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Blog de Jean-Claude Grosse

Hypnose quantique / Thierry Zalic

Rédigé par grossel Publié dans #jean-claude grosse, #notes de lecture

Hypnose quantique / Thierry Zalic
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Hypnose quantique / Thierry Zalic

Hypnose quantique

livre I : le choix d'être bien ou pas

Thierry Zalic

TZP éditions 2015

 

A force de lire des messages succulents, excellents, intrigants, déstabilisants de Thierry Zalic sur FB, j'ai eu l'envie de lire ses publications et de commencer bien sûr par le 1° livre sur 4 parus. Il s'agit du choix d'être bien ou pas. En 262 pages, 3 grandes parties : le premier instant, la seconde zone, le tiers-état (1-2-3), il nous plonge dans une mousse quantique (métaphore renvoyant à une des notions les plus troublantes de la physique quantique ; en 1955, le physicien John Wheeler a supposé que l’espace-temps n'était pas constant mais « mousseux » au niveau quantique, c'est-à-dire constitué de petites bulles en évolution constante. Mais de quoi sont faites ces bulles ? de récents travaux suggèrent qu'elles sont en fait des « mini-univers » qui éclosent et crèvent à toute vitesse au sein de notre propre univers), une lyse (le moment du passage de la chenille en papillon par l'étape de l'animal en bouillie) ayant pour caractéristiques l'indétermination, la superposition, l'unité oxymorienne des contraires, l'intrication, la décohérence. Les états ne sont qu'états que par le regard de l'observateur, c'est l'observateur qui crée l'état, le phénomène, le réel, l'effet de réel ; changement de regard => changement d'état, changement de temps (passé, présent, futur, ça se fabrique, se tricote, se détricote, Alice en sait quelque chose ; voilà deux livres (Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll) illustrant fort bien ce qui se passe quand on chute dans le puits, qu'on change de réalité à volonté ou imposée par la Reine, qu'il faut s'y adapter...T'arrive avec tes certitudes comme Kant quand il fait sa marche quotidienne, extrêmement minutée, interrompue deux fois seulement, à réception du Contrat social de Rousseau et à l'annonce de la prise de la Bastille et soudain un jour, tu butes sur une pierre, tu chutes, tu perds la mémoire et tes repères, t'as tout à réinventer, heureusement tu as l'appui de ton serviteur, Lampe (superposition : je fais allusion au Tankus de Cyril Grosse, récit dialogué de 3 promenades, 3 états, écrit à partir des Derniers jours d'Emmanuel Kant de Thomas de Quincey dans Le gras théâtre est mort, maman, Les Cahiers de l'Égaré, 2005). 

Une séance d'hypnose quantique ça prend au sérieux ce que nous apprend la physique quantique, ça ne se fixe pas comme objectif de remonter dans le passé du patient qui souffre, d'aller éclairer, analyser, verbaliser les causes de la maladie, selon une démarche déterministe où les effets ne sont jamais plus que dans les causes les provoquant, avec ces approches on est dans la recherche de la répétition, de ce qui se répète dans une vie, échecs, phobies, tics...En hypnose quantique, on tente de provoquer des changements d'état, de cadre, de repères spatio-temporels, on ouvre, on libère, place à l'imprévu, à l'inattendu, à la surprise. C'est de l'auto-persuasion, de l'auto-suggestion, de l'auto-guérison, c'est s'autoriser à croire au pouvoir transformateur de nouvelles croyances en place des anciennes : je ne vaux rien, je n'y arriverai pas...devenant je suis dans ce temps présent et je choisis d'être bien.

Le mot quantique ne doit pas impressionner, c'est un mot juste pour amorcer, préparer à accepter ce qui échappe au cartésianisme, à la raison rationnelle, aux déterminismes de toutes sortes. Préparer à vivre ou à être interpellé par des expériences de mort imminente, de sortie du corps, à découvrir d'autres formes de conscience que la CAC 40, la conscience analytique cérébrale aussi toxique que le CAC 40 car nous sommes accrocs à cette ritournelle 24 H sur 24 dans notre tête. Intégrer à sa conscience et dans son corps ce que les sciences les plus novatrices nous apprennent, la physique quantique et la cosmologie, l'épigénétique, la vie des plantes, leur sexualité...

Curieux depuis longtemps des nouvelles approches scientifiques (via Bruce Lipton, Deepak Chopra, David Bohm, Rupert Sheldrake, Trinh Xuan Thuan, Etienne Klein, Alain Connes, Roger Penrose, Stephen Hawking, Brian Greene, Edgard Gunzig, Carlos Rovelli, Jean-Claude Ameisen, Philippe Guillemand, you tube est une mine...), curieux plus récemment de pratiques de connexions comme le chamanisme (Dominique Chambon), les ateliers de TCH (Jean-Jacques Charbonnier, une session à Toulouse), la méditation (Eckhart Tolle, Deepak Chopra), la médit-action (Jean-Yves Leloup, Christiane Singer), le qi jong mystérieux de la grande ourse (1 an), le tango argentin (3 ans), la psychomagie de Jodorowski, curieux de traditions spirituelles variées (bouddhisme, taoïsme, shintoïsme, écrits gnostiques), de théories et pratiques de soin (psychanalyse : Freud, Jung, Lacan, psychogénéalogie, Jean-François Vézinas), je me suis senti bien dans les propositions de Marilyn Monroe qu'il utilise, pages 189-190 : stretch, expansion, open, free, relâche, dilate, ouvre, libre.

Est-ce un hasard, Thierry Zalic a écrit sur Marilyn Monroe (Quand je serai grande, je ferai Marilyn Monroe par Norma Jeane Baker et Moi, Je, Marilyn Monroe). J'ai fait écrire 36 auteurs, 18 F / 18 H pour le livre pluriel Marilyn après tout, publié pour le 50° anniversaire de sa disparition en 2012 (une cinquantaine de manifestations publiques autour de ce livre) et j'ai édité en français-anglais MMM, Moi, Marilyn Monroe de Bagheera Poulin, préfacé par le turbulent Pacôme Thiellement (Vous m'avez donné de la crasse et j'en ai fait de l'or).

J'ai apprécié ce que je vais appeler des recettes pour faciliter des changements d'état, du mal-être au choix d'être bien avec la médiation de la position le cul entre deux chaises, une fesse hors fauteuil-une fesse sur fauteuil, le droit dans mes bottes sur lesquelles je tire pour m'extirper de la vase comme le baron Münchhausen, les deux pas en avant suivi du pas en arrière du tango, le ou pas-ou pas qui suit la nomination-description d'un état prétendument réel (je souffre ou pas, ou pas), le changement de temps, je souffre => j'ai souffert => je souffrirai, le changement de pronom, je souffre => tu as souffert...

Les références théoriques et pratiques de Thierry Zalic me semblent solides : Milton Erikson, François Roustang en particulier. Après, rien ne vaut une séance pour choisir d'être bien, puisqu'il semble qu'en une séance, le plus souvent, le patient repart métamorphosé et cela durablement.

Je suis prêt à le croire et à en faire l'expérience même si je vais bien mais je veux bien me métamorphoser en plante à sexualité hermaphrodite, polymorphique, androgynique : elle ne peut pas se mouvoir donc elle entre en relation avec le haut, le bas, l'alentour, les amis pollinisateurs, les ennemis prédateurs.

Le livre La joie, exercices de la barque calme entre Eros et Thanatos est un livre de pratique basé sur des mythes grecs, nourri de métaphores (très polysémiques donc), favorisant ainsi de multiples voyages. Il m'a demandé plusieurs semaines et je pense qu'il serait bien d'en faire usage quotidien, un peu comme des rituels, la goutte d'eau suspendu en bout de feuille, quand va-t-elle lâcher prise ?

 

Exemples de message sur FB de Thierry Zalic :

 

0 - L'hypnose, c'est ça.

Que l'on bouge ou non, que l'on soit face à un compétent ou un incompétent ou seul (e), l'hypnose a sa magie propre.

Après, c'est aussi être dans la carriole d'un cheval qu'il faut maîtriser pour ne pas se perdre.

Après, à un niveau qui devient plus quantique, le jeu se fait entre l'axe, le point et le Je. Il n'y a rien et quelque chose à la fois. Le patient, le thérapeute, le cheval, la carriole, sont là potentiellement, tous réunis sous le même terme et prenant une apparence selon...

Qui mène qui est mené disparaît.

Le danseur et la danse ne sont qu'un.


 

1- Texte de Robert Lanza parfois attribué à Stephen Hawking. 

« La mort serait une illusion, la vie après la mort existe.
La mort, en un sens, n'existe pas telle que nous la concevons.
Le concept de la mort n'est que le fruit de notre conscience. La mort est une illusion Nous croyons en la mort parce qu'on nous a enseigné que nous sommes en train de mourir.

L'univers n'existe que parce que l'individu en a conscience - la vie et la biologie sont au cœur de cette réalité - et crée à son tour cet univers. L'univers lui-même ne crée pas la vie. Cette vérité s'applique également aux concepts de temps et d'espace qui sont simplement des instruments de notre imagination. Le concept de la mort tel que nous le connaissons ne peut pas exister dans un sens réel et il n'y a pas de frontières réelles. pour définir celui-ci.

