on peut avoir devant leurs découvertes) d'autant que les échappées métaphysiques déduites de ces expérimentations se ramènent à peu de choses ; tout est dans l'inné, mécaniquement reproduit d'où l'immobilité sous l'apparence du mouvement, ça revient toujours, ça revient toujours au même, palingénésie
ce roman, sans doute bien documenté scientifiquement, date de 1992 ; 20 ans, cela suffit à le rendre en partie obsolète de ce point de vue ; les découvertes des dernières années en cosmologie mettent à mal la stabilité et même le chaos n'est plus le meilleur moyen de rendre compte de ce qui se passe et qui est dans ce que l'on pourrait appeler la créativité de la Nature pour un métaphysicien et les étonnants pouvoirs du vide quantique pour un cosmologiste ; les univers naissent du vide quantique, se déploient, vieillissent, meurent, redeviennent vide quantique pendant qu'ailleurs de nouveaux univers surgissent ; les considérations sur la matière noire ne sont plus aussi pertinents ; avec la métaphysique naturaliste de Marcel Conche, on aurait un roman moins noir ; la nature des Monts Noirs est chaotique, effrayante, elle est métaphorisée comme les autres lieux, la Pologne du dégel, de la boue, le désert israélien ; cette nature hostile, à traverser, où séjourner, est propice aux désirs d’envol, de départ des oiseaux migrateurs comme des éternels migrants, sans arpents, propice aussi aux nostalgies de retour des mêmes oiseaux, des mêmes migrants ; les scientifiques, fauvette en tête, agissent sur l’inné des oiseaux avec leur planétarium au ciel mobile faisant croire aux fauvettes qu’elles ont voyagé jusqu’en Israël et voici qu’une fauvette pond dans les Monts Noirs croyant être en Israël ; la duperie a fonctionné, la simulation du voyage immobile puisque seul le dôme a tourné ; que peut-on prouver ainsi ? que veut-on prouver ainsi ? à moins qu’il ne s’agisse d’humour avec de gros moyens financiers tout de même (noirs = rions); à moins qu'il ne s'agisse d'appliquer ces déductions d'observations aux hommes aussi ?
là où ce roman apporte beaucoup c'est sur la relation dominant-dominé, sur la dangerosité ou non de la symétrie (rendre à l'autre ce qu'il nous donne, lui reprendre ce qu'il s'est indûment approprié) ; les pages sur le crime de Sterne, écrasant un enfant palestinien de l’intifada avec ses pierres et son cocktail molotov, crime transformé en accident par Israël, crime insupportable pour fauvette qui était dans la voiture au moment des faits … montrent la complexité de la situation en Palestine avec les jeunes en guerre (sous chaque pierre, un couteau), en Israël avec les anciens comme l’entomologiste, venus de nulle part, les sans arpents de toujours et les jeunes comme Math, nés là, faisant des palestiniens les nouveaux sans arpents
évidemment, fauvette, la dernière juive de Pologne, travaillant dans les Monts Noirs, traquée avec son consentement par le dernier comte pendeur est le nœud du roman ; quatre hommes comme pour les fauvettes, quatre mâles pour une femelle, quatre hommes donc tournent autour d'elle qui va de l'un à l'autre sauf le professeur, pour finalement préférer le frère déclaré de l'enfant tué ; le roman se termine sans doute sur la mort de Sterne, tué par l'arpenteur, qui avait annoncé à Sterne que ça finirait par son assassinat, symétrie !
tout ce qui concerne ce crime de l’enfant et d’autres crimes similaires (celui d’un enfant juif poignardé par un enfant palestinien lequel est immédiatement lynché par les israéliens), avec références à l’actualité (propos d’un premier ministre nommant « animaux bipèdes » les enragés palestiniens, propos d’un Nobel de la paix israélien, propos de Leibowitz), révèle l’implication de Rezvani qui à travers les points de vue de ses personnages et leurs attitudes (fauvette va jusqu’au village de l’enfant écrasé au prix de sa vie) semble ne pas croire à une solution de paix possible. 20 ans après, ce qu'écrit Rezvani n'est pas obsolète. On en est au même point, pire peut-être, effets ravageurs de la symétrie ! Ce pessimisme (cette lucidité) me semble en lien avec la métaphysique sous-jacente aux développements scientifiques comme à la fin, celui consacré aux affinités répulsives, qu’on retrouve dans Isola Piccola :
« Mais savez-vous que c'est par une infinie répulsion que se tient en place l'univers ? En mathématique comme en chimie ou en physique l'élément d'affinité répulsive sert en quelque sorte de liant. Les affinités répulsives fondent la chimie, la biochimie, la physique nucléaire... et aussi le sexe ! L'univers ne tient ensemble que par le jeu des affinités répulsives. Nous-mêmes ne sommes que des charges électriques dont les phases ne cessent de s'inverser. Cette électricité déphasée, ces pertes et ces retours de tension font de l'univers une curiosité. Sans la folie des flux électriques répulsifs, l'univers ne serait pas cette curiosité qui maintient nos propres flux électriques en éveil. Nous crèverions d'ennui si nous n'étions non seulement plongés dans le chaos mais nous-mêmes chaos. Aucun de nous n'éprouve envers l'Autre ce qu'on nomme naïvement du sentiment... ou si vous préférez une affinité stable. » Isola Piccola
Évidemment, cette dernière affirmation est contredite par les 50 ans d'amour de Rezvani pour Lula et réciproquement et par l'Ultime amour
Jean-Claude Grosse, le 16 avril 2012
Fin d'après-midi et soirée du 8 août, je décide de me plonger dans Vers les confins de Serge Rezvani, dont j'ai lu La traversée des Monts noirs. Énorme et agréable surprise.
Ce roman foisonnant correspond à ce sur quoi je travaille en rendant compte de mes lectures de revues. Humour ravageur, dommage que je sois seul, je ne peux partager mes rires. Roman dont j'ai déjà lu un tiers. les livres I et II sur 4 livres. Après reprise du dernier chapitre de La traversée des Monts noirs, et deux jours et une nuit dans le tunnel passant dans les Monts noirs, on prend un convoi de camions militaires en route pour les Confins, désert sans fin où vivent les Esséniens, les descendants de la Bible d'avant sa défiguration par le Nouveau Testament.
Si avec la revue Front populaire, ça déboulonne, avec ce roman, on atteint l'apothéose des déboulonnages, où Spartacus précède de 70 ans, le Christ, où la doctoresse et la mathématicienne sont les seules femmes du voyage d'élucidation des crimes commis dans les Confins, les autres personnages s'appelant l'ami français, l'enquêteur du district, le criminologue, le chercheur en philosophies oubliés, où la philosophe du deuxième sexe n'est pas nommée mais déconstruite... Bref, un régal.
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deux extraits par la doctoresse, Déborah
« – Oui, je veux dire que la Vie est sans pensée, elle ! Sans programme, elle ! Que la Vie va s’épanouir là où se trouvent dans la Nature des interstices qui lui sont favorables. Elle s’improvise Vie ! Sans savoir qu’elle est Vie ! Voyez l’Australie. À peine s’était-elle détachée des autres continents qu’en quelques millions d’années elle invente les marsupiaux. N’est-ce pas sublime d’imaginer, avec notre étrange cerveau spécifiquement humain, que l’Univers se peuple à l’infini d’une Vie aveugle, sans conscience et à la fois de la même violence inventive que le Feu, lui aussi aveugle et sans conscience, des Mondes en fusion ? Que la Vie et le Feu cohabitent à l’infini dans l’Univers comme cohabitent Vie et Mort ? N’a-t-on pas découvert dans les abysses des mers les plus profondes – là où les feux telluriques jaillis du magma terrestre luttent avec l’eau – non seulement des particules de vie mais d’étranges amalgames de cellules formant des corps composés, munis d’étranges griffes et de crochets, capables de supporter des chaleurs proches de l’ébullition ?
Quand nous eûmes roulé un moment en silence, elle avait ajouté :
– La Vie ne connaît aucun obstacle. Et même quand je mets en garde ces bergers dont nous parlions tout à l’heure, à propos de la radioactivité des métaux qu’ils arrachent aux carcasses des grandes épaves ensablées, je sais qu’à l’échelle des générations, l’espèce humaine, le jour où elle sera atomisée, comme ces espèces animales ou végétales qui survivent et prolifèrent en dépit de tout autour des centrales nucléaires dévastées, oui l’espèce humaine même si elle est défigurée, même si elle est méconnaissable, je dis bien l’espèce humaine revenue s’il le faut à son animalité la plus primitive qui n’est que Vie sans figure humaine, s’arrangera pour survivre coûte que coûte en se réinventant autre par tâtonnements successifs. » (pages 102-103)
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évidemment, je constate la coïncidence d'inspiration avec un poème écrit en juillet et que j'ai mis en voix (5'45"), non partagé
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Metamorphosis
Cosmogonie orgasmique
Somnolent dans le fauteuil Louis-Philippe,
une image te vient :
La Terre et ses milliers de bouches éruptives,
ses milliers de vulves-geysers,
la Terre ronde est ronde
de toutes les grossesses animales et humaines,
de toutes les germinations florales et végétales,
de toutes les minéralisations calcaires et granitiques.
La Terre est la porteuse, l’accoucheuse
de tout ce qui naît, de tout ce qui prend corps.
Le corps, les corps, encore et encore.
Incarnations en chairs et en os,
en racines et cimes,
en strates et sédiments.
Et tu te vis, foetus en position foetale, dans le ventre-terre.
Du ventre-mer, du ventre-mère
tu es passé au ventre-terre, au ventre-univers
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Tu as inspiré l’air du Large.
Tu es monté dans la pirogue du Fleuve.
Tu as été fécondé par les abeilles de l’Amour.
Tu accueilles, tu recueilles, tu donnes, tu offres.
Tu ne tries pas, tu ne juges pas, tu n’opposes pas.
Ce qui advient devait arriver,
ce qui adviendra arrive déjà,
ce qui est advenu arrive toujours
parce que le passé ne s’efface pas.
Tout est mémorisé, devient mémoire vivante.
Tu t’es laissé glisser dans l’Océan que tu es.
Tu n’es pas une vie minuscule gouvernée par un zizi ridicule.
Tu es une vie Majuscule reliée au Tout.
Tout copule et consent avec joie à copuler.
Poussières et semences d’étoiles,
germes et spermes de l’orgie de l’évolution,
de l’ontogenèse, de la phylogenèse,
à la vie à la mort.
La fabrique des corps. Et au coeur du corps, le coeur.
Tu es humble de ton humus,
humain de ton humanité,
universel de ton universalité,
divin de ta divinité.
En ouvrant tes bronches,
en activant ouïes, branchies,
tu retrouves tes éléments, l’air, l’eau.
Tu entres dans l’innocence.
Tu es miracle et mystère de ta naissance.
Tu seras mystère et miracle de ta mort.
Tu fais choix de l’ignorance.
Tu ne refuses pas les connaissances
mais surtout tu sais qu’on ne sait rien.
Rien du début, rien de la fin, rien du sens s’il y en a un.
Tu acceptes d’être dans l’incertitude,
tu ne cherches pas de certitudes.
Tu ne crois plus qu’il y a la Vérité à chercher.
Tu essaies d’être dans la Vie, dans l’Amour, dans la Mort.
Tu montes et descends l’échelle,
Du Tartare à l’Olympe,
du Ciel à l’Enfer
et tu bivouaques sur la Terre.
Du Tartare, tel Orphée, tu ramènes poèmes et mélodies.
Épitaphier de tous les morts aimés.
Dans l’Enfer, pas de damnés condamnés à jamais.
Du Ciel, tu ne fais pas le séjour de Dieu ni le paradis des ressuscités.
Dieu ayant créé se cache, tsimtsoum.
Le ciel est espace de légèreté pour la gente ailée.
Dieu est dans le silence d’un souffle subtil.
Dans l’Olympe, aucune guerre des dieux.
Ils ont eu le temps d’apprendre et de pratiquer l’anarchie.
La Terre est danses et cycles.
La grande roue du Grand Manège tourne
bien huilée
sans grincements de dents.
Dieu et les dieux sont présences ineffables.
Tu n’es plus un hamster.
Tu es à Parfaire. Tu es un Parfait. Tu es Parfait.
Circonstances de lecture
Après avoir écrit sur deux N° de Front populaire dont un article approfondi sur 3 philosophes face à la bombe : Camus, Jaspers et Anders.
(Possibilité d’usage d’armes nucléaires dans la proxy war russo-ukrainienne-otanienne)
Plutôt perturbé, à la fois joyeusement et douloureusement par les « accusations et preuves » de mensonges, manipulations des idéologies humanistes, universalistes comme des religions d’amour, j’ai sorti, sans doute pas par hasard, le roman de Rezvani, Vers les Confins, faisant suite, 12 ans après, à La Traversée des Mont Noirs, en supplément au Rêve de d’Alembert.
Je l’ai lu en 3 jours. 4 livres de courts chapitres, IX pour le I (pages 11 à 87), X pour le II (pages 89 à 174), X pour le III (pages 176 à 264), XV pour le IV (pages 266 à 387)
Impressions subjectives, sans tri ni analyse.
Jubilatoire, drôle, parodique, décapant, désespérant, répétitif, symétrique, réversible, asymétrique, lard cochon, hypnotique, profond, léger, paradoxal, contradictoire, iconoclaste, manipulateur, séducteur, raisonneur, rationaliste, matérialiste, scientiste, démolisseur, dynamiteur, palindromique, poétique, lyrique, fantaisiste, magique, encyclopédique, musical = bruit infernal (du train puis de la chenillette), bavard, suspendu, pictural, amoureux, amoureusement féminin, des seins féminins, horriblement masculin érecteur, éjaculateur, émasculateur, cornaqué par le petit cornac, profondément juif, profondément humoristique yiddish
chaque mot mériterait une illustration mais je laisse chaque lecteur faire son travail de lecteur
Voilà des contes tirés des mille et une dunes d’un désert sans fin, illimité
Comme dit la 4° de couverture : « depuis l’aube de l’intelligence humaine, ne faisons-nous pas que délirer…poétiquement, dites-vous, pourquoi pas ? », reprise d’une remarque de la mathématicienne Adema, page 168
Évidemment, l’écrivain de langue française, d’origine russe et perse, de nulle part, muet dans La Traversée, est amené à se dévoiler comme écrivain, donc à parler d’écriture donc de lecture; puisque est énoncé le lieu commun bien éculé (pratiqué par qui ?) du lecteur faisant la moitié du chemin.
