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Blog de Jean-Claude Grosse

Welcome to Paris : innocent monstre

3 Janvier 2024 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #SEL, #agoras, #essais, #films, #spectacles, #vraie vie, #écriture, #épitaphier, #éveil

25 février 2024 / Kevin Spacey a été blanchi, cela a été très peu dit, de TOUTES les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB.

25 février 2024 / Kevin Spacey a été blanchi, cela a été très peu dit, de TOUTES les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB.

l'article que je construis à partir de points de vue différents me permet de ne pas m'en tenir à des propos outranciers même si je peux les entendre, voire être solidaire, de ne pas me mettre dans des postures extrêmes, même si je peux les comprendre / j'ai indiqué pour tous les posts empruntés, nombre de likes, de commentaires, de partages / ça permet d'évaluer le poids des meutes sur réseaux sociaux : c'est dérisoire / la mousse , l'écume, le bruit est fabriqué par presse, radios, TV mainstream
l'article que je construis à partir de points de vue différents me permet de ne pas m'en tenir à des propos outranciers même si je peux les entendre, voire être solidaire, de ne pas me mettre dans des postures extrêmes, même si je peux les comprendre / j'ai indiqué pour tous les posts empruntés, nombre de likes, de commentaires, de partages / ça permet d'évaluer le poids des meutes sur réseaux sociaux : c'est dérisoire / la mousse , l'écume, le bruit est fabriqué par presse, radios, TV mainstream
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l'article que je construis à partir de points de vue différents me permet de ne pas m'en tenir à des propos outranciers même si je peux les entendre, voire être solidaire, de ne pas me mettre dans des postures extrêmes, même si je peux les comprendre / j'ai indiqué pour tous les posts empruntés, nombre de likes, de commentaires, de partages / ça permet d'évaluer le poids des meutes sur réseaux sociaux : c'est dérisoire / la mousse , l'écume, le bruit est fabriqué par presse, radios, TV mainstream

l'article que je construis à partir de points de vue différents me permet de ne pas m'en tenir à des propos outranciers même si je peux les entendre, voire être solidaire, de ne pas me mettre dans des postures extrêmes, même si je peux les comprendre / j'ai indiqué pour tous les posts empruntés, nombre de likes, de commentaires, de partages / ça permet d'évaluer le poids des meutes sur réseaux sociaux : c'est dérisoire / la mousse , l'écume, le bruit est fabriqué par presse, radios, TV mainstream

artiste à suivre sur ReverbNation et dont j'ai édité en novembre 2005, le recueil de Slam, Larmes 200 avec un CD / slam de Shein B dans le livre pluiriel Elle s'appelait Agnès
artiste à suivre sur ReverbNation et dont j'ai édité en novembre 2005, le recueil de Slam, Larmes 200 avec un CD / slam de Shein B dans le livre pluiriel Elle s'appelait Agnès
artiste à suivre sur ReverbNation et dont j'ai édité en novembre 2005, le recueil de Slam, Larmes 200 avec un CD / slam de Shein B dans le livre pluiriel Elle s'appelait Agnès
artiste à suivre sur ReverbNation et dont j'ai édité en novembre 2005, le recueil de Slam, Larmes 200 avec un CD / slam de Shein B dans le livre pluiriel Elle s'appelait Agnès

artiste à suivre sur ReverbNation et dont j'ai édité en novembre 2005, le recueil de Slam, Larmes 200 avec un CD / slam de Shein B dans le livre pluiriel Elle s'appelait Agnès

TU SAIS CE QU’IL TE DIT #METOO ? by Sofia Sept, le 3 janvier 2024
Aux vieilles barbes qui bafouent l’intégrité de celles qui ont osé dénoncer, et de celles qui osent les soutenir, aux mascus qui crient à l’hystérisation dans les médias, aux vieux libidineux qui se cachent derrière “on ne peut plus rien dire”, aux beaufs qui racontent que je n’ai pas d’humour, aux petits malins qui balancent qu’”un peu de gauloiserie n’a jamais fait de mal à personne”, aux trolls qui me disent que je suis une frustrée imbaisable, aux violents qui rêvent de m’éclater la tronche ou de me sodomiser, aux rêveurs qui imaginent que Depardieu va se lever pour me foutre une fessée, aux complotistes qui pensent qu’on accuse sans preuves, aux pseudo-juristes qui brandissent la présomption d’innocence pour mieux nous faire taire, aux soutiens de #Depardieu qui se dégonflent sans penser aux victimes, à ceux qui s’acharnent sur un homme déjà à terre alors qu’il y a encore 72h ils lui léchaient les bottes, à ceux qui récupèrent les honneurs de celles qui ont tout perdu en balançant, aux girouettes qui changent leur fusil d’épaule lorsque le vent tourne, aux faux-alliés, aux crevards qui me prédisent que je vais crever d’une balle dans la tête, à ceux qui m’inventent un procès pour diffamation, aux hackers qui tentent de faire sauter mes comptes, aux nouveaux avocats qui se battent pour la totale impunité des hommes puissants, aux flics qui m’ont brûlé la gueule à coup de lacrymo quand j’ai manifesté devant le Casino Barrière à Toulouse, à ceux qui disaient que le mouvement#MeToo était fini
TU SAIS CE QU’IL TE DIT #METOO ? by Sofia Sept, le 3 janvier 2024
220 likes, 9 commentaires, 40 partages au 12 avril )
Depardieu attendu pour une représentation Barbara / Emmanuelle Debever, 1° à avoir porté plainte, suicidée (?) le 7 décembre, la veille du Complément d'enquête
Depardieu attendu pour une représentation Barbara / Emmanuelle Debever, 1° à avoir porté plainte, suicidée (?) le 7 décembre, la veille du Complément d'enquête
Depardieu attendu pour une représentation Barbara / Emmanuelle Debever, 1° à avoir porté plainte, suicidée (?) le 7 décembre, la veille du Complément d'enquête
Depardieu attendu pour une représentation Barbara / Emmanuelle Debever, 1° à avoir porté plainte, suicidée (?) le 7 décembre, la veille du Complément d'enquête

Depardieu attendu pour une représentation Barbara / Emmanuelle Debever, 1° à avoir porté plainte, suicidée (?) le 7 décembre, la veille du Complément d'enquête

COULISSES. 
Affaire Depardieu : faut-il poursuivre l’enquête ? 

 

Par Michaël Hajdenberg, coresponsable du pôle Enquête. 
enquete@mediapart.fr
Certaines enquêtes ont un retentissement immédiat. D’autres peuvent mettre des mois à toucher le grand public. En avril 2023, la journaliste Marine Turchi sort, après un long travail d’investigation, un article titré : « Gérard Depardieu, une complaisance française ». En dépit d’une vingtaine de récits de personnes se disant victimes ou témoins du comportement de l’acteur, la « complaisance » se mue en indulgence. 

L’enquête fait du bruit à l’étranger. En France, cela suscite des reprises dans la presse, France Inter enquête et fait émerger deux nouveaux témoignages, l’acteur est écarté de la promotion d’un film. Mais le monde du cinéma se montre compréhensif à son égard. Et la télévision ignore le sujet. 

Et puis, il y a dix jours, « Complément d’enquête » consacre un sujet à l’affaire. On y voit Gérard Depardieu, en Corée du Nord, tenir des propos obscènes sur une petite fille. Des millions de téléspectateurs et d’internautes regardent la scène, éberlués. Image COULISSES.Il est fréquent que plusieurs mois après nos révélations, France 2, par son magazine « Complément d’enquête», rencontre un écho que nous n’avions pas eu. Notre travail initial, par ricochet, voit son impact démultiplié. Il y a la satisfaction de voir une thématique qui nous est chère enfin mise à sa juste place dans l’agenda public. Même si cela peut nourrir le regret chez nos journalistes que nos seules enquêtes n’aient pas suffi. 