L'idée de la mort n'existe que dans notre esprit et nous y croyons parce que nous l'associons à notre corps physique et nous savons qu'il va disparaître.

Donc, tout ce qui pourrait arriver maintenant est supposé se produire en même temps dans plusieurs univers. Une fois que nous commençons à remettre en question nos concepts de temps et de conscience, les alternatives sont énormes et elles pourraient altérer la vision du monde.

La dualité onde-particule prouve que le comportement d'une particule peut être modifié par la perception qu'une personne a de lui. Les interférences montrent que le matériau présente un comportement ondulatoire, mais la manière dont il est détecté montre son comportement particulaire.

Comment une particule peut-elle changer son comportement en la regardant ou non? La réponse est simple: la réalité est un processus qui implique votre conscience.

Le ciel que nous voyons est bleu mais les cellules de notre cerveau pourraient être changées de sorte que le ciel soit perçu comme vert ou rouge. Avec un peu de génie génétique, nous pourrions probablement faire vibrer tout le rouge ou faire du bruit.

Vous pensez que le ciel est clair, mais si les circuits de votre cerveau sont modifiés, ils peuvent sembler sombres. En bref, ce que vous voyez maintenant ne pourrait pas être présent sans votre conscience.

Quand nous mourons, notre vie devient une fleur éternelle qui commence à fleurir dans le multivers (ensemble de tous les univers possibles).

La vie est une aventure qui transcende notre façon de penser linéaire. Quand nous mourons, cela n'arrive pas dans une matrice aléatoire comme une boule de billard mais dans la matrice inévitable de la vie.

Il y a un nombre infini d'univers et tout ce qui pourrait arriver arrive dans un univers. La mort n'existe pas dans le vrai sens Tous les univers possibles existent simultanément, indépendamment de ce qui se passe dans l'un d'entre eux.

La mort n'existe pas dans un espace spatio-temporel. L'immortalité ne signifie pas une existence perpétuelle dans le temps mais réside entièrement hors du temps.

La personne
L'amour n'existe jamais
En fait, c'est une projection ajustée à travers la lentille de l'esprit,
Sur tout écran susceptible de le faire avec le moins de distorsion possible. »

 

2 - Il n'est d'effet de mèche qu'en fonction de l'intérieur de la jarre.

“ – Si j’ai bien compris, personne ne peut m’énerver, me blesser ou me déstabiliser ? demanda le prince.

- Tu as bien compris, ce ne sont pas les paroles ou les actes des autres qui te dérangent ou que tu n’aimes pas, mais les vieux démons qui se réveillent en toi à cette occasion : tes peurs, tes souffrances, tes failles, tes frustrations…
Si tu jettes une mèche allumée dans une jarre d’huile, celle-ci s’enflammera…
Mais si la jarre est vide ou qu’elle contient de l’eau, la mèche s’éteindra d’elle-même…

Ton agacement face aux autres est comme un feu qui s’allume en toi et qui peut te brûler, te consumer, te détruire…
Mais il peut aussi t’illuminer, te forger, te façonner et faire de l’autre un allié sur le chemin de ta transformation.

Toute rencontre difficile devient alors une confrontation avec toi-même, une épreuve, une initiation…” dit le génie.

Extrait du conte « Les 7 miroirs de l’âme » de Charles Buthart


 

3- Dissipation thermique ou dynamique de l’émotion.

Vous avez une émotion ? Super. Vous êtes vivant.

L’émotion… ne pas forcément l’accepter telle qu’elle est, encore moins la refouler ou la contraindre, « l’utiliser » pour reprendre un mot cher à Erickson, l’amener dans un chemin harmonieux, la pacifier, en faire un atout et non un obstacle.

L’émotion est une énergie.

Qu’est-ce que l’émotion ? L’émotion est de l’énergie que nous fabriquons. Une fois cette énergie fabriquée, nous avons deux possibilités majeures de l’utiliser : thermique ou dynamique.
C’est-à-dire que nous avons chaud et que nous bougeons.

Par exemple, vous avez peur, et cette peur peut vous donner des ailes. Vous transformez alors l’énergie de la peur en mouvement. Un autre cas, la colère. Si vous êtes en colère, vous devenez tout rouge (vascularisation pour dissiper l’énergie d’une manière thermique) et vous faites de grands gestes (dissipation dynamique). Il n’y a pas de mystère ; dès que vous fabriquez de l’émotion-énergie, le corps tente de la dissiper.

Si vous êtes en colère, le fait de faire trois fois le tour du pâté de maisons vous calmera. Vous avez transformé votre énergie/colère en mouvement.
Vous vous mettez un coup de marteau sur les doigts. Pouvez-vous me dire pourquoi vous mettez-vous à sauter partout en criant ?
Est-ce que votre doigt en sera moins écrasé ? Bien sûr que non ! Mais l’émotion que vous avez créée vous pousse à l’action.

Prenez une émotion dite positive comme une grande joie. Regardez les gens qui gagnent à un jeu, eux aussi se mettent à sauter partout en criant. Là encore vous avez transformé votre émotion-énergie en mouvement. Ce fonctionnement est normal et ne saurait être pathogène, sauf si vous fabriquez plus d’énergie que vous ne pouvez en dépenser.

Inspiré de Burensteinas.


 

Pour conclure, cette réflexion sur le chiffre Pi (via le blog science étonnante) :

Pi est vraisemblablement un nombre-univers (ce n'est pas encore démontré). Là où le concept de nombre univers devient perturbant, c’est quand on commence à le transposer aux lettres. Par exemple si vous prenez votre nom, que vous le transformez en une suite de chiffres en utilisant le code A=01, B=02, …, Z=26, eh bien votre nom se trouve aussi quelque part dans Pi. Et si je traduis « Cogito ergo sum » avec ce même code, j’obtiens la suite
031507092015000518071500192113 qui doit s’y trouver aussi. Finalement Descartes n’a rien inventé. Et on peut aller encore plus loin : prenez l’intégralité du Seigneur des Anneaux de Tolkien, traduisez-le en chiffres, et vous obtenez une suite énorme mais finie, qui se trouve aussi quelque part dans les décimales de Pi. Et ça marche aussi avec « Soins et beauté par l’argile et les plantes » de Rika Zarai, La Bible, Imagine de John Lennon, Le brevet du téléphone de Graham Bell, Germinal de Zola, Germinal, dans une version où le personnage principal s’appellerait Tintin, Germinal, dans une version où le personnage principal s’appellerait Milou, et toute oeuvre passée, présente ou fictive… Cela rend un peu étrange la notion de propriété intellectuelle, comme si les auteurs n’étaient que des découvreurs ou des déchiffreurs… et cela vaut pour chacun de nous, créateur ou pas. Ce qu'on dit est déjà écrit dans le nombre-univers (et il y en a une infinité) : il suffit de chercher, une vie passée pour ne pas trouver où dans la concaténation.


 


 

Le temps, c’est nous.

Bientôt 2020, c’est le moment... mais chaque moment est le moment.

Envisager / créer l’avenir pour changer le passé.

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Changer le passé par une décision du futur. Voilà exactement la forme de mes thérapies sous le vocable d’hypnose quantique.

Impossible ? Les résultats de physique appelés "gomme quantique" de John Wheeler puis Marlan Scudy et Drühl Kal le démontrent quand l’observation change le cours d’un résultat réalisé en modifiant son passé. 

Le témoignage d’Anita Moorjani (Revenue guérie de l’au-delà), durant une EMI (Expérience de Mort Imminente) en 2006, est similaire.

Un premier rapport médical était rédigé « mort due à une défaillance des organes causée par un lymphome de Hodgkin » quand elle réalisa, dans son état de mort apparent qu’elle avait le choix de revenir ou non à la vie.

Quand elle choisit de revenir le texte du rapport avait changé : « Il n’y a pas d’indication de défaillance des organes ».
Exactement comme dans un film où deux scénarios auraient été écrits et filmés, les médecins allaient deux fois vers la famille, une fois pour annoncer la mort, puis en rembobinant voici une nouvelle version : ils arborent un large sourire, se dirigeant vers la même famille, pour dire qu’ils n’y croyaient pas mais que les organes avaient recommencé à fonctionner.

Toutes les possibilités et nos différentes vies existent simultanément, cela dépend seulement de celle que l’on choisit.
Toutes les possibilités à venir sont disponibles selon la décision prise ; tous les scénarios passés existent également. La possibilité à venir choisie détermine également quel passé l’accompagne automatiquement.

C’est exactement pourquoi les thérapeutes qui travaillent sur un traumatisme renforcent sa présence dans le passé, sur un seul espace, au lieu d’ouvrir un espace libre sur un autre plan à partir d’un nouveau futur.

« Notre simple position d’observateur décidant de prendre une bifurcation plutôt qu’une autre engendre un processus de co-création, expliquant comment nos pensées créent le monde alors que nous ne faisons apparemment qu’observer ». (John Conway / The Free Will Theorem.)

Cette possibilité de faire un saut quantique existe à chaque instant de notre vie. 

Selon un choix que nous faisons parmi une multitude de possibilités, nous pouvons modifier l’ensemble du bloc passé-présent-futur de notre ligne temporelle.