Lecteur, je vais tenter de faire la moitié du chemin emprunté par l’auteur se parodiant dans le personnage de l’écrivain de langue française.
Les lieux :
- les Monts Noirs, gelés, glacés, un tunnel sous les Monts qu’il faut deux nuits, un jour pour les traverser avec arrêt dans une gare de triage, de réapprovisionnement, de contrôles… Chemins de fer = trains de la mort de masse, des déportations de masse. Monts Noirs = métaphore = réalité des territoires immenses sous la coupe de tyrans et dictateurs, se prétendant porteurs d’un monde nouveau, d’un homme nouveau.
- Les Confins, du sable encore du sable, des dunes encore des dunes ; et des surprises, des carcasses d’engins indescriptibles, innommables, innommés car rien ne doit être nommé de ce qui est vu. Un cratère géant dû à la chute d’un météorite. Des Esséniens de la lointaine époque de la langue araméenne, des Sages, tous fous merveilleux, le Sage des poules, le Sage des tombes et peut-être le Sage des sages qui a la Réponse. La Déesse des sables, descendante de Lilith, préférée à Ève. S’il est trop curieux, s’il veut aller plus loin que la Montagne Rouge, l’écrivain de langue française est prévenu, il n’en reviendra pas.
Les personnages :
- ceux de la mission sous la responsabilité de l’enquêteur du district, la doctoresse Déborah, la mathématicienne Adema, le criminologue, le chercheur en philosophies oubliés, l’écrivain de langue française
- les personnages rencontrés : l’Arpenteur sans arpents, le Sage des poules, Sarah, le Sage des tombes, le Christ errant éternellement ressuscité, la Déesse des sables
- Les personnages évoqués : l’anthropologue, Math, Sterne, l’ornithologue des Fauvettes
Les styles :
- Très peu de descriptions, alors même que l’écrivain de langue française y est invité mais attention, seulement pour lui et eux, pas à diffuser, d’ailleurs, pas de prises de notes ou si, destruction des notes
- Très peu de narrations, sauf confidences de l’écrivain de langue française évoquant la maladie de son aimée de 50 ans ou certains de ses écrits antérieurs dont les paroles d’une neuve marseillaise
- Essentiellement des discussions entre les personnages avec insistance sur la nomination de l’émetteur de chaque réplique, et sa façon de dire, ironique, agacée, énervée, colérique, railleuse, câline, ce qui produit beaucoup de comique
Le sujet :
c’est quoi cette espèce tueuse douée d’intelligence et qui en est arrivée à rendre invivable son milieu de vie et à être au bord de la disparition collective ? Comment comprendre cette propension, cette pulsion archaïque à tuer, d’abord les siens, pères et frères assassinés, enfants égorgés, femmes lapidées, ensuite les autres, mis en esclavage et exterminés
est interrogée, questionnée la Bible; sont cités des épisodes et des recommandations à se demander comment ne pas se rendre compte de la monstruosité de ce qui est raconté et comment ne pas se détourner définitivement de ce genre de récit; comment expliquer la fascination exercée par ce Livre et par son symétrique, le Coran, tous deux engendrant des fous de Dieu, Yaveh, Allah depuis des millénaires
Comment est-on passé de la Bible, de son Dieu irascible, en colère au Nouveau Testament, au Fils du Père, mourant pour tous sur la croix, par amour de l’homme. Comment est-on passé de la colère divine à l’amour divin, sans pour autant renoncer aux meurtres de masse, aux inquisitions, aux bûchers pour sorcières, aux tortures les plus abominables, aux évangélisations forcées, aux missions colonisatrices … et comment s’est opéré le glissement vers les messianismes terrestres, eux-mêmes porteurs d’exterminations de masse
Ce livre n’épargne rien, aborde tous les aspects liés à trois questions : d’où venons-nous ? Où allons-nous ? Qui sommes-nous ?
D’où venons-nous ?
de la première femme, d’un utérus originel, d’entre les cuisses de la Mère, et donc d’incestes à répétition ?
de l’homme insufflé par le souffle divin, la femme étant tirée de la cuisse de l’homme ?
Genèse utérine = ire es tu - égal en grand écart
(Ève rêve)
Où allons-nous ?
Fin du monde, fin de l’humanité sont des métaphores; le temps de l’extinction sera peut-être le temps de la métamorphose (rire de Kafka se lisant), le temps de l’adaptation aux pires conditions de survie, comme les monstres animaux engendrés par la vie sous terre dans les confins; nous nous acheminons vers une métamorphose de monstres humains en monstres insectes
(rions noirs)
Qui sommes-nous ?
Des monstres originels, des monstres de tout temps, d’avant, de maintenant, d’après, d’ici, d’ailleurs, de nulle part, des monstres éternels
En conclusion :
Rezvani en écrivant ce livre poursuivait-il un but ? En revendiquant d’être artiste de lui-même, d’être créatif, en faisant travailler ses deux hémisphères, celui du langage, celui des images, ayant été témoin de la dégénérescence du cerveau de l’aimée (l’âme neuronale de Lula), Rezvani me semble-t-il, ne poursuit d’autre but que celui de se faire plaisir, avec désinvolture, sans attachement à l’oeuvre, « son » oeuvre, tant que son cerveau peut délirer poétiquement.
En regardant sur internet, j’ai très peu vu de notes de lecture sur ces deux livres (un 3° me semble annoncé).
C’est le signe me semble-t-il d’une liberté radicale, peu soucieuse de l’écho rencontré, de faire oeuvre dans le cocon menacé par le Feu de La Béate dans les Maures.
Comme j’ai trouvée cette liberté radicale, chez Emmanuelle Arsan qui n’a jamais accordé d’interviews, est restée d’une discrétion absolue, vivant à Chantelouve, menacée par le Feu dans la forêt dracénoise.
Je pense donc que ces deux livres écrits par Rezvani pour se faire plaisir en se grattant là où ça lui fait très mal (la tête) et où ça peut aussi nous faire très mal (le cul) ne sont lisibles que par les quelques-uns qui en auront le désir.
(l’arpenteur sans arpents n’est-il pas un chrétien palestinien, le symétrique des arpenteurs sans arpents que furent les juifs pendant des millénaires et se revendiquant aujourd’hui d’Israël colonisant à tout va des territoires palestiniens)
Après Onfray (va-t-il aussi profond et aussi drôlement?), on va avec Rezvani au coeur du magma pulsionnel, de l’énigme. Il n’y a pas de Réponse à la Question, il n’y a pas de Sage des Sages au-delà de la Montagne Rouge.
L’enquêteur du district chargé d’élucider les innombrables crimes commis dans les Confins, a compris qu’il n’y a rien à élucider. Ces crimes sont des crimes « naturels », perpétrés depuis la nuit des Temps.
Le crime précède la loi l’interdisant.
Le tribunal Russell ou le Tribunal pénal international doivent condamner avant l’exécution des crimes.
Pour raconter tout cela à nos amis-enne-amis extra-terrestres, une seule hellade suffira, soit un milliard de signes binaires.
Faut-il raconter ou faire silence ? Faut-il se souvenir ou oublier ? Faut-il parler, user des mots ou se penser en connexion avec le Tout ? Faut-il honorer le veau d’or ou pratiquer le don ?
J’inviterai certains amis à en être lecteurs.
Et pourquoi pas, organiser quelques lectures à voix haute de certains des très courts chapitres des 4 livres de ce Livre.
Longue vie encore à Rezvani, 95 ans en 2023, cent ans moins cinq comme il se présente, artiste pluri-indisciplinaire,
qu'il s'amuse, continue à s'amuser, qu'il en amuse quelques-uns d'entre nous.
Serge Rezvani - Interview (18/02/2014, Danse des mots, Yvan Amar, RFI)
Emission Danse des mots, sur RFI, par Yvan Amar Diffusion le mardi 18 février 2014 Vers les confins Depuis des " annes-lumière ", Rezvani délire poétiquement dans des romans qui coulent et nous...
ROMANS ET RECITS | Serge Rezvani
Paris, C. Bourgois, 1970 (réimpr. 1972 (collection " 10-18 "), 2000 (Éd. de la Mauvaise graine)), 137 p. (ISBN 2-9514990-4-3, [%5B ...
Compositeur de certains des plus grands refrains de la chanson française, il a imaginé une version pacifiée de "La Marseillaise". Rencontrez Serge...
https://www.facebook.com/franceculture/videos/1481287186041160/
3 philosophes face à la bombe
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En commémorant l'anniversaire du bombardement nucléaire d'Hiroshima par les États-Unis en 1945, les politiques japonais ont passé sous silence son auteur, mais n'ont pas manqué de mentionner l...
ce 6 août 2023 au Japon
Du N° 13, de la revue Front Populaire, Guerre à la guerre, tu retiens pour t’interroger, l’article Trois philosophes face à la bombe (Albert Camus, Karl Jaspers, Günther Anders) pages 145-151. Tu ignores si le complexe militaro-intellectuel qui vend la guerre sur les plateaux TV, sans la faire, évoque la possibilité de l’usage de l’arme nucléaire dans la guerre russo-ukrainienne otanienne.
L’article de Combat du 8 mai 1945 dans lequel Camus développe sa position est écrit à chaud, deux jours après Hiroshima qui selon la lettre de Claude Heatherly, pilote ayant participé à l’opération, adressée au révérend N., le 8 août 1960, est une erreur accidentelle (la ville n’était pas la cible).
Camus dégage l’enjeu, avec cette arme c’est le suicide collectif de l’humanité qui est possible. La science censée apporter la connaissance et de meilleures conditions d’existence, contribuer au bonheur des gens dans leur vie quotidienne est utilisée pour des meurtres de masse avec une bombe de la grosseur d’un ballon de football.
On a fait de gros progrès depuis, la bombe la plus puissante ayant jamais explosé en essai aérien est la bombe russe Tsar Bomba (3300 fois celle de Hiroshima).
Jaspers fait une conférence 11 ans après Camus, en août 1956 « La bombe atomique et l’avenir de l’homme » qu’il développera ensuite dans un livre de 700 pages, épuisé, paru en 1963 chez Buchet-Chastel. Il met en avant le fait que la théorie de la dissuasion est une folie. Croire qu’on empêchera la guerre parce qu’on possède l’arme nucléaire, c’est ne pas comprendre que toute arme nouvelle finit toujours par être utilisée. Donc, une guerre nucléaire est possible. Ce qui confirme cette hypothèse,
ce sont les essais nucléaires (le chiffre des essais aériens, souterrains, sous-marins sur une trentaine d’années est ahurissant)
et l’impossibilité d’empêcher la dissémination de l’arme nucléaire (sauf à faire une injuste guerre juste).
Anders publie en 1956, la même année que Jaspers, le 1° tome de son magistral livre L’obsolescence de l’homme. Il pense comme Jaspers que la bombe est appelée à être utilisée, que c’est pour cela qu’on l’essaie, que ce ne sont pas des essais de dissuasion pour la vitrine. Au delà de Jaspers, il voit les effets désastreux pour de très longues durées (millénaires) sur les humains, la faune, la flore.
Tchernobyl entre autres est là pour nous raconter ce qui se passe au niveau des sols contaminés, des eaux radioactives, des peaux brûlées, des modifications génétiques…
Avec la guerre russo-ukrainienne otanienne, on est sorti (on est en voie de sortie) de la pax americana c’est-à-dire des guerres innombrables menées par l’impérialisme US depuis la fin de la 2° guerre mondiale (je devrais citer aussi les guerres menées par la France en tout un tas d’endroits en Europe, en Afrique, en Asie) sous couvert de démocratie et de droits de l’homme
pour entrer dans une recomposition géo-politique entre divers impérialismes, dans une ère de choc des civilisations où ce qui était annoncé se déroule tout à fait différemment en dépit des experts (une guerre russe rapide qui s’éternise, un effondrement de l’économie russe suite aux sanctions qui a fort bien résistée, une Europe et un OTAN dépassant toutes les lignes rouges en laissant les Ukrainiens payer le prix fort de la guerre, les États-Unis faisant ce qui s’appelle une proxy war (une guerre médiée par un adversaire-tampon, l’empire visé au-delà de la Russie étant la Chine), des BRICS de plus en plus nombreux et puissants, optant pour un monde multi-polaire.
Ce qui m’étonne, c’est apparemment, le peu de crédit accordé au risque de nucléarisation de ce conflit.
Je préfère penser le contraire, même si c'est désespérant. Oui, cette guerre peut devenir une guerre nucléaire et le conflit peut se mondialiser. Personne ne me semble maître du « jeu ». On est dans un conflit portant sur des valeurs et pas seulement sur des territoires, sur des ressources. Comme les guerres de religion, les conflits de valeurs, de visions du monde, sont des croisades et donc ce n’est pas la guerre pour faire la paix (la guerre c'est la continuation de la politique par d'autres moyens d'après Clausewitz), c’est la guerre pour s’imposer, imposer sa foi, sa vision. L’enfer est peut-être devant nous. Avec son prix, le meurtre, le suicide ? collectif d’une partie de l’humanité.
Pour Camus, le suicide dans un monde absurde est l’ultime liberté de l’individu.
Le suicide collectif, comment doit-il être considéré ? Il est clair qu’il ne s’agira en aucune manière d’une décision libre de chacun et de tous. Aucune concertation des peuples n’a eu lieu. Nous sommes en guerre par le fait de « nos » dirigeants. Aucun vote de l’Assemblée, aucun consultation du peuple par référendum. L'ONU est court-circuitée.
