Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Blog de Jean-Claude Grosse

developpement personnel

# balance ton pygmalion Judith Godrèche

24 Février 2024 , Rédigé par grossel Publié dans #Emmanuelle Arsan, #FINS DE PARTIES, #SEL, #agoras, #développement personnel, #engagement, #essais, #histoire, #psychanalyse, #vraie vie, #écriture, #éveil

49° symphonie cacaphonique aux Césars 2024: beaucoup de césarisés centrés sur des remerciements de famille ou sur leur nombril avec palmes et palmiers, exception de 3 interventions d'étrangères évoquant Assange, Navalny, Gaza, et à mots couverts l'Ukraine; bien sûr Judith s'est exprimée mais disant fortement au milieu : je ne vous entends pas;

photographie d'un milieu trop convaincu sans doute de sa mission de pont entre comme a dit Golshifteh, manquant peut-être d'humilité, chemin vers l'humanité ; de l'humus à l'humain

Judith : des paroles fortes, vraies, des appels à agir sur soi, sur le monde, dans le monde

et lenteur du changement;

ce qu'on croit des lames de fond ne sont que vaguelettes de surface

c'est donc que ça freine de tous les côtés, hommes, femmes, sociétés, politiques, artistes... parce que c'est si ancré dans la nature humaine, que ce n'est pas qu'une construction culturelle et sociétale

ce qui semblerait devoir aller de soi ne va pas du tout de soi

d'où ma conviction-pratique, ne pas vouloir en priorité que le monde change mais me regarder dans le miroir et me mettre en jeu quand de tels faits sociaux globaux se déclenchent et renvoient à chacun une image de ce qu'il croit être, qu'il est à l'instant T; travailler sur soi et pas commenter ou récupérer

par exemple, la faute que constitue ma liste de 1998, 100 livres pour la vie qui ne comprenait que des hommes

par exemple, la mise à mort, façon matador, d'une pulsion sexuelle et d'un sentiment d'amour parce qu'un OUI n'a pas été dit clairement (voir en bas de cet article Métamorphosis et Kosmorgasmik)

et last but not least, sans doute inaudible

si du # balance ton pygmalion,
tu passais au # pardonne à ton pygmalion et pardonne-toi
quant à toi l'agresseur, reconnais tes abus, tes violences,
demande pardon à tes victimes, paie le prix de la justice et pardonne-toi
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

Judith Godrèche aux Césars 2024
Judith Godrèche aux Césars 2024

Judith Godrèche aux Césars 2024

"C’est compliqué de me retrouver devant vous tous ce soir.
Vous êtes si nombreux.
Mais, dans le fond, j’imagine qu’il fallait que ça arrive.
Nos visages face à face, les yeux dans les yeux.
Beaucoup d’entre vous m’ont vue grandir.
C’est impressionnant, ça marque.
Dans le fond, je n’ai rien connu d’autre que le cinéma.
Alors, pour me rassurer, en chemin, je me suis inventé une petite berceuse.
«Mes bras serrés, c’est vous, toutes les petites filles dans le silence,
Mon cou, ma nuque penchée, c’est vous, tous les enfants dans le silence,
Mes jambes bancales, c’est vous, les jeunes hommes qui n’ont pas pu se défendre.
Ma bouche tremblante mais qui sourit aussi, c’est vous, mes sœurs inconnues.»
Après tout, moi aussi, je suis une foule.
Un foule face à vous.
Une foule qui vous regarde dans les yeux ce soir.
C’est un drôle de moment pour nous, non ?
Une revenante des Amériques vient donner des coups de pied dans la porte blindée.
Qui l’eût cru ?
Depuis quelque temps, la parole se délie, l’image de nos pères idéalisés s’écorche, le pouvoir semble presque tanguer, serait il possible que nous puissions regarder la vérité en face ?
Prendre nos responsabilités ? Etre les acteurs, les actrices d’un univers qui se remet en question ?
Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? Un chuchotement. Un demi-mot.
«Ça serait déjà ça», dit le Petit Chaperon rouge.
Je sais que ça fait peur.
Perdre des subventions.
Perdre des rôles.
Perdre son travail.
Moi aussi.
Moi aussi, j’ai peur.
J’ai arrêté l’école à 15 ans, j’ai pas le bac, rien.
Ça serait compliqué d’être blacklistée de tout.
Ça serait pas drôle.
Errer dans les rues de Paris dans mon costume de hamster.
Me rêvant une Icon of French cinema…
Dans ma rébellion, je pensais à ces termes qu’on utilise sur un plateau. Silence.
Moteur demandé.
Ça fait maintenant trente ans que le silence est mon moteur.
J’imagine pourtant l’incroyable mélodie que nous pourrions composer ensemble.
Faite de vérité.
Ça ne ferait pas si mal. Je vous promet.
Juste une égratignure sur la carcasse de notre curieuse famille.
C’est tellement rien comparé à un coup de poing dans le nez.
A une enfant prise d’assaut comme une ville assiégée par un adulte tout-puissant, sous le regard silencieux d’une équipe.
A un réalisateur qui, tout en chuchotant, m’entraîne sur son lit sous prétexte de devoir
comprendre qui je suis vraiment.
C’est tellement rien comparé à 45 prises, avec deux mains dégueulasses sur mes seins de 15 ans.
Le cinéma est fait de notre désir de vérité.
Les films nous regardent autant que nous les regardons.
Il est également fait de notre besoin d’humanité. Non ?
Alors, pourquoi ?
Pourquoi accepter que cet art que nous aimons tant, cet art qui nous lie soit utilisé comme une couverture pour un trafic illicite de jeunes filles ?
Parce que vous savez que cette solitude, c’est la mienne mais également celle de milliers dans notre société.
Elle est entre vos mains.
Nous sommes sur le devant de la scène.
A l’aube d’un jour nouveau.
Nous pouvons décider que des hommes accusés de viol ne puissent pas faire la pluie et le beau temps dans le cinéma.
Ça, ça donne le ton, comme on dit.
On ne peut pas ignorer la vérité parce qu’il ne s’agit pas de notre enfant, de notre fils, notre fille.
On ne peut pas être a un tel niveau d’impunité, de déni et de privilège qui fait que la morale nous passe par-dessus la tête.
Nous devons donner l’exemple.
Nous aussi.
Ne croyez pas que je vous parle de mon passé, de mon passé qui ne passe pas.
Mon passé, c’est aussi le présent des deux mille personnes qui m’ont envoyé leur témoignage en quatre jours… C’est aussi l’avenir de tous ceux qui n’ont pas encore eu la force de devenir leur propre témoin.
Vous savez, pour se croire, faut-il encore être cru.
Le monde nous regarde, nous voyageons avec nos films, nous avons la chance d’être dans un pays où il paraît que la liberté existe.
Alors, avec la même force morale que nous utilisons pour créer,
Ayons le courage de dire tout haut ce que nous savons tout bas.
N’incarnons pas des héroïnes à l’écran, pour nous retrouver cachées dans les bois dans la vraie vie ; n’incarnons pas des héros révolutionnaires ou humanistes, pour nous lever le matin en sachant qu’un réalisateur a abusé une jeune actrice, et ne rien dire.
Merci de m’avoir donné la possibilité de mettre ma cape ce soir et de vous envahir un peu.
Il faut se méfier des petites filles.
Elles touchent le fond de la piscine, se cognent, se blessent, mais rebondissent.
Les petites filles sont des punks qui reviennent déguisées en hamster.
Et, pour rêver à une possible révolution,
Elles aiment se repasser ce dialogue de Céline et Julie vont en bateau :
Céline. «Il était une fois.
Julie. — Il était deux fois. Il était trois fois.
Céline. — Il était que, cette fois, ça ne se passera pas comme ça, pas comme les autres fois.»
Judith Godrèche lors de la 49° cérémonie des Césars
# balance ton pygmalion Judith Godrèche
 
Par Valentine Oberti et Lénaïg Bredoux sur Médiapart
Godrèche ou la prophétie autoréalisatrice

« Je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine », a lancé Judith Godrèche lors de la cérémonie des César, où elle venait prendre la parole au sujet des violences sexuelles dans le monde du cinéma.  

Elle ne croyait pas si bien dire. 

Six minutes durant, elle a interpellé le monde du cinéma sur ses dérives et sa complaisance à l’égard des agresseurs. Dénoncé un système qui les protège. Demandé à ce qu’on en finisse. 

Bien sûr, elle a été applaudie. Elle a même eu droit à une standing ovation de la salle. « Mais après sa parole, le silence a semblé s’installer à nouveau, (…) la cérémonie a continué son chemin, comme si de rien n’était », écrivent Marine Turchi et Zeina Kovacs dans leur reportage. 

Il y a bien eu des paroles. Sur la guerre à Gaza, la crise agricole, le climat. Mais une fois encore, le monde du cinéma a démontré, par ce silence quasi-total, son incapacité à affronter ses turpitudes. 
Certes, on peut se réjouir de la place inédite – facile, puisqu’on ne partait de rien – laissée à la question des violences sexuelles dans une telle cérémonie. Mais il reste encore tant à faire qu’il est difficile de s’en contenter.
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

entrons dans le vif d'une polémique en lien sans doute avec un basculement lent, inexorable, nécessaire de modes, de mondes et de comportements tant individuels que collectifs
ce qu'on appelle un fait social total selon Emile Durkheim et Marcel Mauss
d'abord la série d'Arte visible jusqu'au 20/6/2024 où Judith Godrèche ressaisit son histoire par la fiction, une auto-fiction prenante, retenue quant à l'évocation de l'emprise traumatique, non vécue comme telle, décomplexée quant au lexique sur le sexe
(si on pose que les mots employés induisent les comportements => je n'aimerais pas "baiser" avec une partenaire ayant ce vocabulaire),
drôle aussi, foisonnante par les pistes non exploitées (sur la drague par un black en grande surface, sur les passions du producteur de cinéma, sur les effets d'une île sur les corps), série où se posent à elle des questions sans réponses encore
je lui dis : continuez à creuser ces chemins du consentement (la zone grise en particulier) et changez de mots, ceux de la psychanalyse ne me semblent plus correspondre aujourd'hui à ce qui est nécessaire à la pacification du vécu de l'enfance (du père, de la mère, la sienne, celle de sa fille)
je donne ensuite une série de liens, intéressants, contributions de femmes
puis me plaçant du côté ambigu de Jeanne-Claude Grosse, je donne la parole à la part masculine, yang et à la part féminine, yin de chacun de nous
hier après-midi et soirée, mercredi 21 février 2024, goûter de retrouvailles à 7,
3 comédiennes, la cinquantaine passée, 2 techniciens du spectacle, même génération, une jeune fille et un pépé, soit 4 générations
6 heures d'échanges, drôles (beaucoup d'humour, de rires), de souvenirs, joyeux ou nostalgiques, de choses qui sortent (de quoi gerber), de discussion sur ce qui se passe dans les milieux du cinéma, du théâtre, du sport
on parle longuement de Lévi-Strauss, de la prohibition universelle de l'inceste, permettant de passer de l'endogamie à l'exogamie, de la nature à la culture ; je fais remarquer que la réponse mâle à ce tabou est la pratique universelle du viol puis avec Françoise Héritier que l'assujettissement des femmes par les mâles est dû à ce qu'elles font les fils dont les mâles ont besoin pour perpétuer leur domination
on évoque longuement le micro-chimérisme foetal-maternel
voici donc un article de mars 2022 que je complèterai avec ma note de lecture sur un livre majeur : Les cellules buissonnières
 Des hommes justes Du patriarcat aux nouvelles masculinités Ivan Jablonka  Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.

Des hommes justes Du patriarcat aux nouvelles masculinités Ivan Jablonka Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.

Des hommes justes
Du patriarcat aux nouvelles masculinités

Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.