« C’est surtout pour les femmes qui ont témoigné que je trouve ça dur, nuance Marine Turchi. Il y a une prise de conscience réelle seulement aujourd’hui, pour des paroles, certes horribles, mais nous avions aussi rapporté des actes. Et cela dit bien le peu de crédit accordé à 13 femmes qui ne se connaissaient pas mais qui avaient toutes dénoncé, en détail, des mains dans la culotte, sur les fesses, la poitrine, ou des propos sexuels répétés. Des femmes souvent jeunes et précaires, dont la vie a été chamboulée et la carrière parfois brisée : plusieurs ont renoncé à leur métier après avoir subi ces agissements. »

Difficile d’expliquer avec certitude cette dissymétrie dans l’impact : l’aspect viral lié à une vidéo ? Le fait que Depardieu parle d’une enfant ? Le fait d’entendre ces horreurs de la bouche de l’acteur lui-même ? 

Toujours est-il que l’immense écho donné à ces propos a eu une conséquence concrète pour Mediapart : les alertes de personnes se disant victimes ou témoins n’ont cessé d’affluer au journal ou dans la boîte mail de Marine Turchi. « On n’a jamais eu un tel afflux sur une même affaire, commente-t-elle. C’est impensable tout ce qu’on reçoit. L’impression que c’est un puits sans fond. » 

Depuis quelques jours nous nous posons donc la question : que faire de toutes ces nouvelles pistes, sachant que nous ne publions pas de témoignages tels quels. Chaque cas nécessite une enquête pour comprendre le contexte, retrouver des témoins, interroger ceux qui sont restés silencieux, savoir à qui celle qui se dit victime avait confié les faits à l’époque, etc. 

Tout cela est extrêmement chronophage. Or la première enquête de Marine Turchi s’était déjà étalée sur deux ans, avec un quasi-plein-temps sur les quatre derniers mois. Mediapart peut-il de nouveau consacrer autant d’énergie à cette affaire ? 

La responsabilité est d’autant plus lourde que la probabilité est forte que personne d’autre ne le fasse. « Je pense que les gens nous écrivent à nous parce qu’ils savent qu’on fait du travail au long cours, quand la télévision fait souvent un “one shot” : elle traite le sujet et puis n’y revient plus, analyse Marine Turchi. Des journalistes de différents médias me renvoient des victimes en disant : “Nous, on n’a pas le temps”, “On n’est pas outillés pour” ou “On ne sait pas faire”. Mais nous aussi, on fait des articles d’actualité par ailleurs ! » 

Quant à la justice, c’est comme si personne ou presque n’y croyait. « Les gens ne savent même pas à qui écrire. Les victimes ne savent pas qu’elles peuvent témoigner sans porter plainte, ou écrire au procureur sans passer tout de suite par l’étape difficile du commissariat. En allant vers les médias, elles cherchent à alerter, mais aussi parfois à obtenir une justice rapide et empathique. C’est plus facile. Plus indolore. Il n’y a pas à payer un avocat. Et puis dans les médias, même si, par leurs questions, les journalistes ne les ménagent pas, il y a l’anonymat. Or dans le milieu du cinéma, les intermittent·es ont encore peur de parler de Depardieu. Même aujourd’hui. » 

Après nos articles, il arrive fréquemment que des policiers nous contactent pour connaître l’identité des femmes qui ont témoigné anonymement afin de les auditionner. Marine Turchi ne leur dit rien, bien évidemment, mais elle transfère les messages à ces victimes. 

Car Mediapart fait un travail différent de la justice, et ne travaille pas pour elle. « Mais, en l’occurrence, ce serait faux d’affirmer que je n’ai pas l’enquête judiciaire en tête, explique Marine Turchi. Il y a une plainte pour viols, qui a conduit à la mise en examen de Depardieu. C’est rare une mise en examen dans ce type de dossiers pour une personnalité : PPDA, Darmanin et Besson n’ont jamais été mis en examen. Ce dossier peut aller loin, et la presse a son rôle. Car je n’ai jamais vu les policiers, à part dans le volet français de l’affaire Epstein, faire eux-mêmes d’appels à témoignages. »

Est-ce pour autant le rôle d’un média de réfléchir en fonction du possible cheminement judiciaire d’une affaire ? « Non, mais il faut dire la vérité : quand on me confie un récit, je calcule l'ancienneté des faits pour savoir si les faits sont prescrits. Nous, on en fera état même s’ils sont prescrits évidemment ; mais s’ils ne le sont pas, ils pourront être importants pour la justice. »

La question pour Mediapart est éditoriale. Les nouveaux témoignages qui nous parviennent, s’ils étaient recoupés, ne viendraient que confirmer ce que nous avons déjà écrit. En quoi cela apprendra-t-il quelque chose de neuf à nos lecteurs et lectrices ? Sachant que c’est aussi autant de temps qui ne sera pas consacré à d’autres affaires. 

« Mais on se sent une responsabilité, explique Marine Turchi. Les gens nous supplient parfois de faire des articles. Il faut mesurer ça. Là, si on ne fait rien, ces témoignages iront probablement à la poubelle. Et on dit quoi à ces femmes ? Que leurs témoignages valent moins que les précédents ? Au nom de quoi ? Ou on leur dirait qu’on ne s’intéresse plus qu’aux faits les plus graves, les viols ? Alors que, justement, tout notre discours est de dire que même si toutes les violences ne se valent pas, toutes sont graves et méritent d’être racontées. »

Vastes questions. Auxquelles nous n’avons pas encore trouvé de réponse satisfaisante. 
 

Une émission
Complément d’enquête Gérard Depardieu La chute de l’ogre
Diffusée le 7 décembre à 23 H 02

Ça s’emballe sur la toile.

Quelques pages viennent à moi.
Dont la page de Sofia Sept, Femen.
Sur cette page, j’apprends le 10 décembre, que la première dénonciatrice de Monsieur Depardieu, le 5 juin 2019, Emmanuelle Debever, s’est jetée dans la Seine, le 6 décembre, la veille de la diffusion, suicide ? rendu public le 11 décembre.
https://www.public.fr/News/Gerard-Depardieu-sa-premiere-victime-est-decedee-la-piste-du-suicide-evoquee-1793131

Le 8 décembre, Sofia Sept avait posté :
CHARLOTTE,
Nous te croyons. Nous t’avons toujours cru.
Même dans le secret.
Sans rien connaître du dossier.
Nous reconnaissons ton courage. La justice se rend parfois dans un tribunal. Mais, elle s’arrache aussi dans les média et les récits dominants. Nous aurons le dernier mot, c’est promis…
Hier tu étais seule. Aujourd’hui vous êtes 14 à témoigner contre lui.
Demain vous serez une légion de femmes sans peur, dignes, qui lui feront claquer des dents.
Non #GérardDepardieu, nous ne sommes ni « affolées, ni « pas méchantes » ni tout à « l'air du temps ».
#MeToo n’est pas fini. Un premier tremblement cathartique et libérateur, s’est produit il y a 5 ans. Mais l’onde de choc est bien réelle et s’amplifie. Notre avantage, c’est que tu n’en as pas encore pris conscience dans ton petit cercle bien protégé et privilégié.
Nous sommes organisées, tenaces, aguerries, et déterminées à piétiner, à effacer les monstres de l’histoire, et à détrôner les rois et leur fameux droit de cuissage.
La déferlante arrive. Regarde bien autour de toi. L’impunité est révolue.