Donc, s’il y a suicide collectif, c’est plutôt d’un meurtre de masse qu’il faudra parler, meurtre imposé, subi. Les princes seront des criminels, devant quel tribunal ? Que les princes, dictateurs, présidents puissent en arriver à cette solution finale, cela s’expliquera-t-il par notre passivité, notre soumission volontaire, notre lâcheté, notre impuissance, notre insouciance, notre inconscience ? Quel activisme pourrait nous en garder ? Camus proposait de combattre pour la paix par la raison, aspirant à un gouvernement mondial (ce sera l’ONU en 1948). Jaspers propose la raison et la sensibilité. Vivre en paix, en harmonie avec les gens qu’on côtoie, qu’on aime, avec la nature, en contemplant la beauté de ce qui s’offre, tant que cela s’offre. J’ignore ce qu’Anders propose.
Vers qui se tourner ? Des 300 livres d’Épicure, il ne reste que quelques pensées de lui sur la politique, dans les maximes capitales. Épicure a été « détruit » par le christianisme. Raison : sa philosophie et sa politique sont immanentes et non transcendantes. Il était incompatible avec Dieu et les fables qui en sont issues, la naissance d’un enfant sans père, une femme qui donne naissance sans géniteur, un fils de Dieu qui meurt et ressuscite, l'eucharistie. Ces fables sont puissantes, durables. Elles sont peu en rapport avec des faits réels. Elles ont plutôt à voir avec nos désirs, celui d'éternité par exemple (Le désir d'éternité, Ferdinand Alquié).
« La justice n’est pas quelque chose en soi mais quand les hommes se rassemblent en des lieux, peu importe, chaque fois, lesquels et leur grandeur, un certain contrat sur le point de ne pas faire de tort ou de ne pas en subir. » M.C. XXXVIII.
Pour Épicure, la politique c’est l’art de produire les conditions de possibilités sociales d’une vie hédoniste pour tous. Il veut que le contrat vise l’établissement de lois justes pour tous, pas pour une minorité de privilégiés. Il sait que l’homme n’est pas naturellement bon et que c’est culturellement qu’il peut le devenir par la philosophie politique épicurienne en particulier. Il est le penseur de la puissance de la majorité, l’antidote à la tyrannie des minorités, des maîtres sur les esclaves. (N°12, Front Populaire pages 6-7).
On voit en quoi des initiatives comme Construisons notre bonheur sont éminemment épicuriennes et sans doute une des bonnes façons de passer contrat. C’est du local, de l’action décidée par RIC.
Ou le projet de Jean Delorme avec les Entrepreneurs du sens.
Si on prend en compte, toutes les initiatives, installées dans le temps, à périodicité stable, (mensuelle, bimensuelle), on se rend compte que certes, les dirigeants nous feront tuer en masse (et cela nous dépasse) mais que nous avons encore de la latitude pour nous rencontrer, discuter, décider de faire notre bonheur avec d'autres.
Maximes capitales - Wikisource
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Entretien avec Jean Delorme - Éloge d'une économie de précaution
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https://www.simply-crowd.com/entretien-avec-jean-delorme-eloge-dune-economie-de-precaution/
Après deux N° de la revue des deux mondes, deux N° de la revue Front populaire.
Avec Jean-François Kahn, dans la revue des deux mondes, tu te confirmes dans ce jugement que chiffres et sondages des « experts » de plateau TV et autres tribunes ne sont là que pour habiller, voiler, maquiller, bidouiller, manipuler, orienter, formater l’opinion, ne sont là que pour se substituer à l’opinion, à la voix citoyenne, ne pouvant s’exprimer par la voie référendaire (au sens du RICCARL) localement, régionalement, nationalement, européennement, onusiennement.
Chiffres et sondages, conseils des cabinets de conseils étrangers (américains, allemands) grassement payés contre la voix des gens ordinaires, contre la voie démocratique dégageant une majorité que Tocqueville a décrit comme « le despotisme de la majorité » dans De la démocratie en Amérique.
Voilà une "bible" dont il faut reconsidérer l'impact.
Soit aujourd’hui, « démocratie directe » pas du tout réalisée contre « démocratie représentative » où les représentants élus se servent, s’accordent privilèges et prébendes avec cynisme et mépris du peuple = des gens ordinaires = des périphériques, invisibilisés au profit de minorités agissantes de toutes sortes, les plus gueulardes ayant le plus pignon sur plateau, contribuant à la fragmentation de la société, à son éclatement, à sa décomposition, à la guerre civile, à bas bruits pour le moment, selon Michel Onfray, décrivant par exemple ce qui se passe régulièrement quartier Perseigne, à Alençon, Orne, son département aimé, quartier devenu « territoire perdu de la République » selon un euphémisme pudique, territoire devenu territoire d’une tribu marquant son territoire par « tirs de mortiers, incendies de poubelles et de voitures, barricades, dégradations de mobilier urbain, caillasses, guets-apens de policiers et de pompiers, une bande d’une cinquantaine de personnes masquées, cagoules, armées de barres de fer est allée au contact de la police forte de 35 membres pendant 3 heures. » N° 12, pages 5-6
Avec les N° de Front populaire, N° 12, La tyrannie des minorités, l’art de détruire la France et N° 13 Guerre à la guerre, contre les impérialismes, te voilà en présence d’analyses argumentées, de droite, de gauche, d’ailleurs et de nulle part comme se présente la revue.
Ça déboulonne, ça renverse les statues, ça jette à bas quantité de logiciels, de paradigmes, de discours admis sans distance, par méconnaissance (puisque tout est voilé, truqué) et ça fait un bien fou, tout en déstabilisant au point de ne pas en dormir, sans doute pour remettre un peu de cohérence dans tes convictions.
Tu es confirmé dans ta conviction récente (depuis 2020 environ) que tout un tas de récits sur des épisodes du roman national sont des faux,
- la révolution française (il vaut mieux lire Taine que Michelet ou Jean Tulard),
- l’universalisme des droits de l’homme,
- la colonisation civilisatrice (le célèbre discours de Victor Hugo du 21 août 1849 au Congrès de la Paix, souvent cité mais toujours caviardé, coupé de ce qui aujourd’hui gêne),
- la résistance sous Vichy,
- le gaullisme, le mitterrandisme, le chiraquisme;
qu’il en est de même de tout un tas de récits sur des épisodes internationaux :
- la révolution bolchevique, le stalinisme,
- la libération de la France par les américains,
- la guerre du Viet-nam,
- les guerres du Golfe (l’énorme mensonge de Colin Powell montrant une fiole d’ « arme bactériologique » du régime de Sadam Hussein aux TV),
- les guerres de l’axe du bien contre les axes du mal,
- les guerres justes qui fonctionnent selon un schéma hérité de Saint-Paul, Saint-Augustin, Saint-Thomas d’Aquin, médiatisé par deux Bernard, BK et BHL: je te fais la guerre préventivement à toi dictateur dangereux, au nom des droits de l’homme, de la démocratie, de l’universalisme, d’une façon active, pas réactive, pour t’empêcher de me faire la guerre liée à ta folie. Je tue des gens réels, je cause des souffrances réelles, des injustices réelles au nom d’injustices virtuelles, de souffrances virtuelles. (N°13, pages 2 à 9)
Tu es effaré de voir comment on est passé
- de la génération de 68, dite des Boomers, rimbaldienne, utopiste, qui rêvait d’une société différente, de courir le monde, d’inventer une contre-culture, de définir une liberté neuve
- à la génération des Millennials qui font choix d’un monde fait d’interdits, de censures de tous calibres, de frontières pathologiques entre les races, les cultures, les sexes, les âges.
Comme si on était passé, en quelques décennies, d’« il est interdit d’interdire » à « il faut faire taire celui qui m’offense ». Selon Brice Couturier (N° 12, page 157)
exit avec cette génération, la résilience: ce qui ne te tue pas, te rend plus fort
Tu penses à Marcel Conche, à ses fondements de la morale, au devoir de prendre la parole pour ceux qui ne l'ont pas
(à mettre en contraste avec ce qui est arrivé au Canada à Ariane Mnouchkine, voulant donner la parole dans un spectacle aux indiens autochtones, sans eux et se faisant tailler en pièces, parce que sans eux c'est contre eux = = activisme décolonial; voir aussi ce qui est arrivé à J.K. Rowling)
Woke veut dire éveillé, qui s'éveille, prend conscience. Comment l’éveil a t-il pu engendrer le Wokisme, source de régressions impensables il y a une dizaine d'années ?
Le wokisme est la rencontre selon Jean-François Braunstein d'un courant américain du protestantisme théorisant la notion de péché d'un point de vue collectif et pas seulement individuel (tous coupables, le méchant blanc) et de la french theory, les philosophes français dits de la déconstruction (Foucault, Derrida, Baudrillard).
Pour ma part, j'approuve que l'on révèle la réalité coloniale, dominatrice, exterminatrice, extractrice, prédatrice de l'Occident. Après vient le débat : réparation, repentance... Avec le wokisme, plus de débat possible : il faut passer par la revanche, la vengeance.
Autre point à évoquer : la question de l'identité. Là encore, l'idée de définir, de faire évoluer son identité, ses identités, n'est pas en soi une "mauvaise" idée. Personnellement, je suis favorable à ce que j'appelle la fluidification de l'identité puisque cela correspond à la variété de nos humeurs, sensations, émotions, sentiments, pensées. Mais de là à exiger la reconnaissance par autrui ou par la loi de mes choix personnels me semble correspondre à ce proverbe : les chemins de l'enfer sont pavés de bonnes intentions.
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(Une vague de folie et d’intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des « éveillés », emporte tout sur son passage : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.
Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La « théorie du genre » professe que sexe et corps n’existent pas et que seule compte la conscience. La « théorie critique de la race » affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu’aucun « racisé » ne l’est. L’« épistémologie du point de vue » soutient que tout savoir est « situé » et qu’il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : « déconstruire » tout l’héritage culturel et scientifique d’un Occident accusé d’être « systémiquement » sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.
L’enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les « réveils » religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C’est la première fois dans l’histoire qu’une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d’universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du "bien" et de la « justice sociale ». Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.
Comme dans La philosophie devenue folle, Braunstein s’appuie sur des textes, des thèses, des conférences, des essais, qu’il cite et explicite abondamment, afin de dénoncer cette religion nouvelle et destructrice pour la liberté.
Un essai choc et salutaire.)
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Appliqué à l'école, ça donne : "l’école inclusive est la « révolution copernicienne » du système éducatif, la fin heureuse d’une école « ségrégationniste et élitiste » avec l'extension du domaine du handicap...La dyslexie a ouvert le bal à la fin du siècle dernier, destinée à camoufler l’échec de l’apprentissage de la lecture par la méthode globale, bientôt suivie de tous ses avatars poursuivant peu ou prou le même objectif : dissimuler l’échec des réformes pédagogiques engagées depuis quarante ans en l’attribuant aux supposés « dysfonctionnements » neurocérébraux d’élèves chaque année plus nombreux. Cette extension organisée du domaine des « dys » explique sans doute l’étrange statistique selon lequel un quart des élèves français relèverait aujourd’hui du handicap… La déconstruction de la norme – par rapport à laquelle se définit nécessairement le handicap – et l’idéologie victimaire qui sert de boussole aux instances supranationales ont pour effet de pathologiser la société. Pour preuve, la catégorie de « handicap ressenti », strictement déclarative et très sérieusement utilisée par l’INSEE dans l’établissement de ses statistiques sur le handicap en France... Tous handicapés, tous victimes, tel serait donc l’idéal de l’école inclusive." Anne-Sophie Nogaret, N°12, pages 126 à 131.
Une monstruosité médiatique : LCI -- Djamel LABIDI
Dans la propagande occidentale sur la guerre en Ukraine, les medias lourds français, officiels et officieux, à part quelques exceptions, se font particulièrement remarquer dans un soutien sans ...
https://www.legrandsoir.info/une-monstruosite-mediatique-lci.html
à lire, relire, partager
8 août 2023
7 H 10 balade d’une heure sur la route de Montferrer, 4 kms AR.
Mon ombre portée devant moi avec le soleil rasant atteint 15 m. Je vois ma belle allure d’homme à la Giacometti.
8 H 10 je croise Clive, archi-pressé comme à son habitude et dont j’ai rencontré la fille Charlotte quelques jours avant. Magnifique jeune femme de 25 ans. Très émotive, elle avoue que d’avoir 25 ans l’angoisse car il lui faut décider de son projet de vie. Elle veut devenir maman. Fini le temps de l’insouciance, des virées sac à dos dans le monde entier.
On a envisagé une soirée barbecue à 4.
8 H 15, courses légumes-fruits chez les filles. Café.
Je peux me connecter et travailler sans que ça rame à publier l’article Face à la bombe. Jusqu’à 11 H 30.
Interruption d’une bonne demie heure suite au surgissement de Ninon, psychologue et de son père, éducateur spécialisé en retraite. Reprise d’une discussion sur Irvin Yalom, on parle de Camus. Le père est allé sur la tombe de Camus à Lourmarin. J’évoque la tombe de Gabriel Guez-Ricord, quasiment en face.
12 H 30, repas partagé avec Rosalie et Lula.
Sieste d’une heure, réglée comme papier à musique.
15 H 15, balade de 6 kms sur la route de Montefferrer AR.
17 H, discussion sur la place de la république avec papy gaga et un pompier professionnel de Lyon, en retraite. Papy gaga nous annonce la 3° guerre mondiale pour 2025.
Ne nous empêchons pas de construire notre bonheur. Avec nos proches, des gens rencontrés, des amis.
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Fin d'après-midi et soirée, je décide de me plonger dans Vers les confins de Serge Rezvani, dont j'ai lu La traversée des Monts noirs. Énorme et agréable surprise.