Comme dans Alice et son Chapelier, il n’est pas possible de perdre du temps car le temps c’est quelqu’un. Le temps c’est nous, ou un des « nous » multiples, sur une de nos orbites plurielles. 
Nous n’avons que le temps présent, que cet unique et éternel instant s’ouvrant et se déployant sous nos yeux jour et nuit. (Jack Kornfield)

Il y a des vies parallèles identiques mais dans des espaces différents. 

Comme dans une tapisserie, on noue le fil loin devant pour qu’il inscrive le présent différemment entraînant à sa suite un passé toujours changeant.

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Thierry Zalic, livres, formations, thérapies.

Le choix d’être bien, ou pas

Je fais, malgré moi, ce que je n’ai pas la force de faire.

CAC / CIE / CCU

Je salue le travail incessant de personnes comme Jean-Jacques Charbonnier, Philippe Guillemant, Emmanuel Ransford, Olivier Chambon, Etienne Klein… qui ouvrent des portes ouvertes, encore et encore sans se lasser.

Ce qui devrait être évidence est nié et nié par une majorité qui diminue peu à peu tout en restant solide. Ce qui peut m’énerver parfois, si je me laisse aller, est d’être confronté à ce que l’on pourrait nommer des « taupes », toujours bien sûres d’elles, des formes d’aveugles fières de porter une bien voyance officielle. 

Celles-ci se raccrochent à une lumière qui n’est plus, en disant inlassablement devant une porte ouverte qu’elle est fermée.

- Euh… si vous regardez mieux, elle est ouverte. ET bien ouverte.
- Non, elle est fermée.
-Euh, on voit le ciel au travers.
-Non, c’est une croyance, elle est fermée.

Bien… Ils sont bloqués sur une seule fréquence de radio qui joue toujours la même mélodie. Disons qu’ils ont raison dans le champ qui les coince et, si on regarde bien, juste devant soi, la terre est plate. 

Passons… Optons pour la compassion même s’ils rajoutent une couche :

-Vous m’avez des preuves tangibles, prouvées. Mais vous savez pourquoi je n’y crois pas ? Simplement, parce que j’ai du bon sens, et que ce n’est pas possible. Et c’est quoi votre quantique ! L’homme n’est pas une particule !

Ne pas répondre que même si ce n’est pas possible, c’est. Et, plutôt que bouillir, et pourquoi… respirer.

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Reprenons.

Même si je ne me sens plus la force de remettre et remettre ce qui m’est évidence sur le tapis, je ne fais pourtant que ça post après post, ô ironie !

Je le fais comme si je ne m’appartenais pas, comme si je participais à une avancée qui me dépasse, au service d’une autre cause. Quel en serait le but ? Peut-être un élargissement de la conscience du monde qui passe deux points : d’abord la révélation d’un savoir par un premier groupe de pionniers non coercitifs donnant l’exemple de l’accession à une conscience plus élevée. Puis, dans un second temps, la nécessité que le nombre de pionniers obtienne un nombre suffisant, une masse critique, pour que le changement devienne une partie intégrante de la conscience collective. 
Au niveau individuel, c’est la prise de conscience qui est la clé. Au niveau collectif, c’est le nombre. Chaque personne qui change est donc primordiale pour changer le monde car chacun d’entre nous peut être ce déclencheur, ce surpoids, qui fait basculer l’humanité.

(Voir chapitre Le centième singe dans mon livre Hypnose quantique : Le choix d’être bien, ou pas.)

Revenons aux voyants et aux taupes.

Que se passe-t-il, par exemple, la nuit, quand tout vous paraît facile et évident, que tout est compréhensible et organisé dans la forme la plus parfaite qui soit jusqu’à ce que ça disparaisse au matin ?

Une personne, morte un instant, puis revenue, décrit ainsi sa sensation : « Quand j’étais dans cette lumière d’amour, je savais tout sur tout, mais maintenant que je suis revenu, je ne sais plus rien ou presque… si ce n’est… que je savais tout sur tout. »

Voilà souvent ce qui reste au matin.

Tout le monde vit ces expériences, et peu s’en souviennent, où une conscience analytique cérébrale censure ce qui est en contradiction avec la logique installée. Trop dérangeant. Pour la survie du système.

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Je vais reprendre trois termes de Jean-Jacques Charbonnier, médecin anesthésiste-réanimateur spécialiste des expériences de mort provisoire.

CAC / CIE / CCU

La CAC est la conscience analytique cérébrale, cette forme d’intelligence qui reçoit les informations sensorielles issues des cinq sens. Le problème est que vous recevez trop d’informations par rapport à vos capacités d’analyse. Donc, il faut trier, par évaluation, plausibilité… « exformer » pour reprendre le terme du physicien de l’eau Marc Henry.

« Exformer », le contraire d’informer, est éliminer ce qui n’est pas en accord, donc ce qui n’est pas déjà connu. Et très vite, vous vous cantonnez au déjà su, au plausible, en rejetant ce qui déroge à l’ordre installé. Vous pouvez le pousser un peu plus loin, mais aucunement changer de paradigme. C’est ainsi que chaque « trouvaille » se fait par accident, la recherche n’étant qu’une continuation du déjà-su légèrement plus poussé.

La vérité, ou une autre vérité, se fait à un autre étage. Comme le mécanisme d’un calculateur prodige ne se fera pas par addition ou soustraction.

Prenons un exemple. Pour reconnaître un mot connu, vous allez mettre quelques millisecondes. Si, dans une suite de mots courants, apparait soudain et un mot obscène, dérangeant ou inconnu… le temps va extrêmement s’allonger.
Vous pouvez remettre dans l’ordre aisément la phrase suivante : 

« La cencsoicne est un gnard msyète puor l’hnumtié »

car la phrase n’entre pas en contradiction avec ce que vous savez de la conscience. Vous pouvez encore comprendre la phrase suivante

« Les mstétierals snot des caraontys car luer ctienvoion ne roespe sur ancuue prueve tlainbge »

mais vous ne pourrez plus décrypter cette dernière phrase 

La fraige mgeana un rpoblmie eetatrsrterxe qui rluoe un pqureerout ; »

Car le texte est pour vous dénué de sens.

(Il s’agit d’une girafe mangeant un plombier extraterrestre qui roule un perroquet.)

Cette CAC, conscience analytique cérébrale, nous situe, donne des repères de temps et d’espace.

Pour accéder à la CIE, conscience extraneuronale intuitive, accessible aux défunts, aux vivants aussi mais plus difficilement, par messages dis « divins » au sens le plus large ou à l’intérieur des rêves, il est nécessaire de désactiver la CAC, conscience analytique cérébrale.

Quand la désactivation se fait, par extrême relaxation ou accident, ou transe… l’expansion de conscience permet, selon les cas, des visions à distance, des déplacements dans le temps et l’espace, des relations télépathiques avec l’ensemble des sources d’information, d’influencer des champs électriques, de provoquer des télékinésies, etc…

La CIE, conscience extraneuronale, permet d’atteindre ce que l’on pourrait nommer CCU, Champ de Conscience Universel, semblable au Tout du Tao, au monde implié de David Bohm, au champ akashique d’Ervin Laszlo ou encore champ morphogénétique de Rupert Sheldrake.

Que se passe-t-il dans une séance d’hypnose ?

On abaisse le seuil de « conscience consciente » pour une conscience plus élargie, en sachant que plus l’ouverture du champ de conscience du thérapeute est grande, plus il va amener le patient à élargir la sienne en toute sécurité.

Ça commence comme au cinéma par un champ contrechamp, puis aucun vocabulaire ne peut plus exactement résumé ce qui s’est passé.

Quand le patient vous dit, « je n’ai pas de mots », c’est qu’il y était, fût-ce un peu.

 
Commentaire de Adrien Bitan l’an dernier. 

Quelle synchronicité !

J ai justement assisté hier a une séance de TCH (trans-communication hypnotique je crois) avec le Dr J. Charbonnier. 
Je n ai malheureusement pas contacté de personnes defuntes ou autre phenomene inexpliqué. Ce qui ne veut pas dire que je n y crois pas. 
Faut reconnaitre cependant que ce monsieur se donne vraiment les moyens de diffuser l hypnose et qu il fait ça très bien.

Ceci dit il s'est passé un truc dingue. J'étais à la TCH avec mon épouse. Et juste le lendemain soir, nous avons vécu ensemble (c'est important il me semble) un phénomène incroyable. Elle avait appris le jour même que son oncle qu'elle aime beaucoup était dans le coma. Il jouait de l'accordéon et en avait fait son métier. Nous avons branché une radio de jazz américaine sur internet. Et quasiment dés le début, nous entendons de l'accordéon musette pendant 10 à 15 secondes alors que cette radio ne diffuse aucunement ce type de musique. Puis un autre morceau de jazz a commencé...
 

Aujourd’hui deux impossibles : Le début et l’auto-hypnose. La co-production conditionnée. La nécessité de passer dans les bras de quelqu’un. Le Maître extérieur intériorisé.

Qu’est-ce qu’un début ? Le début vient quand on est préparé. Le début est un trou dans lequel on tombe, une fois qu’on l’a creusé, où une maison que l’on habite après l’avoir construite. 
En fait, il est une fin qui est un début. Une étape.

Je songe à cela en relisant l’après-midi de la journée 1 de ma formation prochaine qui commence par l’impossible début.