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Et le 7 décembre :
#DEPARDIEU T’ES FOUTU !
Mieux t’es fini.
Je l’ai cru tout de suite, Charlotte, quand dans un souffle, elle m’a balancé ce que tu lui avais fait subir.
J’ai refusé de fermer les yeux pour ne pas vomir en imaginant tes mains répugnantes la salir à tout jamais.
J’ai vu sur un tournage :
les gens qui piaffaient sur ton passage. Le tapis rouge qu’on te déroulait.
Tes yeux s’arrêtant sur mon corps comme devant un étalage de boucherie.
Tes grognements répugnants.
C’est fini, Gérard, et tu le sais.
D’ailleurs, tu te dépêches de solder tes œuvres d’art, de refourguer rapidos ton patrimoine pendant qu’il est encore temps pour éviter que ça finisse à la benne.
Réjouis-toi, tu vas finir tes jours avec les tiens. À boire le thé avec #Matzneff et #Polanski, dans une cellule VIP ( very important pedocriminel ).
Ou comme un lâche en Russie à lécher le cul de #Poutine.
Je chie sur tous-tes celles et ceux qui t’ont protégé. Qui se sont tu-e-s alors que la voix de Charlotte Arnould s’élevait ds cette mêlée obscène, celles et ceux qui ne l’ont pas cru alors que tout le monde savait.
Ces invisibles qui ont tissé autour de toi une armure d’impunité et   de vénération.
Tu es un monstre, un pervers, un gros dégueulasse.
À partir de ce soir, tout le monde va te « outer ». Tu vas désormais raser les murs.
Place aux héroïnes,
et pour toi Gérard, même si la justice t’absout (ce qui ne m’étonnerais pas) tu vas vieillir à l’ombre de notre mépris et de notre dégoût.

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et ce post du 1° décembre

JE NE CONSENS PAS…
 
C’est pas un scoop !
Une pétition circule.
La France s’oppose à l’inscription de la notion de consentement dans la définition commune du vi0l dans l’Union Européenne.
Tout vient d’une directive du Parlement Européen prévoit d’harmoniser les infractions en matière de violences faites aux femmes et aux enfants.
Et le point qui suscite la controverse :
Le consentement!
le Parlement Européen souhaiterait inscrire et caractériser le vi0l comme un acte sexuel non consenti.
Alors que plus de 100.000 vi0ls sont enregistrés dans l’Union Européenne chaque année, la France dont la grande cause quinquennale est la lutte contre les VFF, refuse au Conseil Européen une avancée majeure pour protéger les femmes européennes ?
On sait que dans la loi française, le vi0l est défini comme un acte sexuel commis sous la menace, la contrainte, la surprise ou la violence et que que le consentement n’y figure pas.
Préjuger et nier la notion consentement ds un vi0l pour 35 millions de femmes en France, en sachant que toutes les 6 minutes l’une de nous est violée, sans leur demander c’est pas très friendly !
Avec 99,4 % en France de vi0ls non sanctionnés, on en a ras-le-viol et du fameux adage : “qui ne dit mot consens…”
 
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Je regarde le documentaire, le 9 décembre

 

Welcome to Paris en décembre 2023 / quand des pétroleuses de 70 ans racontent leur 68 à Clermont-Ferrand : elles sont aussi grivoises, gauloises que le Gégé
Welcome to Paris en décembre 2023 / quand des pétroleuses de 70 ans racontent leur 68 à Clermont-Ferrand : elles sont aussi grivoises, gauloises que le Gégé

Welcome to Paris en décembre 2023 / quand des pétroleuses de 70 ans racontent leur 68 à Clermont-Ferrand : elles sont aussi grivoises, gauloises que le Gégé

censure : France télévisions et la RTSuisse déprogramment les films où Depardieu a le rôle principal / "Je suis effaré par ce climat de censure", abonde l'avocat Charles Consigny. "De quel droit France TV, financé par des fonds publics et les impôts des Français, décrète sans décision de justice, sans aucune consultation, sans que Depardieu n'ait pu faire quoi que ce soit, la censure pure et simple des films où il apparaît ? ".

ma réponse : boycott personnel de France TV; je ne regarde qu'Arte

les temps changent / non c'est non dit le petit chaperon rouge au grand méchant loup qui veut la croquer et le grand méchant loup n'est pas rassuré / dans tous ses déplacements, ses nuits d'hôtel, il filme pour prouver qu'il n'a harcelé personne du sexe fort

les temps changent / non c'est non dit le petit chaperon rouge au grand méchant loup qui veut la croquer et le grand méchant loup n'est pas rassuré / dans tous ses déplacements, ses nuits d'hôtel, il filme pour prouver qu'il n'a harcelé personne du sexe fort

Michelle Perrot NOUS VIVONS UN TEMPS FORT DU FÉMINISME  “Dans les années 1980 et après, le féminisme était plus officiel. Il avait l’avantage d’être reconnu mais il était moins conquérant, moins lumineux. Il me semble que, maintenant, nous sommes à nouveau face à une ouverture formidable. C’est un petit peu comme l’ombre qui se dissipe, une lumière qui arrive… C’est une source d’optimisme, de joie, d’engagement.” Michelle Perrot - Mediapart  25/12/2023

Michelle Perrot NOUS VIVONS UN TEMPS FORT DU FÉMINISME “Dans les années 1980 et après, le féminisme était plus officiel. Il avait l’avantage d’être reconnu mais il était moins conquérant, moins lumineux. Il me semble que, maintenant, nous sommes à nouveau face à une ouverture formidable. C’est un petit peu comme l’ombre qui se dissipe, une lumière qui arrive… C’est une source d’optimisme, de joie, d’engagement.” Michelle Perrot - Mediapart 25/12/2023

lettres volées paru en 1988 / ça s'est fait comme ça
lettres volées paru en 1988 / ça s'est fait comme ça

lettres volées paru en 1988 / ça s'est fait comme ça

un jour, je me suis intéressé à l'épistolier Gérard Depardieu

" Ma chère Catherine,
Nous venons de vivre douze semaines ensemble. C’était la première fois que nous tournions en extérieur, la nuit. Je t’ai vue belle et fatiguée, belle et tendue, je t’ai découverte belle de nuit.
Il y a des beautés figées, égoïstes, des beautés qui cherchent à vous en imposer, à vous réduire à un rôle de Sganarelle ou de Quasimodo. La vraie beauté est enrichissante. Près d’elle, près de toi, je me sentais incapable de mauvaises pensées, d’être violent. Cette beauté-là apaise, rassure, vous rend meilleur. C’est une vraie discipline d’être belle, il faut beaucoup de rigueur, de vigilance. C’est un équilibre précaire. Un homme peut débarquer à une émission sans être rasé, les yeux cernés, un petit coup de maquillage et de rasoir et le tour est joué. Si une femme n’est pas bien dans sa peau, c’est tout de suite catastrophique, on ne peut pas tricher. Il faut être très généreuse pour rester fidèle à sa beauté, il faut beaucoup de tenue. C’est penser à chaque instant aux autres. Il n’y a que la jeunesse qui peut être insolente dans la beauté, qui n’en a rien à foutre.
Notre couple de cinéma est plus intense, plus solide que beaucoup de couples dans la vie. Il y a un vrai désir à jouer ensemble, une complicité professionnelle qui peut en rendre plus d’un jaloux. On s’amuse tous les deux, on s’amuse à s’embrasser devant les caméras alors que la plupart des acteurs vous diront qu’il n’y a rien de plus casse-gueule, de plus angoissant qu’un baiser au cinéma. Nous, on se regarde, on se dit des yeux : « On va encore y avoir droit ! »
J’ai lu dans un sondage que tu étais la maîtresse rêvée des Français. Je sais qu’il y a des légendes qui courent autour de nous, que l’on fantasme sur notre couple depuis Le Dernier métro. Il y a un interdit entre nous. Tu es une idole bourgeoise et racée ; je suis un fils de paysan aux mains fortes, avec toute sa santé. Dans le film de François, tu te donnes brutalement à moi, sans pudeur, par terre, comme seules sont capables d’oser les femmes bien éduquées. Toi et moi, c’est presque une conquête sociale, la chance pour un gars de la terre un peu rustre d’être aimé par la plus belle femme du faubourg Saint-Germain. C’est la prise de la Bastille de l’amour !
Tu traînes avec toi deux énormes valises chargées de fantasmes, alors que tu vis des choses simples, très poétiques. Tu as su protéger ta vie privée, tes enfants. Certains pensent que tu es froide. Tu es simplement directe, franche, sans ambiguïté. On te croit sereine, organisée. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi désordonnée, fantaisiste avec l’argent, ses affaires.
Mais il y a plus intéressant que l’actrice, sa beauté institutionnelle. Gainsbourg disait que tu marchais comme un soldat. Mastroianni que tu étais un Prussien. Je ne t’ai jamais vue te plaindre sur un tournage. Tu peux rester debout des heures sans un mot, sous un soleil de feu ou dans un froid de canard. Tu peux faire la fête, boire comme un hussard et être prête au combat le lendemain.
Un jour, dans une interview, j’ai déclaré que « tu étais l’homme que je voudrais être ». J’ai envoyé cette phrase insensée pour dire que j’enviais chez toi ces qualités qu’on prête d’ordinaire aux hommes, et qu’on trouve si rarement chez eux. Tu es plus responsable, plus forte, plus carapacée que les acteurs. Tu es moins vulnérable. Sans doute, ce paradoxe est-il la vraie féminité. La féminité, c’est l’hospitalité, l’ouverture, c’est aussi savoir résister, ne pas se laisser atteindre par ces regards malsains, insistants, allusifs. On n’est pas dans un monde où l’on accepte la féminité.
La nuit, dans la tension du tournage de Drôle d’endroit pour une rencontre, on mangeait ensemble sur le pouce. J’avais besoin de décharger mes angoisses en racontant des choses énormes de vulgarité. Tu riais pourtant, tu m’encourageais à me laisser aller. Ton humour, ton indulgence me libéraient. Il y a souvent des histoires plus fortes entre les hommes et les femmes quand la sexualité n’est pas là.
« Elle était belle, si la nuit
Qui dort dans la sombre chapelle
Où Michel-Ange a fait son lit
Immobile peut être belle. »
Peux-tu m’écrire, Catherine, pour me confirmer qu’il s’agit bien d’un poème d’Alfred de Musset.
Je t’embrasse. "
- Gérard Depardieu -