Une autre voie, une autre voix que la voie-voix d'Ivan Jablonka
 
De Emmanuel Pampuri (sur une page privée FB)
A l’âge ou la prise de conscience du désir sexuel apparaît chez la plupart des humains j’ai pris un chemin de traverse, j'ai compris que je ne serai pas un homme "comme les autres".
J’étais certes né dans un corps d’homme mais je ne me reconnaissais pas dans la posture masculine qui m’était proposée voir imposée par la société. J’ai pris conscience de ma polarité féminine et de ma facilité à accueillir celle ci.
Ça a toujours été plus facile pour moi d’être en compagnie des femmes.
J’avais clairement peur de mon yang, peur d’être de ces hommes caricaturaux proposés par le modèle patriarcal. Peur d’être un être violent, un abuser, un violeur, un agresseur, un prédateur ...
L’injonction de virilité m’a toujours emmerdé. J’ai préféré explorer mon yin et mettre de côté mon yang pendant des années. Paradoxalement j’ai grandi avec cette idée très binaire que masculin = force et féminin = douceur. Je me suis perdu pendant des années dans le rôle du sauveur. Ce chevalier blanc prêt à tout pour protéger les femmes de leurs éventuels agresseurs. Montrant le contre exemple, j’envoyais un message clair “aime moi car je suis différent et moi, je ne te ferai pas de mal” j’ai pris conscience que ce rôle du sauveur était d’une perversion ignoble. En proposant ça j’achetais leur amour. Quel amour ? Le sauveur que j’étais venait quémander l’amour de l’autre pour combler le déficit de l’amour de moi. Des fois ça a fonctionné mais que fait la femme une fois sauvée ? Elle se barre …
J’ai été rejeté par des femmes qui me reprochaient mon manque de virilité, qui me disaient qu’elles avaient besoin de se sentir en sécurité avec un mâle qui « pose se couilles sur la table »
J’ai été aussi raillé, humilié par des femmes qui me disait qu’elles ne pourraient pas prendre leur pied avec moi si je ne les maltraitaient pas un peu. J’ai eu des partenaires qui m’ont demandé de leur faire mal, je suis parti en courant.
Dans ma posture de victime je me suis réfugié dans la nourriture, je suis devenu addict à la bouffe, faisant des crises de boulimie, j’ai été violent avec mon corps, je me suis infligé des punissions, jusqu’a me dégouter de moi même et à me faire engueuler par les médecins qui me disent depuis 30 ans que je vais mourir si je ne fais pas quelque chose pour mon poids.
J’ai aussi subit des chantage, ignoble « si tu ne perds pas 10kg tu ne me touche plus » privé de sexe, le sexe comme récompense, l’amour au conditionnel.
Je n’en veux pas à ces femmes, je ne suis pas en train de me plaindre, j’assume la pleine responsabilité de mes choix mêmes s’ils étaient inconscients.
Aujourd’hui je remercie ces femmes qui ont croisé ma route et qui m’ont aussi permis de devenir l’homme que je suis.
Comme beaucoup de jeunes hommes j’ai été éjaculateur précoce. Drôle de formule inventée par notre monde, comme si c’était une maladie. J’ai compris avec le temps que j’étais juste tellement branché sur l’intensité de mes émotions que je ne pouvais pas retenir cette explosion de plaisir. J’ai pourtant vécu ça comme un handicap, j’avais peur à chaque nouveau rapport sexuel de ne pas tenir assez longtemps pour donner du plaisir.
Cette faiblesse est devenue une force, je me suis intéressé aux secrets de l’orgasme féminin, j’ai développé une vraie passion pour le sexe oral et les caresses.
J’ai appris à donner du plaisir avec autre chose que mon sexe. J’ai compris que l’obligation de faire l’amour en respectant le protocole imposé préliminaire / pénétration / éjaculation ne me convenait pas et que je pouvais faire l’amour autrement.
Dans ma sexualité j’ai été aussi explorer le “toujours plus loin, toujours plus fort”, car à chaque fois j’avais une sensation qu’il me manquait quelque chose. Depuis la puberté j’avais cette croyance que la sexualité devait être sacrée.
J’ai eu la chance d’avoir été initié à d’autres formes de sexualité et le Tantra m’a ouvert à ce que l’on appelle justement « la sexualité sacrée ».
J’ai découvert récemment que la douceur n’étais pas l’exclusivité du féminin. Le masculin peut être doux. Je suis un être humain de sexe masculin qui revendique le droit à la douceur et qui refuse l’injonction à la virilité abusive.
Aujourd’hui je suis fier de témoigner mon parcours car je me sens invité à le faire. Mes frères viennent vers moi et me font des retours incroyables en me disant que ma façon d’être fait de moi un guide, un homme inspirant. J’ai eu peur de ça aussi peur d’être orgueilleux et prétentieux, mais je ressens un appel, il est peut être grand temps de me pardonner, de me féliciter pour mon parcours et d’assumer ma puissance. La puissance masculine n’a rien à voir avec l’injonction « soit fort mon fils »
C’est tout autre chose, j’ai appris à aimer ma verticalité, je cultive mon enracinement, ma connection avec la terre mère et avec ce qui est en haut.
C’est quoi être un Homme aujourd’hui ? comment incarner le masculin dans un monde ou les femmes nous accusent d’être la cause de tous leurs soucis ?
Oui le patriarcat est un parasite et nous devons passer à autre chose. Mais les femmes aussi en sont responsable: Je pense qu’il n’y a aucune guerre à mener, mais plutôt des solutions à trouver ensemble dans la fraternité et dans l’amour, pour proposer une autre façon d’être Masculin.
Aujourd’hui les hommes sont paumés, désorientés, ils ont peur et vu que nous sommes incapables de nous montrer vulnérables entre nous c’est encore plus compliqué.
Je propose la création d’un manifeste pour un masculin nouveau. Une sorte de charte éthique responsable et engageante qui soit une force de proposition à tout nos frères qui sont en perte de repère.
Nous avons besoin de nous unir, dans la fraternité. Sans être dans la compétition avec les femmes qui ont su magnifiquement entrer dans la sororité pour récupérer leur puissance. Merci à elle de m’inspirer 🙏🏻
Si toi aussi tu ne te reconnais pas dans cette caricature du masculin qui est proposée par la société peut être que nous pouvons nous prendre par la main et dans un élan du coeur, apprendre à grandir ensemble pour créer un référentiel d’un masculin nouveau, profond, bienveillant et doux.
Vive les hommes nouveaux
# balance ton pygmalion Judith Godrèche
# balance ton pygmalion Judith Godrèche

Une autre voie, une autre voix que la voie-voix d'Ivan Jablonka

(Paroles de Femme-F'âme)

Dans ce jeu pervers, où j’ai été entraînée, très jeune, j’ai choisi la conduite des dominants, avec mes atouts de femme. J’ai brimé le féminin en moi et donné beaucoup de place à mon masculin. J’ai séduit les hommes et adopté l’attitude de la préhension envers les hommes mais aussi envers mon propre féminin que je n’ai pas écouté. Je suis devenue victime et bourreau de moi même. A présent, je demande pardon, je ne veux plus survivre de mes blessures passées. Je suis prête à t’écouter, à t’aimer, à exprimer ce que je ressens et à vivre la joie de l’être. J’ai confiance en ton écoute, j’ai foi dans nos actes. Je demande pardon aux femmes, à la femme que j’ai reniée en moi, je demande pardon au féminin sacré que je n’ai pas honoré à travers ma conduite, je demande pardon aux hommes que j’ai essayé de dominer pour me venger, je demande pardon au masculin sacré que j’ai castré du plaisir de me rencontrer vraiment. A présent je te dis où je ressens tes gestes trop intrusifs et où ils sont bons pour moi. Je t’accueille tel que tu es, sans attente, sans volonté. C’est cet Amour qui m’apprend à être, élève mon esprit et rejoint mon âme.

A chaque Lune
je sens ma force et ma fragilité.
La puissance de ce cycle.
La fragilité due au sang qui s’écoule, sort du corps.
La porosité au monde,
mon humeur sensible.
La force du sang qui nettoie, l’amour du don.

A chaque Lune
je ressens le besoin de Nature, de méditation,
d’écoute intérieure.
Qu’est-ce qui part ?
Qu’est-ce qui vient ?

Les enseignements de Lune
avec l’âge sont plus précis et impératifs.

A chaque Lune
donner à voir ce qui ne se voit pas. Laisser couler ce qu’on ne veut pas voir. Et transmettre la fécondité du cycle
à la Terre.
Nourrir par la sensibilité aiguisée, l’empathie.
Faire fondre la surface
et être, respirer dans la trame du Lien.

C’est de cette richesse intérieure que naît mon art,
je me rends disponible à lui pour mieux l’incarner.

En art ce qui est le plus difficile, selon moi, c’est d’être simple. Pour l’être, je dois passer par des états multiples, me rencontrer sous différentes formes, me regarder dans différents miroirs et tout à coup, quelque chose est là. Je ne sais jamais combien de temps ça va durer sauf quand il y a un cadre avec restitution-exposition. C’est là que j’ai découvert que finalement je pouvais tout le temps être, être tout simplement, donner à voir matières et formes à un instant donné. Tout en restant dans mes complexités de regards, quelque chose peut naître, que j’extrais de moi pour faire œuvre.

J’aime toujours ce jeu de l’attente, comme de celle d’un enfant sauf que je ne sais pas de quelle espèce je suis enceinte, combien de temps va durer la gestation. Comment je vais être transformée, métamorphosée... Sentir le déclenchement naturel de l’accouchement, c’est vraiment merveilleux, addictif, puis vient la jouissance de la naissance.

C’est parce que je suis surprise que je sens que la création est là. Et c’est infini... Il y a toujours du malaise, du bonheur, des chutes, des envols. Des attachements, des silences, des invitations.

Un ami me demandait si je ne cherchais pas ces zones obscures pour créer finalement, comme une fouineuse de personnages peu recommandables afin de me sauver moi- même par mes plus beaux poèmes... Ça me dérangeait qu’il pense cela, même s’il y a surprise, c’est quand même toujours vexant de se faire attraper en pleine masturbation alors que vous pensiez être deux à jouer !

Puis j’ai accepté ces rencontres avec ceux qui servaient le mieux mes personnages pour plonger avec eux dans les aventures sinueuses, romantiques, extatiques, froides... Au fur et à mesure c’est devenu comme un jeu, de trouvailles en trouvailles, je me suis rendue compte que j’étais toujours merveilleusement servie par ces miroirs tendus par la vie. J’ai appris à être plus fine, à reconnaître ceux avec lesquels je vibrais le plus, et ce jeu m’a amené à m’aimer encore d’avantage, jusque dans mes failles les plus obscures, la séductrice, la papillonne, la guerrière, la chieuse, ouf et aussi la dictatrice et évidemment la blessée en souffrance... Je crois que sur ce chemin, j’apprends à être détachée tout en gardant cet élan vers l’autre. Ce sentiment que tout est plus beau car je t’ai aperçu ne serait ce qu’un instant furtif et que dans cet iris nous étions deux et un en même temps.

Après 28 jours de confinement, le 13 avril 2020. Aïdée Bernard

Et ton livre d'éternité ?  pages 222-224

À la sortie d'une messe funéraire, une musique retentit et un homme se met à danser, comme s'il étreignait une partenaire invisible.

À la sortie d'une messe funéraire, une musique retentit et un homme se met à danser, comme s'il étreignait une partenaire invisible.

Et si du # balance ton pygmalion,
tu passais au # pardonne à ton pygmalion et pardonne-toi
 
En Inde, on enseigne ; " Les quatre lois de la spiritualité ".
La première dit : " La personne qui arrive est la bonne personne ", c'est-à-dire personne n'entre dans notre vie par hasard, toutes les personnes autour de nous, toutes celles qui interagissent avec nous, sont là pour une raison, pour nous apprendre et progresser dans toutes les situations.
La deuxième loi dit : " Ce qui s’est passé est la seule chose qui aurait pu arriver." rien, mais rien, absolument rien de ce qui s’est passé dans notre vie n’aurait pu être autrement. Même le plus petit détail. Il n'y a pas de " Si j'avais fait ce qui s’était passé autrement ..." Non. Ce qui s'est passé était la seule chose qui aurait pu arriver, et c'est comme ça que nous apprenons la leçon et que nous allons de l'avant. Chacune des situations qui se produisent dans notre vie est l'idéal, même si notre esprit et notre ego sont réticents et non disposés à l'accepter.
La troisième dit : " Le moment où c'est le moment est le bon moment :" Tout commence au bon moment, pas avant ni plus tard. Quand nous sommes prêts à commencer quelque chose de nouveau dans notre vie, c'est alors qu'il aura lieu.
La quatrième et dernière : " Quand quelque chose se termine, c'est fini. " C'est ça. Si quelque chose est terminé dans notre vie, c'est pour notre évolution, donc il est préférable de le laisser, aller de l'avant et continuer désormais enrichis par l'expérience.
Lire la suite

clown toi-même

19 Décembre 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #Le Revest-les-Eaux, #ateliers d'artistes, #développement personnel, #jean-claude grosse

photos AB prise lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

photos AB prise lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns
le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns
le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns
le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns

le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns

article de décembre 2019 réactualisé le 19 décembre 2023 après avoir écouté un podcast de France-Culture et vu Boudu de Bonaventure Gacon

stage clown terminé, 30 novembre, 1° décembre 2019, Maison des Comoni, Le Revest, initié par Le Pôle, saison cirque Méditerranée dans le cadre de la 5° saison Clowns not dead

2 jours à 7 H = 14 H; un régal;

comme il faut se nettoyer de toutes les verrues sociales, tics codés qui occupent, colonisent notre corps, notre visage, nos gestes, notre esprit pour faire monter un clown, "notre" clown (du jour), je me suis vidé (faire le vide, faire choix de la lenteur, du silence), secoué, tapé, j'ai soufflé comme un boeuf, comme un ange, j'ai fait le chien gentil, le singe en rut, l'araignée d'eau, l'horloge collective, j'ai massé, j'ai été massé, plus exactement débarrassé de mes scories, j'ai participé aux jeux à deux, la colère balancée, la colère reçue, la séduction tentée, la séduction reçue, à 1-2-3 Soleil...