Comme pour trouver l’amour, au-delà de le trouver, il est nécessaire d’en créer les conditions : renforcement et distance par rapport à son ego, disponibiltié…

Une de ses propres routes possible rencontre une route possible de quelqu’un d’autre : à un point de jonction se crée une synchronicité. Les facteurs sont multiples et se réunissent en un point, un instant, comme dans co-production conditionnée bouddhiste.

Celle-ci explique que rien n’est sans cause, et rien n’est sa propre cause. Chaque chose se produit suite à un concours de conditions. La graine ne pourrait pas mener au fruit sans d’autres conditions nécessaires : la pluie, le sol fertile, l’ensoleillement, les abeilles butineuses…

Si un élément manque, le fruit peut ne pas survenir. La condition nécessaire n’est pas forcément la première, mais celle « juste avant », la précédente.

Il ne saurait y avoir de début. Ou il n’y a que des débuts. Comme la réalité qui n’existe pas et est partout en chaque instant.
L’impossible début et toujours le début. Ce que l’on voit dans toute relation.

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Hier, m’est venue une révélation sur l’impossible auto-hypnose et la nécessité de passer dans les bras de quelqu’un. 

Longtemps, jusqu’à cet instant, j’ai cru apprendre à mes patients à faire de l’auto-hypnose. Que nenni.
En fait, ils continuent indéfiniment la séance avec moi. Étrangement, ça les rend plus forts et efficaces.

Il est agréable d’avoir un Maître extérieur intériorisé. Le résultat ne dépend pas de soi-même même si l’on actionne le bouton.
Aucun bouddhiste, ni Taoïste, ne parle en son nom. Il partage celui d’un autre. Il existe pleinement en n’existant pas. S’il existe, il souffre.

Savez-vous pourquoi les gens crient les uns sur les autres lorsqu’ils sont en colère ?

Un sage hindou qui était en visite au Gange pour prendre un bain a remarqué un groupe de personnes criant de colère les uns après les autres.

Il se tourna vers ses disciples, a souri et a demandé :

- Savez-vous pourquoi les gens crient les uns sur les autres lorsqu’ils sont en colère ?

Les disciples y pensèrent pendant un moment et l’un d’eux dit :

- C’est parce que nous perdons notre calme que nous crions.

- Mais pourquoi criez-vous quand l’autre personne est juste à côté de vous ?, demanda le guide.

- Pourriez-vous tout aussi bien lui dire ce que vous avez à dire d’une manière plus douce ?

Lorsqu'aucune des réponses des disciples n’était suffisamment satisfaisante pour le sage, il a finalement expliqué :

- Quand deux personnes sont en colère l’une contre l’autre, leurs cœurs sont séparés par une grande distance. Pour couvrir cette distance, ils doivent crier, car sinon ils sont incapables de s’entendre l’un et l’autre. Plus ils sont en colère et plus ils auront besoin de crier fort pour s’entendre l’un et l’autre pour arriver à couvrir cette grande distance.

- Qu’est-ce qui se passe lorsque deux personnes tombent en amour ? Ils ne crient pas à l’autre, mais ils se parlent doucement parce que leurs cœurs sont très proches. La distance entre eux est soit inexistante, soit très faible.

Le sage continua…

- Quand ils s’aiment encore plus, que se produit-il ? Ils ne se parlent pas, ils chuchotent et obtiennent encore plus de proximité et plus d’amour. Enfin vient un moment où ils n’ont même plus besoin de chuchoter, ils se regardent seulement l’un et l’autre et se comprennent.

Puis il regarda ses disciples et leur dit :

- Ainsi quand vous discutez les uns avec les autres ne laissez pas vos cœurs s’éloigner. Ne dites pas les mots qui vous éloignent davantage, ou bien viendra un jour où la distance sera si grande que vous ne trouverez pas le chemin du retour…

Auteur inconnu

 
 
 

"Je ne suis pas pressé. Pressé pour quoi ?
La lune et le soleil ne sont pas pressés : ils sont exacts.
Être pressé, c’est croire que l’on passe devant ses jambes
Ou bien qu’en s’élançant on passe par-dessus son ombre.
Non, je ne suis pas pressé.
Si je tends le bras, j’arrive exactement là où mon bras arrive.
Pas même un centimètre de plus.
Je touche là où je touche, non là où je pense.
Je ne peux m’asseoir que là où je suis.
Et cela fait rire comme toutes les vérités absolument véritables,
Mais ce qui fait rire pour de bon c’est que nous autres nous pensons toujours à autre chose
Et sommes en vadrouille loin d’un corps."

Fernando Pessoa 

 
 

La sensibilité extrême du yoghourt à la fraise.

C’est la nuit, le soir, ou même la journée… Vous avez un petit creux et prenez dans votre frigo un yoghourt à la fraise.

Vous commencez à le remuer pour faire remonter la confiture à la surface. Là, étrangement, une plante voisine manifeste des réactions étranges.*

Que se passe-t-il au moment où les deux bactéries vivantes présentes dans le yoghourt, Streptococcus thermiplhilus et Lactobacillus bulgaricus, perçoivent que le sucre de la confiture se mêlent à leur milieu naturel ?

Certains d’entre vous connaissent déjà ce que sont les neurones miroirs découvertes par Giacomo Rizzolatti dans les années 1960, les mêmes qui vont font saliver devant une publicité de fromage, ou de bière, ou justement de yoghourt onctueux.

Et si, dépourvu, de neurones, les plantes et les bactéries elles-mêmes réagissaient à l’identique ?

Cleve Backster, le mangeur de yoghourt, sépare la partie yoghourt dans deux éprouvettes. Quand il nourrit l’une de sucre, l’autre partie s’énerve, jalouse peut-être. Dans une autre expérience, la partie « neutre » sera jalouse d’une autre abreuvée par de la vodka mais ne rentrons pas dans des détails.

Bactéries et plantes peuvent entrer en résonance avec toute interaction humaine dans leur environnement immédiat, pouvant même lire l’intention avant que l’acte ne se fasse.

Dans une autre expérience célèbre du Dr Emoto, des grains de riz évoluent différemment selon si une personne leur délivre des mots d’amour ou de haine. Plus que ça, à partir d’un moment, Emoto observe que la personne n’a plus rien à dire. Sa présence seule influe sur le devenir du grain de riz.

Bien sûr, il est horrible de vous dire que quand vous mangez une salade ou un yoghourt, ceux-ci sont vivants et lisent même dans vos pensées.

On pourrait dire que les végétariens ne vont pas assez loin. Les végétaliens n’ont plus. Les « respiriens » qui ne vivent que d’air non plus, car l’air aspiré, par l’eau qu’il contient, inclut aussi une partie de la mémoire du monde.

Que faire ?

Comme les Indiens. Manger ce qui est nécessaire, en remerciant ce qui est mangé d’avoir contribué à une harmonie du monde.

*Plante reliée à un générateur aussi pour repérer les réactions électriques. Expériences de Cleve Backster, années 1970, in L’intelligence émotionnelle des plantes.
Repris in Didier Van Cauwelaert, Le nouveau dictionnaire de l’impossible.

Très belle interview de François Roustang

« DÈS QUE POUR LA PREMIÈRE FOIS NOUS OUVRONS LA PORTE À QUELQU’UN, ON PEUT DIRE QUE LES JEUX SONT FAITS », ÉCRIVEZ-VOUS. CETTE RÈGLE EST-ELLE VALABLE POUR TOUTE RENCONTRE, AUSSI BIEN POUR UNE INTERVIEW QUE POUR UNE THÉRAPIE ? LE CAS ÉCHÉANT, QU’EST-CE QUI S’EST DÉJÀ JOUÉ ENTRE NOUS ?

Beaucoup de choses. Lors d’une première rencontre, on sait si quelqu’un est accessible ou pas, si on va pouvoir avancer dans la relation, s’aventurer. Les premières impressions sont tout à fait capitales, y compris lors de la prise de contact dans un contexte thérapeutique : indépendamment du langage, l’inscription dans l’espace, la prestance, le corps, la voix, la vue déterminent la relation. Le thérapeute doit être d’une ouverture sans limite, ne porter par définition aucun jugement préalable, aucun diagnostic. Il doit toujours recevoir le patient comme si c’était la première fois, sans préjugé, afin même de lui laisser la possibilité de n’avoir rien tiré de la séance précédente, et de recommencer à zéro. Le plus important, c’est le moment où quelqu’un s’éveille à lui-même : pour que ce soit possible, ne l’enfermons pas dans du connu.

VOUS DITES QU’IL FAUT VOIR LE PATIENT NON COMME UN MALADE, MAIS COMME UN FUTUR GUÉRI. COMMENT CELA ?

Tout à fait. Nous ne sommes pas des malades, nous sommes des maladroits. On ne sait pas s’y prendre. Le thérapeute doit engager le dynamisme du patient pour que lui-même résolve sa difficulté.

MAIS PARADOXALEMENT, VOUS ESTIMEZ QUE LE THÉRAPEUTE DOIT ÊTRE INDIFFÉRENT À LA GUÉRISON ?

