Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova
Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova
format 16 X 24, à paraître le 14 février 2022
666 pages dont 6 en quadrichromie
ISBN 978-2-35502-130-5 / PVP 28 € / poids : 1107 gr
Licence Creative Commons
L’écrivain / Jean-Claude Grosse
hiérosolymitain d'Avers sur les eaux / d’Avers sous les eaux depuis le Déluge / et de Corps Ça Vit /
et / Vita Nova
Les Cahiers de l’Égaré 669 route du Colombier 83200 Le Revest-les-Eaux
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022
« Je crois bien que notre vie intérieure tout entière est quelque chose comme
une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience,
phrase semée de virgules, mais nulle part coupée par des points. »
Henri Bergson, L'énergie spirituelle, (in Oeuvres, édition du centenaire, Paris, P.U.F., 1963, p.858)
« Les vies que nous n’avons pas vécues, les êtres que nous n’avons pas aimés, les livres que nous n’avons pas lus ou écrits, ne sont pas absents de nos existences. Ils ne cessent au contraire de les hanter, avec d’autant plus de force que, loin d’être de simples songes comme le croient les esprits rationalistes, ils disposent d’une forme de réalité, dont la douceur ou la violence nous submerge dans les heures douloureuses où nous traverse la pensée de tout ce que nous aurions pu devenir. »
Pierre Bayard, Il existe d’autres mondes, (Les Éditions de Minuit, 2014)
en exergue de D’autres mondes de Frédéric Sonntag, Éditions théâtrales, avril 2021
en lien avec L’hypothèse du Tout et La Révolte des ressentants de Leafar Izen
Mise en gar_e
Καταστροφή / catastrophe
(définition trouvée dans les ruines de Pompéi par Pascal Quignard et rapportée dans Le sexe et l'effroi, p.79 ap. J.C., AD 79)
Καταστροφή / catastrophe est la rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'une société impliquant d'importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources
(définition transportée vers Mars par la navette Atlantis 2 financée par Élan Muské de Space-XXL et propulsée avec les dernières gouttes de combustible fossile après la catastrophe provoquée par la rencontre probable mais imprévue entre une plaque continentale et une plaque océanique coupant une moitié de la Terre en deux, laissant le magma à 1200° s’épandre en lave à la surface des deux moitiés de la moitié de
Terre cherchant à se réconcilier avec l’autre moitié)
Les derniers jours de l'humanité
Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi ces hommes qui ont ordonné que des cœurs cessent de battre ! Revenez ! Demandez-leur ce qu’ils ont fait de vous ! Ce qu’ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil. Ce n’est pas votre mort – c’est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l’ont infligée ! J’ai dessiné les ombres qu’ils sont et je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l’oreille n’aurait reconnu ni l’une ni l’autre. J’ai sauvegardé la substance et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu’elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu’à la fin des jours.
Écrite entre 1915 et 1919, cette pièce action éclatée en centaines de tableaux et une foule de personnages sans héros.
L’auteur Karl Kraus fut poursuivi pour pacifisme quelques mois avant la fin de la guerre. Pourtant, les faits mis en scène ici se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; la chronique a reçu une bouche, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes – et bien des hommes n’en ont plus qu’une…
Devant la porte
Un homme rentre en Allemagne. Mille jours durant, il a attendu dans le froid. Et après avoir attendu mille nuits dans le froid, il peut enfin rentrer chez lui. Et la vie qui l’attend ressemble à un film hallucinant. Il doit se pincer, ne sachant pas s’il rêve. Il s’aperçoit alors qu’il y a des gens qui vivent la même chose que lui. Il se rend compte que c’est un film ordinaire. L’histoire d’un homme qui rentre en Allemagne, comme tant d’autres. Tous ces gens qui reviennent chez eux sans pourtant rentrer car ils ne savent plus où aller. Chez eux, c’est dehors, devant la porte. Leur Allemagne, elle est là dehors, dans la nuit, dans la pluie, dans la rue. Voilà leur Allemagne !
Né à Hambourg en 1921, envoyé sur le front russe en 1941. Il en revient blessé et malade et passe la guerre entre l’hôpital, le front, et la prison, pour automutilation et activités subversives.