et comme on apprend autant en regardant qu'en allant sur le plateau, je suis passé le samedi en dernier avec O. pour l'exercice du ping pong en 3 regards; je suis allé chercher au fond de moi le bon sauvage (très proche du gorille) de la forêt tropicale dont je crois avoir hérité (comme tout un chacun) et j'ai formidablement été soutenu et accompagné par O.; 


le dimanche, outre tous les exercices collectifs pouvant être travaillés chez soi, quotidiennement ou à l'envie, je suis passé deux fois, comme chacun, pour un solo et un duo, le fameux ping pong;

hier j'ai évoqué le duo et pas le solo;

aujourd'hui c'est le solo que je veux raconter et pas le duo pourtant hilarant, sonore = musical à base de pouetts, petts, postillons et crachats, et très tendre avec M.;  
 

solo : j'entre, vieux, perclus de douleurs, découvre le public, le saisis par le regard, avance milieu de scène et vers l'avant, penché, tremblotant; je tente de redresser les épaules, elles retombent, idem pour les bras, soudain, bas et grave, je dis m'adressant à moi, debout, trois fois, pas comme un ordre, une injonction intime plutôt, puis je monte la voix, regarde le public, farouche, en colère presque, debout plusieurs fois puis debout les damnés de la terre, debout les forçats de la faim; je leur dis sans chanter les 2 premiers couplets puis j'utilise une chaise, chante mais presque que pour moi, L'internationale, je me lève, le poing gauche réussit à se lever, et me déplace vers la sortie sur les paroles "et demain l'internationale sera le genre - silence très long et regardant le public avec dépit depuis le rideau me recouvrant presque - humain" et je sors; les stagiaires ont entonné l'internationale; ou comment passer du je, solitaire, à un Nous, solidaire qui se lève et soulève la chape de plomb; ce que je décris a l'air psychologique mais sur scène, pas d'interprétation, pas de commentaire par signes expressifs, seulement le corps qui pèse, qui tombe, tente de se relever...


merci à Claudine Herrerro dont la gestion du groupe est excellente ainsi que la gestion de ce qui se passe sur le plateau, laissant le clown dans sa merde, la question, et devant refuser la solution pour que la question se développe (je perds ma chaussette, pas question de la récupérer, de la remettre, c'est l'accident, qu'est-ce que tu fais avec ?; ses commentaires en cours de jeu sont succulents et truculents, le clown montre ses fesses; il aime la vie; la merde, il connaît...
merci aux autres stagiaires (que des prénoms: Myriam, Sylvie, Claude, Martine, Elise, Simona, Kaitza, Corinne, Sarah, Cyrielle, Lola, Françoise, François, Malek, Richard, Guillaume, Stefano, Olivier, Yohan, JC; aucune identité sociale ou professionnelle; le groupe s'est constitué à travers les exercices et les passages sur scène, vraiment bienveillant, tous les âges, tous les gabarits possibles) 
et merci au Pôle (Cyrille ElslanderPatrice Laisney, Catherine, Julia)
ces deux jours, ce sont deux jours dans l'ici et maintenant, dans le présent éternel, sans passé, sans futur, sans regrets, ressentiments, sans projets, espoirs et craintes, deux jours sans volonté si tu choisis de te laisser porter par les consignes de l'animateur, par tes partenaires de jeu, n'allant sur le plateau que quand tu sens que c'est ton moment et laissant venir en pleine conscience (ça c'est pas acquis, il a fallu que Claudine me crie les fesses, tape sur les fesses pour que je me rende compte que M. me tendait les fesses et que je lui donne une tape, j'aurais pu faire le tambour) ce qui monte de toi, du plateau, du partenaire, du public dont tu ne te sens pas jugé; bref, de la méditation en acte, tu as vécu pleinement le moment présent qu'après coup tu évalues, 14 H de bonheur;

évidemment, comme toujours dans ce genre de situation, je suis très concentré sur l'exercice, attentif à ce qui se passe, m'entoure, relaxe par rapport au déroulement que je ne cherche pas à diriger, maîtriser, pas dispersé pendant les pauses; je ne cherche pas le contact, à échanger; l'échange c'est sur plateau et entre scène et salle
ces deux jours ont correspondu à la fin d'un cycle de 21 jours de méditation avec Deepak Chopra, Pour que chaque moment compte, c'est bien tombé, il parlait de présent éternel; 867148 personnes ont suivi ce cycle; une vraie puissance spirituelle  
un des effets, durable ? ou pas ? j'ai repris le Qi Gong mystérieux de la grande ourse, arrêté à mon retour de vacances et que je pratiquais depuis octobre 2018

ben oui, j'ai tenté le coup; comment un vieux forçat, un vieil esclave, un exploité perpétuel perclus de douleurs, harassé de fatigue s'intime de se mettre debout, tente d'obtenir du public de se mettre debout, vous les damnés de la terre et comment il retrouve les paroles de l'internationale, reprise par le public à sa sortie, ayant réussi à lever le poing gauche; ou comment passer du je, solitaire, à un Nous, solidaire qui se lève et soulève la chape de plomb;
ça nous change de la marseillaise et de cet appel à la grève générale du 5 décembre : "''UNITED COLORS OF CONVERGENCE'', une sorte de ''label'' pour soutenir la Convergence des luttes indispensable pour apprendre les bonnes manières au Gouvernement et changer la donne ou donner une petite leçon d'humilité à l'oligarchie." De tels mots d'ordre ne sont pas à la hauteur de ce qui devrait se jouer, et ils produiront l'effet inverse de l'effet escompté.
Si le 5 décembre, c'est pour donner une petite leçon d'humilité à l'oligarchie, je reste chez moi.
 
Claudine Herrero : Merci Jean Claude..quel engagement délicatesse concentration .... Quel travail quelle application et quel coeur !! Cette fatigue et sincérité que tu nous as offert et qui nous ont toutes et tous transpercés ...de rire et larmes retenues...qui nous ont amené d un seul corps d une seule voix..à chanter en choeur ce si beau chant qui nous a pris aux tripes ! Des clowns engagés solidaires humains.. si bienveillants les uns envers les autres ! Merci à tous ! Quel régal ce week-end ensemble dans ce si beau lieu chargé d histoire de vies..Grand merci à Cyril et à toute son équipe. L accueil..Domi.. Merci. Merci. 

 

photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer
photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer
photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer
photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

Your last video / Porn theater

extrait clownesque publié dans Et ton livre d'éternité

(pages non paginées, difficiles à trouver)

Le vieil homme – depuis le 2 janvier 2020 / date de parution du roman Le consentement / une secousse sismique de faible intensité est en train de propager ses ondes / rencontrant les vagues de #metoo / Hasard ? Destin ? Dessein ? j’ai renoncé à mon dernier amour le jour où est paru Le consentement /

La voix – bon là, je te reprends, ta décision de renoncer a été déclenchée après un cabaret clowns / tu as eu la sensation très vive qu’un lacet se défaisait /

Le vieil homme – déjà le moment du lacet ? / comme le temps passe / ou passe pas / ou passe

(un lacet de basket qui se défait, tu n’as rien fait pour le défaire, tu n’as rien vu venir et tu te trouves délivré d’une chaussure, d’un attachement / situation typiquement clownesque partagée entre clownerie et clown ne rit / t’es dans l’embarras / cherche pas la solution, refaire le nœud / ça, c’est le raisonnable / ta question comme clown d’une situation, c’est la chaussure défaite / t’as pas à choisir entre t’immobiliser sur la paille ou sautiller à petits sauts / ça, c’est le cérébral, le mental / t’as la chaussure défaite / y a ton pied et ta chaussure, est-elle à ton pied ? es-tu le bon pied ?... / ces questions ne se posent même pas, ce serait encore du cérébral / quel duo complice, antagoniste, mixte, ton corps sans pensée mais prenant son pied va faire avec ta basket parce que ce soir, t’as mis tes baskets, si légères)

moment du clown

La voix – je relève là, la pertinence de l’image d’un lacet défait / cette image anticipait / annonçait ton délacement / ton renoncement après un impossible délassement / ton histoire de chaussure / à ton pied ou pas / fait penser au soulier qu’essaiera avec succès la souillon Cendrillon / couillon, va ! / la Dâme / elle était pas à ton pied / mais c’était la Dâme dont t’avais besoin / que t’avais qualé pour t’éduquer

Le vieil homme – je n’ai pas eu de ressentiment / je ne passerai pas de l’amour à la haine /

La voix – parfait / t’es pas dans le présent du revirement / de Toi Ô Dieu à toi odieux / de Toi Ô Déesse à toi diablesse / la signification de ton histoire est plurielle / toujours au pluriel les interprétations / qui sont toutes des inventions / par les mots utilisés / toujours / question : laquelle inventer ou pas ? / je t’en propose une / l’amour sublimé ouvrant sur l’amour sublime suppose une femme qui se refuse / cet amour sublime, raffiné, ton analyste, maître Lacan, te l’a proposé comme projet à réinventer / selon lui, il n’y a pas de rapport sexuel / règne entre hommes et femmes le malentendu universel / voir ce qui se passe dans une rencontre / deux jamais sur la même longueur d’onde / au même rythme / y a la délicate zone grise avant le soi-disant consentement mutuel / et quand vient la consommation par consentement mutuel / c’est l’expérience inavouée des ratés / des pannes / des non-dits / l’illisibilité des ressentis

(s’adressant à un public imaginaire) mesdames et messieurs, j’ai le plaisir de vous présenter celui qui a raté / ratera le projet de nouvel amour courtois / un jour Lacan lui a montré L’origine du monde / caché derrière une tenture / l’inaccessible sexe féminin pourtant offert / LUI pendant deux ans / a vécu deux formes d’amour sans intrusion possible grâce à l’inaccessible ELLE / un an de souffrance tant veut s’unir à ELLE pour partager du bonheur / un an d’apaisement tant veut la laisser libre d’ouvrir ou pas la fenêtre / deux ans pour apprendre à renoncer / foin de la sublimation et du sublime / fiasco du nouvel amour courtois / là tu devrais lui dire quelque chose / par exemple / chacun sa merde /

Le vieil homme – chacun dans la merde du monde / en disant les mots, j’insiste, tu crées le monde de merde / chacun choisissant ou pas quel usage en faire ou pas / donc rien à lui dire / elle a son usage du monde / monde de merde ou pas / son usage de l’amour de merde ou pas / je me suis levé / je me lèverai / pour ouvrir la fenêtre au rouge-gorge gelé / pour accueillir l’amour / inclusif de tout / et non passion exclusive = amour du minéral, du végétal, de l’animal, de l’humain => le Monde dans sa Beauté = oeuvre de l’Amour selon les 10 échelons à la sauce Platon / (s’adressant au public imaginaire) allez répétez avec moi : porneia, pothos, mania, eros, philia, storgè, harmonia, eunoia, charis, agapè / devenez grecs / pas nippons

Complément pour aller plus loin : les clowns sont très appréciés dans certaines institutions, hôpitaux pour les enfants malades, les personnes âgées (l'association le rire médecin et bien d'autres), EPAHD, maisons de retraite, centres d'accueil d'adolescents handicapés... Il y a indéniablement des fonctions thérapeutiques du rire guérisseur, que ce soit individuellement ou collectivement, socialement.

Le clown n'est pas qu'un fouteur de rire, il peut être aussi un animal triste et l'on sait que la tristesse est le signe que l'ordre en place a réussi à installer sa domination, tristesse à laquelle Spinoza oppose la Joie. On pourrait penser au film Joker, tristesse du clown, rire mécanique et rire "libérateur". Je pense qu'il y a des jonctions à faire avec Jodorowski (Psychomagie, film et livre) et ses pratiques de guérison (individu, couple, famille, peuple meurtri), avec les thérapeutes que sont aussi les maîtres spirituels par exemple les Pères du Désert.

Créature d'art brut inventée par Bonaventure Gacon, Boudu revient avec sa barbe en broussaille et sa méchanceté revendiquée pour vous offrir un puissant moment d’humanité. Déconseillé aux moins de 12 ans. Son moment ogre mangeur de fillettes démarre l'histoire de ce Boudu.
Le Boudu est au bout du rouleau. Une épave. Un clown triste, amer et méchant à force de malchance, qui erre dans la vie et bute contre un monde sans compassion pour les individus à la marge. Sans jamais tomber. Au contraire, notre clochard hirsute au nez écarlate s’extirpe des abîmes par la parole. Assis à une table déglinguée, ses mots font mouche. Son verbe, aussi puissant que lucide, nous transperce, nous remue avec des spasmes de rire qui ravalent nos larmes. Gaffeur parce que clown avant tout, il ne boude aucune bourde. Acrobate des bas-fonds, il multiplie les gadins quand il tente de déclamer un poème en patin à roulettes et enchaîne chutes et pirouettes pour la plus grande joie des spectateurs, qui vivent avec lui une des aventures circassiennes parmi les plus singulières des 20 dernières années.
Vu ce samedi 16 décembre 2023 à 20 H, aux Comoni. 8° clowns not dead
Un régal métaphysique et prosaïque pour l'esprit.
Un régal physique pour le corps secoué de rires. À chacun, ses rires. Pour moi, il me faut du temps.
Boudu, con ! expression typiquement de Toulouse et Occitanie. Cette exclamation est née d'un mélange entre l'occitan « Bon Diu » et le français « Bon Dieu ». Étant donné qu'au Moyen Âge, le fait même de prononcer le nom de Dieu était non seulement sacrilège, mais puni d'un châtiment corporel, certaines exclamations et jurons faisant appel à Dieu ou au sacré ont été détournés et ça a donné boudu con !
Ce Boudu sera-t-il sauvé des eaux ou des feux de l'enfer ? est-il sauvable ?
sa mort aux accents d'une musique sacrée tonitruante et longue, intégrant les applaudissements du public pour les saluts à l'artiste-acrobate semble indiquer qu'il n'y a pas de séparation entre la mort d'un personnage et la vie d'un acteur.
Lire la suite

L'impitoyable aujourd'hui / Emmanuelle Loyer

8 Décembre 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #JCG, #SEL, #agoras, #engagement, #développement personnel, #essais, #histoire, #notes de lecture, #écriture, #vraie vie