Ce roman foisonnant correspond à ce sur quoi je travaille en rendant compte de mes lectures de revues. Humour ravageur, dommage que je sois seul, je ne peux partager mes rires. Roman dont j'ai déjà lu un tiers. les livres I et II sur 6 livres. Après reprise du dernier chapitre de La traversée des Monts noirs, et deux jours et une nuit dans le tunnel passant dans les Monts noirs, on prend un convoi de camions militaires en route pour les Confins, désert sans fin où vivent les Esséniens, les descendants de la Bible d'avant sa défiguration par le Nouveau Testament.
Si avec la revue Front populaire, ça déboulonne, avec ce roman, on atteint l'apothéose des déboulonnages, où Spartacus précède de 70 ans, le Christ, où la doctoresse et la mathématicienne sont les seules femmes du voyage d'élucidation des crimes commis dans les Confins, les autres personnages s'appelant l'ami français, l'enquêteur du district, le criminologue, le chercheur en philosophies oubliés, où la philosophe du deuxième sexe n'est pas nommée mais déconsrtruite... Bref, un régal.
https://les4saisons.over-blog.com/article-la-traversee-des-monts-noirs-serge-rezvani-103527428.html
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deux extraits par la doctoresse, Déborah
« – Oui, je veux dire que la Vie est sans pensée, elle ! Sans programme, elle ! Que la Vie va s’épanouir là où se trouvent dans la Nature des interstices qui lui sont favorables. Elle s’improvise Vie ! Sans savoir qu’elle est Vie ! Voyez l’Australie. À peine s’était-elle détachée des autres continents qu’en quelques millions d’années elle invente les marsupiaux. N’est-ce pas sublime d’imaginer, avec notre étrange cerveau spécifiquement humain, que l’Univers se peuple à l’infini d’une Vie aveugle, sans conscience et à la fois de la même violence inventive que le Feu, lui aussi aveugle et sans conscience, des Mondes en fusion ? Que la Vie et le Feu cohabitent à l’infini dans l’Univers comme cohabitent Vie et Mort ? N’a-t-on pas découvert dans les abysses des mers les plus profondes – là où les feux telluriques jaillis du magma terrestre luttent avec l’eau – non seulement des particules de vie mais d’étranges amalgames de cellules formant des corps composés, munis d’étranges griffes et de crochets, capables de supporter des chaleurs proches de l’ébullition ?
Quand nous eûmes roulé un moment en silence, elle avait ajouté :
– La Vie ne connaît aucun obstacle. Et même quand je mets en garde ces bergers dont nous parlions tout à l’heure, à propos de la radioactivité des métaux qu’ils arrachent aux carcasses des grandes épaves ensablées, je sais qu’à l’échelle des générations, l’espèce humaine, le jour où elle sera atomisée, comme ces espèces animales ou végétales qui survivent et prolifèrent en dépit de tout autour des centrales nucléaires dévastées, oui l’espèce humaine même si elle est défigurée, même si elle est méconnaissable, je dis bien l’espèce humaine revenue s’il le faut à son animalité la plus primitive qui n’est que Vie sans figure humaine, s’arrangera pour survivre coûte que coûte en se réinventant autre par tâtonnements successifs. » (pages 102-103)
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évidemment, je constate la coïncidence d'inspiration avec un poème écrit en juillet et que j'ai mis en voix (5'45"), non partagé
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Metamorphosis
Cosmogonie orgasmique
Somnolent dans le fauteuil Louis-Philippe,
une image te vient :
La Terre et ses milliers de bouches éruptives,
ses milliers de vulves-geysers,
la Terre ronde est ronde
de toutes les grossesses animales et humaines,
de toutes les germinations florales et végétales,
de toutes les minéralisations calcaires et granitiques.
La Terre est la porteuse, l’accoucheuse
de tout ce qui naît, de tout ce qui prend corps.
Le corps, les corps, encore et encore.
Incarnations en chairs et en os,
en racines et cimes,
en strates et sédiments.
Et tu te vis, foetus en position foetale, dans le ventre-terre.
Du ventre-mer, du ventre-mère
tu es passé au ventre-terre, au ventre-univers........................
Tu as inspiré l’air du Large.
Tu es monté dans la pirogue du Fleuve.
Tu as été fécondé par les abeilles de l’Amour.
Tu accueilles, tu recueilles, tu donnes, tu offres.
Tu ne tries pas, tu ne juges pas, tu n’opposes pas.
Ce qui advient devait arriver,
ce qui adviendra arrive déjà,
ce qui est advenu arrive toujours
parce que le passé ne s’efface pas.
Tout est mémorisé, devient mémoire vivante.
Tu t’es laissé glisser dans l’Océan que tu es.
Tu n’es pas une vie minuscule gouvernée par un zizi ridicule.
Tu es une vie Majuscule reliée au Tout.
Tout copule et consent avec joie à copuler.
Poussières et semences d’étoiles,
germes et spermes de l’orgie de l’évolution,
de l’ontogenèse, de la phylogenèse,
à la vie à la mort.
La fabrique des corps. Et au coeur du corps, le coeur.
Tu es humble de ton humus,
humain de ton humanité,
universel de ton universalité,
divin de ta divinité.
En ouvrant tes bronches,
en activant ouïes, branchies,
tu retrouves tes éléments, l’air, l’eau.
Tu entres dans l’innocence.
Tu es miracle et mystère de ta naissance.
Tu seras mystère et miracle de ta mort.
Tu fais choix de l’ignorance.
Tu ne refuses pas les connaissances
mais surtout tu sais qu’on ne sait rien.
Rien du début, rien de la fin, rien du sens s’il y en a un.
Tu acceptes d’être dans l’incertitude,
tu ne cherches pas de certitudes.
Tu ne crois plus qu’il y a la Vérité à chercher.
Tu essaies d’être dans la Vie, dans l’Amour, dans la Mort.
Tu montes et descends l’échelle,
Du Tartare à l’Olympe,
du Ciel à l’Enfer
et tu bivouaques sur la Terre.
Du Tartare, tel Orphée, tu ramènes poèmes et mélodies.
Épitaphier de tous les morts aimés.
Dans l’Enfer, pas de damnés condamnés à jamais.
Du Ciel, tu ne fais pas le séjour de Dieu ni le paradis des ressuscités.
Dieu ayant créé se cache, tsimtsoum.
Le ciel est espace de légèreté pour la gente ailée.
Dieu est dans le silence d’un souffle subtil.
Dans l’Olympe, aucune guerre des dieux.
Ils ont eu le temps d’apprendre et de pratiquer l’anarchie.
La Terre est danses et cycles.
La grande roue du Grand Manège tourne
bien huilée
sans grincements de dents.
Dieu et les dieux sont présences ineffables.
Tu n’es plus un hamster.
Tu es à Parfaire. Tu es un Parfait. Tu es Parfait.
Danse des mots - Vers les confins (rediffusion)
Depuis des " annes-lumière ", Rezvani délire poétiquement dans des romans qui coulent et nous emportent; Vers les confins nous emmène aux limites de l'écriture romanesque et à la frontière d...
https://www.rfi.fr/fr/emission/20141229-vers-confins-rediffusion
L'impitoyable aujourd'hui / Emmanuelle Loyer
L'impitoyable aujourd'hui
Emmanuelle Loyer
Flammarion, septembre 2022
Ce livre est sorti à point nommé, alors que, suite au livre-labyrinthe Et ton livre d'éternité ?, je remets en question, en perspective, la plupart de mes croyances, de mes paradigmes historiques, scientifiques, métaphysiques, politiques et idéologiques.
Cela me fait du bien de voir s'effondrer ou basculer « mes » croyances, convictions, certitudes d'une soixantaine d'années. À 82 ans, tabula rasa. On ne sait rien. Grande humilité pour accepter le miracle de la naissance, le mystère de la mort, pour vivre la vie avec gratitude, pour respecter la vie dans sa diversité et son unité.
De ce champ de ruines, je ne sors pas effondré mais animé du projet : quoi à la place ?
Ayant pris conscience
que tout est croyance, les certitudes ou vérités dites scientifiques, les preuves ou faits historiques, les arguments philosophiques et métaphysiques, les convictions politiques et idéologiques
que tout est récit, que ce que je prends pour le réel est l'effet du récit que je tiens sur ce que je crois être le réel et qui l'engendre
que ce sont les mots que j'emploie qui crée le réel, que les mots ne sont pas les traducteurs d'un réel pré-existant, objectif, extérieur
alors la tache devient celle-ci : quel récit veux-tu tenir aujourd'hui puisque tu es l'auteur du récit qui va donner sens ou valeur à ta vie, présence à ton réel ? Quels mots veux-tu utiliser pour créer ton réel ?
L'essai d'Emmanuelle Loyer ne répond en aucune façon à cette invention, fabrication du réel que je désire par les mots que j'utiliserai. Il a par contre un pouvoir de remise à l'heure des pendules. Les grands récits, récit national par exemple, s'effondrent, grâce à des frondeurs, des chercheurs de l'autre face des Lumières, des points aveugles des éclairages enseignés, appris sans grand esprit critique. Car il faut du temps pour que les ombres, les fantômes mis sous le tapis se fassent entendre. La révolution française est-elle vraiment une révolution libératrice, émancipatrice ? Liberté, égalité, fraternité, à quels prix ? Avec quels effets dans le monde ? La révolution industrielle anglaise est-elle la continuation technique et économique de la révolution politique française ? D'où vient la croyance au progrès ? D'où viennent les deux guerres mondiales de la 1° moitié du XX° siècle ? Devant ce qui s'appelle
l'accélération de l'histoire au travers de la modification agressive des frontières dans l'Europe commencée avec l'aventure napoléonienne, suscitant par effets-boomerang la naissance de nationalismes revanchards,
l'accélération des inventions techno-scientifiques, bouleversant en permanence le quotidien des gens, y a t-il de la résistance, de la résilience, de la survivance ?
Quelles formes ont pris les manières de ne pas vivre avec son temps ?
Emmanuelle Loyer, historienne, ethnologue, lectrice d'oeuvres littéraires nous emmène chez le dernier des Mohicans avec Fenimore Cooper, le dernier trappeur de la taïga, Derzou Ouzala avec Vladimir Arseniev, dans l'île de Sakhaline avec Anton Tchekhov, en Amazonie, chez les Nambikwara avec leur dernier témoin Lévi-Strauss, chez ceux qui sont arrivés trop tôt ou trop tard, les déçus de l'histoire ayant perdu leurs illusions, n'ayant que la peau de chagrin de l'Histoire, ambivalents par rapport à l'Histoire au présent (Chateaubriand, Stendhal, Hugo), dans certaines campagnes françaises, à Nohant dans le Berry chez George Sand devenue grand-mère et sorcière après avoir créé et animé La Cause du peuple (3 N° en 1848), à Minot dans le Doubs où disparaissent les vieilles façons de dire et de faire de la laveuse, la couturière, la cuisinière avec Yvonne Verdier, sur l'Èvre, un affluent méconnu de la Loire avec Julien Gracq, dans l'empire austro-hongrois de La marche de Radetzky avec Joseph Roth, à Donnafugata en Sicile à l'achèvement de l'aristocratisme avec Giusepe Tomasi Lampedusa, à Gagliano où le Christ n'est jamais arrivé avec Carlo Lévi et Ernesto De Martino, à Višegrad sur le pont Mehmed Pacha Sokolović franchissant la Drina avec Ivo Andrić, en Angleterre dans les châteaux gothiques et maisons hantées de Marie Shelley, pendant que le temps devient horloger avec la mécanisation des métiers à tisser, modifiant le temps du sommeil avec Edward Palmer Thompson et Jacques Rancière, en Russie à Borodino dans Guerre et Paix de Tolstoï où Napoléon est vu par l'oeil de son serviteur, par le petit bout de la lorgnette évoquant le petit homme de la boucherie (le mot est dans le roman) et non le grand stratège et où avec Koutouzov, on saisit les mille et unes micro-décisions décidant du sort d'une bataille et d'une armée en déroute, boucherie produite par l'exaltation patriotique des nationalismes en formation et produisant des fous se prenant pour Napoléon, des hallucinés ayant l'angoisse de perdre la tête, d'être décapités (la terreur fut un gouvernement des émotions par les émotions, un déchaînement paranoïaque de politique dite de salut public), en Russie soviétique à Stalingrad avec Vie et destin de Vassili Grossman, en Allemagne année zéro avec Winfried Georg Maximilian Sebald, à Berlin à l'arrivée des troupes soviétiques avec une femme anonyme, dans une ville, aujourd'hui ukrainienne, Lviv, d'où sont issus les inventeurs (Hersch Lauterpacht, Raphaël Lemkin) de deux concepts juridiques : crime contre l'humanité, génocide (18 ans après ce qui s'appellera génocide arménien, décrit par Frantz Werfel dans Les Quarante Jours du Musa Dagh paru en 1933), Lemkin mettant le doigt sur le propre de cette guerre totale « cette guerre n'est pas menée par les nazis seulement pour des frontières mais pour transformer l'humanité à l'intérieur de ces fontières. », sur deux siècles (XIX-XX°) pour terminer par la longue durée étudiée par certains historiens (Lucien Febvre, Fernand Braudel), par la spécificité du temps des isolés (Proust dans sa chambre, Barthes au sanatorium), par la vieillesse vécue comme vita nova pendant une vingtaine d'années par George Sand ou Colette (L'étoile Vesper, 1946) ou Vita Sackville-West (Toute passion abolie, 1933), et par le voyage Dans la nuit et le vent de Patrick Leigh Fermor, 19 ans en 1934, parcourant entre 1933 et 1935 à pied et en diagonale, du nord-ouest (Rotterdam) au sud-est (Istanbul), en suivant deux voies fluviales, le Rhin puis le Danube, la face européenne de la Terre dont Bruno Latour fait un être vivant avec l'hypothèse Gaïa.
Cet essai est tellement riche (l'énumération qui précède en donne un aperçu) que je ne cherche pas à en rendre compte, renvoyant chacun à sa lecture éventuelle.
Par contre, oui, tenter de dire quels mots je souhaite utiliser pour créer le réel dans lequel je désire vivre.