En janvier 1947, il écrit en une semaine la pièce qui fait de lui le premier écrivain célèbre de l’après-guerre allemande et, avec Heinrich Böll, l’un des représentants majeurs de la littérature des ruines : Dehors devant la porte, le récit du retour de Beckmann, simple soldat dont le foyer n’existe plus.
Beckmann a plongé dans le fleuve pour mettre fin à ses jours. À l'Elbe qui désire savoir ce à quoi il aspire, il répond : Pioncer. Là-haut, à la surface, je ne tiens plus. Je ne supporte plus. C'est pioncer que je veux. Etre mort, toute la vie. Et pioncer. Enfin pioncer en paix. Pioncer dix mille nuits d'affilée.
Mais l'Elbe lui répond résolument qu'il ne peut rester : Commence par vivre. Commence par vivre.
Wolfgang Borchert meurt le 20 novembre 1947, la veille de la première de sa pièce, à 26 ans.
FOCUS AUTEUR #9 JEAN-CLAUDE GROSSE
LE PORTRAIT HEBDO DES AUTEURS eat (Ecrivains Associés du Théâtre). On connaît JEAN-CLAUDE GROSSE comme éditeur des Cahiers de l'Égaré (depuis 1988), président de la filiale eat-méditerran...
en 5'44, un portrait d'auteur; le paradoxe de ce portrait c'est que l'auteur critique les gens atteints de "commerie", qui font comme et effet-miroir, son journal lui révèle comme il a fait "comme", un praticien de longue durée de la "commerie"
paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement
Sommaire
Les derniers jours de l'humanité
Dehors devant la porte
Livre I – au temps de l'apocalypse joyeuse / autant en emporte le vent de chernobylhome / autant en brasse l'océan de foukirira /
au temps du CAC 40 – COP 21 = COVID 19
1 – les migrerrants
2 – les marrantschiants
3 – 15 août 1971
4 – poison du 1° avril 2020 / le monologue du virus
5 – le temps du confinement
6 – admis aux soins intensifs
7 – le jour d'après
8 – sortie progressive du confinement
9 – contribution au jour d'après / nature et culture
10 – 9 juin 2021
Livre II – Romans polyphoniques de sa vie / Ça vit choisit ses romans et romances
1 – La question (Question de vie et de mort)
2 – La déclaration inaugurale
3 – (Dés)apprentissage de la bêtise de la maîtrise
4 – La jeune fille de 16 ans
5 – Le jeune homme de 27 ans
6 – Grande Vie Cosmique / petite mort orgamisque / Intime / Extime
7 – La fabuleuse rencontre de Lola à La Béate, nid d'amour fusion de Serge et Lula
8 – Oui, je veux bien OUI
9 – Lola fille de joie
10 – Es-tu disponible ?
11 – 46 ans d'effet lune de miel
12 – 46 ans d'effet lune de miel (suite)
13 – Portrait de la femme aimée 40 ans après
14 – L'Éternité d'une seconde Bleu Giotto
15 – L’Éternité d’une seconde Bleu Giotto (à suivre)
16 – Les déambulations d'un confiné
17 – Brouillon à la 1° personne
18 – où j'en suis à 80 ans passés
19 – un manuscrit inédit
20 – rêve d'une école de la vie
21 – s'ensauvager l'été
22 – L’adolescente devenue Femme-Fâme
23 – Vivre les saisons au féminin que tu sois femme ou homme
24 – Voir / Recevoir le regard soudain lavé
Livre III – Sa vie antérieure / Ça vit adesso et sempre hic et nunc
1 – Enfance /Adolescence (1940 - 1953)
2 – Enfant de troupe / Saint-Cyrien (1954 - 1962)
3 – Lieutenant dans l'Algérie indépendante (septembre 1962 - février 1964)
4 – Sociologie des lieux communs / Lacan (1964 – 1967)
5 – Mai 68
6 – Militant trotskiste-lambertiste (1969 - 1981)
7 – Les 4 Saisons d'Avers sous les eaux (1983 – 2004)
8 – Retraite (Jubilación) fin juin 1998 - ...