J'ai profité des 29 jours de censure de FB et de sevrage de cet outil (5 novembre-5 décembre) pour me demander quoi faire avec FB : je ne relaierai plus aucune polémique même en proposant les points de vue opposés, par exemple sur le film Les amandiers, ou sur Annie Ernaux; je ne dirai rien sur les affrontements en cours, en Ukraine, en Iran et ailleurs non parce que je choisirais d'être aveugle, sourd et muet mais parce que je sais que nous baignons à nous y noyer dans un milieu de propagandes visant à manipuler, à fabriquer le consentement et à faire passer en force des politiques discutables non-discutées à tous les niveaux, du local au mondial
d'où l'importance de lire pour ne pas vivre avec son temps comme dit le bandeau de l'essai, majeur d'après moi, d'Emmanuelle Loyer qui m'amène à remettre en cause tous les paradigmes auxquels je croyais depuis 60 ans
Emmanuelle Loyer dans un autre essai se devra d'aller lire certains livres d'anticipation et de science-fiction et aussi le devenir Grec (le premier regard d'Homère, d'Anaximandre, de Parménide, d'Héraclite) du philosophe Marcel Conche qui pour moi a la même valeur que le regard éloigné (le dernier regard du dernier témoin des sociétés premières) de Claude Lévi-Strauss.
J'en ai profité pour réactiver un blog mis en sommeil en juillet 2021 s'intitulant Bric à bracs de broques en briques d'ailleurs et d'ici, pour que personne ne se reconnaisse
bonne lecture
prenez soin de vous et de tout en pansant en vous, autour de vous
L'impitoyable aujourd'hui / Emmanuelle Loyer

L'impitoyable aujourd'hui 

Emmanuelle Loyer 

Flammarion, septembre 2022

 

Ce livre est sorti à point nommé, alors que, suite au livre-labyrinthe Et ton livre d'éternité ?, je remets en question, en perspective, la plupart de mes croyances, de mes paradigmes historiques, scientifiques, métaphysiques, politiques et idéologiques.
Cela me fait du bien de voir s'effondrer ou basculer « mes » croyances, convictions, certitudes d'une soixantaine d'années. À 82 ans, tabula rasa. On ne sait rien. Grande humilité pour accepter le miracle de la naissance, le mystère de la mort, pour vivre la vie avec gratitude, pour respecter la vie dans sa diversité et son unité.

De ce champ de ruines, je ne sors pas effondré mais animé du projet : quoi à la place ?

Ayant pris conscience 

que tout est croyance, les certitudes ou vérités dites scientifiques, les preuves ou faits historiques, les arguments philosophiques et métaphysiques, les convictions politiques et idéologiques

que tout est récit, que ce que je prends pour le réel est l'effet du récit que je tiens sur ce que je crois être le réel et qui l'engendre

que ce sont les mots que j'emploie qui crée le réel, que les mots ne sont pas les traducteurs d'un réel pré-existant, objectif, extérieur

alors la tache devient celle-ci : quel récit veux-tu tenir aujourd'hui puisque tu es l'auteur du récit qui va donner sens ou valeur à ta vie, présence à ton réel ? Quels mots veux-tu utiliser pour créer ton réel ?

 

L'essai d'Emmanuelle Loyer ne répond en aucune façon à cette invention, fabrication du réel que je désire par les mots que j'utiliserai. Il a par contre un pouvoir de remise à l'heure des pendules. Les grands récits, récit national par exemple, s'effondrent, grâce à des frondeurs, des chercheurs de l'autre face des Lumières, des points aveugles des éclairages enseignés, appris sans grand esprit critique. Car il faut du temps pour que les ombres, les fantômes mis sous le tapis se fassent entendre. La révolution française est-elle vraiment une révolution libératrice, émancipatrice ? Liberté, égalité, fraternité, à quels prix ? Avec quels effets dans le monde ? La révolution industrielle anglaise est-elle la continuation technique et économique de la révolution politique française ? D'où vient la croyance au progrès ? D'où viennent les deux guerres mondiales de la 1° moitié du XX° siècle ? Devant ce qui s'appelle 

l'accélération de l'histoire au travers de la modification agressive des frontières dans l'Europe commencée avec l'aventure napoléonienne, suscitant par effets-boomerang la naissance de nationalismes revanchards, 

l'accélération des inventions techno-scientifiques, bouleversant en permanence le quotidien des gens, y a t-il de la résistance, de la résilience, de la survivance ? 

Quelles formes ont pris les manières de ne pas vivre avec son temps ?

 

Emmanuelle Loyer, historienne, ethnologue, lectrice d'oeuvres littéraires nous emmène chez le dernier des Mohicans avec Fenimore Cooper, le dernier trappeur de la taïga, Derzou Ouzala avec Vladimir Arseniev, dans l'île de Sakhaline avec Anton Tchekhov, en Amazonie, chez les Nambikwara avec leur dernier témoin Lévi-Strauss, chez ceux qui sont arrivés trop tôt ou trop tard, les déçus de l'histoire ayant perdu leurs illusions, n'ayant que la peau de chagrin de l'Histoire, ambivalents par rapport à l'Histoire au présent (Chateaubriand, Stendhal, Hugo), dans certaines campagnes françaises, à Nohant dans le Berry chez George Sand devenue grand-mère et sorcière après avoir créé et animé La Cause du peuple (3 N° en 1848), à Minot dans le Doubs où disparaissent les vieilles façons de dire et de faire de la laveuse, la couturière, la cuisinière avec Yvonne Verdier, sur l'Èvre, un affluent méconnu de la Loire avec Julien Gracq, dans l'empire austro-hongrois de La marche de Radetzky avec Joseph Roth, à Donnafugata en Sicile à l'achèvement de l'aristocratisme avec Giusepe Tomasi Lampedusa, à Gagliano où le Christ n'est jamais arrivé avec Carlo Lévi et Ernesto De Martino, à Višegrad sur le pont Mehmed Pacha Sokolović franchissant la Drina avec Ivo Andrić, en Angleterre dans les châteaux gothiques et maisons hantées de Marie Shelley, pendant que le temps devient horloger avec la mécanisation des métiers à tisser, modifiant le temps du sommeil avec Edward Palmer Thompson et Jacques Rancière, en Russie à Borodino dans Guerre et Paix de Tolstoï où Napoléon est vu par l'oeil de son serviteur, par le petit bout de la lorgnette évoquant le petit homme de la boucherie (le mot est dans le roman) et non le grand stratège et où avec Koutouzov, on saisit les mille et unes micro-décisions décidant du sort d'une bataille et d'une armée en déroute, boucherie produite par l'exaltation patriotique des nationalismes en formation et produisant des fous se prenant pour Napoléon, des hallucinés ayant l'angoisse de perdre la tête, d'être décapités (la terreur fut un gouvernement des émotions par les émotions, un déchaînement paranoïaque de politique dite de salut public), en Russie soviétique à Stalingrad avec Vie et destin de Vassili Grossman, en Allemagne année zéro avec Winfried Georg Maximilian Sebald, à Berlin à l'arrivée des troupes soviétiques avec une femme anonyme, dans une ville, aujourd'hui ukrainienne, Lviv, d'où sont issus les inventeurs (Hersch Lauterpacht, Raphaël Lemkin) de deux concepts juridiques : crime contre l'humanité, génocide (18 ans après ce qui s'appellera génocide arménien, décrit par Frantz Werfel dans Les Quarante Jours du Musa Dagh paru en 1933), Lemkin mettant le doigt sur le propre de cette guerre totale « cette guerre n'est pas menée par les nazis seulement pour des frontières mais pour transformer l'humanité à l'intérieur de ces fontières. », sur deux siècles (XIX-XX°) pour terminer par la longue durée étudiée par certains historiens (Lucien Febvre, Fernand Braudel), par la spécificité du temps des isolés (Proust dans sa chambre, Barthes au sanatorium), par la vieillesse vécue comme vita nova pendant une vingtaine d'années par George Sand ou Colette (L'étoile Vesper, 1946) ou Vita Sackville-West (Toute passion abolie, 1933), et par le voyage Dans la nuit et le vent de Patrick Leigh Fermor, 19 ans en 1934, parcourant entre 1933 et 1935 à pied et en diagonale, du nord-ouest (Rotterdam) au sud-est (Istanbul), en suivant deux voies fluviales, le Rhin puis le Danube, la face européenne de la Terre dont Bruno Latour fait un être vivant avec l'hypothèse Gaïa. 

 

Cet essai est tellement riche (l'énumération qui précède en donne un aperçu) que je ne cherche pas à en rendre compte, renvoyant chacun à sa lecture éventuelle.

L'impitoyable aujourd'hui / Emmanuelle Loyer

Par contre, oui, tenter de dire quels mots je souhaite utiliser pour créer le réel dans lequel je désire vivre.

Et ce seront d'abord les mots de Lévi-Strauss, le témoin triste disant dans Tristes tropiques « Le monde a commencé sans l'homme et s'achèvera sans lui. » Mais ce constat, né de l'opposition entre les sociétés froides, les sociétés premières, et les sociétés chaudes (la civilisation moderne née à la Renaissance), particulièrement entropiques, désagrégatrices ne doit pas nous empêcher de jouer notre partie et de la jouer le mieux possible. Là Rousseau est préférable à Descartes. Celui-ci exprime les certitudes du moi (je pense donc je suis), Rousseau exprime la sortie des évidences du moi, l'identification à autrui, la pitié, aujourd'hui, on dirait la compassion ou l'amour inconditionnel (je panse donc je suis, je prends soin). « La conscience de la vanité du sens n'est pas un extincteur de la quête de compréhension, la conscience de la finitude n'est pas un découragement à l'action. » p.125

En 1976, Lévi-Strauss propose à la commission des lois de l'Assemblée Nationale, une charte du vivant, une réforme de la morale et de la politique fondée sur la beauté du monde et sa caducité. La valeur de toute chose est dans son irremplaçabilité. Il faut célébrer les choses mêmes en dehors de l'usage ou de la perception du sujet, dans la réconciliation de la morale avec l'esthétique et de l'homme avec la nature, dans le respect de tout ce qui naît, vit, meurt, de la bactérie à la galaxie en expansion accélérée, du virus au trou noir glouton.

Ce respect intègre le respect de soi, l'estime de soi, l'acceptation, l'affirmation de mon caractère irremplaçable, l'acceptation de mon unicité, de ma singularité.

D'où l'interrogation : Au lieu de se demander « qu'est-ce que je veux de la vie ? », une question plus puissante est : « qu'est-ce que la vie veut de moi ? ». Eckhart Tolle

 

En ce qui me concerne, j'opte pour une curiosité à 360°, circulaire horizontale, sphérique toutes directions, de la bactérie aux galaxies, des virus à nous et nous, à moi et moi,  à je et je est un autre,  à toi et tu...

L'infinie variété du vivant me passionne, l'infinie diversité des humains aussi.

Tout accueillir, tout ce qui se manifeste, sans jugement, sans tri, du salaud au saint, du monstrueux au sublime (il y a du monstre, du sublime, du normal, du foldingue... dans tout humain) ; si ça se manifeste, c'est que c'est nécessaire (y en a qui appellent ça hasard) 

qui suis-je pour trier ? ça c'est bon, ça c'est mauvais ?

du miracle de la naissance au mystère de la mort, se vivre comme goutte dans l'océan-comme océan dans la goutte, comme agitation des vagues de surface-comme immobilité des profondeurs

la VIE comme vibration information énergie

 

 

Le temps du confinement fut un temps de révélation de l'essence-ciel pour certaines et certains.

Le temps du confinement fut un temps de confinement pour tout un chacun du monde

dans la ronde arrêtée du monde

un temps imposé d'isolement par les pouvoirs du monde mais pas sur la ronde du monde

une prison mondiale pour humains, mais pas pour animaux, végétaux, minéraux

chacun chez soi, chacun pour soi

(à chacun de se situer entre les extrêmes de ces deux expressions pouvant comprendre tout le monde, chacun dans sa singularité de situation, de confortable à insupportable, chacun dans sa spécificité d'être, d'altruiste à égoïste)

avec rares autorisations de sorties pour s'approvisionner, s'oxygéner

sans pénurie organisée sans chaos engendré

sans insurrections provoquées sans révoltes spontanées

un parmi huit milliards de prisonniers soumis volontaires

nourris, blanchis, chauffés, « protégés » du virus

né d'une soustraction CAC 40 - COP 21 = COVID 19

facteur d'évolution comme tout virus mutant de variant en variant

contre lequel big pharma était en « guerre » totale

contre lui COVID 19 qui nous avait mis en grève générale

un parmi huit milliards

faisant ce qu'ils voulaient de leur temps d'isolement diversement vécu

faisant ce qu'il voulait de son temps de solitude aimée, oh oui, bien aimée !

même la route passant en dessous de chez lui avait été fermée pour deux ans

pas de travail contraint, de télé-travail

pas de travaux forcés d'intérêt général

découvrant ainsi la liberté intérieure, la fluidité de l'impermanence gommant la rigidité de toutes ses identités, découverte par bien des prisonniers avant lui

prisonniers dans des prisons d'états, dans leur propre prison ou celle d'une maladie, asile d'aliénés, sanatorium de tuberculeux

et qui ont soigné un peu le monde en souffrance parce que s'étant remis synchrones avec leurs rytmes internes et externes (coeur, respir, cycles journaliers, saisonniers...)