Et ce seront d'abord les mots de Lévi-Strauss, le témoin triste disant dans Tristes tropiques « Le monde a commencé sans l'homme et s'achèvera sans lui. » Mais ce constat, né de l'opposition entre les sociétés froides, les sociétés premières, et les sociétés chaudes (la civilisation moderne née à la Renaissance), particulièrement entropiques, désagrégatrices ne doit pas nous empêcher de jouer notre partie et de la jouer le mieux possible. Là Rousseau est préférable à Descartes. Celui-ci exprime les certitudes du moi (je pense donc je suis), Rousseau exprime la sortie des évidences du moi, l'identification à autrui, la pitié, aujourd'hui, on dirait la compassion ou l'amour inconditionnel (je panse donc je suis, je prends soin). « La conscience de la vanité du sens n'est pas un extincteur de la quête de compréhension, la conscience de la finitude n'est pas un découragement à l'action. » p.125
En 1976, Lévi-Strauss propose à la commission des lois de l'Assemblée Nationale, une charte du vivant, une réforme de la morale et de la politique fondée sur la beauté du monde et sa caducité. La valeur de toute chose est dans son irremplaçabilité. Il faut célébrer les choses mêmes en dehors de l'usage ou de la perception du sujet, dans la réconciliation de la morale avec l'esthétique et de l'homme avec la nature, dans le respect de tout ce qui naît, vit, meurt, de la bactérie à la galaxie en expansion accélérée, du virus au trou noir glouton.
Ce respect intègre le respect de soi, l'estime de soi, l'acceptation, l'affirmation de mon caractère irremplaçable, l'acceptation de mon unicité, de ma singularité.
D'où l'interrogation : Au lieu de se demander « qu'est-ce que je veux de la vie ? », une question plus puissante est : « qu'est-ce que la vie veut de moi ? ». Eckhart Tolle
En ce qui me concerne, j'opte pour une curiosité à 360°, circulaire horizontale, sphérique toutes directions, de la bactérie aux galaxies, des virus à nous et nous, à moi et moi, à je et je est un autre, à toi et tu...
L'infinie variété du vivant me passionne, l'infinie diversité des humains aussi.
Tout accueillir, tout ce qui se manifeste, sans jugement, sans tri, du salaud au saint, du monstrueux au sublime (il y a du monstre, du sublime, du normal, du foldingue... dans tout humain) ; si ça se manifeste, c'est que c'est nécessaire (y en a qui appellent ça hasard)
qui suis-je pour trier ? ça c'est bon, ça c'est mauvais ?
du miracle de la naissance au mystère de la mort, se vivre comme goutte dans l'océan-comme océan dans la goutte, comme agitation des vagues de surface-comme immobilité des profondeurs
la VIE comme vibration information énergie
adoptée à Rio en 2010
Le temps du confinement fut un temps de révélation de l'essence-ciel pour certaines et certains.
Le temps du confinement fut un temps de confinement pour tout un chacun du monde
dans la ronde arrêtée du monde
un temps imposé d'isolement par les pouvoirs du monde mais pas sur la ronde du monde
une prison mondiale pour humains, mais pas pour animaux, végétaux, minéraux
chacun chez soi, chacun pour soi
(à chacun de se situer entre les extrêmes de ces deux expressions pouvant comprendre tout le monde, chacun dans sa singularité de situation, de confortable à insupportable, chacun dans sa spécificité d'être, d'altruiste à égoïste)
avec rares autorisations de sorties pour s'approvisionner, s'oxygéner
sans pénurie organisée sans chaos engendré
sans insurrections provoquées sans révoltes spontanées
un parmi huit milliards de prisonniers soumis volontaires
nourris, blanchis, chauffés, « protégés » du virus
né d'une soustraction CAC 40 - COP 21 = COVID 19
facteur d'évolution comme tout virus mutant de variant en variant
contre lequel big pharma était en « guerre » totale
contre lui COVID 19 qui nous avait mis en grève générale
un parmi huit milliards
faisant ce qu'ils voulaient de leur temps d'isolement diversement vécu
faisant ce qu'il voulait de son temps de solitude aimée, oh oui, bien aimée !
même la route passant en dessous de chez lui avait été fermée pour deux ans
pas de travail contraint, de télé-travail
pas de travaux forcés d'intérêt général
découvrant ainsi la liberté intérieure, la fluidité de l'impermanence gommant la rigidité de toutes ses identités, découverte par bien des prisonniers avant lui
prisonniers dans des prisons d'états, dans leur propre prison ou celle d'une maladie, asile d'aliénés, sanatorium de tuberculeux
et qui ont soigné un peu le monde en souffrance parce que s'étant remis synchrones avec leurs rytmes internes et externes (coeur, respir, cycles journaliers, saisonniers...)
découvrant sa liberté créatrice jusque-là potentielle, l'activant, en usant
faisant ainsi de lui non un homme parmi huit milliards d'humains
vivant au petit bonheur la chance au gré des circonstances, des influences
mais un homme singulier, nécessaire car seul à créer ce qu'il créait dans l'humilité et l'intimité, au secret
par un petit pas de côté, un petit glissando de travers, un petit rire sur lui - on n'en finit pas avec l'enflure du moi-je-moi-je -, une larme d'empathie pour le virus traqué dans les labos
ils furent quelques-uns à découvrir un autre usage du temps consistant à prendre le temps, à faire comme si le temps était éternel
plus de compétences à avoir, d'originalité à exhiber, de domination à exercer, plus de temps compté, émietté, mesuré
du temps prenant son temps
c'est ce que quelques-unes redécouvrirent
que le temps c'est le présent, que c'est un présent
car c'est depuis toujours, le temps des femmes, le temps de l'attention au présent, au présent de l'enfant en demande, au présent de la vieille en souffrance
découvrir que l'éternité est dans le moment présent
pas dans regrets et souvenirs du passé
dans projets et désirs de lendemains qui chantent et dansent
ce fut ce qui jaillit de la prison mondiale
il n'y a rien à ajouter, rien à retrancher au monde
il n'y a rien à juger, rien à séparer
le bon grain de l'ivraie, le bien du mal, le beau du laid, le doux du cruel
tout est déjà là, dans sa diversité, ses contrariétés, ses complémentarités
avec ses effets-miroirs
l'autre détesté c'est moi, l'autre aimé c'est moi
et si tu me détestes, c'est toi et si tu m'aimes, c'est toi
tout est à cueillir, accueillir, recueillir
tout est partageable, tout est à partager
depuis je chante sans forcer la voix, léger comme murmure de filet d'eau, danse avec l'absente dans mes bras ouverts, goûte à ma cuisine-maison, déguste mes breuvages et infusions, redécouvre pissenlits, roquettes, herbes sauvages, baies de myrte, olives, champignons de mon terrain non cultivé
ils et elles chantent ; quelques-uns, quelques-unes ; les autres continuent à s'affronter
ils et elles dansent ; quelques-uns, quelques-unes ; les autres continuent à s'entr'envier
les quelques-uns ne croient même pas utiles de garder traces écrites, dessinées, peintes de leurs bonheurs
ce sont des bonheurs minuscules de vies minuscules centrées sur l'essence-ciel
ils se regardent, s'enlacent, s'embrassent, se caressent
ils se sentent regardés, enlacés, embrassés, caressés par tout ce qui existe, vit, meurt de la bactérie à la galaxie en expansion, du virus au trou noir glouton
ils sont en lien, reliés
ils tissent la tapisserie mystique de la dame à la licorne
ils sont un point à l’endroit, un point à l’envers de la grande tapisserie cosmique
les fleurs séchées égrènent leurs graines
de nouvelles germinations engendreront de nouvelles floraisons
le temps du confinement en prison mondiale a été pour certaines et certains le temps de la libération de leur puissance créatrice, génitrice de leur liberté intérieure, inaliénable.
Jean-Claude Grosse, le 4 décembre 2022, Le Revest
La vision trinitaire de Jean-Yves Leloup, 83° graine de conscience, parcours gratuit sur inscription
Jean Yves Leloup explore depuis une cinquantaine d'années les voies de la transformation intérieure et de la "conscience exercée" ou méditation. Écrivain, philosophe et théologien, il est l'a...
le parcours des graines de conscience est gratuit, sur inscription
l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur, en cours d'écriture, j'ai le chasseur, manque la guérisseuse
le regard éloigné
l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur (carnet culture de la vie en cours d'écriture, j'ai le chasseur, me manque l'accueilleuse) / 20 novembre 2022 mieux-vivre ensemble et cultiver des relations vraies; que peuvent apporter, proposer les séniors ?
Wörgl ou l'" argent fondant " - Wikisource
Dans la vallée de l'Inn, en Autriche, sur la ligne d'Innsbruck à Kufstein, se trouve une petite ville (plutôt un gros village) hier connue seulement de quelques touristes et qui, aujourd'hui, es...
https://fr.wikisource.org/wiki/W%C3%B6rgl_ou_l%E2%80%99%C2%AB_argent_fondant_%C2%BB
L’Illustration n° 4723, 1933, pages 56 et 57. Claude Bourdet : 1932 - 1933 Première expérience de monnaie parallèle, à Wörgl au Tyrol Suivant les théories de l'économiste Silvio Gesell, la commune autrichienne de Wörgl met en place, en 1932, une monnaie locale conçue pour perdre chaque mois 1% de sa valeur.
le mythe du déficit par Stephanie Kelton / « Nous gérons notre économie comme une personne d’un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu’on l’a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien. »
20 novembre, rencontre organisée par Construisons notre bonheur, salle Lanza à Solliès-Toucas de 10 à 22 H; j'ai assisté et participé de 10 à 17 H 30
de 10 à 13 H 30, présentation du SEL (système d'échange local), du JEU (jardin d'échange universel), du BLÉ (bourse locale d'échanges)
présentation de la monnaie locale de l'aire toulonnaise, la Fève
présentation de la monnaie libre, la June
intervention d'Etienne Chouard sur les questions de la démocratie et de la monnaie; bibliographie proposée
- L'Ordre économique naturel (Die Natürliche Wirtschaftsordnung) est un livre de Silvio Gesell écrit en 1916 dans lequel l'auteur présente sa théorie de l'économie libre.
1932 - 1933
Première expérience de monnaie parallèle, à Wörgl au Tyrol
Suivant les théories de l'économiste Silvio Gesell, la commune autrichienne de Wörgl met en place, en 1932, une monnaie locale conçue pour perdre chaque mois 1% de sa valeur. Ses détenteurs sont ainsi fortement incités à l'utiliser au plus vite et à consommer : cette expérience a donc notamment pour but de lutter contre la thésaurisation, dans le contexte de la Grande Dépression. Cette monnaie locale connait un grand succès à Wörgl mais également auprès d'autres communes autrichiennes qui veulent s'en inspirer. Elle sera interdite par le tribunal administratif, fin 1933.
En Suisse, en 1934, un autre système de monnaie parallèle, le wir, sera lancé par quelques patrons zurichois, également pour suppléer à l'insuffisance de liquidités. Cette monnaie circule encore actuellement.
récit de Claude Bourdet sur l'argent fondant
https://fr.wikisource.org/wiki/W%C3%B6rgl_ou_l%E2%80%99%C2%AB_argent_fondant_%C2%BB
- Le mythe du déficit de Stéphanie Skelton (les liens qui libèrent) La Théorie moderne de la monnaie et la naissance de l'économie du peuple
Un livre iconoclaste, véritable phénomène figurant sur la liste des best-sellers du New York Times pendant de longues semaines. Saluée par la critique comme l’une des plus brillantes économistes hétérodoxes, figure de proue de la Théorie moderne de la monnaie (TMM) – la nouvelle théorie économique la plus importante depuis des décennies –, Stéphanie Kelton livre une analyse radicale qui renverse toutes nos idées reçues sur le déficit, et au-delà, sur la pensée économique contemporaine.
« Nous gérons notre économie comme une personne d’un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu’on l’a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien. »
De nombreuses convictions se sont enracinées dans l’imaginaire collectif au sujet de la question du déficit. Stephanie Kelton déconstruit l’idée que les États doivent tenir leurs budgets comme des ménages, que le déficit prouve que l’État dépense trop, que la dette publique est insurmontable, que les déficits de l’État évincent l’investissement économique ou que les programmes de prestation sociale sont financièrement insoutenables… Elle démontre au contraire avec brio que le déficit budgétaire n’appauvrit pas l’État, que la dette n’est pas un fardeau et que le juste niveau de dépense publique s’évalue à partir du taux d’inflation et du niveau réel des ressources.