Je regarde le documentaire, le 9 décembre

J’entends dans un contexte nord-coréen d’images « volées » des propos graveleux adressés à celui qui filme dont pas mal en off (et réinterprétés me semble-t-il en sexualisation d'une petite fille),

j’entends de la bouche de victimes et plaignantes, des accusations d’agressions sexuelles …

un montage à charge ayant clairement l'objectif de démolir sous les apparences d'un équilibre, les pour, les contre

puis je regarde Ondine, de Christian Petzold.
Il y est question d’une ondine tueuse.

Et regardant Orphée raconté par François Busnel, j'assiste au dépecage du poète et musicien par les Ménades en transe orgiaque.

M’arrivent les analyses et contributions de certains amis :

 

Le 9 décembre, Thierry Zalic dans Journal intime, groupe privé :

« À force de vouloir tout lisser on disparaît complètement » propose Elena Venel en accompagnant l’image proposée ci-dessous à gauche.
Je vais rebondir sur l’hypocrisie sociale qui entoure aujourd’hui Depardieu. Que l’on ne se méprenne pas, s’il y a crime avéré, il est bon qu’il en soit puni. Mais mon propos est un peu à côté.
Pourquoi a-t-on aimé Depardieu ? Pour sa truculence, par sa faculté à dire tout haut ce que chacun cache, à oser sans limite, sans frein, avec une rage vivante. Il est d’une humanité crasse, mais dans cette expression, il y a humain. Il est au contact. Il suscite la sympathie.
Il est ce que chaque homme, où la plupart rêvent d’être, sauf que la politesse et les conventions nous limitent, notre manque de force, d’envergure, d’autorité, sans doute fort heureusement car le monde serait difficilement vivable.
Si chacun osait tout, ce serait un enfer. Ainsi ce rôle, décerné par le roi et aujourd’hui par le peuple, est bouffon, le bouffon du roi. Celui-ci ose ce que les autres taisent, et, très souvent voire toujours, ça finit mal.
Il a eu les honneurs, la richesse, très souvent hors de sa condition initiale car celui-ci est toujours un manant, et il est renvoyé dans le caniveau, ou la fosse commune. Il a été un instant un étron parlant renvoyé aux latrines.
L’homme est foncièrement un prédateur qui rêve d’avoir toutes les femmes du monde. Il est facilement excité. Il est un lion.
Bien sûr, quand on voit la plupart des hommes, il est difficile de l’imaginer. Mais dans sa part fantasmée, il l’est. Pas une fesse qui passe sans qu’il ne la reluque.
Depardieu était, et est, celui qui ose à la place de l’homme commun. Il y a toujours une fascination pour le transgressif. Chacun est muselé par une politesse qui souvent l’étrangle, sauf certains que cela rassure.
Aujourd’hui on le dénonce parce qu’il aurait été trop loin, dans une époque différente, celle-ci étant autrement castratrice. Bien, mal… sortons de cela, chaque époque implique ses lois, son champ. Il ne s’est pas adapté. Pourquoi ? Parce qu’il se veut l’inadaptable.
Beaucoup de femmes rêvent du méchant loup, du bad boy, mais pas trop. Il faut que ce soit un jeu, s’approcher du précipice sans tomber dans le cauchemar. Le jeu est avec la frontière. Le plaisir sexuel contient une peur, ce en quoi il est différent d’aimer sexuellement ou d’aimer les fraises.
Que l’on ne se méprenne nullement. Il est bon que les femmes se protègent, qu’un monde soit moins laxiste car sans l’environnement permissif cela ne se produirait pas.
Mais le déferlement médiatique hypocrite est pitoyable, ces mêmes canaux proposant moult émissions sur les violeurs et la pornographie non pour les dénoncer, apparence, mais parce que cela attire les téléspectateurs car ce violeur est en chacun même si l’acte est innommable et que, fort heureusement, très peu l’accomplissent.
La lutte est contre l’antagoniste qui est en soi, pour reprendre des mots de l’excellent École des dieux de Stefano Elio d’Anna.
« La vérité d’hier que l’on ne surpasse pas dégénère et devient le mensonge d’aujourd’hui. »
« Ton seul ennemi est en toi. Dehors, il n’y a pas d’ennemi à absoudre, aucun mal qui puisse t’atteindre. L’antagoniste est ton plus précieux allié, l’instrument de ton amélioration, de ton perfectionnement, de ton intégration, la seule clé qui puisse t’ouvrir des plans supérieurs de l’être. »
Si l’homme est ça, il n’est pas que ça et bien plus que ça, ce qui vaut pour tout le monde et évidemment Depardieu : tous ceux qui le connaissent en témoignent même si le bouffon peut grignoter l’homme ainsi Gainsbarre avec Gainsbourg.
Pour ceux qui veulent, et sortir de la notion de victime, d’autres mots d’Elio d’Anna :
« Tu ne peux améliorer ou contrôler la qualité de tes pensées que si tu parviens à améliorer la qualité de ton être.
Tu dois pour cela étudier et travailler dans une école particulière et appliquer à ta vie, son enseignement et ses principes.
L’homme ne peut agir s’il ne comprend pas que tous les phénomènes extérieurs à lui, ne sont que les conséquences dramatiques de ses attitudes et de ses états d’âme.
Tant que l’homme se laisse gouverner par les circonstances extérieures, il ne pourra jamais trouver la source de la violence humaine. Tout ce qui vient de l'extérieur n'existe pas en soi, en ce sens que tout respire par ton souffle, tout n’est vivant que dans la mesure où tu l’es. »
 
Complément / Réponse à : Qui a « fait » Depardieu ?
Le spectateur qui hier a glorifié son idole et aujourd’hui la détruit
Je veux bien reconnaître avoir aimé qque premiers films du personnage .. mais rapidement sa grossièreté fut affichee au travers de ses discours, ses actes sa gestuelle, les rendus émotionnels de son visage ..
Et aujourd’hui, seulement, on s’en aperçoit !
Poooooovre peuple où est ton libre arbitre ?
Il y à longtemps que je ne participe pas à cette admiration des foules vis à vis de ce grossier personnage.. et qui.. oui qui était constamment obligé de se justifier ? Je vs le demande !
Toujours compliqué de « ramer à contre courant « d’une opinion !
Si chacune et chacun avait une certaine conscience de Soi, de ses valeurs intérieures intangibles , il n’y aurait pas d’affaire D.
Car cela fait longtemps qu’il serait retourné à l’oubli vers ce qu’il est : un moins que rien !
Un bon à rien !
Je me sens et suis Femme debout et c’est ainsi que je vois ce, ces grossiers personnages qui ont marqué l’actualité !
Oui des prédateurs il y en a toujours eu !
Aussi …
Éduquons nos filles , pour que cette spécificité d’animaux en rut soient marginalisés .. et que le choix, le consentement règne entre humains : cela ne se nomme il pas … Amour ?
 