découvrant sa liberté créatrice jusque-là potentielle, l'activant, en usant

faisant ainsi de lui non un homme parmi huit milliards d'humains

vivant au petit bonheur la chance au gré des circonstances, des influences

mais un homme singulier, nécessaire car seul à créer ce qu'il créait dans l'humilité et l'intimité, au secret

par un petit pas de côté, un petit glissando de travers, un petit rire sur lui - on n'en finit pas avec l'enflure du moi-je-moi-je -, une larme d'empathie pour le virus traqué dans les labos

ils furent quelques-uns à découvrir un autre usage du temps consistant à prendre le temps, à faire comme si le temps était éternel

plus de compétences à avoir, d'originalité à exhiber, de domination à exercer, plus de temps compté, émietté, mesuré


 

du temps prenant son temps

c'est ce que quelques-unes redécouvrirent

que le temps c'est le présent, que c'est un présent

car c'est depuis toujours, le temps des femmes, le temps de l'attention au présent, au présent de l'enfant en demande, au présent de la vieille en souffrance

découvrir que l'éternité est dans le moment présent

pas dans regrets et souvenirs du passé

dans projets et désirs de lendemains qui chantent et dansent

ce fut ce qui jaillit de la prison mondiale


 

il n'y a rien à ajouter, rien à retrancher au monde

il n'y a rien à juger, rien à séparer

le bon grain de l'ivraie, le bien du mal, le beau du laid, le doux du cruel

tout est déjà là, dans sa diversité, ses contrariétés, ses complémentarités

avec ses effets-miroirs

l'autre détesté c'est moi, l'autre aimé c'est moi

et si tu me détestes, c'est toi et si tu m'aimes, c'est toi

tout est à cueillir, accueillir, recueillir

tout est partageable, tout est à partager

depuis je chante sans forcer la voix, léger comme murmure de filet d'eau, danse avec l'absente dans mes bras ouverts, goûte à ma cuisine-maison, déguste mes breuvages et infusions, redécouvre pissenlits, roquettes, herbes sauvages, baies de myrte, olives, champignons de mon terrain non cultivé

ils et elles chantent ; quelques-uns, quelques-unes ; les autres continuent à s'affronter

ils et elles dansent ; quelques-uns, quelques-unes ; les autres continuent à s'entr'envier

les quelques-uns ne croient même pas utiles de garder traces écrites, dessinées, peintes de leurs bonheurs

ce sont des bonheurs minuscules de vies minuscules centrées sur l'essence-ciel

ils se regardent, s'enlacent, s'embrassent, se caressent

ils se sentent regardés, enlacés, embrassés, caressés par tout ce qui existe, vit, meurt de la bactérie à la galaxie en expansion, du virus au trou noir glouton

ils sont en lien, reliés

ils tissent la tapisserie mystique de la dame à la licorne

ils sont un point à l’endroit, un point à l’envers de la grande tapisserie cosmique

les fleurs séchées égrènent leurs graines

de nouvelles germinations engendreront de nouvelles floraisons

le temps du confinement en prison mondiale a été pour certaines et certains le temps de la libération de leur puissance créatrice, génitrice de leur liberté intérieure, inaliénable.


 

Jean-Claude Grosse, le 4 décembre 2022, Le Revest

 

 

La vision trinitaire de Jean-Yves Leloup, 83° graine de conscience, parcours gratuit sur inscription

De l’observation au silence 
On entre en sciences
en disant oui à l’être qui est ainsi. 
On entre en philosophie 
en disant oui à l’être qui est « Je suis ». 
On entre en Philocalie
en disant oui à l’être qui se donne en tout ce qui est et en tout ce que je suis.
On entre en sciences avec les sens et la raison.
On entre en philosophie avec les sens, la raison et l'intuition.
On entre en philocalie avec les sens, la raison, l'intuition et le cœur.
On entre en sciences
en faisant l'expérience de ne faire qu'un avec tout ce qui est (interdépendance).
Je suis cela !
On entre en philosophie
en faisant l'expérience de ne faire qu'un avec la conscience de tout ce qui est.
Je suis la conscience de cela.
On entre en philocalie
en faisant l'expérience de ne faire qu'un avec tout ce qui est, consciemment et amoureusement.
J'entre en sciences quand « je vois » que tout cela existe, 
et cela est Vrai.
J'entre en philosophie quand « je vois » la conscience qui voit que tout cela existe 
et cela est Bien.
J'entre en philocalie quand « je vois » que tout cela existe, quand je suis la conscience qui voit que tout cela existe et nous est donné 
et cela est Beau !
J'entre en sciences lorsque j'observe et m'étonne de tout ce qui est.J'entre en philosophie lorsque Je m’émerveille de ma conscience de tout ce qui est, et de la conscience que je suis.
J'entre en philocalie lorsque je suis dans la gratitude d'être, et de devenir la conscience et l'amour que je suis, lorsque je remercie tout ce qui est d'être et de devenir « ainsi ».
On entre en sciences en disant : « cela est ».
On entre en philosophie en disant : « Je suis ».
On entrant en philocalie en disant : « je t'aime ».
A un ami qui vient de mourir :
Lorsque j'entre en silence, maintenant ou à l’heure de ma mort,
le scientifique que je suis deviens tout ce qui est :
poussière parmi toutes les poussières, étoile parmi les autres étoiles.
Lorsque j'entre en silence maintenant et à l’heure de ma mort, 
le philosophe que je suis deviens ce qu'il est depuis toujours, conscience au cœur de la conscience, lumière au cœur de la lumière.
Le poète (le croyant ou le pratiquant de la philocalie) que je suis, deviens l’Agapé qui donne l’être à tout ce qui est et qui m'a donné l'être que j'étais, que je suis, que je serai.
Lorsque j'entre en silence maintenant et à l’heure de ma mort,
j'entre en parousie, plénitude de la présence, « aïn sof », « sans limites ».
Je découvre le silencieux amour partout et toujours, là, depuis toujours et pour toujours…
ah !
oui !
merci !
a o m …
 
l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur, en cours d'écriture, j'ai le chasseur, manque la guérisseuse

l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur, en cours d'écriture, j'ai le chasseur, manque la guérisseuse

l'éternité est épuisée / le livre d'éternité est à livrer
l'éternité est épuisée / le livre d'éternité est à livrer

l'éternité est épuisée / le livre d'éternité est à livrer

Lire la suite

le regard éloigné

19 Novembre 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #Le Revest-les-Eaux, #agoras, #développement personnel, #engagement, #essais, #histoire, #jean-claude grosse, #vraie vie, #écriture

l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur (carnet culture de la vie en cours d'écriture, j'ai le chasseur, me manque l'accueilleuse) / 20 novembre 2022 mieux-vivre ensemble et cultiver des relations vraies; que peuvent apporter, proposer les séniors ?
l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur (carnet culture de la vie en cours d'écriture, j'ai le chasseur, me manque l'accueilleuse) / 20 novembre 2022 mieux-vivre ensemble et cultiver des relations vraies; que peuvent apporter, proposer les séniors ?
l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur (carnet culture de la vie en cours d'écriture, j'ai le chasseur, me manque l'accueilleuse) / 20 novembre 2022 mieux-vivre ensemble et cultiver des relations vraies; que peuvent apporter, proposer les séniors ?
l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur (carnet culture de la vie en cours d'écriture, j'ai le chasseur, me manque l'accueilleuse) / 20 novembre 2022 mieux-vivre ensemble et cultiver des relations vraies; que peuvent apporter, proposer les séniors ?

l'accueilleuse-guérisseuse et le chasseur (carnet culture de la vie en cours d'écriture, j'ai le chasseur, me manque l'accueilleuse) / 20 novembre 2022 mieux-vivre ensemble et cultiver des relations vraies; que peuvent apporter, proposer les séniors ?

le mythe du déficit par Stephanie Kelton / « Nous gérons notre économie comme une personne d’un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu’on l’a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien. »
le mythe du déficit par Stephanie Kelton / « Nous gérons notre économie comme une personne d’un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu’on l’a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien. »

le mythe du déficit par Stephanie Kelton / « Nous gérons notre économie comme une personne d’un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu’on l’a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien. »

20 novembre, rencontre organisée par Construisons notre bonheur, salle Lanza à Solliès-Toucas de 10 à 22 H; j'ai assisté et participé de 10 à 17 H 30

de 10 à 13 H 30, présentation du SEL (système d'échange local), du JEU (jardin d'échange universel), du BLÉ (bourse locale d'échanges)

présentation de la monnaie locale de l'aire toulonnaise, la Fève

présentation de la monnaie libre, la June

intervention d'Etienne Chouard sur les questions de la démocratie et de la monnaie; bibliographie proposée

L'Ordre économique naturel (Die Natürliche Wirtschaftsordnung) est un livre de Silvio Gesell écrit en 1916 dans lequel l'auteur présente sa théorie de l'économie libre.

1932 - 1933

Première expérience de monnaie parallèle, à Wörgl au Tyrol

Suivant les théories de l'économiste Silvio Gesell, la commune autrichienne de Wörgl met en place, en 1932, une monnaie locale conçue pour perdre chaque mois 1% de sa valeur. Ses détenteurs sont ainsi fortement incités à l'utiliser au plus vite et à consommer : cette expérience a donc notamment pour but de lutter contre la thésaurisation, dans le contexte de la Grande Dépression. Cette monnaie locale connait un grand succès à Wörgl mais également auprès d'autres communes autrichiennes qui veulent s'en inspirer. Elle sera interdite par le tribunal administratif, fin 1933.

En Suisse, en 1934, un autre système de monnaie parallèle, le wir, sera lancé par quelques patrons zurichois, également pour suppléer à l'insuffisance de liquidités. Cette monnaie circule encore actuellement.

récit de Claude Bourdet sur l'argent fondant

https://fr.wikisource.org/wiki/W%C3%B6rgl_ou_l%E2%80%99%C2%AB_argent_fondant_%C2%BB

- Le mythe du déficit de Stéphanie Skelton (les liens qui libèrent) La Théorie moderne de la monnaie et la naissance de l'économie du peuple

Un livre iconoclaste, véritable phénomène figurant sur la liste des best-sellers du New York Times pendant de longues semaines. Saluée par la critique comme l’une des plus brillantes économistes hétérodoxes, figure de proue de la Théorie moderne de la monnaie (TMM) – la nouvelle théorie économique la plus importante depuis des décennies –, Stéphanie Kelton livre une analyse radicale qui renverse toutes nos idées reçues sur le déficit, et au-delà, sur la pensée économique contemporaine.

 

« Nous gérons notre économie comme une personne d’un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu’on l’a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien. »

De nombreuses convictions se sont enracinées dans l’imaginaire collectif au sujet de la question du déficit. Stephanie Kelton déconstruit l’idée que les États doivent tenir leurs budgets comme des ménages, que le déficit prouve que l’État dépense trop, que la dette publique est insurmontable, que les déficits de l’État évincent l’investissement économique ou que les programmes de prestation sociale sont financièrement insoutenables… Elle démontre au contraire avec brio que le déficit budgétaire n’appauvrit pas l’État, que la dette n’est pas un fardeau et que le juste niveau de dépense publique s’évalue à partir du taux d’inflation et du niveau réel des ressources.

Cette exploration modifie profondément notre compréhension de nombreuses questions cruciales : la pauvreté, l’inégalité, la création d'emplois, l'extension des systèmes de santé ou le changement climatique. Car aujourd’hui toute proposition ambitieuse se heurte inévitablement à la forteresse inexpugnable de la question du déficit. Stephanie Kelton propose donc d’imaginer de nouvelles politiques pour passer du récit du manque à celui de la possibilité…

-------------------------------------------------------------------------------

repas partagé et échanges divers : deux livres d'éternité sur trois apportés partent entre les mains d'une octogénaire d'une septuagénaire

15 H à 16 H 30 présentation du modèle de gouvernance par le RICCARL de Construisons notre bonheur

16 H 30 à 17 H présentation d'une SCIC société coopérative d'intérêt citoyen (ou collectif) labellisée RSE, intervenant dans le domaine des économies d'énergie 

17 à 17 H 30 que peuvent apporter les séniors ? en l'absence de Jean Delorme, je présente l'esprit de la collection numérique les carnets de la culture de la vie portée par Les Cahiers de l'Égaré et en quoi, je ne cherche pas à construire notre bonheur ni mon bonheur mais à vivre ma vie, la vie-cadeau, la vie-miracle intégrant la mort-mystère, vie se vivant instant après instant, rendus à l'instant-éternité

-----------------------------------------------------------------------------

je renonce à raconter 7 H 30 de rencontres, de partages, d'échanges;

c'est l'histoire de ceux qui y ont participé;

ceux qui ont envie de faire des bouts de chemins sur ces chemins d'essais où s'essaient des pratiques neuves et très anciennes n'ont qu'à prendre le temps de s'informer, de chercher;

ceux que ça n'intéresse pas, c'est leur histoire aussi sans jugement sur leurs choix ou non-choix

en ce qui me concerne, j'opte pour une curiosité à 360°, circulaire horizontale, sphérique toutes directions, de la bactérie aux galaxies, des galaxies aux bactéries, des virus à nous et nous, à moi et moi,  à je et je est un autre,  à toi et tu...

l'infinie variété du vivant me passionne, l'infinie diversité des humains aussi

tout accueillir, tout ce qui se manifeste, sans jugement, sans tri, du salaud au saint, du monstrueux au sublime (il y a du monstre, du sublime, du normal, du foldingue... dans tout humain); si ça se manifeste, c'est que c'est nécessaire (y en a qui appellent ça hasard)

qui suis-je pour trier ? ça c'est bon, ça c'est mauvais ?