Oui, c’est capital, ça ! Si le thérapeute se met en tête qu’il a le pouvoir de guérir, c’est vraiment fichu. Au contraire, il doit rappeler au patient qu’il a sa liberté propre, et lui dire : « Si vous en avez envie, à vous de jouer. Je ne peux pas le faire à votre place.» 
Après, on peut effectuer tout un travail. Mais d’abord, le patient doit prendre sa décision. Qu’est-ce qui fait qu’un professeur peut faire un bien extraordinaire à un gamin ? C’est de le voir adulte, de le projeter déjà dans l’avenir. Il ne va pas lui casser les pieds indéfiniment avec des règles de grammaire ou des habitudes de pensée, il doit susciter quelque chose. Je me souviens très bien, en quatrième, alors que j’étais nul, d’un professeur qui m’a dit : « Que pensez-vous des passions ? Dites ce que vous pensez ! » J’ai écrit un petit papier personnel, en pensant que je n’étais pas complètement idiot. C’est le regard du maître qui suscite l’éveil. Un thérapeute doit être provocateur. C’est-à-dire provoquer quelque chose chez le patient. Vous peinez à monter une côte à bicyclette ? Changez de vitesse ! Acceptez que vous roulez mal, que ça ne peut pas durer comme ça.

LE MOTEUR DE LA THÉRAPIE EST DONC DE PERMETTRE À QUELQU’UN DE RETROUVER SES FACULTÉS D’ADAPTATION ?

Voilà ! C’est ça ! Et c’est au patient de trouver, pas besoin de lui expliquer comment on fait. Faites appel au contexte. Pour moi, c’est ça la guérison : sortir de son petit champ d’intérêt et entrer dans une autre atmosphère. Comme des jeunes qui oublient leurs problèmes parce qu’ils vont danser. Le temps qu’il fait nous transforme, de même que la qualité de nos relations, la société dans laquelle on se trouve. Les Français rouspètent toujours alors qu’ils sont le peuple le plus protégé, on veut tout préserver à coups de citadelles, on ne « boit » pas l’atmosphère. Nous souffrons parce que nous sommes désadaptés au contexte de nos vies. Il faudrait inventer une écothérapie, une thérapie par le contexte, sans se perdre dans le langage.

VOUS APPELEZ « LA PLAINTE » LE DISCOURS INTÉRIEUR QU’ON ENTRETIENT SUR SA SOUFFRANCE. VOUS DITES QU’IL FAUT LE METTRE À DISTANCE, SE CONCENTRER SUR L’INSTANT PRÉSENT, SES SENSATIONS. N’EST-CE PAS LA MÊME PERSPECTIVE QUE LA TROISIÈME GÉNÉRATION DE TCC, QUI INCLUT UNE PART DE MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE ?

Je ne connais pas très bien les TCC, mais l’obsession des gens qui pratiquent la méditation est d’écarter peu à peu leurs pensées, ou d’en devenir simple spectateur. Aucun intérêt. Ce n’est pas du tout nécessaire. Ce qui est nécessaire, c’est la disponibilité à l’existence, à la situation. Mais il ne faut même pas essayer de maintenir sa disponibilité en permanence, sinon on est perdu.

CHAQUE APPROCHE THÉRAPEUTIQUE A SES TECHNIQUES POUR AIDER LE PATIENT. VOUS ÊTES SANS DOUTE SENSIBLE À L’ÉCLECTISME EN VOGUE DANS LES PSYCHOTHÉRAPIES, À L’INTÉGRATION DE DIFFÉRENTES MÉTHODES ?

Quand un thérapeute ou un hypnotiseur prétend que sa méthode marche toujours, c’est de la blague. Si on se trouve dans une telle certitude, on n’est plus libre. Au contraire, chaque fois c’est une aventure. C’est ça qui est passionnant dans ce métier. Mais l’éclectisme n’est pas non plus la solution, car il est illusoire de croire que l’on peut assembler le meilleur de chaque méthode. Même pour l’hypnose, les gens cherchent un cadre précis et une méthode, mais c’est parfaitement inutile. 
L’hypnose permet de s’immerger dans la vie avec toutes ses composantes, parce qu’on n’a pas d’a priori, pas de résultat précisément attendu, mais une présence et une disponibilité. Et puis, quand on a un peu de bouteille, on n’a pas besoin de technique du tout ! Il faut apprendre, bien sûr, mais pour oublier. Comme quand on apprend à faire du vélo ou du ski, c’est quand on cesse de penser à un apprentissage qu’il est acquis. J’ai été formé à la psychanalyse, l’école de Palo Alto, l’hypnose éricksonienne, etc., mais tout cela doit être complètement fondu en une qualité d’attention. 
Je dis souvent qu’on est thérapeute à 6 ans, ou qu’on ne l’est jamais. C’est dans les premières relations avec nos proches que l’on devient attentif ou pas. Certains enfants soupçonnent qui sont leurs copains, leurs voisins, tandis que d’autres n’y comprennent rien. De même, je vois des thérapeutes qui ont appris X méthodes mais sont complètement hermétiques à toute spontanéité, à toute création. Entre le vieillard que je suis et le petit garçon de 6 ans, il y a une proximité.

RÉUSSIR SA VIE, C’EST RESTER OU REDEVENIR L’ENFANT QU’ON A ÉTÉ ?

Ce serait un grand principe. Et je n’aime pas les grands principes. Laissons plutôt le béton redevenir du sable. Nous manquons de désinvolture. De négligence. Une séance est réussie quand un patient repart en rigolant.
Ce serait un grand principe. Et je n’aime pas les grands principes. Laissons plutôt le béton redevenir du sable. Nous manquons de désinvolture. De négligence. Une séance est réussie quand un patient repart en rigolant.
Le rire est une option très peu abordée par les psychologues qui n’aiment pas envisager son pouvoir thérapeutique.
Parce que vous supposeriez que leur travail est sérieux ? Mais non !

JUSTEMENT, VOUS ÉCRIVEZ QU’IL FAUT EN FINIR AVEC LA PSYCHOLOGIE, OU QU’ELLE N’EXISTE PAS… QUE LUI REPROCHEZ-VOUS EXACTEMENT ?

La psyché n’existe pas. On ne peut pas distinguer le corps et l’esprit. Par définition, une discipline fondée sur l’étude de l’esprit n’a donc aucun sens. Nous n’avons pas de « moi » surplombant notre vie : lisez les Exercices d’humanité de Vincent Descombes pour vous en convaincre. Quand les gens me disent par exemple : « Je suis anorexique, je voudrais savoir pourquoi », je leur recommande de jeter les pourquoi par la fenêtre jusqu’à ce que la cour en soit remplie. Certains psychanalystes sont plus malins que ça, mais enfin, chercher les pourquoi, ça n’a aucun intérêt. Hier encore, je disais à un thérapeute venu me voir pour une supervision : « Mais vous en savez beaucoup trop ! Ça vous encombre ! Arrêtez de vouloir tout interpréter ! »

VOUS CITEZ GEORGES BERNANOS : « SE CONNAÎTRE EST LA DÉMANGEAISON DES IMBÉCILES. »

Je n’en ai pas retrouvé la source, c’est peut-être moi qui ai inventé la phrase… Se connaître est inutile, il faut vivre. Si vous me dites de courir un 100 m ou d’être toujours de bonne humeur, je ne peux pas : on peut connaître ses limites, au plus, mais passer son temps à se connaître n’est pas du tout une orientation thérapeutique souhaitable. Mon expérience psychanalytique a été décisive, très féconde pour moi, elle m’a permis de changer de vie. Mais bien souvent, les psychanalystes sont enfermés dans leur dogme. Ils ont besoin d’une doctrine. On dit que la psychanalyse pose et se pose toutes les questions, sauf de savoir si la théorie est vraie. Mais ce n’est pas possible : il n’y a pas de vérité ! Et il n’y a pas de sens, autre que le sens de la marche.

VOS PROPOS RAPPELLENT UN PEU CEUX DE MONTAIGNE, QUI DISAIT « QUAND JE DANSE, JE DANSE. QUAND JE DORS, JE DORS », ET QUI, QUAND QUELQU’UN SE PLAIGNAIT DE N’AVOIR RIEN FAIT DE LA JOURNÉE, RÉPONDAIT : « QUOI, N’AVEZ-VOUS PAS VÉCU ? »

Exactement ! C’est merveilleux, Montaigne. Commençons par comprendre qu’il n’y a pas de problème. On fait ce qu’on a à faire, c’est tout.
Exactement ! C’est merveilleux, Montaigne. Commençons par comprendre qu’il n’y a pas de problème. On fait ce qu’on a à faire, c’est tout.

IL Y A PEUT-ÊTRE DES PROBLÈMES QUE L’ON SE CRÉE SOI-MÊME EN RUMINANT DES CHOSES QUI N’EXISTENT PLUS OU QUI N’EXISTENT PAS. POUR AUTANT, D’AUTRES PROBLÈMES PERSONNELS SONT RÉELS : LES DEUILS, LES MALADIES PHYSIQUES…

Bien sûr, certains malheurs sont réels. Toute la question est de savoir comment les aborder. Une patiente est venue me voir parce que sa fille était morte écrasée par une voiture. Elle laissait sa chambre intacte, sans rien y toucher. Quelque chose était figé. Toute la première partie de la thérapie, ce fut de lui demander de récupérer cette chambre comme un espace de vie. Il s’agit quelquefois, pour le thérapeute, de percevoir le détail qui bloque tout. Il y a un point d’impact, et si quelqu’un parvient à défaire cette gangue, alors il est possible de se recentrer sur l’instant présent pour en tirer le plus possible.