Thierry Zalic :
 
« Que les femmes soient debout est exactement ce à quoi j'aspire et mon travail en thérapie, même s'il est bon de ne pas avoir de but. Cependant deux choses à prendre en compte : le langage de D. ne serait pas sans le contexte social qui le permet. Prenons une script, maquilleuse, l'interprète nord-coréenne... celles-ci pourraient refuser ce discours, dire je suis là pour maquiller, traduire, guider... et rien d’autre. Or, il est probable qu'au lieu d'être soutenues dans cette position, elles soient renvoyées de leur job et blacklistées comme des emmerdeuses.
C'est donc le système qui entrave leur parole, donc leur corps. Leurs corps, et leur parole est entravé, nié. C'est évidemment une souffrance terrible.
Que pourrait faire une femme forte, dans l'idéal ? Au lieu d'être blessée, elle pourrait en rire, dire "ta main tu te la mets sur ton panier etc..."
Celle-ci répondrait d'égale à égal, et aurait sa considération.
Le langage de D. est le langage de tout homme. Ne pas croire qu'il y en a des meilleurs, et quand même si. Ceux-là jouent avec cette vulgarité première, ils ne la refoulent pas ce. qui serait pire car elle éclaterait autrement. Ils la transforment, la subliment, exactement comme un parfum sent bon ou mauvais, et tout condensé de parfum pue, tous les parfumeurs le savent.
D. joue sans avoir de répondant, d'où son désir de se coltiner aux dictateurs.
Est-ce triste ou non ? Ce qui est intéressant c'est de voir qu'il est la résultante et le jouet d'un système qui le permet, en jouit et le dénonce.
Depardieu est en chaque homme d'où mes phrases sur l'antagoniste de d'Anna.
Il est en chaque homme mais chaque homme ne se manifeste pas ainsi. Je pourrais faire une analyse encore plus complète mais m'en abstiens car elle serait encore mal comprise. »

 

Depardieu attendu pour une soirée Barbara / Charlotte Arnould / #metoo / #metooweinstein / #balance ton porc / #metootheatre / #metooinceste / welcome to Pariis décembre 2023
Depardieu attendu pour une soirée Barbara / Charlotte Arnould / #metoo / #metooweinstein / #balance ton porc / #metootheatre / #metooinceste / welcome to Pariis décembre 2023
Depardieu attendu pour une soirée Barbara / Charlotte Arnould / #metoo / #metooweinstein / #balance ton porc / #metootheatre / #metooinceste / welcome to Pariis décembre 2023
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Depardieu attendu pour une soirée Barbara / Charlotte Arnould / #metoo / #metooweinstein / #balance ton porc / #metootheatre / #metooinceste / welcome to Pariis décembre 2023

Réponse à un commentaire : « Et son cas il me semble, relève de la psychiatrie. »
 
Réponse de Thierry Zalic
 
« Un point intéressant, dans le commentaire, est le mot psychiatrie. En dehors de ses agissements précédents, il est possible qu'il y ait désormais une compulsion irraisonnée, par exemple à dire "chatte" dès qu'il voit une femme, semblable à des troubles comme Gilles de la Tourette. Ceci, comme l’a signifié son ancien agent, pouvant être associé à une impuissance, ou début d'impuissance, compensée par les provocations verbales.
L'histrion agit en lui de façon mécanique, comme le rire pour Bergson.
 
Complément :
 
« Je vais aller plus loin dans l’analyse et j’entends très bien que de cette analyse-là, les féministes pures et dures s’en battent les ovaires.
 
J’ai dû bloquer un torrent de haine qui n’apportait rien au débat.
 
Depardieu a longtemps représenté la revanche de l’homme castré, ou « déconstruit » selon Sandrine Rousseau. Il est celui qui fait et ose ce qui ne se fait pas.
 
Mais ce qui ne se fait pas est présent dans l’homme, qu’il déplace en tant que fantasme, qu’il transpose, sublime, ou louvoie avec dans des complicités amoureuses consenties.
 
Car cet homme n’est pas une bête même s’il y a cette bête en lui, ce chasseur, et en face ce gibier. Mais, si on lit bien la philosophie toltèque, chacun est chasseur et gibier. Les approches sont différentes voire opposés : les posséder toutes pour l’homme, et amener et fixer un homme dans son nid pour la femme.
 
J’entends toutes les critiques qu’amèneraient ces mots car les gens ressentent et n’objectivent pas. Cependant, Cyrulnik tient exactement ce discours, comme avant Bachelard etc…
 
Ainsi il y a une projection du prédateur, c’est l’autre et pas moi, tout en jouissant de le dénoncer pour se disculper. De héros à exutoire, la frontière est mince et volatile.
 
Évidemment que tous ne sont pas comme ça, ils n’en ont pas besoin, ils sont représentés, il les venge. Depardieu n’est pas devenu un héros pour rien, en plus de son talent.
 
El les journaux féminins pleurent d’un autre côté que l’on ne trouve plus de vrais hommes. Les hommes se sont sentis castrés par le féminisme. Toujours évidemment, à tort.
 
Que serait un » vrai homme », ou un homme accompli ? Celui qui n’a pas besoin de prouver sa virilité.

 

Le féminisme est une avancée spectaculaire mais le rigidifier devient contreproductif, ce qui est l’avis par exemple de Catherine Deneuve.
 
Je continue sur les viols supposés dans son adolescence. (Sur les supposés actuels, je n’ai pas d’avis)
 
J’ai entendu les témoignages et de Depardieu et des compagnons d’alors.
 
Là encore, et les féministes me rentreraient encore dans les plumes, le mot viol n’est pas approprié, ou mal…
 
Dans sommes à Châteauroux il y a presque 50 ans, dans un univers de petits délinquants, de petits malfrats, qui usent de leur force et de leur charme au sein d’un groupe. Les filles incriminées ne sont pas prises dans la rue mais sont celles qui gravitent autour de ces groupes, qui veulent et ne veulent pas y entrer, comme dans une famille, parce qu’elles sont paumées elles-mêmes, ce qui a très bien été décrit dans les Valseuses alors encensées.
 
Toujours, je n’excuse rien, n’approuve pas, je décrypte.
 
Il est possible que certaines aient été prises par les garçons, comme dans un rite d’initiation tordu.
 
C’est un univers. Qu’il soit dénonçable, certes, mais il est intéressant d’en comprendre les mécanismes et voir que le mot « viol » n’a pas le même sens selon les perspectives différentes et s’avère inapproprié.
 
Pourquoi Depardieu l’a revendiqué après ? Pour se construire une image de marque, une image de malfrat, celui dont le charme fait peur. Il s’amuse à faire peur à la journaliste bcbg new-yorkaise venue l’interviewer sans même penser que ça se retournerait contre lui. Il perd, entre autres, un oscar.
 
Entre ce qu’il est, et ce qu’il parait, il y a une béance qu’il a du mal à combler. Il est l’inéduqué arrivé au pinacle du monde avec des amis comme Carmet qui aimait autant péter en public. Et tous ses proches, Ardant, Deneuve, Bouquet… le décrivent sous un tout autre aspect.
 
Il est l’éternel gamin joueur dans un monde qui a changé ses règles, ce dont on peut se féliciter.