9 – Je suis Charlie / 11 janvier 2015
10 – Attentat du Bataclan / vendredi 13 novembre 2015
11 – Le temps des Gilets Jaunes (17 novembre 2018 – décembre 2019)
12 – Écrire le viol / Réflexions sur l'affaire Weinstein / Le Consentement /
13 – Bicentenaire de la mort de Napoléon /
Décapitation de Louis XVI /
Décapitation de Samuel Paty
14 – 150° anniversaire de la Commune
15 – Ses nouvelles convictions politiques
16 – 35 ans après Chernobylhome
17 - Cahier des futurs désirés pour Corps Ça Vit
18 - En attendant, je pleure
19 - Et puis après, j'ai souri
Livre IV – Baklany / Baïkal - Sillages / la Vie / l'Amour-Agapé
Le théâtre dans la vie / le théâtre et la vie / le théâtre dans le théâtre /
Dans le sillage de Baïkalal
Dans le sillage de Dasha K
Dans le sillage de Marilyn
Livre V – Pharmacon : Tu es Aimé Tu es mon Bien-Aimé
Livre VI – La naissance de Je Suis Vita Nova
Histoire de la vraie vie racontée par Samuel le barbier
le paradoxe de l’écriture du livre d’éternité est que remplir 666 pages en format 16 X 24 pour 81 ans de commerie vide totalement de son énergie,
le scripteur ;
un feu intérieur le consume, particulièrement agressif au niveau de la peau qui le dé-mange,
écorché vif
déquasmant = démasquant
ses écailles et peaux mortes ;
le scripteur ignore comment l’homme va ressortir
de ces vases communicants
de sa Vie à son Livre
de son Livre à sa Vie
VIDE ?
à moitié vide, à moitié plein,
oscillant de moitié en moitié sans retrouver l’UN
=
en langage des oiseaux
VIE D’EUX =
VIE 2
comme maladie = mal a dit comme soigné = soi nié comme guérir = gai rire
le livre d’éternité s’achève dans le rire pour passer à une vie étrange comme étrange = être ange
Revenir d'apocalypse / now ?
« Mon film n’est pas un film. Mon film ne traite pas du Vietnam. Il EST le Vietnam. Exactement comme il était. C’était fou. Et la façon dont nous l’avons tourné était très proche de celle dont les Américains ont fait la guerre au Vietnam. Nous étions dans la jungle, nous étions trop nombreux, nous avions accès à trop d’argent, trop de matériel, et peu à peu nous sommes devenus fous »
Francis Ford Coppola – Conférence de presse, Festival de Cannes, 1979
revenir d'apocalypse ? ou le combat (mot trop fort, préférer peut-être acceptation contrôlée, consciente, genre je laisse s'exprimer l'autodestruction, l'anti-vie pour qu'elles se dissolvent = utiliser l'article défini, genre le ressentiment et non le possessif, genre mon ressentiment car ce n'est pas mon ressentiment, c'est un ressentiment acquis, venu de la société, de l'éducation, programmes inconscients acquis quasiment par hypnose entre 6 mois de foetus à 7 ans; et en face la formulation positive, genre je suis libre de m'attacher ou pas, je suis libre de mon choix pour le développement de mon potentiel créatif au service de mon bien être et du bien commun ... écouter le mp4 joint) avec thanatos (pulsions de mort contre soi, contre autrui), avec les pulsions d'autoconservation dites du moi (pulsions de vie en conflit avec l'autre pulsion de vie, eros) selon la terminologie freudienne à prendre avec des pincettes parce que dualiste et qui paradoxalement fige la psyché par absence de transcendance, d'appel, d'éveil spirituel possible visant l'unité, l'unification avec la Vie créatrice, avec l'éternité du présent, l'infini dans le fini, l'immortalité dans la finitude, la singularité, l'unicité de chaque vie contenant le Tout; chemin découvert avec le pharmacon : tu es aimé, tu es mon Bien-aimé qui a donné naissance à Vita Nova dans Et ton livre d'éternité ?
ritualisation des points à accompagner pour passer du négatif, travail du cerveau gauche
travail du cerveau droit, gribouiller, yeux fermés, d'une main, deux mains, avec un, plusieurs crayons de couleur, outil des enfants
ritualisation, travail du cerveau gauche
Apocalypse Now intro: The Doors, The End {1979}
The opening sequence of Apocalypse Now featuring The Doors "The End"... If you love this movie, you must see "Hearts of Darkness" about how it was made. Trul...
intro très polysémique, Willard sur le dos, bruit d'hélicoptère, bruit du ventilateur / séquence initiale, finale, Willard attend-il une mission, l'a-t-il déjà accompli / présent, passé, futur simultanément / voyage onirique, voyage sous emprise ?...