du miracle de la naissance au mystère de la mort

la VIE vibration information énergie

-------------------------------------------------------------------

un  sentiment d'ensemble : des gens engagés, des indignés, des gens qui agissent, des entrepreneurs (la SCIC de déshydratation alimentaire, c'est du concret, le lieu de l'agora sous chapiteau de 40 mètres carrés à Solliès-Pont, c'est du concret...)

il me semble que l'important dans ce mouvement, c'est ce qui se fait;

les discours pour se démarquer ne sont pas nécessaires, sont peut-être même contre-productifs; ce sont des discours de séparation: les 200 familles, les usuriers, les prédateurs et nous, les vertueux;

quand on en parle, ils ne sont pas là, n'entendent pas, ce sont paroles vaines qui s'envolent, rassurent, font croire qu'on existe;

d'après moi, il y a du nettoyage à faire en se regardant dans le miroir

(contradiction, je demande de faire le tri alors que ces discours sont nécessaires au mouvement, pas à moi donc que ça continue);

l'autre que j'abomine me renvoie toujours une partie de moi, souvent inconsciente (tu as trop de pouvoir, un pouvoir toxique, je veux du contre-pouvoir, un pouvoir autre et c'est encore du pouvoir : sur soi, (pleine conscience), sur les autres (présenté comme pouvoir avec les autres)

et pas ce dont nous somme faits et traversés, l'amour inconditionnel de la Vie pour tout ce qu'elle crée

ma contribution : la mise à disposition de 14 PDF téléchargeables, amorce d'une bibliothèque numérique; un PDF n'a pu être téléchargé, celui sur le mouvement des Gilets Jaunes; je peux le communiquer sur demande par mail

laisse-toi guider par l'accueilleuse-guérisseuse / trois N° à lire : que de baffes dans les certitudes, on en est tous bardés mais là comme ce sont des certitudes "réactionnaires", ça fait du bien pour les bardés de certitudes "progressistes"
laisse-toi guider par l'accueilleuse-guérisseuse / trois N° à lire : que de baffes dans les certitudes, on en est tous bardés mais là comme ce sont des certitudes "réactionnaires", ça fait du bien pour les bardés de certitudes "progressistes"
laisse-toi guider par l'accueilleuse-guérisseuse / trois N° à lire : que de baffes dans les certitudes, on en est tous bardés mais là comme ce sont des certitudes "réactionnaires", ça fait du bien pour les bardés de certitudes "progressistes"
laisse-toi guider par l'accueilleuse-guérisseuse / trois N° à lire : que de baffes dans les certitudes, on en est tous bardés mais là comme ce sont des certitudes "réactionnaires", ça fait du bien pour les bardés de certitudes "progressistes"

laisse-toi guider par l'accueilleuse-guérisseuse / trois N° à lire : que de baffes dans les certitudes, on en est tous bardés mais là comme ce sont des certitudes "réactionnaires", ça fait du bien pour les bardés de certitudes "progressistes"

 LE JEUDI 17 NOVEMBRE AU REVEST LES EAUX

19H30

SALLE SAUVAIRE


 

L’ASSOCIATION HUMANITAIRE CAMERON DENTAL OUTREACH

DR KALAIN BAMENDA (CAMEROUN)

L’ASSOCIATION DU DR OULI (SENEGAL)

PRÉSENTERONT 2 THEMES SUR LA PRISE EN CHARGE EN AFRIQUE.

PANORAMA DES MALADIES BUCCO DENTAIRES AU CAMEROUN

ACTION HUMANITAIRE AU SENEGAL.

Le numerique solution pour l‘afrique


 

Suivi d’une table ronde sur l’action des missions humanitaires de proximité

Prévention éducation à la sante France Afrique


 

PROF PIGNOLY DR KARSENTI (UFSBD) et TOURNEUR

Dr Hoffman, Guibert, Gonzalez. Drauge….

Mme Le Tiec (adjointe MAIRIE du REVEST)

Société ADP (donnateur)

CAFE CULTURE REVEST DARDENNES


 

(Ouvert à tous publics intéressés par le bénévolat humanitaire)

ce fut pour moi, une soirée très enrichissante

avec le docteur Ouli qui pratique dans le département mais retourne régulièrement en Casamance, on découvre que tout ce qui concerne l’hygiène et les premiers soins de nécessité (en cas de brûlure par exemple) est à transmettre, à apprendre et que beaucoup de résistances retardent ces apprentissages; ça rentre difficilement dans les têtes et dans les moeurs; la brosse à dent et son entretien, ça alors ! la dangerosité du cure-dent ne convainc pas
on ne rit pas étant données les conséquences avec une espérance de vie de 45 à 55 ans pour les hommes et au vu de photos de personnes très abîmées
avec le docteur Kalain, on se retrouve dans une des deux régions anglophones du Cameroun,
où règne une guerre civile depuis 6 ans avec la partie francophone dominante;
son exposé avec diapos sur certains cas traités de mâchoires rongées donnant des malformations faciales énormes (5 opérations lourdes en une dizaine d’années) est impressionnant 
avec en prime l’enlèvement de sa femme, accompagné d’une demande de rançon 
(pourquoi ce n'est pas lui, l'enlevé; ben qui paierait ?)
avec Marie T. on est une ONG intervenant en Tanzanie pendant 9 ans à raison de 1 mois par an (les vacances) pour des soins bucco-dentaires; tous les problèmes liés à la rencontre entre une société rurale, encore chamanique et les représentants d’une société pourvoyeuse de progrès médical sont évoqués; leur présence modifie les comportements de la société d’accueil et eux-mêmes sont modifiés par ce qui leur est retourné (les priorités par exemple); 
le Masaï en tenue de guerrier refusant l’anesthésie faciale parce que la 1° fois, il n’avait rien senti, et ne bronchant pas d’un cil pendant le grattage de la zone infectée; aucun d'entre nous n'endurerait cette douleur; eux ont connu la rigueur des rites d'initiation
le gamin récupérant grâce à une prothèse, ses dents de devant, arrachées par le chaman, son sourire et la possibilité de trouver une fiancée
 
du beau monde issu du milieu dentaire et associatif humanitaire venu pour certains de loin (Marseille et ailleurs)
le pot de l’amitié
 
merci à Gérard Maltese, au café-culture, à la municipalité, aux intervenants, aux associations, pour les échanges à la fin (le triple abrazo joyeux, spontané avec Fred que je ne connais que sous ce prénom; sacré beau moment)
 
j’écris ce message de compte-rendu pour que chacun profite à sa façon de ce que j’ai pu vivre, ressentir au contact (au travers de trois récits) de réalités économiques, politiques, sociétales que nous ne pouvons imaginer; on peut sortir d'une telle réunion avec plus d'amour au vu de toutes ces souffrances de populations déplacées à cause de la guerre, fuyant les zones de combat, capturées, violées...

échange avec Jean Delorme, président d’une ONG burundaise intervenant dans une zone agricole en autonomie alimentaire 

comment garder les Africains en Afrique ?
qu’ils puissent vivre de leurs ressources et terres pillées de l'intérieur par des pouvoirs corrompus et de l'extérieur par des multinationales
 
mes retours sur ton carnet la révolte des octogénaires
de très bonnes choses, sur les révoltes antérieures, sur l’exemplarité, l’humilité, la culture de la vie, la fraternité, les ismes…
 
bémol sur l’exemplarité : ça ne vaut que dans un monde stable d'au moins 30 ans (les trente glorieuses) 
dans un monde en accélération, sans repères, de retournement et dissolution des valeurs, de novlangue, de com’, déboussolé… quels exemples ? 
Google, Zuckerberg, Bezos, Musk ?  
 
le travail pour se changer soi, je préfère dire s’apaiser, faire la paix en soi entre pulsions de vie, de mort, avec les générations passées... me semble essentiel et peu développé dans ton essai, même si tu as écrit un beau carnet sur ce que tu appelles le calme, une drogue bienfaisante,
développement personnel, éveil spirituel, sont de vrais chantiers où on trouve le pire, le meilleur donc pratiquer, évaluer, comparer...
le temps de l’inspir, de l'expir = se sentir, en vie, on est en vie… donner et savourer le goût de respirer, de sentir, humer, siffler, danser, rire ...
 
comment prendre en compte l’égo pour le dépasser : je ne sais pas si c’est le bon mot
je suis plutôt partisan du tout accueillir, ne pas trier entre ce qui serait bon et ce qui ne le serait pas; le nécessaire retard d’interprétation me semble un réflexe vital surtout ne pas répondre aux injonctions de l’urgence ni de la rationalité, recherche des causes surtout si on pense comme moi que la naissance de chacun est un miracle et la mort de chacun, un mystère 
 
qu’est-ce que la Vie attend de moi sur Terre, question puissante pour le sens; comment trouver sa mission de vie ? on est là sur terre par nécessité, pas par hasard; difficile à admettre; on est unique et pas un parmi des milliards; c'est quoi notre boulot d'âme incarnée; évidemment, il y a toute l'histoire de l'univers, de la vie, de l'évolution des espèces: ce sont des connaissances, des théories scientifiques,, scientistes, déterministes qui ont leurs preuves, leur validité momentanée mais le miracle de la naissance, le mystère de la mort, ça échappe à cette rationalisation, à la philosophie et même à la métaphysique
 
je pense à un carnet intitulé l’accueilleuse-la guérisseuse et le chasseur 
on vient de là et on y est encore dès que la survie semble en jeu (paniques, razzias dès annonces de pénuries)
 
mais on est aussi un esprit, un coeur, une âme, un corps; on est pris dans les discordances des temps et faut se dépatouiller
 
là je travaille à un texte l’impossible aujourd’hui sur les différentes manières de ne pas être de son temps, de refuser ce temps 
 
le temps de la méditation, très positif pour les enfants, sur-actifs entre autres… 
échec du temps de méditation lors du non-débat politique avec Giran (de son fait), le 18 septembre pour le 1° salon des écrivains et des artistes
 
l’humilité, la hâte lente, je l’appelle pratiquer le retard d’interprétation (on interprète tout de suite, on ne prend pas le temps du silence, de l’observation de soi, de comment l’événement nous saisit, nous enjoint de répondre…, se mettre plutôt en position de témoin, 
de ce qui disparaît, fondamental (il y avait beaucoup de sens dans beaucoup d'anciennes coutumes, façons de dire, façons de faire…)
de ce qui apparaît (le miroir aux alouettes des nouveautés, des urgences)...
 
pratiquer le regard éloigné de Lévi-Strauss, ou le devenir Grec homérique de Marcel Conche; prendre conscience des discordances des temps 
 
il y a en France, une guerre de déjà deux siècles entre le paradigme de la révolution française (Balzac, l’ambitieux, le créateur démuni monte à Paris, Rastignac, Depardieu) et ce qui subsiste de l’ancien régime, la province se meurt lentement (pourvu que ça dure encore et encore) en laissant plein de traces profondes…, prenant des formes surprenantes, décrites par écrivains, historiens, ethnologues, les vies minuscules de Pierre Michon, façons de dire, façons de faire de Yvonne Verdier (la laveuse, la couturière, la cuisinière, disparition des travaux d’aiguille vers 1950)
 
cela rejoint le sujet abordé lors du 2° festival citoyen (voir vidéos ci-dessous)
peut-on faire des oeuvres d’arts des communs appartenant à tous et non des biens appartenant à leurs créateurs ?
exposé fait le 3 avril 2022 au 2° festival citoyen à l'auberge des Tuillières à Carnoules/ 
 
dimanche 20 novembre, l’association Construisons notre bonheur organise dans le cadre de son programme Refaisons société, de 10 H à 22 H 30 une rencontre sur le thème Mieux vivre ensemble et cultiver des relations vraies
salle Lanza, à Solliès-Toucas, entrée gratuite, repas partagé midi et soir
j'y participerai lors du thème présenté de 15 à 17 H : les séniors, un rôle-clef pour une société heureuse


 

Pi est-il un nombre univers ? 3,14159265358979323846264338327950288419716939937510582......................................; et c'est quoi  le nombre d'or ?
Pi est-il un nombre univers ? 3,14159265358979323846264338327950288419716939937510582......................................; et c'est quoi  le nombre d'or ?

Pi est-il un nombre univers ? 3,14159265358979323846264338327950288419716939937510582......................................; et c'est quoi le nombre d'or ?

De deux choses l’une, soit l’art est une sorte de décoration d’intérieur, un élément récréatif pouvant même susciter une sorte de pensée, soit il demeure un lien possible, tangible, avec les dieux qui nous ont faits. 
 
Pour moi, ce qui, d’une manière ou d’une autre, n’est pas habité par un certain sens du sacré est aussi bête et laid qu’une commode Louis-Philippe. L’artiste n’exprimant que le brouillon de ses tripes est un adroit garçon boucher ficelant son gigot avec un air satisfait, pesant le tout au prix du marché. Son seul souci est d’élargir sa clientèle et que son nom, lettres d’or ou fluo, honneur, fierté, travail bien fait, scintille sur un diplôme taché de ses empreintes au-dessus de sa plastronnante caisse enregistreuse, « tactile » s’il vous plait. 
 
Ah, comme les Hommes ont besoin qu’on les reconnaisse! C’est à la fois touchant et tellement infantile. C’est qu’ils ont peu de temps pour se croire puissants. Que de revanches aussi à prendre sur le dos des parents, des amis, du petit monde méprisant faisant et défaisant les gloires d’aujourd’hui! Tableau d’honneur ou bonnet d’âne, pire, tablier gris. Torses en avant et crocs-en-jambe, être important n’a pas de prix. L’humble d’hier, demain sera le suffisant. 
 