IL Y A UNE PART DE MYSTICISME, LÀ-DEDANS…

(Éclatant de rire) Ah, nous y voilà !

VOUS L’ATTENDIEZ, CELLE-LÀ !

Bien sûr ! Je ne nie pas du tout le mysticisme. J’entends parfois dire que l’hypnose est liée à la pensée magique. Non, à la magie ! Et comment on fait opérer la magie ? En tapant des mains, ou sur des percussions. La magie, c’est la musique. Les musiciens comprennent tout de suite ce qu’est l’hypnose. Appelez ça mysticisme, musique, magie, comme vous voudrez… Est-ce que Montaigne est mystique ? Tout le contraire ! Il fait preuve d’une telle désinvolture, d’une telle souplesse, d’une telle nonchalance…

IL FAUT VIVRE LA VIE COMME SI ON ÉTAIT AU CŒUR D’UNE PARTITION, D’UNE CHORÉGRAPHIE ?

Voilà, c’est ça ! C’est un théâtre, une symphonie, et chacun joue sa part.

 
Thierry Zalic Born out. 

J'ai retrouvé un de mes anciens textes qui aurait pû être dans la bouche de François Roustang, même, et surtout, parce qu'il a été longtemps psy. Le born out, ou pourquoi je n’aime pas les psys.

Dès qu’un psy est invité pour donner son avis, ma peau se hérisse, un dégoût monte en moi. Les réunions de psychanalystes me sont un lac noir et nauséeux. Ces messieurs et dames je sais tout, je décrypte, au nom de Freud, de la castration et du Saint refoulé me sont abjects.

Les hypnos me font de plus en plus le même effet, de façon plus légère.

Pourtant, en plus d’écrivain, je suis un psy, un hypno, et ne saurais être que ça. Je le suis fondamentalement tout en m’en excusant. Je suis de ceux qui affirment « je sais », objet d’un post précédent.

Que dis-je à mes patients qui me demandent de confirmer si je suis bien psy et hypno ? Je leur conseille de ne pas s’occuper de ça, que le mot va fermer l’acte. J’esquisse un « oui » pour rassurer avant de balayer les termes d’un revers de main.

Ce qui commence apparaît quand ce qui était s’efface.

L’entrée dans la perception quantique a « donné des billes » à ce qui était déjà, le côté insaisissable du sens du mot qui s’efface dès qu’on le touche. Le mot restreint son avenir. Son sens est multiple et changeant, par des arrière-plans de mémoire, par une intonation, une détermination, une intentionnalité.

Un mot vulgaire peut devenir intensément délicat utilisé en chausse-trappe pour accéder à un autre plan, à un autre espace. Un autre mot sérieux peut faire « crever » d’ennui.
La vie est dans le déplacement, dans l’objet saisissable et insaisissable car toujours renouvelé, dans la morale qui fuit, dans l’art et le regard, dans le regard fait art.

L’art prend place dans les failles de la communication. C’est une méta communication. Mes amis sont ceux qui pensent avec les pieds comme indiqué dans le post sur Mark Lahore.

Mes amis sont ceux qui entrent et sortent d’un champ en permanence. Mes amis sont ceux pour qui un chat n’est pas un chat mais l’ensemble de tous les chats morts et vivants et de tous les animaux et de tout ce qui n’est pas animal mais tout est animal quand tu le regardes avec tes yeux d’animal même si faussement quelqu’un dira que tu as un cœur de pierre.

Oui, parfois, comme parfois tu as un beau regard minéral.

Le psy, c’est celui qui sait tout en ne sachant rien, l’extralucide qui permet à une forme d’apparaître ou se renouveler. C’est un pas grand-chose plein et vide, qui permet une parole qui change de forme dès qu’elle se dit, sinon elle reste stérile.

Dans mon roman, sous pseudo, Le dénudeur, le psy va jusqu’au bout du possible et de l’impossible à partir du renoncement à paraître. 
Paraître, c’est se figer même si on paraît à chaque instant, d’un paraître qui rassure quand il bouge peu.

Le psy, dans l’idéal, et non sur un plateau télé, ouvre. L’hypno, déplace. 
Ouvrir, déplacer, tomber dans un trou noir illuminé.

Dire je ne suis pas ton psy, je suis ta lumière, et ta noirceur, et ta lumière noire. Je ne suis pas et suis là où tu tombes pour te relever, là où tu t’engloutis, comme une naissance à l’envers où l’envers n’existe pas.

Un born out.
7 h

L’amour est dans le Je / L’extérieur de la Matrice / L’hypnose non psychologique / Le caillou qui fend l’onde / L'Amour absolu.

Et si vous étiez révolutionnaire ?

Un jour, vous vous réveillez, et vous voyez les gens, la ville, le monde, les galaxies, comme de très haut.

Comme si vous étiez sorti de la matrice et que vous l’observiez de l’extérieur. Bien sûr, c’est impossible, vous appartenez à la matrice et votre « extériorité » a sa place dans la matrice. Il ne faut pas se leurrer.

Cependant, vous voilà au-dehors. Cela peut déboucher sur deux états différents. Soit vous vous sentez mal à l’aise, en porte-à-faux, décalé, soit vous avez une nouvelle bienveillance comme si vous regardiez les colères comme celles d’enfants mal finis: vous en souriez alors.

A un moment, vous avez émis quelques propositions avec une totale naïveté. Vous ne saviez pas que vous étiez hors du moule, vous cherchiez à l’élargir un peu, à montrer d’autres voies que l’avenue royale. L’avenue royale est droite, bien bitumée, bien balisée, et vous faisiez observer qu’il existe des chemins de traverse, fleuris, embaumés, sinueux et vivants, sinueux et étrangement droits. Qu’en prenant ces chemins, on arrivait vite au résultat, au but, pourquoi, parce qu’on y était dès le début sans même le savoir.

L’avenue qui y menait ne faisait que vous éloigner tandis que le chemin vous réalisait. Réalisait une part de vous inexplorée, et pourtant entière.
Qu’est-ce qui vous a tellement éloigné et qu’est-ce qui vous empêche de « guérir » ? Je dirais, pour prendre un terme qui n’est pas le mien, le mental.
La pensée induite par la matrice, et ceux qui pensent avec les codes de la matrice, vous enfonce au lieu de vous guérir.
Là, qu’entendez-vous ? « Révolutionnaire ! Allumé ! Dictateur! Terroriste ! »

Celui qui voit au milieu d’une troupe d’aveugles dérange l’ordre.

« Prétentieux ! clame le peuple. Il croit voir alors que personne ne voit ! Il se rebelle ! Il est contre nous car qui n’est pas avec, est contre ! »

Jamais ça ne vous était venu à l’esprit ; le rejet est tel que ça « fait » bizarre, ça induit une étrangeté, un soudain flou. Voilà… à leurs yeux, vous devenez flou. Ils ne vous cernent plus très bien.

Vous venez d’une école, et quand vous proposez de revenir dans cette école pour élargir des voies, pas pour les nier, pour les prendre à rebours simplement comme vous caresseriez un chat, vous entendez « nos élèves ne sont pas prêts pour ça. »
Sous-entendu « on cherche à les éclairer, et vous amenez du flou, du non-stable. » Ouah… du quantique… et qu’importe si les calculs introduisant l’improbabilité et le hasard donnent les résultats les plus précis.

Quelques-uns acceptent, sont même avides d’un renouveau qui n’est qu’un prolongement différent. Les élèves sont toujours aux anges, comme si vous leur montriez un soleil quand ils croyaient la pénombre éternelle.

Euh… Vous n’en ne demandiez pas tant. Pourtant, c’est.

Le jour où j’ai réalisé l’écart avec la matrice (son autre jeu à l’intérieur, son autre pivotement, le jeu autour de l’axe) est à peine hier.

Avant je faisais, naïf, et là je vois.

Je suis invité à produire prochainement une formation à l’hypnose pour des médecins, et me « repenche » sur mes cours d’étudiants en hypnose et des livres lus jadis. Toutes les formations que je donne actuellement sont sur une hypnose dite quantique, et non sur les bases de l’hypnose.

Et là, que vois-je de la psychologie partout. A chaque pensée, à chaque induction. Je reprends quelques éléments de Michael Yapko que j’ai adoré, lieu où j’ai développé un premier insight, et que lis-je ?

« Questions clés concernant l’ambigüité et tolérer .»
« Modes d’attribution des modèles d’identification. »
« Voir ce qui motive les distorsions cognitives… »
« L’hypnose comme outil de psychologie… »

Je réalise soudain combien je pratique une hypnose non psychologique. 
Je rejette toute psychologie, même si je suis psychologue clinicien, je ne m’intéresse pas à l’histoire du sujet sauf pour la contredire en tant que croyance, je ne respecte pas le patient car le respecter est respecter son symptôme ou malaise et lui donner raison.
Une chose à ajouter, que pour ne pas le respecter il est nécessaire d’avoir un respect profond, une forme d’amour qui va le sécuriser, lui permettre de se déloger, comme s’il revivait avec une nouvelle mère qui lui porte un autre regard.

Tout mon travail repose sur deux choses qui me paraissent tellement évidentes : 

1 - qu’il n’y a pas de réalité, seulement des croyances autour d’une pseudo réalité née d’un événement retraduit par la façon dont on le parle. 