Apocalypse now final cut
revu sur Arte Apocalypse now final cut, le dimanche 7 novembre, projection unique; et ce n'est pas un hasard, alors que je viens d'être retrouvé 60 ans après par les anciens de la promotion Lt colonel Jeanpierre qui a vécu le putsch de l'OAS du 21 avril 1961, retrouvailles entre le 25 octobre et le 1° novembre
méditation sur « l’horreur », « l'horreur » expiré deux fois par le colonel Kurtz qui vient d'être assassiné par Willard, horreur non définie mais suffisamment vue sous toutes ces facettes (les mensonges des politiques, de l'armée, du haut-commandement, le Tout-Puissant s'adressant par radio aux ?, voulant faire exécuter Kurtz par Willard, mission secret défense, pour actions de guerre « malsaines »; les scènes de tueries : la chevauchée des hélicos, le massacre du sampang, l'affrontement avec l'invisible viet injurieux du pont de Do Lun, les décapités exposés par les zombies du colonel), méditation en noir absolu, le noir vantabrak, le noir des trous noirs absorbant toute lumière, toute clarté
mais on le sait aujourd'hui, trou noir laissant s'évaporer un infime rayonnement permettant de rendre transparente l'opacité de l'âme humaine saisie par la sauvagerie, la régression, en toute lucidité, jusqu'au bout, jusqu'à la mort car Kurtz désire mourir et par là échapper au mal absolu dont il est un des outils; sa mort, c'est sa rédemption, sa libération
l'horreur atteinte par le non-jugement, la mort atroce (par décapitation, par napalm, à l'aveugle) donnée sans aucun affect par des tueurs froids, en état second, en transe (possédés par thanatos et dépossédés de leur raison, de leur volonté) comme quand est mis à mort le buffle; c'est ce que la professionnalisation des armées cherche à engendrer, des tueurs expérimentés, froids, sans question sur le but et les moyens de la guerre (la fin justifie-t-elle les moyens ?), comme des robots, comme des James Bond multipliés par « 10 divisions » dit Kurtz avant l'aveu final « envoyez la bombe pour les exterminer tous », condamnation en bloc et définitive de l'espèce humaine, comme des mercenaires, comme les fanatiques de toute guerre sainte; comme les monstres froids de la Terreur pendant la révolution ou contre-révolution française, décapitant à tour de bras au nom des Lumières, de la Raison universelle; ou la froide machine à terreur stalinienne, d'abord léniniste; ou les praticiens-théoriciens de la torture en Algérie ; ou les gardes rouges de la révolution culturelle maoïste ; ou les Khmers rouges de Pol Pot, sans oublier le fait massif du colonialisme et de l'esclavage...
cette phrase de Roxanne dite par Aurore Clément, en tout homme, il y a deux hommes: celui qui tue et celui qui aime (vrai pour une femme aussi d'après moi) dit assez les deux pulsions à l'oeuvre dans l'être humain, eros, thanatos et avec eros, les deux faces de la médaille
le premier dualisme freudien est celui des pulsions sexuelles et des pulsions du moi ou d'auto-conservation, lesquelles correspondent à des grands besoins comme la faim et la nécessité de s'alimenter ; la pulsion sexuelle se détache des fonctions d'autoconservation sur lesquelles elle s'étaye d'abord; le deuxième dualisme sera entre éros et thanatos
dit par Kurtz : « Dans l’esprit de tout homme, un combat se livre toujours entre le rationnel et l’irrationnel, entre le bien et le mal. Et le bien ne triomphe pas toujours »
en contre-point de ce noir absolu, la méditation partagée par Deepak Chopra est le pendant rose de la vie créative; la liberté que nous connaissons lorsque nous nous débloquons et entrons dans notre vie illimitée est la liberté spirituelle de notre vrai moi. Nous rayonnons cette liberté sous forme d'amour, de paix, de compassion et de joie. Cette lumière de notre moi créatif est notre don le plus précieux au monde, car elle unit, guérit et élève tous ceux qu'elle atteint
à quoi Sigmund Freud répond dans Malaise et civilisation, en substance : "On peut toujours unir, par les liens de l'amour, un nombre de plus en plus grand d'êtres humains, mais à condition qu'il en reste en dehors, pour recevoir les coups."