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Le 10 décembre, Sylvia Bagli :

Depardieu c'est compliqué… Depardieu c'est compliqué parce que nous sommes à un temps de règlement de comptes, à un tournant face à des comportements qui étaient jugés comme marrants et acceptables. On ne l'accuse pas simplement de ses errements mais de ceux d'une génération.
Depardieu c'est l'acteur des valseuses ...
Depardieu c'est compliqué parce qu'il a souvent péroré en se créant un personnage odieux sexiste et misanthrope, un personnage d'excès débordant de partout et dégoulinant de son propre corps. Il est donc facile de trouver des épisodes insupportables.
Depardieu c'est l'acteur de Tenue de soirée
Depardieu c'est compliqué parce que ce qui fait qu'on le conspue c'est aussi ce qui fait qu'on l'adore. Sa transcendance son art des mots qu'il repose dans la vulgarité la plus crasse.
Depardieu c'est l'acteur de buffet froid Et c'est l'acteur de Cyrano.
Depardieu c'est compliqué parce que tout le monde sait comment il se comporte quand il a l'esprit amer, peut-être encore plus par dégoût de lui même ?
Depardieu c'est compliqué parce qu'être un gros C ne constitue pas un crime aux yeux de la loi et que c'est sur un acte précis qu'on le jugera.
Et ça soulève des questions ...
Elle dit qu'il la violée, lui dit qu'elle était consentante jusqu'à ce qu'il lui dise qu'il ne chanterait pas avec elle Barbara...
Comment se peut-il, avec tout ce qu'on savait sur lui qui ne s'en est jamais caché, que des femmes se rendent chez lui seules et plusieurs fois pour ensuite se plaindre de viol ?
Il y a des viols odieux. Mais il y a ancrée aussi chez les femmes l'idée qu'on peut se négocier une carrière sur l'oreiller ou en tous cas négocier du boulot en échange de mauvais procédés. Et quand elles n'obtiennent pas ce qu'elles veulent elles appuyent sur un bouton rétroactif du consentement... Une mauvaise décision que l'on regrette n'est pas constitutif d'un viol parce que la faute n'est pas forcément extérieure comme ces nouveaux temps tendent à faire croire, que l'erreur vient peut-être de nous. Si un homme profite d'une situation qu'on a nous même crée, ce n'est certes pas glorieux mais ce n'est pas enfreindre la loi.
Si d'un côté j'ai vu tellement d'actes odieux de la part d'hommes de pouvoir (des hommes se branler pendant votre audition, des hommes qui vous proposaient monts et merveilles vous lâcher quand vous ne vouliez pas aller plus loin...) J'ai aussi vu des femmes se jeter en pâture puis se victimiser, j'ai vu des femmes rêver qu'elles étaient les compagnes d'hommes sur lesquels elles s'étaient littéralement jetées un soir de dernière et ne pas supporter dès le lendemain d'être rejetée ...
Le monde est-il vraiment coupé en deux, d'un côté les méchants hommes de plus de 50 ans et les femmes toutes fragiles pauvres petites agnelettes, ou c'est plus compliqué ?

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Le soir, je regarde Angel Heart, aux portes de l’enfer, d’Alan Parker
Avec le coeur bien accroché pour suivre cette série de plus en plus horrible de meurtres découverts par un détective privé, découvrant qu'il en est l'auteur

.
Comme faut l’avoir bien accroché pour suivre les meurtres des militaires de Tsahal et des colons israéliens tuant des Palestiniens comme les colons américains se comportaient avec les Apaches (déclaration de l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine, le 8 décembre sur France-Info)

 

Le 11 décembre, Yves Ferry :

J'avais écrit ce texte, il y a... quelques temps. Aujourd'hui, avec tout ce qui se dit, se dénonce, défèque sur Depardieu, je n'en retire pas une ligne. Les mots ne sont pas des actes, et cette liberté de parole qui exista dans notre pays, ce jeu libre de l'esprit qui donne à la même pensée un sens et son contraire, la fantaisie tous azimuts qui rend la vie légère, il n'en reste presque plus rien. Depardieu dit des mots, obscènes ou subtils, ou les deux à la fois puisque les mots ne sont jamais simples, univoques, et qu'on les réduit toujours quand on ne sait pas entendre leur musique, mais l'époque est de moins en moins musicienne, l'esprit et la lettre se sont séparés (ici je n'utilise pas l'écriture inclusive), et la lettre a pris le dessus depuis que s'est mêlé de tout une morale puritaine qui donne à tous ceux qui ont des raisons souvent légitimes de s'en servir, le droit et le sale plaisir de s'en servir. La loupe de l'inquisition s'est posée sur un personnage trop énorme pour échapper à la curée acharnée de ces petits saints d'aujourd'hui qui jugent, jugent, jugent, jouissent vulgairement d'être du bon côté de leur morale. Et ce n'est pas parce qu'ils ont souvent des raisons de s'exciter que leur haine doit devenir le droit. Le soupçon doit-il devenir la preuve ? La justice malmenée est encore là pour établir la réalité des faits. Elle seule doit statuer sur le sort d'un être, même si l'on sait qu'elle peut, elle aussi, se tromper. Peut-être qu'un Gérard Depardieu n'est plus un type humain que notre monde peut accepter. Il en sera peut-être de l'humanité elle-même comme d'un pays devenu propre, javellisé, sans saveur, éteint. Adieu délires, extravagances, facéties, truculences, déconnades sexuées, grossièretés, rires énormes, adieu l'intelligence du vivant, et place aux cadres, aux prisons, aux resserrements de la parole, aux costumes bien cintrés... On finira par censurer Frédéric Dard, on expurgera Rabelais, toute la poésie érotique dont la bibliographie est immense, les cons et les connets verdelets seront aux enfers dont plus personne n'aura les clés. L'a-moralité n'est pas l'immoralité, et le monde de la bonté, de la vérité, de l'altruisme et de la générosité n'appartient pas aux êtres étriqués et si sûrs de leur si bonne conscience, bourgeoise, religieuse, écologique, plate comme la terre qui est pourtant ronde et qui tourne dans un univers où nous sommes, merveilleusement, si peu de chose... : "Gérard Depardieu n'est pas "hors norme", comme on écrit partout, comme veulent l'afficher ceux qui sont incapables de vivre à cette mesure d'homme simple et profond, fait de sa propre solitude, poussé dans un monde à la fois hostile et accueillant. Incapables aussi de penser que tout ce que cet homme contient de richesse, c'est ce qu'ils ont négligé en eux-mêmes, préférant le regard court à cette amplitude du voir loin et partout qui rend si vaste cet homme si vivant. Gérard Depardieu est un acteur, mais il ne ment pas quand il prétend le contraire, parce qu'il est seul, presque seul, pas tout seul non, à penser qu'un acteur n'a de dignité et de légitimité que s'il s'incline devant le poète qui respire en lui. En lui, poète écrivant de la vie, de la voix, de la tempête et de la bonté, de l'interrogation à chaque pas accompli dans le voyage. Rien et tout, univers en expansion, enfant et grand comme un cosmos entier, poussière et viande, et calme comme pierre, et pierres comme celles des torrents, porteur de lui-même, des autres, de nous, de tous, vivants et morts. Gérard Depardieu est poète avant tout, pas un faiseur de pages, (encore qu'il sache très bien écrire), mais un savant de la langue, il invente sa phrase avec sa pensée qu'on lit à mesure qu'il parle, tout en lui est parchemin, papyrus, cailloux sur quoi le temps écrit. Je ne connais pas cet homme. Je ne connais que ses images, ses films, ce qu'on raconte. Rien n'est vrai que ce qui sans cesse lui échappe, cette lumière enfantine de ses yeux, cet appel de je ne sais quoi qui le remue, l'inquiète et l'éblouit. Je plains les imbéciles qui devant une parole complexe n'entendent que la provocation première, oublient les paradoxes, s'en tiennent à ce qu'ils veulent entendre avant de prendre ce qui est prononcé là, simplement, justement, et se dit librement, librement, librement. Je ne connais pas cet homme, non, et le connais pourtant, comme un frère de légende, un arbre de mémoire, un qui s'est fait tout seul... construit tout seul, "Tête d'or" éblouissant, dont la force parfois pourrait bousculer et faire mal, mais il paraît que c'est la vie... La vie... La vie empêchée par les donneurs de leçons, et de coups.
Depardieu est un homme du peuple, de la terre de France, c'est un Villon, un Rimbaud, un Hugo, il étonne d'être raffiné comme Ronsard et rabelaisien comme pas un. Ce qu'il possède, propriétairement parlant, c'est clair qu'il s'en fout, qu'il peut tout perdre, et c'est parce qu'il sait perdre qu'il a en lui ce qui ne pèse pas, reste léger comme l'oiseau, insaisissable passant terrestre qui transforme tout ce qu'il approche, par sa seule présence, et sa respiration, son immense bonté dévastatrice, antibourgeoise, et son innocence, oui, comme il le dit si bien. Il est des êtres qui font du bien, savoir qu'ils existent fait du bien, et Depardieu est pour moi cet inconnu fabuleusement bénéfique. Acteur, accessoirement, et des plus grands. Son jeu démolit le jeu, le réinvente, met à bas les règles et les conventions. Il a cependant la force des classiques, de l’inattaquable, de l'exemple à suivre, et à ne pas suivre... Admirer ne peut diminuer celui qui admire, n'est-ce pas? Et comment vivre sans ces admirations qui aident à supporter le pire, quelquefois, sans un poète, une musique, un livre, un regard amical, celui d'un sage, celui d'un fou, simple, multiple, tout à la fois ? »