Cette exploration modifie profondément notre compréhension de nombreuses questions cruciales : la pauvreté, l’inégalité, la création d'emplois, l'extension des systèmes de santé ou le changement climatique. Car aujourd’hui toute proposition ambitieuse se heurte inévitablement à la forteresse inexpugnable de la question du déficit. Stephanie Kelton propose donc d’imaginer de nouvelles politiques pour passer du récit du manque à celui de la possibilité…
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repas partagé et échanges divers : deux livres d'éternité sur trois apportés partent entre les mains d'une octogénaire d'une septuagénaire
15 H à 16 H 30 présentation du modèle de gouvernance par le RICCARL de Construisons notre bonheur
16 H 30 à 17 H présentation d'une SCIC société coopérative d'intérêt citoyen (ou collectif) labellisée RSE, intervenant dans le domaine des économies d'énergie
17 à 17 H 30 que peuvent apporter les séniors ? en l'absence de Jean Delorme, je présente l'esprit de la collection numérique les carnets de la culture de la vie portée par Les Cahiers de l'Égaré et en quoi, je ne cherche pas à construire notre bonheur ni mon bonheur mais à vivre ma vie, la vie-cadeau, la vie-miracle intégrant la mort-mystère, vie se vivant instant après instant, rendus à l'instant-éternité
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je renonce à raconter 7 H 30 de rencontres, de partages, d'échanges;
c'est l'histoire de ceux qui y ont participé;
ceux qui ont envie de faire des bouts de chemins sur ces chemins d'essais où s'essaient des pratiques neuves et très anciennes n'ont qu'à prendre le temps de s'informer, de chercher;
ceux que ça n'intéresse pas, c'est leur histoire aussi sans jugement sur leurs choix ou non-choix
en ce qui me concerne, j'opte pour une curiosité à 360°, circulaire horizontale, sphérique toutes directions, de la bactérie aux galaxies, des galaxies aux bactéries, des virus à nous et nous, à moi et moi, à je et je est un autre, à toi et tu...
l'infinie variété du vivant me passionne, l'infinie diversité des humains aussi
tout accueillir, tout ce qui se manifeste, sans jugement, sans tri, du salaud au saint, du monstrueux au sublime (il y a du monstre, du sublime, du normal, du foldingue... dans tout humain); si ça se manifeste, c'est que c'est nécessaire (y en a qui appellent ça hasard)
qui suis-je pour trier ? ça c'est bon, ça c'est mauvais ?
du miracle de la naissance au mystère de la mort
la VIE vibration information énergie
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un sentiment d'ensemble : des gens engagés, des indignés, des gens qui agissent, des entrepreneurs (la SCIC de déshydratation alimentaire, c'est du concret, le lieu de l'agora sous chapiteau de 40 mètres carrés à Solliès-Pont, c'est du concret...)
il me semble que l'important dans ce mouvement, c'est ce qui se fait;
les discours pour se démarquer ne sont pas nécessaires, sont peut-être même contre-productifs; ce sont des discours de séparation: les 200 familles, les usuriers, les prédateurs et nous, les vertueux;
quand on en parle, ils ne sont pas là, n'entendent pas, ce sont paroles vaines qui s'envolent, rassurent, font croire qu'on existe;
d'après moi, il y a du nettoyage à faire en se regardant dans le miroir
(contradiction, je demande de faire le tri alors que ces discours sont nécessaires au mouvement, pas à moi donc que ça continue);
l'autre que j'abomine me renvoie toujours une partie de moi, souvent inconsciente (tu as trop de pouvoir, un pouvoir toxique, je veux du contre-pouvoir, un pouvoir autre et c'est encore du pouvoir : sur soi, (pleine conscience), sur les autres (présenté comme pouvoir avec les autres)
et pas ce dont nous somme faits et traversés, l'amour inconditionnel de la Vie pour tout ce qu'elle crée
ma contribution : la mise à disposition de 14 PDF téléchargeables, amorce d'une bibliothèque numérique; un PDF n'a pu être téléchargé, celui sur le mouvement des Gilets Jaunes; je peux le communiquer sur demande par mail
laisse-toi guider par l'accueilleuse-guérisseuse / trois N° à lire : que de baffes dans les certitudes, on en est tous bardés mais là comme ce sont des certitudes "réactionnaires", ça fait du bien pour les bardés de certitudes "progressistes"
LE JEUDI 17 NOVEMBRE AU REVEST LES EAUX
19H30
SALLE SAUVAIRE
L’ASSOCIATION HUMANITAIRE CAMERON DENTAL OUTREACH
DR KALAIN BAMENDA (CAMEROUN)
L’ASSOCIATION DU DR OULI (SENEGAL)
PRÉSENTERONT 2 THEMES SUR LA PRISE EN CHARGE EN AFRIQUE.
PANORAMA DES MALADIES BUCCO DENTAIRES AU CAMEROUN
ACTION HUMANITAIRE AU SENEGAL.
Le numerique solution pour l‘afrique
Suivi d’une table ronde sur l’action des missions humanitaires de proximité
Prévention éducation à la sante France Afrique
PROF PIGNOLY DR KARSENTI (UFSBD) et TOURNEUR
Dr Hoffman, Guibert, Gonzalez. Drauge….
Mme Le Tiec (adjointe MAIRIE du REVEST)
Société ADP (donnateur)
CAFE CULTURE REVEST DARDENNES
(Ouvert à tous publics intéressés par le bénévolat humanitaire)
ce fut pour moi, une soirée très enrichissante
Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère
Nous, peuples et nations de la Terre, considérant que nous faisons tous partie de la Terre Mère, communauté de vie indivisible composée d'êtres interdépendants et intimement liés entre eux p...
http://rio20.net/fr/propuestas/declaration-universelle-des-droits-de-la-terre-mere/
déclaration adoptée à Rio en 2010
échange avec Jean Delorme, président d’une ONG burundaise intervenant dans une zone agricole en autonomie alimentaire
" Le féminin oiseleuse est rare "*
Il y a déjà quelque temps j'ai réalisé un mémoire de master sur les transformations des pratiques de travaux d'aiguilles entre les années 1950 et 1980. J'ai essayé de comprendre comment un r...
http://deprocheenproche.eklablog.com/le-feminin-oiseleuse-est-rare-a213329279
façons de dire, façons de faire de Yvonne Verdier (la laveuse, la couturière, la cuisinière, disparition des travaux d’aiguille vers 1950
Editions Les cahiers de l'égaré - 2ème Festival Citoyen
Le milieu de la littérature et les solutions à mettre en place pour faciliter les publications et son accès au grand public ont été évoqués par Jean-Claude Grosse des éditions "les cahiers ...
publier en creative commons; une amorce de bibliothèque numérique est proposée dans cet article avec 14 PDF téléchargeables
Pi est-il un nombre univers ? 3,14159265358979323846264338327950288419716939937510582......................................; et c'est quoi le nombre d'or ?
propositions pour le XXIII° siècle nourries du temps des peintures rupestres et d'interrogations sur le nombre Pi (3,14159265358979323846264338327950288419716939937510582.....), probablement nombre-univers
Banksy, le Bataclan et la jeune fille triste - Regarder le documentaire complet | ARTE
En 2019, le vol d'une œuvre peinte par Banksy sur la porte du Bataclan, à Paris, défraie la chronique... Un étonnant documentaire mêlant enquête rocambolesque, enjeux mémoriels et interrogat...
https://www.arte.tv/fr/videos/111740-000-A/banksy-le-bataclan-et-la-jeune-fille-triste
Passionnant et émouvant documentaire sur la jeune fille triste de Banksy pochée sur la porte du Bataclan, documentaire visible jusqu'au 14/12/2023, où est posée la question des oeuvres de street art comme "communs" mais la bataille judiciaire est loin d'être terminée et donc la question de la propriété (privée ou publique) des oeuvres ou de l'appropriation, de l'usage des oeuvres dans les espaces par artistes et publics n'est pas tranchée.
De deux choses l’une, soit l’art est une sorte de décoration d’intérieur, un élément récréatif pouvant même susciter une sorte de pensée, soit il demeure un lien possible, tangible, avec les dieux qui nous ont faits.Pour moi, ce qui, d’une manière ou d’une autre, n’est pas habité par un certain sens du sacré est aussi bête et laid qu’une commode Louis-Philippe. L’artiste n’exprimant que le brouillon de ses tripes est un adroit garçon boucher ficelant son gigot avec un air satisfait, pesant le tout au prix du marché. Son seul souci est d’élargir sa clientèle et que son nom, lettres d’or ou fluo, honneur, fierté, travail bien fait, scintille sur un diplôme taché de ses empreintes au-dessus de sa plastronnante caisse enregistreuse, « tactile » s’il vous plait.Ah, comme les Hommes ont besoin qu’on les reconnaisse! C’est à la fois touchant et tellement infantile. C’est qu’ils ont peu de temps pour se croire puissants. Que de revanches aussi à prendre sur le dos des parents, des amis, du petit monde méprisant faisant et défaisant les gloires d’aujourd’hui! Tableau d’honneur ou bonnet d’âne, pire, tablier gris. Torses en avant et crocs-en-jambe, être important n’a pas de prix. L’humble d’hier, demain sera le suffisant.Rien pourtant ne vaudra jamais celui qui, silencieux et caché, œuvre et bouillonne dans les sous-sols de sa quête infinie. C’est qu’il n’est pas tenu par l’envie de paraître, son seul souci est d’alimenter cette fête d’un travail assidu, permanent: trouver l’accord parfait, l’arc électrique reliant sa pauvre tête au Monde de l’Esprit.Alain Cadéo
1° salon des écrivains et des artistes / 18 septembre / Le Revest - Les Cahiers de l'Égaré
affiche un texte écrit en 1997 par Cyril Grosse alors qu'il s'apprêtait à créer Ulysse in nighttown de James Joyce (il avait 26 ans, il est mort dans sa 31° année, à Cuba, le 19 septembre 20...
L'amour de la vie (carnet N°3 de la culture de la vie) - Blog de Jean-Claude Grosse
le projet initial j'illustre ce carnet par une nouvelle particulièrement prenante de Jack London, en situation extrême dans le Grand Nord : l'amour de la vie (le trappeur sur la couverture est trop
https://les4saisons.over-blog.com/2022/08/l-amour-de-la-vie-carnet-n-3-de-la-culture-de-la-vie.html
cahier Culture de la vie N° 3 l'amour de la vie JCG
cinq propositions pour reprendre le contrôle de nos vies, contribution d'un citoyen
de Claire Aerin Larminaux
l'audace de commencer
Le Talisman Politique Vers le déclin du capitalisme, sur le chemin des sociétés intentionnelles collectives Faramir Garro : un essai stimulant d'un collectif invisibilisé, 330 pages
manifeste du Sous-Comité décentralisé des gardes-barrières en alternance
paru le 14 juillet 1902, 120 ans déjà et on continue de voter
du côté des algorithmes
aux âmes citoyens !
livre en Droit d’auteur et crédits Licence Creative Commons : Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0)
un livre essentiel d'un épigénéticien et d'un passeur Bruce Lipton
de JOSÉ RODRIGUES DOS SANTOS
Essais de philosphie, science et spiritualité. La Révolte du Resentant, méditation sur la conscience, plaidoyer pour une triple révolution. L'Hypothèse du Tout : précis de (meta)physique à l...
2 essais stimulants par un invisibilisé, Leafar Izen
דרף : Druip, chêne, né le 5 mars 1847,1c^m Druip est né alors que le fonctionnement séculaire de ce grenier de Bagnères-de-Bigorre était sur la pente déclinante. Bien sûr les faubourgs d...
un lieu et un site ressourçants
Le tour de France des écolieux
Partout en France, des citoyens se regroupent pour habiter ou travailler ensemble. Parfois pour faire les deux. Ils créent ce qu'on appelle des écolieux ou des tiers-lieux, afin de mieux répondr...
https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/tour-france-ecolieux
PDF de 32 Mo téléchargeable
Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova - Les Cahiers de l'Égaré
https://cahiersegare.over-blog.com/2021/07/alors-ton-livre-d-eternite-tu-le-rends-quand.html
l'histoire se joue deux fois au moins, une fois sur le mode tragique, l'autre fois sur le mode comique, bouffon, parodique / exemple : hier Napoléon I°, Louis Bonaparte le petit; aujourd'hui jupitaterre version comique de quel homme de caractère ? en est-il de même de nos vies ? une version tragique et une version bouffonne ? en général, on se complaît dans le tragique et on n'aime guère la prise à la légère de nos malheurs, encore moins le foutage de gueule
L'éternité d'une seconde Bleu Giotto, épuisée en version papier, mise à disposition en PDF : la disparition du fils, la disparition de l'épousée
La Forêt d'Ostrovski mise en scène par Cyril Grosse (1971-2001) et créée en 1999 à la Maison des Comoni au Revest avec L'Insolite Traversée: 10 comédiens sur le plateau. Ce spectacle a tourn...
le tragédien et le comique dans La Forêt d'Ostrovsky, playlist de 9 vidéos; bonheur d'avoir cela en mémoire vive
L'amour de la vie
18 septembre Le Revest 1° salon des artistes et écrivains - Les Cahiers de l'Égaré
quelques-uns des invités : Alain Cadeo, Philippe Chuyen, Julien Daillère, Moni Grego, la collection privée du capitaine, Gilles Cailleau, Guillaume Cantillon 1° salon des écrivains et des arti...
le projet initial
j'illustre ce carnet par une nouvelle particulièrement prenante de Jack London, en situation extrême dans le Grand Nord : l'amour de la vie (le trappeur sur la couverture est trop joyeux d’après moi) les situations extrêmes sont aujourd'hui de sècheresse, de températures très au-dessus des normales saisonnières, de méga-feux, d’inondations, de famines, de pollutions nocives, d’épidémies, de migrations dramatiques, de contrôle social total…
La révolte positive de deux octogénaires
Jean Delorme, ami proche de Marcel Conche, le philosophe centenaire,
octogénaire comme moi, m'a proposé, il y a quelques semaines, d'éditer une collection Les Carnets de la culture de la vie
qui aurait pensé qu'amis et éditeur de Marcel Conche, deux octogénaires, décident de produire des carnets de la culture de la vie;
une révolte positive dans les sillages tracés sur la mer par le philosophe de l'infini de la Nature
Jean m'a envoyé un premier carnet : Le calme, une drogue bienfaisante
puis un deuxième carnet : Une nouvelle classe émergente, la classe des entrepreneurs du sens
me demandant de réagir, voire de contribuer
j'ai pris la mouche, les nerfs à fleur de peau, les poils hérissés, de la sueur aux aisselles, me suis levé du pied gauche et après quatre journées de marche-démarche, je peux livrer le carnet L'amour de la vie, écrit à l'encre sympathique à partir de là où j'en suis aujourd'hui
étant passé d'une approche naturaliste
(accord quasi-total avec les métaphysiques de Marcel Conche)
à une approche spiritualiste expérientielle
(reposant sur un vécu sensoriel, émotionnel, sans mots, sans pensées dans la tête = très difficile)
mes propositions-affirmations sont sans preuves
ce sont mes croyances actuelles (je crois que tout est croyance)
d'où l'importance des effets placebo et nocebo des croyances
d'où l'importance de la méthode Coué, pharmacien génial, précurseur des thérapies brèves
(croire est générateur d'effets)
projet Les Cahiers Culture de la vie - Les Cahiers de l'Égaré
ce ne sera pas un mur, ce sera un four, un chaudron de magma Roberto JUARROZ Aujourd'hui je n'ai rien fait. Mais beaucoup de choses se sont faites en moi. Des oiseaux qui n'existent pas ont trouvé...
https://cahiersegare.over-blog.com/2022/05/projet-les-cahiers-culture-de-la-vie.html
un bel hommage à Marcel Conche par Jean Delorme
“Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” Marc Chagall
carnet N° 1
LE CALME
Une drogue bienfaisante
Éditeur Les cahiers de l‘égaré
Collections les carnets de la culture de la vie Inès Nezzerwe et Jean Delorme
Le calme est une drogue bienfaisante, naturelle et durable. Elle ne coûte rien à la différence d’autres drogues dont la liste s’agrandit au même rythme que nos déséquilibres psychiques* qui suivent une courbe exponentielle comme celle des inventions inutiles. La première chose à faire pour échapper à cette spirale infernale, dans laquelle nous pousse la société, c’est de cultiver le calme. Le calme rallonge ta vie, la colère détruit tes jours et raccourcit ton existence.