à méditer, sachant que c'est mon jugement qui crée la réalité; Freud en disant ce qu'il dit n'énonce pas une vérité objective, il crée une réalité avec les aimants et ceux auxquels ils portent des coups; l'horreur à laquelle a succombé Kurtz est née de sa façon de voir le monde qui n'est pas hors de lui
car nous ne sommes pas dans le monde, c'est le monde qui est en nous, nous le créons et le co-créons si on est dans le partage;
s'il y a une guerre à mener c'est contre soi-même
" La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais je suis désarmé.
Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage.
Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets.
J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on ouvre au Dieu Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible. "
Patriarche Athénagoras par Michel Schwab via Thierry Zalic
c'est ce qui se produit avec le capitaine Willard, assassin de Kurtz, tuant Kurtz non plus par obéissance à la hiérarchie comme rouage d'une machinerie mais parce qu'ayant étudié le dossier de cet officier, ayant vécu avec grande réserve, à distance tous les aspects de la guerre comme chaos d'où ne naît aucun nouvel ordre, ayant compris Kurtz de l'intérieur, par une forme d'empathie, il le massacre comme le désire Kurtz, lucidement sauvage pour le libérer de son destin de tueur
alors Willard renonce à sa serpe, à son arme, au statut que les guerriers veulent lui reconnaître, renoncement les désarmant au sens propre
apocalypse now = initiation, rédemption, révélation au sens étymologique
je pense que je suis sous influence quand je suis réceptif à l'état du monde et que j'éprouve des sentiments de culpabilité et de responsabilité (aujourd'hui pour hier, parce que toujours il y a des dettes) genre je suis un descendant d'esclavagistes, je suis d'un pays de colonisateurs et je m'en sens responsable, impuissant à effacer ce passé; il me semble que la solution est la compassion envers moi, les ancêtres-bourreaux et les victimes; ce sentiment de culpabilité, de responsabilité n'est pas permanent: il est provoqué par des lectures, des connaissannces; idem pour le sentiment d'impuissance face à ce qui me semble être le devenir de l'humanité, un suicide collectif
c'est par la lecture de Dostoïevski que Marcel Conche a découvert le mal absolu sous la forme du massacre des enfants innocents, cela l'a amené à rompre avec "Dieu", à lui substituer la Nature naturante, créatrice, à fonder la morale des droits de l'homme avec des devoirs comme celui de secourir tout blessé, de prendre la parole pour ceux à qui on la refuse...; personnellement, j'opte pour un travail au millimètre sur mes affects, mes émotions et sentiments, orienté vers le non-jugement, le non-agir
le fait d'avoir une vision globale où je suis une partie du Tout, où le Tout est en moi, une vision globale me rendant responsable du Tout est sans doute une marque d'orgueil, d'hubris et la cause d'un certain mal-être qui ne m'empêche pas de savourer la vie au présent et dans ses détails
je vais tenter d'utiliser l'outil chamanique du dessin spontané pour laisser s'exprimer culpabilité invasive, responsabilité écrasante
dans ma relation aux autres, je me vois rayonnant, bienveillant; dans ma relation à la nature, je me vois attentif et sensible à la beauté, aux détails, émerveillé en touchant, écoutant, sentant; dans ma relation à mon corps, je m'aime, je n'ai pas de réserves, je me prends tel que je me vois, n'hésitant pas à me caresser, à me parler positivement
je suis pessimiste sur l'avenir de l'humanité; je suis facilement attristé (plus que révolté) par les malheurs qui frappent les personnes et les peuples; je ne crois plus aux capacités de changements par la politique, la révolution, la guerre, la paix et autres mouvements sociaux car on est dans des oppositions en lien avec des jugements qui séparent: bon, mauvais, juste, injuste, bien, mal, beau, laid...