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Le 11 décembre au soir, je regarde Bigger than us, le film initié et réalisé par Flore Vasseur.

 

Le 11 décembre au soir, je regarde Bigger than us, le film initié et réalisé par Flore Vasseur.

Je me suis convaincu dans la journée d’écrire un article sur cette affaire.
Pendant le film, irrépressible envie de douceur. Tant d’horreurs dans l’enfer du monde. Des degrés dans les horreurs de l’enfer du monde. La tentation du petit paradis personnel. Ce sont des abricots secs qui font l’affaire. Résultat, la nuit passée à me vider. Comme un lavement côlonique (pratiqué 3 fois il y a plusieurs années).
Matinée complètement décalée.

Une petite certitude : je vais tenter d’éviter ce qui me paraît 3 facilités.

- facilité 1 (mais pas fausse, loin de là) : je ne connais pas cet homme, donc je m’abstiens, je n’ajoute pas du bruit au bruit. Mais tout homme porte en lui, l’humaine condition. Si je ne puis parler de l’ogre, connaître son être, son mystère par conséquent (d’où nécessité du silence), je me coltine bien à mon être, je tente bien de me connaître moi-même et je tente bien de devenir qui je suis, mieux que je suis, meilleur que je suis  donc de l’ogre (l'autre mais que je suis aussi), je peux passer à moi, dans le miroir de ce fait social global. Et l’ogre, s’il me lit, ou tout autre lecteur, sera peut-être renvoyé à son miroir. Comment je me comporte avec les femmes, avec telle femme là dans cette situation réelle, ici et maintenant. Comment homme cultivant aussi son féminin, puis-je être en empathie avec les femmes humiliées ? Et femme, cultivant son masculin, puis-je être en empathie avec la sexualité « lourde » du mâle.

Maintenant, je signe JEANNE-CLAUDE GROSSE.

- facilité 2 s’il y a crime, que la justice fasse son travail; je ne suis pas juge et je ne serai donc ni ministère public ni défenseur de plaignantes ou d’accusé; je ne suis pas non plus législateur et je ne dirai pas quelle définition légale du viol est aujourd’hui celle qu’il faut élaborer, poser, en particulier sur la question du consentement; étant un peu sociologue, je dirai éventuellement que la justice est peut-être en retard parce qu'encore patriarcale, encore raciste, encore suprémaciste blanche; je dirai peut-être comment je réagis à ce qui se révèle être au sens sociologique, un fait social global.
Le concept de fait social est forgé en 1895 par Émile Durkheim, dans son livre Les Règles de la méthode sociologique. Le fait social est défini comme « toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses diverses manifestations au niveau individuel ».

L’affaire montée en épingle de la chute de l’ogre nous renvoie à nos comportements les plus intimes et plutôt que d’être « campiste » (du camp des femmes, contre le camp des hommes, ou l’inverse, ou toute autre position de « juste » milieu;  j’ai lu les hommes violent, les femmes mentent), je veux bien me regarder dans le miroir comme le fait le personnage de Angel Heart finissant par se reconnaître comme le meurtrier d’au moins 5 personnes.

 - facilité 3 il faut séparer l’homme et l’artiste;

si je suis cohérent, de l’homme, je ne sais rien, je ne saurai rien et même un psychanalyste aura du mal à parler de son patient puisque c’est le patient qui fait le travail sur lui, qui laisse faire ses instances faire leur travail inconscient (Anouk Grinberg dit de lui qu'il est fou, détraqué mental; à prendre avec des gants);

si je suis cohérent, je ne sais pas ce que c’est un artiste et ce qu’est le mystérieux processus alchimique de l’acte créateur; mettre l’artiste à part, comme vision, comme liberté, comme engendrement … me semble une déification-réification sclérosante, enfermant l’artiste dans un statut, un rôle (l’artiste maudit, l’artiste mécéné-subventionné, le bouffon du roi);

la société n’a pas opéré de même avec le sage, l’ermite, le mystique, le saint, le fou; donc là encore, user du miroir pour me demander quel homme-femme veux-je être à partir de ce que je crois être ?

Quelle valeur, quelle place, accorderai-je au créateur en moi (de mots = poète, de notes = musicien, de formes = peintre) que je suis possiblement, potentiellement comme tout un chacun,

au sage méditant, au mystique soufi, au fou de l’océan dans une goutte, à l’ermite ascète et aboyeur du mont Athos, au père du désert, au colibri qui fait sa part, au philosophe qui pense, au clown qui fait rire, à l'ogre qui fait peur, au monstre que je suis, à l'enfant "innocent" que je reste

car tout cela, je le suis possiblement, potentiellement; plutôt élargir que séparer, globaliser sans vouloir clore l’enveloppe sur elle-même,

élargissement en hélice, en spirale et non en cercle, en sphère

Donc, il ne s’agit plus de parler de l’ogre, de l’homme, de l’acteur, tout cela indéchiffrable, mélangé.

Je peux me faire tout de même une opinion, la partager, avec prudence.

Tout ce qu’on dit, écrit sur l'ogre est notre légende, ce que nous croyons qu'il est, ce que nous croyons être réel et qui n'est que notre mirage.


Il s’agit de se regarder, à partir de ce fait social global, par exemple

dans le miroir de l’amour devenant si facilement haine, ressentiment, jalousie,

dans le miroir des ambivalences, des oui qui sont des non, des non qui sont des oui, des corps qui accueillent quand des mots disent le refus, du bas du corps qui dit ça et du regard qui dit pas ça ou l’inverse, de ce que l’on appelle la zone grise à propos du consentement,

dans le miroir des pulsions de vie et de mort, d’éros et de thanatos,

dans le miroir de l’impossible récit de l’insistante question d’où venons-nous (17 milliard d’années d’évolution pour cet univers dont nous sommes la mémoire incarnée, vivante),

dans le miroir de l’énigmatique question où allons-nous (pour moi, au suicide de l’espèce).


Conscient que les échanges sur FB sont assez peu constructifs, j’opte pour un article sur mon blog, moins visité.