2- Un travail uniquement sur la position du Je, que l’on trouve superbement décrite dans le Je suis de Sri Nisargdatta Maharaj.

Je nie (ou ne m’occupe pas) de ce qui est cher à la plupart des psys, la notion d’inconscient, de polytraumatisme, de déterminisme, de causalité, de généalogie, d’analyse systémique (que j’ai pratiqué pendant des années, inspiré de Minuchin).

Ouah…

Quelle libération pour le patient quand on se dégage de tous ces poids interprétatifs. Comment, en une séance, pour beaucoup, ils sortent neufs en dehors de leur diagnostic précédent, comment ils se foutent des interactions familiales, avec bienveillance, en commençant à s’intéresser à eux, à leur bien-être dégagé des autres, en devenant le phare et non plus le récif.

En renonçant à la question, et à toutes les questions qui suivent, la lumière apparaît, c'est-à-dire qu’elle était toujours là mais voilée par les nuages.

Je reconstruis à partir d’un futur supposé présent dès le départ et changeant selon ses choix et sa respiration qui déjà oriente le choix. Pour cela, la lecture de Philippe Guillemant éclaire, même s’il est régulièrement conspué par les habitants les plus figés de la Matrice, souvent des érudits.

Ce post est. Il peut ouvrir des portes, ou en fermer davantage. Il est. Et ce que l’on ajoute au Je suis le dévoie instantanément.

Certains m’ont dit que je pratiquais une hypnose ontologique, ou que je faisais prévaloir une hypnose de l’être au lieu du faire.

Comme là ils ont raison ! Belle lucidité ! 

Je ne travaille que sur la place du Je. Plus exactement (Je) ne travaille que sur la place du Je car (je) n’existe pas. Je suis un outil.

Être, comme un caillou dans une rivière qui coupe le flot en deux avant qu’il ne se recompose.
Chacun est l’Unité : le regard sur l’Unité la décompose et, si l’on attend, elle se recompose.

Qu’est-ce que je révèle chez le patient, au moment où il se retrouve Je, l’amour, l’Amour absolu.

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Je vais ajouter deux belles réflexions à ce post, de Francisco Varela et de François Roustang.

D'abord Francisco Varela : "La liberté ne signifie pas fuir le monde; elle signifie transformer notre manière d'être toute entière, notre corporéité, au sein du monde vécu lui-même."

Puis François Roustang : "L'expérience proposée par Socrate est décrite selon trois temps. Le premier est à double face: du côté de qui est reçu, le divin; et du côté de ce qui reçoit, la non-résistance. 
Le second est le changement de la forme de la vie par le devenir le meilleur possible. 
Le troisième temps est un comportement dans l'existence marqué par la liberté et l'indifférence."

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Image, l’amour est dans le meuh… proposée par Maud Guyomar, pour quand même rire de tout.

 

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    Thierry Zalic Texte de Sandrine Rotil-Tiefenbach

    JE N'EXISTE PAS

    J'ai horreur des certitudes. Par principe. Alors quand j'ai l'impression qu'il y en a une qui me tombe dessus, là comme ça, sans prévenir, entre deux carbures brumeuses, entre deux rêves, entre deux ronronnements de la pluie derrière la vitre ébréchée dans la nuit, je m'y arrête. Oh, peu de temps ! Car le temps est insaisissable... Il ne fait que passer entre mes tempes, colorer des images mélangées mouvantes, toujours in-finies, perdues dans la limite hurlante de mots qui dansent... et là, une certitude m'est venue. Quelque chose de poignant. Je n'existe pas. En réalité je n'existe pas...

    Je veux dire par là simplement que je n'existe pas. La réalité, l'univers existent. Mais pas je. Aucun je. On est des outils de passage utilisés par ce que les outils, donc, que nous serions, nomment la Vie. Mais on n'est pas des je. Donc cette phrase hyper connue qui dit "Illusion tout est illusion" je la réécris ainsi : "Tout n'est pas illusion. Je est illusion".

    Si je était capable de penser ex-nihilo, alors, je existerait. Or, nos pensées, tous nos rêves, arrivent sur les pensées et les rêves de nos parents (les parents étant ici : les parents et l'environnement et l'Histoire et très largement toute la grande traçabilité de la nuit des temps quoi..), qui eux-mêmes, et ainsi de suite... Nous n'avons rien inventé, rien créé, qui se puisse être signé par un je. Sans ex-nihilo, pas de je. Juste la vie qui court, la vie qui est.

    Amorale et souveraine.
  • Thierry Zalic Texte de Françoise Ruet l’an dernier 

    Bonjour, cela m’évoque ma sortie de corps et mon voyage intergalactique. Merci de me le rappeller avant mes pensées du « je » alors que nous sommes un tout , une unité . Quelle grande libération de vivre cela que « je » souhaite de vivre à tous . Observer de très haut chaque continent puis des visages inconnus étrangers , colorés , d’enfants , d’adultes , de vieillards , puis chaque continent puis la planète Terre puis se retrouver aspirer dans une galaxie puis peut être une autre , voir des couleurs inconnues ... et revenir ensuite dans ce corps trop petit , décalée ... merci Univers et oui vivons simplement d’un Amour absolu , d’une grande joie et d’une Paix bien profonde qui s’installe durablement d’elle-même , sans même la chercher . Merci pour tous ces partages sans âge , sans temps , sans ambages , merci Uni-vers je, vous, nous, vers Tout et un à la fois, ouverts , libres 💚🌎🙏
  • Thierry Zalic Texte de Eric Serre l’an dernier 

    Plus je lis vos posts et plus cela suscite en moi l'envie grandissante de suivre une de vos formations, cela me parle. A différents niveaux, même si parfois, je pense que j'ai compris alors que je ne comprends rien. Ou l'inverse aussi probablement. Et alors je peux m'illuminer dans l'humilité, de savoir que dans tout ce que je pense savoir, je ne sais finalement rien. Que beaucoup reste à apprendre, ou à des-apprendre, pour être encore mieux que bien, si bien que faute de mieux il soit plus utile d'être. Bien. Merci pour vos posts qui me transportent, et vos partages qui me rendent sage quelques secondes. Merci.
3 h

PLUS ON LÂCHE PRISE SUR UNE SITUATION ET PLUS ELLE PEUT CHANGER

Transmis par Maud Albertini

Saviez-vous que plus on lâche prise sur une situation, plus elle peut changer? Et plus on veut la contrôler, moins elle change ?

Cet énoncé est impossible à comprendre intellectuellement. Pourquoi? Parce qu'il s'agit d'une notion spirituelle. Pour le mental, les choses doivent être rationnelles. Nous sommes portés à croire que si nous désirons changer quelque chose, nous devons d'abord prendre une décision et ensuite faire des actions en conséquence.

Prenons un exemple qui touche un grand nombre de personnes : LE POIDS. Ce désir de changement très populaire explique pourquoi l'industrie de la perte de poids est une des plus grandes au monde. Face à un surpoids, la réaction habituelle est de faire attention à ce qu'on mange. C’est le début du contrôle et de la culpabilité.

Si vous faites partie de ceux qui se mettent au régime ou qui font attention, vous vous êtes certainement aperçu que vous vous sentez coupable aussitôt qu'une petite voix intérieure vous dit : Tu n’as pas honte? Tu viens encore de tricher, ce n’est pas ainsi que tu vas perdre du poids. Vous vous promettez bien de ne pas recommencer. Mais qu’arrive-t-il? Vous recommencez et la culpabilité augmente avec le temps. Voilà pourquoi il est reconnu que plus on veut changer, moins on change.

Le jour où cette constatation est bien ancrée en nous, il est alors possible de commencer à lâcher prise. Cela prend un acte de foi pour arriver à lâcher prise. L’ego – création de notre mental – résiste à toute notion spirituelle. Il nous répète sans cesse que si nous arrêtons de vouloir perdre du poids, nous deviendrons de plus en plus gros et que le seul moyen d’y arriver est de nous contrôler. On ne peut en vouloir à notre ego de penser ainsi, car il lui est impossible de comprendre le lâcher-prise.

Vu que le contrôle n’apporte pas le résultat escompté, pour savoir ce qui est vrai, vous pouvez décider de vivre une nouvelle expérience, faire fi des petites voix dans votre tête et passer à l’action. Qu’avez-vous à perdre? Absolument rien, car de toute façon, vous savez que le contrôle ne fonctionne pas.

Lâcher prise ne veut pas dire ne rien faire. Nous continuons à faire des actions pour atteindre notre but, mais en lâchant prise sur le résultat.

Nous savons que nous avons lâché prise lorsque nous sommes capables d’être bien même si notre but n’est pas encore atteint.

Nous ne culpabilisons pas et les autres ne nous culpabilisent pas non plus. Dans le cas contraire, ils sont le reflet de notre propre culpabilité. Tant qu’il y a de la culpabilité, il y a du contrôle et non du lâcher-prise.

Prenons un autre exemple de lâcher-prise. Vous êtes sur la route et le chauffeur en avant de vous roule trop lentement. Vous êtes pressé, vous avez peur d’être en retard à un rendez-vous et pour le moment vous ne pouvez même pas aviser de votre retard. Plus vous vous impatientez, plus la situation devient intenable. Les émotions que vous vivez, comme l'impatience, la colère, l'intolérance et les critiques vous vident de votre énergie et surtout vous coupent votre joie de vivre.