sentiment de pessimisme profond quant à l'avenir, sentiment de culpabilité et de responsabilité en lien avec les atrocités commises par les hommes contre d'autres hommes, contre les femmes, les enfants, les animaux, la terre... ces sentiments me semblent des sentiments justifiés, justes, légitimes, honorables mais ils empêchent de vivre un peu le moment présent
Noms de dieux: Christiane Singer
Provider: RTBF, Title: Noms de dieux: Christiane Singer, Title French: Noms de dieux: Christiane Singer, Topic: Religion and belief, Type: VIDEO
https://www.euscreen.eu/item.html?id=EUS_CC5BF3049ED6E2826A47734884A28755
l'extraordinaire entretien avec Christiane Singer, regarder particulièrement l'histoire qu'elle raconte vers la 49° minute, celle du vieux rabbin revenant sur le pont où des nazis l'ont laissé pour mort
une histoire de la vraie vie : je suis retrouvé 60 ans après - Blog de Jean-Claude Grosse
deux livres sur le Lt-colonel Jeanpierre, nom donné à la promotion à laquelle j'ai appartenu (1959-1961); la figure du colonel Jeanpierre est aujourd'hui source de polémiques; les photos que j'...
très long article sur 60 ans après
One That Kills And One That Loves
Apocalypse Now Redux - Opium scene completeEnglish subtitlesI don't know whether I'm an animal or a god
cette phrase de Roxanne dite par Aurore Clément, en tout homme, il y a deux hommes: celui qui tue et celui qui aime (vrai pour une femme aussi d'après moi) dit assez les deux pulsions à l'oeuvre dans l'être humain, eros, thanatos et avec eros, les deux faces de la médaille / opium pour oublier, érotisme sans consommation, le désir à l'état de désir inassouvi donc moteur de métamorphose
Analyse : Apocalypse Now (Francis Ford Coppola)
Synopsis : Cloîtré dans une chambre d'hôtel de Saigon, le jeune capitaine Willard, mal rasé et imbibé d'alcool, est sorti de sa prostration par une convocation de l'état-major américain. Le ...
https://www.courte-focale.fr/cinema/analyses/apocalypse-now-francis-ford-coppola-1979/
une analyse très détaillée, intégrant le contexte du tournage, les 3 versions publiques
'Apocalypse Now' : tournage au cœur des ténèbres
Art total, le cinéma nécessite une somme de talents et de techniques, de l'image au son, en passant par le montage et les acteurs, ensemble managé par le réa...
au coeur des ténèbres, de la folie auto-destructrice et destructrice, thanatos contre soi, contre autrui
APOCALYPSE NOW - Le chef d'oeuvre onirique
Sorti en 1979, Apocalypse Now a connu différentes versions au fil des décennies. Mais malgré tout, il est encore considéré aujourd'hui comme un chef d'oeuvre...
une analyse parmi d'autres
Apocalypse now en 8 minutes - Blow Up - ARTE
Il y a 40 ans, Francis Ford Coppola présentait à Cannes Apocalypse now et remportait la palme d'or (ex-aequo avec Le Tambour). Alors fêtons cet anniversaire ...
les déclinaisons cinéphiliques possibles à partir de thèmes comme la sueur, la boue, l'oeuf
Sujet
Un (une) Apocalypse
Message
vraiment très inspirant et documenté. Je garde encore un espoir qui n'est pas la vérité mais son advenue. Elle n"est pas individuelle comme elle se rattache à l'échange du langage et de la pensée. Elle adviendra d'une révolution, celle de l'échange par l'auto destruction de la valeur d'échange, de la marchandise non pas sous sa matérialité de chose, mais un retour à soi de l'objet comme sujet, grâce au concept. La rationnalité est le lien inspirant, en relation du non signifiant à découvrir, apprendre, accueillir d'un chacun en soi d'une "relation". La valeur d'échange développée (ce que je pense que Marx à exprimé à travers "la forme développée du capital", l'auto dévellopement du concept de capital - à tort réduit à la financiarisation qui dénaturerait la valeur d'usage- ) me paraît être ce trou noir qui pourtant inspire comme ce que vous appeler le désarmement ; l'échange libéré de la production de la valeur d'échange par la subsomption du langage de la production de l'économie où celui-ci s'annihile et s'impose à se redéployer. Aussi vos commentaires sont aussi une invitation à revoir cette Apocalypse sans qu'il soit obligatoire de le (la) visualiser à l'écran. L'écran est autant ce qui s'y projette que son occultation. Il renferme le mystère de ce qu'il dévoile au-delà, d'un réel qui peut advenir de sa limite et perdition. L'emprise de la valeur d'échange atteste un au-delà de sa simple empreinte originelle. Bien à vous monsieur Jean-Claude Grosse à la découverte de ces univers qui gravitent autour d'un tout. Marc D.