Mon maître Marcel Conche me disait, il faut mettre la distance la plus grande entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien. Après de longues années de pratique, je sais que nul ne peut être calme s’il ne respecte pas ce précepte.
* L’Oms signale qu’en 2020 la première cause invalidante dans nos sociétés a été les troubles psychiques, elle souligne qu’en Europe 1 personne sur 4 en souffre.
Table des matières
1 – FAIS ATTENTION A TES PENSEES 4
Confidence 5
Mieux définir le calme 8
La recherche d’un maître 10
2- TES PENSEES CONDITIONNENT TES ACTIONS 13
Penser ou calculer ? 14
Puissance et limite de la parole 16
Paroles de grand-mère 19
3- TES BONNES HABITUDES T’AIDERONT DANS TES ACTIONS. 21
Emploi du temps, ordre et rangement 22
Pour une méditation active 24
Le contrôle de la respiration ! 26
4 -CES ACTIONS FORGERONT TON CARACTERE. 28
Le calme rend notre temps plus doux 29
Remise en cause 31
Le calme dans le champ des possibles 32
5 – ET CE CARACTÈRE DEVINT MON DESTIN 35
Il y a toujours un départ 36
Puis arriva une lettre 37
Confidence
Ce carnet est le récit d’un court instant de la rencontre entre Oumalon, un philosophe atypique qui se présente souvent comme un égaré heureux dans l’aventure humaine, et une jeune étudiante prénommée Nezza venue d’un pays lointain. Doctorante en philosophie, elle était chez lui depuis plus de six mois, et venait de terminer d’écrire sa thèse sur ce philosophe, quand, quelques jours avant son départ elle lui fit cette confidence :
C’était un lundi matin, après les salutations d’usage autour d’un café, Nezza
- Je suis souvent stressée, et tu ne peux pas savoir combien ceci me handicape, peux-tu me donner quelques conseils pour être plus calme en toutes circonstances ?
Oumalon :
Pour commencer, je dirais, c’est bien que tu remarques ton état de stress, beaucoup sont incapables de le constater ; chez eux c’est un état normal, alors ils ne voient pas l’intérêt de changer. Tu as mille fois raison de considérer que ton manque de calme est un handicap. Pour commencer, sache que le calme ne se décrète pas, c’est le fruit d’une vie bien construite, c’est un peu le jardin de Voltaire que l’on doit cultiver et entretenir tous les jours. Si tu te donnes cette peine, tu auras de belles récompenses. Une dispute comme un problème ont toujours une histoire, le calme, tout comme le bonheur eux aussi doivent assez peu au hasard. Car rien ne se crée à partir de rien. Les Hommes* ont toujours eu du mal à identifier les causes réelles de leurs difficultés, qui passent dans un premier temps par un ressenti émotionnel donc subjectif qui exclut pratiquement toute analyse. Pour commencer, la première idée qui me vient à l’esprit c’est le chemin de la beauté. Dostoïevski disait : la beauté sauvera le monde. Ici la beauté est prise dans son sens le plus large qui va de la beauté d’un paysage aux qualités d’une belle personne jusqu’au caractère de ce qui est moralement ou intellectuellement admirable.
Nezza :
Si elle peut sauver le monde, elle aura bien la bonté de m’aider dans ma quête du calme, dit-elle avec un petit sourire au coin des lèvres.
Oumalon non moins malicieusement
Si j’ai choisi de passer par la beauté, c’est que j’ai deviné que ton absence de calme à trop de causes et qu’il serait trop long de les identifier précisément. En te proposant la beauté comme remède, c’est que personnellement je m’en sers régulièrement pour mettre la distance la plus grande entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien.
* Homme lorsque j’écris Homme avec une lettre majuscule veuillez lire les femmes et les hommes en attendant qu’on invente un meilleur mot que les humains que je réserve à la biologie, quant au mot individu pour parler de notre espèce je trouve ce mot un peu trivial. Alors on se servira de cette vieille règle de grammaire où le masculin l’emporte, mais sachez que c’est une victoire à la Pyrrhus, car le féminin finit toujours par l’emporter.
ce que nous faisons de la planète, un chaudron; et nous pensons nous en sortir avec du green washing
carnet N° 2
ÉMERGENTE
Loin des sociologues et autres instituts d’analyses, depuis un certain temps émerge une nouvelle classe sociale, « la classe du sens ».
Les politiques, les intellectuels comme tous ceux qui quelque part pensent avoir un droit* plus ou moins affiché sur le peuple ne savent pas qui sont ces nouveaux résistants qui revendiquent ce sens. Pour une raison très simple, ils ne comprennent pas ce que veut dire le sens en dehors des sens interdits et des sens uniques dans lesquels nous devons filer droit si nous voulons avoir une chance de figurer dans l’arbre généalogique des bonnes figures de notre République.
Une guerre de l’incompréhension est engagée entre nous, les entrepreneurs du sens, (j’explique qui ils sont dans le chapitre suivant) et la République de nos aïeux à qui nous devons beaucoup, car nous savons qu’au bout de tous ces sens uniques, que nous proposent nos dirigeants, cette nouvelle classe sociale sait, depuis assez longtemps, qu’ils finissent pour la plupart dans un cul-de-sac.
Malheureusement avec le temps, notre vieille République, s’apparente plus à une sorte de monstre fabuleux des temps modernes avec toutes ses têtes pensantes qui appartiennent aux castes universitaires, industrialo économiques, politiques, voire religieuses. L’hydre républicaine ne pense plus, elle ne fait que régenter tout ceci à grand coup de sens. Les lois qui sont des sens interdits, puis tous ces sens uniques, qui, tels des cours d’eau viennent alimenter le grand lac des héritages désastreux* qu’ils soient scientifiques ou culturels. Mieux que n’importe quel président, fût-il par ailleurs intelligent, cette nouvelle classe du sens, forte de ses millions de têtes pensantes*, a le devoir de lutter contre l’hydre Républicaine* ce monstre fabuleux de la mythologie moderne qui prétend nous aimer en nous détruisant.
* Si je dis pensent avoir un droit, c’est tout simplement que la notion du devoir ne veut plus rien dire, et que nos éminents académiciens, bientôt, pourront rayer ce mot de leur dictionnaire. La majorité de nos responsables pensent qu’ils sont les plus aptes à diriger, pour eux ceci ne fait aucun doute, une sorte de droit divin. Notre République a basculé.
*Héritage désastreux, je ne ferai pas l’affront à mes lecteurs qui savent, aussi bien que moi, combien en si peu de temps avec tous ceux qui se prennent pour les maîtres du monde nous avons détruit notre maison commune « La Terre ». Si, comme mes amis, nous respectons la partie de cet héritage qui constitue nos plus belles avancées civilisationnelles ; par contre, nous entendons lutter contre cette autre partie représentée par la part négative de cet héritage, mise en place et soutenue par ceux qui se prennent pour les maîtres du monde, et ils le sont, mais d’un monde qui s’écroule.
* Têtes pensantes. Nous avons l’habitude de dire, et ceci à juste titre, qu’il y en a plus dans 100 têtes que dans une, alors des millions ! qu’en pensez-vous Monsieur Macron ?
* L’Hydre Républicaine, je sais que la démocratie est le moins mauvais des systèmes, et je salue tout ce que nous lui devons. Je sais aussi qu’une majorité d’États de par le monde mènent une politique plus dévastatrice pour notre planète et l’humanité. Mais, si nous ne dénonçons pas ces erreurs qui vont de toutes ces oppressions administratives que l’on paie avec trop d’impôts au cercle infernal qui consiste à déclarer des guerres que nous aurions pu éviter. Seule, cette classe du sens, la cheffe de file de la société civile peut instaurer une République réellement fraternelle qui pourra servir de modèle pour ceux qui veulent lutter contre toutes ces oppressions qui ne sont ni notre destin ni une fatalité.
Alors ensemble, ouvrons une voie nouvelle qui ne manquera pas de nous éclairer au fur et à mesure que sortiront tels ou tels carnets qui auront tous vocation à nous accompagner et à prouver qu’une autre façon de vivre est possible, plus fraternelle, plus heureuse, protectrice de la nature et de l’humanité.
carnet N° 3
ce carnet renvoie en moins allumé, illuminé à Et ton livre d’éternité ?
666 pages écrites en « état » de flow
livre paru le 14 février 2022
L'amour de la vie
1 – l'amour de la vie est notre éventuelle réponse individuelle à l'Amour inconditionnel de la Vie pour tout ce qu'elle crée selon ses deux pharmacons :
Tu es aimé, à égalité avec tout ce que je crée, de la bactérie à la galaxie.
Tu es mon bien-aimé, dans ta singularité, dans ton unicité.
En te réjouissant, tu me réjouis.
Lire, relire le chapitre 5 de l'évangile selon Matthieu; tout est dit et fort, propositions inouïes, inaudibles
https://www.aelf.org/bible/Mt/5
2 – la Vie crée ; elle est puissance créatrice ; elle crée par et avec amour inconditionnel ; source éternelle, sans forme, énergie infinie, elle donne forme et vie temporaire à tout ce qu'elle crée ; l'amour inconditionnel est une puissance génitrice, pas un sentiment
3 – l'amour de la vie ne juge pas, ne sépare pas, ne classe pas, ne hiérachise pas.
Aimer la vie, c'est aimer tout ce qui existe, c'est respecter tout ce qui existe.
À commencer par soi. S'aimer, se mettre au centre, être auto-centré
pas au sens narcissique de l'ego gonflant son nombril, ses muscles, ses compétences, sa fortune
au sens de je suis au centre, je suis le centre de ma vie, j'en suis le co-responsable, le co-créateur, le co-développeur.
C'est en étant auto-centré, co-créateur de ma vie, que je deviens un être rayonnant, aimant ce qui m'entoure, nature, sociétés, cultures, Histoire, histoires et légendes, vrais mensonges et fausses vérités, gens, animaux, végétaux, minéraux, étoiles, bactéries et virus, vivants et morts, curieux du proche comme du lointain, allant facilement au contact, accueillant ce qui s'offre dans sa diversité, sa variété. La peur a disparu.
Proposition d'Hélène Tysman sur une page de Thierry Zalic :
En langue des oiseaux : j'ai peur => j'épure
GAME OVER
« Et si je faisais comme si « je » était mort ?
Juste un jeu… parce qu’on ne sait pas encore faire « pour de vrai ».
Alors on ferait comme si…
Comme si tout était déjà fini, conclu, accompli, réalisé.
Comme lorsqu’on assiste aux funérailles de quelqu’un et que l’on voit la fin de cette histoire. La fin de l’histoire de cet individu.
Mais que réalise-t-on vraiment de cet incompréhensible ?
Cela me fait penser au train qui passe. Au train qui passe devant les vaches.
La vache regarde le train qui passe une seconde dans sa vie de vache. Il ne fait que passer.
De même, cette vache n’est qu’une apparition dans la vie du train.
Ainsi est le personnage.
Une apparition.
Si l’esprit décide que tout est déjà terminé, que se passe-t-il ?
Ne serait-ce pas cela que l’on nomme l’abandon, au sens mystique ?
Pas celui d’une résignation mal placée.
Au contraire, celui qui permet le véritable commencement de toute chose.
En un mot : liberté.
Le personnage est mort. Vive le personnage !
Comment vous comporteriez-vous si vous aviez appris que vous étiez mort et assisté à vos propres funérailles pour ensuite avoir un boulevard devant vous ?
A quoi ressemblerait ce chemin quand tout conditionnement est mort ?
Lâchées les attentes, lâchés le début et la fin, lâchés l’histoire, les doutes et les croyances…
Imaginez.
Que verriez-vous du monde ?
De vous ?
Des nuages dans le ciel ?
De vos pas qui vous mènent ici ou là par les odeurs et les sons ?
Si « je » n’existe plus… tout prend la forme de la vastitude. L’infini.
Les frontières n’existent plus.
Une goute de pluie devient un océan, un grain de sable le désert entier.
Je pense à @alejandro.jodorowsky à l’instant et me dit :
voilà le rituel magique que nous pourrions faire, à peine nés.
Mourir à soi ! La folle sagesse.
Sans souffrance nécessairement.
Juste un râle.
Juste un souffle.
Le dépôt d’une illusion dans une boîte.
Rendre la finitude à la finitude.
Puis gonfler à bloc les poumons déchargés de ce bagage inutile.
Alors commence la Vérité !
Ni le train ni la vache.
Seul existe l’instant.
Selon cette manière de voir, arrive ce qui arrive, arrivera ce qui arrivera : je suis l'attracteur de ce qui m'arrive ; cela est vrai individuellement, sans doute collectivement.