Quand vous arrivez à lâcher prise, ce qui ne peut se faire que lorsque vous réalisez que c’est votre ego qui vous fait peur, vous commencez à voir la situation différemment. Vous vous dites que finalement le fait d’arriver en retard ne fera mourir personne, qu’il y a des choses beaucoup plus graves. Vous commencez à vous calmer et pouvez même jouir du paysage et de la belle musique que vous entendez. À votre arrivée, vous auriez probablement l’agréable surprise de découvrir que vous n’êtes pas du tout en retard.

Le lâcher-prise, qui est un exercice mental, est absolument nécessaire pour arriver à expérimenter le pouvoir de l’acceptation, de l’amour inconditionnel. La seule façon de nous changer ou changer une situation est de l’accepter, d’observer que c’est ainsi pour le moment et qu’il y a toujours quelque chose à apprendre de cette situation. Nous prenons alors la responsabilité de ce qui nous arrive.

Plus nous acceptons, plus il y a de transformations. De plus, la transformation nous réserve souvent d’agréables surprises. Nous laissons notre Dieu intérieur décider du résultat qui répond davantage aux besoins de notre âme. Par exemple, certaines personnes doivent expérimenter le fait d'avoir un surpoids pour apprendre à s’aimer, à s’accepter et surtout à être heureuses même si elles ne sont pas d’accord avec la forme de leur corps. La même chose s’applique à tous les domaines.

Lorsque nous parvenons à lâcher prise dans la vie et que nous acceptons le fait qu’il est impossible de tout contrôler, c’est le début de la sagesse.

Avec amour,

auteur du texte : Lise Bourbeau

Maud Albertini

Voir. L’instant / L’insight /Rendre l’inconnu accessible. 

Quel est l’intérêt de voir ? IL n’y en aurait aucun si ce n’est que le moment où l’homme se révèle, révèle l’autre.

La qualité de votre Présence (habitée) révèle la Présence de l’autre qu’il ne soupçonnait pas. Que se passe-t-il ? Vous augmentez sa puissance, c’est-à-dire son calme imperturbable, vous renforcez une image positive de lui-même, vous révélez ses compétences parfois hors du champ où il s’était figé.

Tout ça, par votre regard, qui voit.

J’adore cette métaphore d’Erickson qui conseille de voir le défaut sur le visage d’une personne parfaite, et d’élargir ce défaut. Cette personne va finir par devenir laide.

À l’inverse, si vous voyez un point de beauté sur une personne disgracieuse et que vous l’élargissiez, de plus en plus, et un peu plus encore… la personne va devenir très belle.

Toujours le regard crée l’objet. Il n’y a aucune réalité sans regard.

Parlons là de l’instant où vous voyez. L’instant. L’insight.
Pour cela je reprends quelques lignes de mon auteur favori Sri Nisargadatta Maharaj.

« Qu’est-ce que voir ? C’est comme de pénétrer dans une pièce obscure. Vous ne voyez rien, vous pouvez toucher mais vous ne pouvez voir aucune couleur, aucun contour. La fenêtre s’ouvre et la pièce est inondée de lumière. Les couleurs et les formes se mettent à exister. La fenêtre, c’est ce qui donne la lumière, mais ce n’en est pas la source. Le soleil en est la source. De même, la matière est la pièce obscure la fenêtre, c’est la conscience inondant la matière de perceptions et de sensations ; le soleil, c’est le Suprême qui est à la fois la source de la matière et de la lumière. La fenêtre peut être ouverte ou fermée, le soleil brille toujours. Toute la différence est pour la pièce pas pour le soleil. Cependant, tout cela n’est que secondaire par rapport à cette minuscule chose qu’est « je suis ». 

Sans « je suis » il n’y a rien. Toute connaissance concerne « je suis ». Les idées fausses au sujet de ce « je suis » conduisent à l’esclavage, la connaissance juste conduit à la liberté et au bonheur. »

 
Ernest Rossi explique le processus de création en quatre étapes. 

L'étape Une consiste à laisser apparaître une idée et à commencer à travailler sur un problème.  

L'étape Deux est parfois une expérience difficile de lutte et de conflit pour tenter de résoudre le problème. 

L'étape Trois est l'instant créatif dans lequel se produit un éclair de compréhension.  

L'étape Quatre est le moment où l'on vérifie avec bonheur que l'on a bien trouvé la solution au problème posé. (Avec autorisation, Tomlin, 2005)

De même que dans la vie courante où l'on doit généralement déployer des efforts afin de résoudre un grand nombre de problèmes, l'étudiant se trouve rapidement confronté à des difficultés. Il se sent “bloqué” à l'étape Deux du processus de création. Le conflit émotionnel et le désespoir dans lesquels il se débat sont mis en évidence de façon humoristique dans la planche du milieu par la fumée qui s'échappe de son cerveau en surchauffe. L'étape Trois du processus de création est illustrée dans a planche suivante par un éclair de lumière qui lui entoure la tête. Il est tellement surpris par cette nouvelle compréhension qu'il en lâche son crayon !  

L'étape Quatre du processus de création est illustrée par le sourire de joie qui couronne son succès et par son exclamation, “Magic!” (Magique). La connaissance populaire des vertus curatives de la psychothérapie et de l'hypnose thérapeutique est souvent associée à la magie.  

Mais comment fonctionne la magie ? Le nouveau modèle neuroscientifique que nous allons décrire ici montrera comment cette soi-disant “magie” peut fonctionner dans la vie de tous les jours, dans nos rêves, et dans la psychothérapie en tant que dialogue créatif avec nos gènes.

LA REPONSE EST LE MIRACLE

"Un cours en miracles" est le résultat d'un travail de collaboration entre deux psychologues américains, Helen Schucman et William Thetford. En octobre 1965, Helen Schucman entendit une voie intérieure qui lui disait « Ceci est un cours en miracles. Prends des notes s'il te plait ». Sept ans plus tard, il en était sorti trois livres connus sous le nom d'Un cours en miracles.

Un des principes centraux du cours est qu'il n'y a pas de monde à l'extérieur de nous. Il n'est qu'une projection de ce qui est en nous, dans notre esprit. Cela veut dire que nos problèmes - physiques, financiers et sociaux - ne sont jamais causés par ce qui se passe à l'extérieur de nous dans le monde. Le problème est toujours ce qui est à l'intérieur de notre esprit. Et puisque le problème est là, c'est aussi là que doit être la réponse. La réponse est le miracle. Et le miracle se produit par le pardon, qui est la reconnaissance de la Vérité qui remplace les illusions.

"La réponse est le miracle" représente exactement un saut quantique.

En lisant « Un cours en miracle », les réponses sont là. Forcément dérangeantes pour la plupart des écoles, cependant totalement dans l’esprit d’Erickson, guérisseur avant d’être thérapeute, et dans l’esprit de Roustang.

Commençons par dire (ou lire dans « Un cours en miracles ») que le curriculum par lequel le professionnel est devenu thérapeute ne lui a probablement que peu ou même rien enseigné sur les véritables principes de la guérison.

Que se passe-t-il quand rentre celui que l’on nomme communément patient ? Il s’agit de la jonction entre deux frères. À cet instant, tu oublies le monde et ses petits triomphes et ses rêves de mort. Ton cabinet n’est plus un cabinet, plutôt la chambre qui devient temple ; la rue qui y mène est un flot d’étoiles qui effleurent en passant tous les rêves maladifs.

Tout est parfait. Celui qui vient est le résultat d’une construction parfaite. Dès le début, la guérison est terminée, car ce qui est parfait n’a pas besoin de guérison, et que reste-t-il à pardonner là où il n’y a pas de faute ?

La disparition de la culpabilité est le véritable but de la thérapie et le but évident du pardon.

Le thérapeute avancé ne peut jamais douter en aucune façon du pouvoir qui est en lui. Il est.
Le monde est Un. Qui donc est le thérapeute, et qui est le patient ? À la fin, chacun est les deux. Qui a besoin de guérison doit guérir. Et qui d’autre a besoin de guérison ? Chaque patient qui vient voir un thérapeute lui offre une chance de se guérir lui-même. Il est donc son thérapeute. Et chaque thérapeute doit apprendre à guérir de chaque patient qui vient à lui.

Derrière l’aspect de mécanique, la thérapie est prière. Qu’est-ce que la prière si ce n’est la jonction d’esprits dans une relation où Elle, La lumière, l’autre vision, peut entrer. Il, peut très bien être Elle.
Il ne s’agit pas de guérir un symptôme, car il y en aurait un autre à choisir. Quand La lumière entre, il n’y a pas d’autre choix que de la laisser entrer. Il n’y a pas besoin de plus, car cela est tout.

La guérison est là, et le bonheur et la paix. En réalité, ce qui se passe dans cette relation est un processus dans lequel le thérapeute dans son cœur dit au patient que tous ses « péchés » sont pardonnés. Aucune différence entre guérison et pardon. « Sa » vision guérit la perception, et la maladie disparaît.

Cela nécessite l’aide d’un thérapeute très avancé, capable de se joindre au patient dans une relation « sainte » où tout sentiment de séparation est enfin surmonté.

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