 

des hommes justes

des hommes justes

EMPRISE / HARCÈLEMENT / VIOL / CONSENTEMENT / DÉNI
Je pense qu'il est temps que les hommes qui n'ont pas/plus la conscience tranquille le disent.
En tout cas c'est ce que je vais faire ici.
Voilà cinq années que je revisite ma vie sentimentale et sexuelle.
Je suis né en 1951 et d'une certaine manière je considère que j'ai eu plusieurs vies sentimentales, sexuelles, amoureuses. Du refoulement quasi pathologique des pulsions durant mon enfance et adolescence catholique à l'abstinence volontaire (ou pas) durant certaines parties de ma vie, de la fameuse "libération sexuelle" des années 70 à l'ordre/désordre familial, des amours multiples à l'amour absolu.
A priori je suis quelqu'un qui dis de lui même et qui pense de lui même qu'il "aime les femmes" et qu'il aime ses propres "histoires d'amour".
Il y a 5 ans, une personne qui m'est très chère m'a dit à quel point notre "relation sexuelle" lorsqu'elle avait 17 ans et moi vingt de plus lui avait pesée toute sa vie. Elle ne m'en voulait pas mais elle souhaitait que je réfléchisse et trouve mes mots pour le dire et pour m'excuser.
Je n'ai jusqu'à présent (jusqu'à cette lettre que je suis en train d'écrire) pas pu trouver ces mots car la remise en question était telle que c'est toute ma vie et ma relation à l'autre (à toutes les "autres") qui aurait été questionnée.
Il est probable que ce qui se dit à propos de Depardieu et ses justifications grotesques et grossières me poussent dans mes propres retranchements.
Je ne me reconnais pas en lui.
Et pourtant dans son déni de la réalité qui lui est rappelée chaque jour émerge le mien.
J'ai passé ma vie de metteur en scène pour le théâtre (50 années) à "visiter" les textes relatifs aux violences faites aux femmes et à leurs tentatives de dépasser la "domination masculine" celle du Père, celle du Frère, celle du Mari, celle de l'Amant...
Inceste, viol, assassinat, torture, folie, pédophilie, infanticide, féminicide... le théâtre tragique et la littérature tragique ne parlent que de cette violence à laquelle on résiste et/ou on succombe.
Et bien si je prends chaque mots de la liste, de ma petite enfance à la vieillesse, je peux dire que j'en sais quelque chose.
Mais à la lisière.
Car j'ai toujours su/pu m'arrêter à l'orée du "passage à l'acte" criminel.
Le champ de la sexualité est plus que vaste.
Il est la vie même, de la naissance à la mort.
Il nous ouvre à l'inconnu, à l'archaïque, au répétitif, à l'abject, au terrifiant, au magnifique.
Mais aussi à l'économique, au "marché", à "l'offre et à la demande".
Les règles édictées par les religions ne se conforment pas aux lois, loin s'en faut. Et la morale peut ne pas s'accorder à l' éthique. Le tout étant en perpétuel évolution ou régression, conflit ou apaisement.
Aujourd'hui et au point où j'en suis, je ne peux que reconnaitre le mal que j'ai pu faire à plusieurs femmes. En les harcelant de mon désir camouflé en tentative de séduction/persuasion. En refusant d'entendre leur "non" là ou je mettais du "peut-être si" ou du "pourquoi pas". Dans certaines circonstances paroxysmiques en leurs faisant peur, en étant menaçant, injurieux, impoli.
Et en conséquence m'excuser pour ce mal et pourquoi pas "réparer" si c'est encore possible.
Le romantisme que j'ai lu, visité, aimé, nourri est au fond l' espace lexical du harcèlement, du désespoir lorsque "ça ne marche pas", du refus de l'excuse en considérant que c'est toujours l'homme qui souffre le plus.
Sur ce "mur" je m'adresse à la multitude.
Des paroles masculines sont attendues par les femmes.
Je suis prêt à poursuivre.
Bruno Boussagol, 29 décembre 2023
enfin à contre-courant du courant

enfin à contre-courant du courant

VOEUX 2024
ENFANCE / VIOLENCE / VIOL / SECRET / TRAUMA / THERAPIE / AVEU / REPARATION
Depuis que j'ai envoyé mon dernier post sur Facebook, les réactions des un(e)s et des autres m'ouvrent des perspectives nouvelles.
J'ai longtemps pensé que les traumatismes sexuels de l'enfance et de l'adolescence pouvaient se régler par la psychanalyse.
Je le pense d'autant plus que j'ai fait une analyse lacanienne durant 10 années.
Terminée il y a plus de 25 ans maintenant.
Excellent analyste.
Excellente analyse.
Tout à très bien fonctionné comme dans les livres.
Et je m'en suis sorti.
Pourtant aujourd'hui, même si je crois toujours aux vertus de l' analyse, je suis convaincu que la dimension public de l'aveu est le véritable recours/secours.
C'est bien sûr ma pratique inlassable du théâtre tragique qui me souffle ce constat.
Mais aujourd'hui c'est MeToo qui confirme et d'une certaine manière renouvelle fondamentalement l'analyse.
Pour l'instant ce sont les/des femmes qui sortent de la sphère privée (travail/couple/famille) pour dénoncer publiquement / médiatiquement / judiciairement leurs agresseurs / abuseurs / violeurs.
La littérature pornographique et l'art, l'étude de l'inconscient et de ses productions nous ont familiarisé à la sexualité humaine jusque dans ses retranchements les plus pervers.
Mais qu'en est il du réel ?
Et qu'en savons nous d'expérience ?
Pour la plupart des femmes c'est de trauma dont il est question.
Ce " cri transparent " nous l'entendons tous les jours, au plus près de chacun et de partout dans le monde.
Je dis " transparent " pour traduire ce silence que nous imposons justement par l'art, la littérature, la coutume, la loi, la religion, l'organisation sociale, la domination.
L'amour ne peut / doit plus être considéré comme un champ neutre, privé, hors la loi.
Ni le désir.
En aucun cas une justification aux contentions physiques et psychiques.
La remise en question du fait / point de vu masculin doit être totale / globale pour comprendre ce dont il s'agit vraiment et que changent fondamentalement nos rapports.
Elle ne peut être que collective et publique.
C'est ce que je nous souhaite pour 2024.
Bruno Boussagol, 2 janvier 2024
Ça m’a beaucoup intéressé de travailler avec Gaby dans la 2° vidéo pour le choix des animations infographiques, générées en partie par des mots du texte
Aucune comparaison entre la 1° et la 2° version you tube  du même poème final Kormorgasmik
d’une série de poèmes inédits et qui le resteront (60 pages)
Métamorphosis
dont voici le 1°, 
Papillon de nuit et fleur équinoxiale, écrit nuit d’équinoxe à 22 H 24’ 24", 
Kosmorgasmik étant rendu public, nuit de solstice à 3 H 27’ 19"
raison suffisante pour livrer ce poème 
aux vents et aux sables aux pollens et aux écumes
 
 
Metamorphosis
 
Poème venu de la nuit du 20 au 21 mars 2023 
1° nuit du printemps
équinoxe à 22 H 24’ 24’’ 
égalité de la nuit et du jour
12 H chacun
——————————————
 
Metamorphosis
du sourire de chat sans chat
 
Papillon de nuit et fleur équinoxiale
 
La fleur équinoxiale :
assise dans coin droit du canapé
bien
 
Le papillon de nuit :
s’assoit à côté d’elle
 
Son corps d’elle-fleur pas bougé
Son corps intérieur s’est ramassé en boule
Chatte 
L’instant du suspens
Accueil de la caresse ?
Coup de griffe acéré ?
 
Son corps de lui-papillon pas bougé
Son corps intérieur s’est déployé
Désir d’homme
Prendre visage dans les mains ?
Poser lèvres sur sa bouche ?
L’instant de l’impulsion
 
Au-dessus d’eux
nuit enlunée
sourire de chat sans chat
 
Chut 
chute
Culbute
 
La boule de fourrure noire électrique
aux pupilles mystiques se love 
coin gauche du canapé
parapet du vertige
 
Verte tige, tu me fais éjaculubrer
 
La chatte - mon dieu, il est fou !
 
2° version avec boobs générés par le logiciel  aux anges
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B
Cet article est très bien écrit comme la plupart des articles publiés par Jean-Claude Grosse<br /> Le viol est un acte abject je ne porterais aucun sur Depardieu que je ne connais pas (je ne suis pas habilité pour le faire.<br /> Quand un viol est avéré la sanction mérite une extrême sévérité <br /> Des troubles psychologique sont évident et dangereux<br /> Le monde du spectacle et l'envers du décor ?<br /> Autant de questions que nous sommes en droit de nous posée .
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