Rien pourtant ne vaudra jamais celui qui, silencieux et caché, œuvre et bouillonne dans les sous-sols de sa quête infinie. C’est qu’il n’est pas tenu par l’envie de paraître, son seul souci est d’alimenter cette fête d’un travail assidu, permanent: trouver l’accord parfait, l’arc électrique reliant sa pauvre tête au Monde de l’Esprit. 
 
Alain Cadéo

cahier Culture de la vie N° 3 l'amour de la vie JCG

cinq propositions pour reprendre le contrôle de nos vies, contribution d'un citoyen

de Claire Aerin Larminaux

Le Talisman Politique Vers le déclin du capitalisme, sur le chemin des sociétés intentionnelles collectives Faramir Garro : un essai stimulant d'un collectif invisibilisé, 330 pages

manifeste du Sous-Comité décentralisé des gardes-barrières en alternance

paru le 14 juillet 1902, 120 ans déjà et on continue de voter

livre en Droit d’auteur et crédits Licence Creative Commons : Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International (CC BY-NC-ND 4.0)

un livre essentiel d'un épigénéticien et d'un passeur Bruce Lipton

de JOSÉ RODRIGUES DOS SANTOS

deux versions, version cubaine, version baïkalienne (cette version n'est pas accessible)
deux versions, version cubaine, version baïkalienne (cette version n'est pas accessible)

deux versions, version cubaine, version baïkalienne (cette version n'est pas accessible)

L'éternité d'une seconde Bleu Giotto, épuisée en version papier, mise à disposition en PDF : la disparition du fils, la disparition de l'épousée

Lire la suite

L'amour de la vie

15 Août 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #JCG, #cahiers de l'égaré, #développement personnel, #engagement, #poésie, #vraie vie, #écriture

j'illustre ce carnet par une nouvelle particulièrement prenante de Jack London, en situation extrême dans le Grand Nord : l'amour de la vie  (le trappeur sur la couverture est trop joyeux d’après moi)  les situations extrêmes sont aujourd'hui de sècheresse, de températures très au-dessus des normales saisonnières, de méga-feux, d’inondations, de famines, de pollutions nocives, d’épidémies, de migrations dramatiques, de contrôle social total…
j'illustre ce carnet par une nouvelle particulièrement prenante de Jack London, en situation extrême dans le Grand Nord : l'amour de la vie  (le trappeur sur la couverture est trop joyeux d’après moi)  les situations extrêmes sont aujourd'hui de sècheresse, de températures très au-dessus des normales saisonnières, de méga-feux, d’inondations, de famines, de pollutions nocives, d’épidémies, de migrations dramatiques, de contrôle social total…
j'illustre ce carnet par une nouvelle particulièrement prenante de Jack London, en situation extrême dans le Grand Nord : l'amour de la vie  (le trappeur sur la couverture est trop joyeux d’après moi)  les situations extrêmes sont aujourd'hui de sècheresse, de températures très au-dessus des normales saisonnières, de méga-feux, d’inondations, de famines, de pollutions nocives, d’épidémies, de migrations dramatiques, de contrôle social total…
j'illustre ce carnet par une nouvelle particulièrement prenante de Jack London, en situation extrême dans le Grand Nord : l'amour de la vie  (le trappeur sur la couverture est trop joyeux d’après moi)  les situations extrêmes sont aujourd'hui de sècheresse, de températures très au-dessus des normales saisonnières, de méga-feux, d’inondations, de famines, de pollutions nocives, d’épidémies, de migrations dramatiques, de contrôle social total…

j'illustre ce carnet par une nouvelle particulièrement prenante de Jack London, en situation extrême dans le Grand Nord : l'amour de la vie  (le trappeur sur la couverture est trop joyeux d’après moi) les situations extrêmes sont aujourd'hui de sècheresse, de températures très au-dessus des normales saisonnières, de méga-feux, d’inondations, de famines, de pollutions nocives, d’épidémies, de migrations dramatiques, de contrôle social total…

La révolte positive de deux octogénaires

Jean Delorme, ami proche de Marcel Conche, le philosophe centenaire,

octogénaire comme moi, m'a proposé, il y a quelques semaines, d'éditer une collection Les Carnets de la culture de la vie

qui aurait pensé qu'amis et éditeur de Marcel Conche, deux octogénaires, décident de produire des carnets de la culture de la vie;

une révolte positive dans les sillages tracés sur la mer par le philosophe de l'infini de la Nature

Jean m'a envoyé un premier carnet : Le calme, une drogue bienfaisante

puis un deuxième carnet : Une nouvelle classe émergente, la classe des entrepreneurs du sens

me demandant de réagir, voire de contribuer

 

j'ai pris la mouche, les nerfs à fleur de peau, les poils hérissés, de la sueur aux aisselles, me suis levé du pied gauche et après quatre journées de marche-démarche, je peux livrer le carnet L'amour de la vie, écrit à l'encre sympathique à partir de là où j'en suis aujourd'hui

 

étant passé d'une approche naturaliste

(accord quasi-total avec les métaphysiques de Marcel Conche)

à une approche spiritualiste expérientielle

(reposant sur un vécu sensoriel, émotionnel, sans mots, sans pensées dans la tête = très difficile)

mes propositions-affirmations sont sans preuves

ce sont mes croyances actuelles (je crois que tout est croyance)

d'où l'importance des effets placebo et nocebo des croyances

d'où l'importance de la méthode Coué, pharmacien génial, précurseur des thérapies brèves

(croire est générateur d'effets)

“Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” Marc Chagall
“Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” Marc Chagall
“Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” Marc Chagall
“Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” Marc Chagall

“Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir” Marc Chagall

carnet N° 1 

 

LE CALME 

Une drogue bienfaisante

Éditeur Les cahiers de l‘égaré
Collections les carnets de la culture de la vie Inès Nezzerwe et Jean Delorme

Le calme est une drogue bienfaisante, naturelle et durable. Elle ne coûte rien à la différence d’autres drogues dont la liste s’agrandit au même rythme que nos déséquilibres psychiques* qui suivent une courbe exponentielle comme celle des inventions inutiles. La première chose à faire pour échapper à cette spirale infernale, dans laquelle nous pousse la société, c’est de cultiver le calme. Le calme rallonge ta vie, la colère détruit tes jours et raccourcit ton existence.

Mon maître Marcel Conche me disait, il faut mettre la distance la plus grande entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien. Après de longues années de pratique, je sais que nul ne peut être calme s’il ne respecte pas ce précepte.

* L’Oms signale qu’en 2020 la première cause invalidante dans nos sociétés a été les troubles psychiques, elle souligne qu’en Europe 1 personne sur 4 en souffre.

 

Table des matières

1 – FAIS ATTENTION A TES PENSEES 4

Confidence 5

Mieux définir le calme 8

La recherche d’un maître 10

2- TES PENSEES CONDITIONNENT TES ACTIONS 13

Penser ou calculer ? 14

Puissance et limite de la parole 16

Paroles de grand-mère 19

3- TES BONNES HABITUDES T’AIDERONT DANS TES ACTIONS. 21

Emploi du temps, ordre et rangement 22

Pour une méditation active 24

Le contrôle de la respiration ! 26

4 -CES ACTIONS FORGERONT TON CARACTERE. 28

Le calme rend notre temps plus doux 29

Remise en cause 31

Le calme dans le champ des possibles 32

5 – ET CE CARACTÈRE DEVINT MON DESTIN 35

Il y a toujours un départ 36

Puis arriva une lettre 37

Confidence

Ce carnet est le récit d’un court instant de la rencontre entre Oumalon, un philosophe atypique qui se présente souvent comme un égaré heureux dans l’aventure humaine, et une jeune étudiante prénommée Nezza venue d’un pays lointain. Doctorante en philosophie, elle était chez lui depuis plus de six mois, et venait de terminer d’écrire sa thèse sur ce philosophe, quand, quelques jours avant son départ elle lui fit cette confidence :

C’était un lundi matin, après les salutations d’usage autour d’un café, Nezza

- Je suis souvent stressée, et tu ne peux pas savoir combien ceci me handicape, peux-tu me donner quelques conseils pour être plus calme en toutes circonstances ?

Oumalon :

Pour commencer, je dirais, c’est bien que tu remarques ton état de stress, beaucoup sont incapables de le constater ; chez eux c’est un état normal, alors ils ne voient pas l’intérêt de changer. Tu as mille fois raison de considérer que ton manque de calme est un handicap. Pour commencer, sache que le calme ne se décrète pas, c’est le fruit d’une vie bien construite, c’est un peu le jardin de Voltaire que l’on doit cultiver et entretenir tous les jours. Si tu te donnes cette peine, tu auras de belles récompenses. Une dispute comme un problème ont toujours une histoire, le calme, tout comme le bonheur eux aussi doivent assez peu au hasard. Car rien ne se crée à partir de rien. Les Hommes* ont toujours eu du mal à identifier les causes réelles de leurs difficultés, qui passent dans un premier temps par un ressenti émotionnel donc subjectif qui exclut pratiquement toute analyse. Pour commencer, la première idée qui me vient à l’esprit c’est le chemin de la beauté. Dostoïevski disait : la beauté sauvera le monde. Ici la beauté est prise dans son sens le plus large qui va de la beauté d’un paysage aux qualités d’une belle personne jusqu’au caractère de ce qui est moralement ou intellectuellement admirable.

Nezza :

Si elle peut sauver le monde, elle aura bien la bonté de m’aider dans ma quête du calme, dit-elle avec un petit sourire au coin des lèvres.
Oumalon non moins malicieusement
Si j’ai choisi de passer par la beauté, c’est que j’ai deviné que ton absence de calme à trop de causes et qu’il serait trop long de les identifier précisément. En te proposant la beauté comme remède, c’est que personnellement je m’en sers régulièrement pour mettre la distance la plus grande entre ce qui vaut et ce qui ne vaut rien.

* Homme lorsque j’écris Homme avec une lettre majuscule veuillez lire les femmes et les hommes en attendant qu’on invente un meilleur mot que les humains que je réserve à la biologie, quant au mot individu pour parler de notre espèce je trouve ce mot un peu trivial. Alors on se servira de cette vieille règle de grammaire où le masculin l’emporte, mais sachez que c’est une victoire à la Pyrrhus, car le féminin finit toujours par l’emporter.

ce que nous faisons de la planète, un chaudron; et nous pensons nous en sortir avec du green washing
ce que nous faisons de la planète, un chaudron; et nous pensons nous en sortir avec du green washing

ce que nous faisons de la planète, un chaudron; et nous pensons nous en sortir avec du green washing

carnet N° 2

UNE NOUVELLE CLASSE

ÉMERGENTE

Loin des sociologues et autres instituts d’analyses, depuis un certain temps émerge une nouvelle classe sociale, « la classe du sens ».

 

Les politiques, les intellectuels comme tous ceux qui quelque part pensent avoir un droit* plus ou moins affiché sur le peuple ne savent pas qui sont ces nouveaux résistants qui revendiquent ce sens. Pour une raison très simple, ils ne comprennent pas ce que veut dire le sens en dehors des sens interdits et des sens uniques dans lesquels nous devons filer droit si nous voulons avoir une chance de figurer dans l’arbre généalogique des bonnes figures de notre République.

Une guerre de l’incompréhension est engagée entre nous, les entrepreneurs du sens, (j’explique qui ils sont dans le chapitre suivant) et la République de nos aïeux à qui nous devons beaucoup, car nous savons qu’au bout de tous ces sens uniques, que nous proposent nos dirigeants, cette nouvelle classe sociale sait, depuis assez longtemps, qu’ils finissent pour la plupart dans un cul-de-sac.

Malheureusement avec le temps, notre vieille République,  s’apparente plus à une sorte de monstre fabuleux des temps modernes avec toutes ses têtes pensantes qui appartiennent aux castes  universitaires, industrialo économiques, politiques, voire religieuses. L’hydre républicaine ne pense plus, elle ne fait que régenter tout ceci à grand coup de sens. Les lois qui sont des sens interdits, puis tous ces sens uniques, qui, tels des cours d’eau viennent alimenter le grand lac des héritages désastreux* qu’ils soient scientifiques ou culturels.  Mieux que n’importe quel président, fût-il par ailleurs intelligent, cette nouvelle classe du sens,  forte de ses millions de têtes pensantes*, a le devoir de lutter contre l’hydre Républicaine* ce monstre fabuleux de la mythologie moderne qui prétend nous aimer en nous détruisant.

 

* Si je dis pensent avoir un droit, c’est tout simplement que la notion du devoir ne veut plus rien dire, et que nos éminents académiciens, bientôt,  pourront rayer ce mot de leur dictionnaire. La majorité de nos responsables pensent qu’ils sont les plus aptes à diriger, pour eux ceci ne fait aucun doute, une sorte de droit divin. Notre République a basculé.

 

*Héritage désastreux, je ne ferai pas l’affront à mes lecteurs qui savent, aussi bien que moi, combien en si peu de temps avec tous ceux qui se prennent pour les maîtres du monde nous avons détruit notre maison commune «  La Terre ». Si, comme mes amis, nous respectons la partie de cet héritage qui constitue nos plus belles avancées civilisationnelles ; par contre, nous entendons lutter contre cette autre partie représentée par la part négative de cet héritage, mise en place et soutenue par ceux qui se prennent pour les maîtres du monde, et ils le sont, mais d’un monde qui s’écroule.

* Têtes pensantes. Nous avons l’habitude de dire, et ceci à juste titre, qu’il y en a plus dans 100 têtes que dans une, alors des millions ! qu’en pensez-vous Monsieur Macron ?