Dans cette optique, je ne suis jamais victime, j'accueille ce qui arrive, bonheurs, malheurs, comme moments, épreuves pour, si je le décide, le désire, me nettoyer, me guérir,
par exemple d'une blessure d'enfant, enfouie au tréfonds, devenue programme me faisant répéter des relations amoureuses sans retour, moi, le petit enfant rejeté au moment de l'arrivée du cadet
ou pour une évolution plus consciente, une élévation de conscience,
par exemple en expliquant la martingale d'un nouveau CNR faisant exploser le plafond de verre créé par Miterrand, pour voter RN au 2° tour de la présidentielle
ce qui a eu pour effet d'éloigner de moi, tout un tas d'"amis" du monde de la culture
mais dont les résultats aux législatives sont clairs :
pas une voix au RN fait monter le RN depuis 20 ans
et les GJ entre autres ont par leur vote de 2° tour donné 89 députés RN contre 25 à 40 d'après les sondeurs, empêchant un 2° mandat à majorité absolue de Macron.
AELF - Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu - chapitre 5
01 Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent de lui. 02 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait : 03 " Heureux les pauvres de cœur, car
Législatives: pourquoi les scores du RN ont-ils été sous-évalués par les sondages?
La parti d'extrême droite a obtenu le double d'élus par rapport à ce que les enquêtes lui prédisaient ces dernières semaines. Un score historique. Ce dimanche soir, et contre toute attente, l...
4 – s'aimer, se mettre au centre, c'est cultiver la fluidité, ne pas se figer dans une identité, reconnaître les variations d'humeur, les influences multiples, multiformes, repérer les coïncidences, provoquer les synchronicités, aller vers, au risque, au plaisir de se perdre ; aller vers, c'est s'ouvrir à la différence, à l'altérité, c'est en être modifié, bonifié, même quand ça rate, qu'on croit que c'est raté ; rater pour mieux rater propose Beckett
5 – aimer la vie, c'est l'aimer dans l'immédiateté des ressentis. Corps, esprit, âme, cœur, ventre, pieds, mains sont les organes de nos ressentis, incroyablement riches, subtils et qui n'attendent que notre écoute.
Être à l'écoute du corps, du pied gauche au réveil, du pied droit au coucher, être à l'écoute du ventre, de l'alchimie fumante et pétaradante qui y est à l'oeuvre, être à l'écoute du cœur au sens pascalien et pour son magnétisme aux 40000 neurones.
Enfants, nous avons été des praticiens sans connaissances de ces écoutes des ressentis. Puis est venu le temps des formatages, des programmes inconscients distillés par les parents puis des programmes scolaires à attraper des scolioses pour devenir aveugle, sourd et muet.
On est passé à la médiation par mots et concepts, à la déréalisation du réel.
Est fustigée la dictature de l'émotion par les réseaux sociaux.
Les fustigeurs ? Hommes des mots, de la rationalité, des raisons, devenus souvent insensibles, voire cyniques.
Que la multitude use des réseaux sociaux pour exprimer ses émotions, ses ressentis, primaires disent les fustigeurs, me semble un laboratoire pour un grand nettoyage émotionnel qui donnera ce qu'il donnera.
Je ne partage donc plus la négativité des jugements portés sur le narcissime à l'oeuvre dans les selfis, exprimé par les like sur les posts, même si personnellement, je limite ces usages.
Retrouver l'immédiateté des ressentis demande attention, intention et intuition.
Satisfaire mes 7 corps :
« Mon corps Physique me réclame du confort, de la douceur, de la tendresse, de la sensualité, de la sécurité, une alimentation moindre, plus saine et de l'exercice mesuré. Il aime que je sois attentif à son rythme biologique et à ses messages. Il aime quand je GOÛTE la vie, avec l'acuité de mes 5 sens.
Mon Corps Mental désire toujours plus de simplicité, d'autonomie, d'évidence, de pouvoir personnel et d'amplitude d'action. Je lui offre de la reconnaissance intérieure. Il sait ce qu'il veut : de la fluidité et rien d'autre.
Mon Corps Emotionnel me demande de la musique, de la lecture, que je lui propose des histoires enchantées, des contes, que je joue et que je crée en permanence avec ma vie.
Mon Corps Christique me réclame de l'Amour et désir l'offrir aux autres en retour. Il aime servir et partager sans rien attendre en retour, parce qu'il sait que donner est recevoir. Il apprécie particulièrement quand j'offre mes clefs de compréhension, quand je fais des trocs, quand la notion d'argent n'existe plus.
Mon Corps Ethérique cherche un dialogue énergétique permanent et harmonieux avec toutes les consciences et avec tous les règnes ... il adore "guérir", apaiser, ressentir le subtil vibratoire.
Mon Corps Astral se nourrit du discernement, de l'inspiration, de l'imagination, de visions et de la hauteur de vue sur mon expérience de vie, ou sur celle des personnes qui me sollicitent. Tel un voyageur de l'invisible, il est constamment sur le qui-vive, toujours prêt à aller chercher l'information au-delà du temps et de l'espace.
Mon Corps Causal me réclame de l' Art, du Sacré, de l'humour, du rêve, de la magie, la beauté mathématique invisible de la nature, des architectures et des lois de l' Univers. La règle est qu'il n'y en a plus. Ma pure liberté d'être est son délice.
Peu à peu, mes 7 corps sont passés aux commandes de ma vie. Je ne contrôle plus rien.
Il est définitivement terminé le temps de la demi-mesure ou de la négociation envers moi-même.
En retour, selon mes actes, mon attitude ou mes pensées, je reçois une claque ou une caresse.
J'apprends.
Je suis attentif à leurs moindres DESIRS.
Mon corps est mon maître intérieur.
Mon coeur vibre avec l'univers.
Je sais qu'un désir, une intention, une envie est toujours un APPÂT envoyé par l' UNIVERS.
UNE LECON se trouve dans le CHEMIN qui mène au DESIR. »
by Jacky Le Faucheur relayé par Nathalie Froment sur une page de Thierry Zalic
cahier des futurs désirés, un travail d'intelligence collective pour et avec Corsavy / la beauté à Collioure, racines et rocher, le peuple y est
6 – La gratitude permet de dire merci à ce qu'on vient de vivre, de prendre conscience de ce vécu : rien ne nous est dû, tout nous est donné, l'abondance est en nous, autour de nous, dans un regard, un sourire, une poignée de mains, une caresse.
L'abondance s'offre sans demande de résultats, sans attente de résultats, sans prières pour obtenir.
L'abondance dont je parle se moque de la sècheresse. La beauté est partout présente à qui veut la recevoir. L'amour est à l'oeuvre dans toute germination, toute éclosion, dans tout chant d'oiseau, tout croassement de noir corbeau, dans tout vol de papillon, dans toute poussée de sève, dans toute montée de désir où le fantasme joue sa partition en lien avec l'impossible coïncidence-fusion avec l'autre, jamais aimé tel qu'il est puisque mystère et opacité.
7 – la beauté (et la beauté de la laideur, du monstrueux) offerte par la nature, la beauté créée par l'homme, la beauté donc est aussi une puissance ; elle a des effets ; il suffit de voir un coucher de soleil sur l'Atlantique, d'entendre les applaudissements au moment de la disparition du disque. En Méditerranée, on n'applaudit pas, il y a dans la Méditerranée des milliiers de migrants noyés.
8 – aimer la vie, c'est la vivre comme miracle pour notre irruption dans le monde, comme mystère pour notre sortie du monde.
Aucun savoir, aucune théorie de quelque science que ce soit ne rendront compte de ce miracle de la naissance, de ce mystère de la mort. On peut donc allègrement s'émanciper de l’influence des chercheurs, des experts.
Tout au plus, les connaissances scientifiques confirmeront l'évidence qu'à n'importe quel moment du chemin de connaissance, on ne sait rien selon le paradoxe que ce que l'on sait augmente le champ de ce que l'on ne sait pas.
Il n'y a pas de savoir ultime.
Éventuellement, les connaissances scientifiques consolideront notre curiosité et notre émerveillement.
9 – aimer la vie avec gratitude, c'est prendre conscience que ce qui nous entoure est miroirs, que dans ces miroirs c'est toujours une partie de moi que je projette, que je perçois.
La tendance dominante est de prendre ces reflets pour des réalités, autrement dit ce que je n'aime pas ou que j'aime chez l'autre est objectivé et je ne perçois pas que c'est une partie de moi que je n'aime pas ou que j'aime.
Si on a conscience que c'est notre regard, les mots qu'on emploie qui créent ce que l'on croit réel, extérieur, alors l'autre n'est jamais un ennemi, on n'a aucun ressentiment à son égard, on ne le jalouse pas, on ne lui veut aucun mal, aucun bien non plus.
J'ai mis longtemps à admettre que je n'ai pas à sauver l'autre, que je ne dois rien lui proposer quand il m'expose ses problèmes. Seulement l'écouter avec bienveillance, compassion. Vouloir aider, sauver, c'est en croyant donner, en donnant, demander un retour, généralement d'amour.
Cela vaut me semble-t-il pour ce que l'on cherche à entreprendre pour résoudre les maux de la société, pour soigner les plaies de la planète.
20 – le féminin ayant été maltraité pendant des siècles (l'inquisition a brûlé des millions de soricères), il faut le résusciter, le remettre debout. Voici quelques indications tirées de Emmanuel Tala formation : « Le féminin sacré est tout ce qui est liée à l'intuition, la contemplation, l'empathie, la solitude, la douceur, l'introspection et l'intuition.
15 – Aller et venir / Laisser le poids dans le fauteuil
Laisse le poids dans le fauteuil
S’il te plaît
s’il te plaît
s’il te plaît
là,
enfonce-toi,
laisse tes épaules emplir le dossier du fauteuil, emplir les coussins.
Laisse tes fesses pénétrer le tissu.
Laisse tes bras épouser le bras de ton siège… s’il a des bras…
Tu as pris ta respiration comme on prend un enfant contre soi, puis tu as repoussé cette respiration comme tu l’aurais repoussée sur une balançoire,
et maintenant elle revient… puis repart… et revient…
Par ses deux temps, aller, et venir, s’emplir, puis se vider… elle vient, et elle va…
Tu t’enfonces, ton poids s’enfonce. Ce qui va de l’autre côté y va, et revient… Au moment où le souffle te quitte, éprouve entièrement qu’il te quitte.
Et quand il revient, éprouve entièrement qu’il revient.
Tu es ni triste ni soulagé, tu es dans le va-et-vient, tu es soulagé sans même te le dire, tu t’es retrouvé au contact de toi-même par le va-et-vient.
Un nouveau contact.
Et ça va, et ça vient, en rythme des marées, et ça nettoie ce qui avait besoin d’être nettoyé.
Là…
tu retrouves le contact, autant quand ça va, que quand ça vient.
Là… tu es là.
Les déchets partent avec la marée, et tu retrouves le contact.
Le poids s’évacue par tes fesses,
il s’évacue par tes pieds, il s’évacue par tes oreilles.
Tu ne fais rien. Une neige chaude tombe sur toi, une neige de chaleur, ou une brume, une brume claire, à moins qu’une fée t’enveloppe, te lange.
C’est bizarre.
Les images se succèdent, différentes, toujours soyeuses.
Tu entres dans l’œuf en même temps que tu en sors.
Tu vas-et-viens en entrant et sortant de l’œuf, sans même entrer ni sortir. Tu es dans la frontière du va-et-vient, dans l’oxymore des grammairiens qui t’introduit à la suspension active et dynamique.
Tu es dans le rythme immobile de la marée vivante, dans son souffle va-et-venant qui te recouvre de l’intérieur comme un linge doux, qui te caresse les lèvres, un éternel instant.
Thierry Zalic Extrait de Hypnose quantique 3 : La Joie
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
21 – un billet d'Alain Cadéo : Légèreté
Si il y a une chose que nous avons bien oublié, c’est de se laisser porter, par les vents, les idées, un tourbillon d’instants vivants. Nous avons tant voulu tout contrôler et tout nous a échappé. C’est bien fait ! Un crétin prévoyant ne vaudra jamais un idiot insouciant. Alors évidemment, vous me direz: « Oui, l’insouciance c’est bien joli, mais il faut tout de même assurer ses arrières ! » Quelle vilaine expression ! Car à trop protéger son cul, de plomb, d’or ou de barbelés, on finit par couler, s’enliser, bardé de certitudes. Non, rien ne vaut d’être léger comme un sentier de plumes, sans calcul ni arrière pensée, car si la joie existe c’est devant, avec l’œil rond de l’innocent.
« si les anges volent, c'est parce qu'ils se prennent eux-mêmes à la légère »
G.K. Chesterton
Covid : comment l'irrationalité s'est emparée de nos sociétés
Face au covid, il existe un dilemme fondamental entre liberté et santé, entre la sévérité des restrictions et le nombre de vies sauvées. Le rôle des pouvoirs publics est de trouver le bon co...
Texte de Samuel Fitoussi sur les biais cognitifs appliqués à la gestion de la covid ou comment les dirigeants dirigent une société paranoïaque sous hypnose collective, eux-mêmes, hypnotisés
Imbécilisation de l'espèce, le passage à l'Idiocène | FranceSoir
CHRONIQUE - Entre toutes les menaces existentielles, il en est une absente de tous les agendas. Et pourtant elle détermine le futur de notre espèce. Il s'agit du déclin global du coefficient ...
https://www.francesoir.fr/societe-sante/imbecilisation-de-l-espece-le-passage-l-idiocene
la crétinisation de masse est en marche, en haut, en bas, au milieu, aux extrêmes
" Courir derrière des besoins illimités est une impasse écologique et existentielle "
Cofondateur du Mouvement français pour un revenu de base, Solenne Vaulot Morel soulève la question des liens entre les formes contemporaines du travail, orienté vers la production sans limites, ...
▷ Picasso : la recette du bonheur - Créateur ✵ Paix intérieure
ll➤ Découvrez la vie et le parcours de Picasso ☆ Artiste insolite et audacieux, entre deux peintures, il nous partage sa RECETTE du BONHEUR.
https://createur-recherche-paix-interieure.com/recette-du-bonheur-picasso/
peut-être écrite par Picasso, une belle recette du bonheur pouvant servir au groupe Construisons notre bonheur, basé à Solliès dans le Var
l'amour de la vie, offert en pdf, 24 pages, 25 articles, oeuvre en partie plurielle; les emprunts sont indiqués