* L’Hydre Républicaine, je sais que la démocratie est le moins mauvais des systèmes, et je salue tout ce que nous lui devons. Je sais aussi qu’une majorité d’États de par le monde mènent une politique plus dévastatrice pour notre planète et l’humanité. Mais, si nous ne dénonçons pas ces erreurs qui vont de toutes ces oppressions administratives que l’on paie avec trop d’impôts au cercle infernal qui consiste à déclarer des guerres que nous aurions pu éviter. Seule, cette classe du sens, la cheffe de file de la société civile peut instaurer une République réellement fraternelle qui pourra servir de modèle pour ceux qui veulent lutter contre toutes ces oppressions qui ne sont ni notre destin ni une fatalité. 

Alors ensemble, ouvrons une voie nouvelle qui ne manquera pas de nous éclairer au fur et à mesure que sortiront tels ou tels carnets qui auront tous vocation à nous accompagner et à prouver qu’une autre façon de vivre est possible, plus fraternelle, plus heureuse, protectrice de la nature et de l’humanité.

 

 

 

la langue des oiseaux pour se libérer, que ta volonté soit fête...
la langue des oiseaux pour se libérer, que ta volonté soit fête...
la langue des oiseaux pour se libérer, que ta volonté soit fête...
la langue des oiseaux pour se libérer, que ta volonté soit fête...

la langue des oiseaux pour se libérer, que ta volonté soit fête...

carnet N° 3

 

ce carnet renvoie en moins allumé, illuminé à Et ton livre d’éternité ?

666 pages écrites en « état » de flow

livre paru le 14 février 2022

 

L'amour de la vie

 

1 – l'amour de la vie est notre éventuelle réponse individuelle à l'Amour inconditionnel de la Vie pour tout ce qu'elle crée selon ses deux pharmacons :

Tu es aimé, à égalité avec tout ce que je crée, de la bactérie à la galaxie.

Tu es mon bien-aimé, dans ta singularité, dans ton unicité.

En te réjouissant, tu me réjouis. 

 

Lire, relire le chapitre 5 de l'évangile selon Matthieu; tout est dit et fort, propositions inouïes, inaudibles

https://www.aelf.org/bible/Mt/5

 

2 – la Vie crée ; elle est puissance créatrice ; elle crée par et avec amour inconditionnel ; source éternelle, sans forme, énergie infinie, elle donne forme et vie temporaire à tout ce qu'elle crée ; l'amour inconditionnel est une puissance génitrice, pas un sentiment

 

3 – l'amour de la vie ne juge pas, ne sépare pas, ne classe pas, ne hiérachise pas.

Aimer la vie, c'est aimer tout ce qui existe, c'est respecter tout ce qui existe.

À commencer par soi. S'aimer, se mettre au centre, être auto-centré

pas au sens narcissique de l'ego gonflant son nombril, ses muscles, ses compétences, sa fortune

au sens de je suis au centre, je suis le centre de ma vie, j'en suis le co-responsable, le co-créateur, le co-développeur.

C'est en étant auto-centré, co-créateur de ma vie, que je deviens un être rayonnant, aimant ce qui m'entoure, nature, sociétés, cultures, Histoire, histoires et légendes, vrais mensonges et fausses vérités, gens, animaux, végétaux, minéraux, étoiles, bactéries et virus, vivants et morts, curieux du proche comme du lointain, allant facilement au contact, accueillant ce qui s'offre dans sa diversité, sa variété. La peur a disparu.

 

Proposition d'Hélène Tysman sur une page de Thierry Zalic :

En langue des oiseaux : j'ai peur => j'épure

 

GAME OVER

«  Et si je faisais comme si « je » était mort ?

Juste un jeu… parce qu’on ne sait pas encore faire « pour de vrai ».

Alors on ferait comme si…

Comme si tout était déjà fini, conclu, accompli, réalisé.

Comme lorsqu’on assiste aux funérailles de quelqu’un et que l’on voit la fin de cette histoire. La fin de l’histoire de cet individu.

Mais que réalise-t-on vraiment de cet incompréhensible ?

Cela me fait penser au train qui passe. Au train qui passe devant les vaches.

La vache regarde le train qui passe une seconde dans sa vie de vache. Il ne fait que passer.

De même, cette vache n’est qu’une apparition dans la vie du train.

Ainsi est le personnage.

Une apparition.

Si l’esprit décide que tout est déjà terminé, que se passe-t-il ?

Ne serait-ce pas cela que l’on nomme l’abandon, au sens mystique ?

Pas celui d’une résignation mal placée.

Au contraire, celui qui permet le véritable commencement de toute chose.

En un mot : liberté.

Le personnage est mort. Vive le personnage !

Comment vous comporteriez-vous si vous aviez appris que vous étiez mort et assisté à vos propres funérailles pour ensuite avoir un boulevard devant vous ?

A quoi ressemblerait ce chemin quand tout conditionnement est mort ?

Lâchées les attentes, lâchés le début et la fin, lâchés l’histoire, les doutes et les croyances…

Imaginez.

Que verriez-vous du monde ?

De vous ?

Des nuages dans le ciel ?

De vos pas qui vous mènent ici ou là par les odeurs et les sons ?

Si « je » n’existe plus… tout prend la forme de la vastitude. L’infini.

Les frontières n’existent plus.

Une goute de pluie devient un océan, un grain de sable le désert entier.

Je pense à @alejandro.jodorowsky à l’instant et me dit :

voilà le rituel magique que nous pourrions faire, à peine nés.

Mourir à soi ! La folle sagesse.

Sans souffrance nécessairement.

Juste un râle.

Juste un souffle.

Le dépôt d’une illusion dans une boîte.

Rendre la finitude à la finitude.

Puis gonfler à bloc les poumons déchargés de ce bagage inutile.

Alors commence la Vérité !

Ni le train ni la vache.

Seul existe l’instant.

 

Selon cette manière de voir, arrive ce qui arrive, arrivera ce qui arrivera : je suis l'attracteur de ce qui m'arrive ; cela est vrai individuellement, sans doute collectivement.

Dans cette optique, je ne suis jamais victime, j'accueille ce qui arrive, bonheurs, malheurs, comme moments, épreuves pour, si je le décide, le désire, me nettoyer, me guérir,

par exemple d'une blessure d'enfant, enfouie au tréfonds, devenue programme me faisant répéter des relations amoureuses sans retour, moi, le petit enfant rejeté au moment de l'arrivée du cadet

ou pour une évolution plus consciente, une élévation de conscience,

par exemple en expliquant la martingale d'un nouveau CNR faisant exploser le plafond de verre créé par Miterrand, pour voter RN au 2° tour de la présidentielle

ce qui a eu pour effet d'éloigner de moi, tout un tas d'"amis" du monde de la culture

mais dont les résultats aux législatives sont clairs :

pas une voix au RN fait monter le RN depuis 20 ans

et les GJ entre autres ont par leur vote de 2° tour donné 89 députés RN contre 25 à 40 d'après les sondeurs, empêchant un 2° mandat à majorité absolue de Macron.

https://www.bfmtv.com/politique/elections/legislatives/legislatives-pourquoi-les-scores-du-rn-ont-ils-ete-sous-evalues-par-les-sondages_AN-202206200384.html

 

 

4 – s'aimer, se mettre au centre, c'est cultiver la fluidité, ne pas se figer dans une identité, reconnaître les variations d'humeur, les influences multiples, multiformes, repérer les coïncidences, provoquer les synchronicités, aller vers, au risque, au plaisir de se perdre ; aller vers, c'est s'ouvrir à la différence, à l'altérité, c'est en être modifié, bonifié, même quand ça rate, qu'on croit que c'est raté ; rater pour mieux rater propose Beckett

 

5 – aimer la vie, c'est l'aimer dans l'immédiateté des ressentis. Corps, esprit, âme, cœur, ventre, pieds, mains sont les organes de nos ressentis, incroyablement riches, subtils et qui n'attendent que notre écoute.

Être à l'écoute du corps, du pied gauche au réveil, du pied droit au coucher, être à l'écoute du ventre, de l'alchimie fumante et pétaradante qui y est à l'oeuvre, être à l'écoute du cœur au sens pascalien et pour son magnétisme aux 40000 neurones.

Enfants, nous avons été des praticiens sans connaissances de ces écoutes des ressentis. Puis est venu le temps des formatages, des programmes inconscients distillés par les parents puis des programmes scolaires à attraper des scolioses pour devenir aveugle, sourd et muet.

On est passé à la médiation par mots et concepts, à la déréalisation du réel.

Est fustigée la dictature de l'émotion par les réseaux sociaux.

Les fustigeurs ? Hommes des mots, de la rationalité, des raisons, devenus souvent insensibles, voire cyniques.

Que la multitude use des réseaux sociaux pour exprimer ses émotions, ses ressentis, primaires disent les fustigeurs, me semble un laboratoire pour un grand nettoyage émotionnel qui donnera ce qu'il donnera.

Je ne partage donc plus la négativité des jugements portés sur le narcissime à l'oeuvre dans les selfis, exprimé par les like sur les posts, même si personnellement, je limite ces usages.

Retrouver l'immédiateté des ressentis demande attention, intention et intuition.

 

Satisfaire mes 7 corps :

« Mon corps Physique me réclame du confort, de la douceur, de la tendresse, de la sensualité, de la sécurité, une alimentation moindre, plus saine et de l'exercice mesuré. Il aime que je sois attentif à son rythme biologique et à ses messages. Il aime quand je GOÛTE la vie, avec l'acuité de mes 5 sens.

Mon Corps Mental désire toujours plus de simplicité, d'autonomie, d'évidence, de pouvoir personnel et d'amplitude d'action. Je lui offre de la reconnaissance intérieure. Il sait ce qu'il veut : de la fluidité et rien d'autre.

Mon Corps Emotionnel me demande de la musique, de la lecture, que je lui propose des histoires enchantées, des contes, que je joue et que je crée en permanence avec ma vie.

Mon Corps Christique me réclame de l'Amour et désir l'offrir aux autres en retour. Il aime servir et partager sans rien attendre en retour, parce qu'il sait que donner est recevoir. Il apprécie particulièrement quand j'offre mes clefs de compréhension, quand je fais des trocs, quand la notion d'argent n'existe plus.

Mon Corps Ethérique cherche un dialogue énergétique permanent et harmonieux avec toutes les consciences et avec tous les règnes ... il adore "guérir", apaiser, ressentir le subtil vibratoire.

Mon Corps Astral se nourrit du discernement, de l'inspiration, de l'imagination, de visions et de la hauteur de vue sur mon expérience de vie, ou sur celle des personnes qui me sollicitent. Tel un voyageur de l'invisible, il est constamment sur le qui-vive, toujours prêt à aller chercher l'information au-delà du temps et de l'espace.

Mon Corps Causal me réclame de l' Art, du Sacré, de l'humour, du rêve, de la magie, la beauté mathématique invisible de la nature, des architectures et des lois de l' Univers. La règle est qu'il n'y en a plus. Ma pure liberté d'être est son délice.

Peu à peu, mes 7 corps sont passés aux commandes de ma vie. Je ne contrôle plus rien.

Il est définitivement terminé le temps de la demi-mesure ou de la négociation envers moi-même.

En retour, selon mes actes, mon attitude ou mes pensées, je reçois une claque ou une caresse.

J'apprends.

Je suis attentif à leurs moindres DESIRS.

Mon corps est mon maître intérieur.

Mon coeur vibre avec l'univers.

Je sais qu'un désir, une intention, une envie est toujours un APPÂT envoyé par l' UNIVERS.

UNE LECON se trouve dans le CHEMIN qui mène au DESIR. »

 

by Jacky Le Faucheur relayé par Nathalie Froment sur une page de Thierry Zalic

 

 

 

cahier des futurs désirés, un travail d'intelligence collective pour et avec Corsavy / la beauté à Collioure, racines et rocher, le peuple y est
cahier des futurs désirés, un travail d'intelligence collective pour et avec Corsavy / la beauté à Collioure, racines et rocher, le peuple y est
cahier des futurs désirés, un travail d'intelligence collective pour et avec Corsavy / la beauté à Collioure, racines et rocher, le peuple y est
cahier des futurs désirés, un travail d'intelligence collective pour et avec Corsavy / la beauté à Collioure, racines et rocher, le peuple y est

cahier des futurs désirés, un travail d'intelligence collective pour et avec Corsavy / la beauté à Collioure, racines et rocher, le peuple y est

6 – La gratitude permet de dire merci à ce qu'on vient de vivre, de prendre conscience de ce vécu : rien ne nous est dû, tout nous est donné, l'abondance est en nous, autour de nous, dans un regard, un sourire, une poignée de mains, une caresse.

L'abondance s'offre sans demande de résultats, sans attente de résultats, sans prières pour obtenir.

L'abondance dont je parle se moque de la sècheresse. La beauté est partout présente à qui veut la recevoir. L'amour est à l'oeuvre dans toute germination, toute éclosion, dans tout chant d'oiseau, tout croassement de noir corbeau, dans tout vol de papillon, dans toute poussée de sève, dans toute montée de désir où le fantasme joue sa partition en lien avec l'impossible coïncidence-fusion avec l'autre, jamais aimé tel qu'il est puisque mystère et opacité.

 

7 – la beauté (et la beauté de la laideur, du monstrueux) offerte par la nature, la beauté créée par l'homme, la beauté donc est aussi une puissance ; elle a des effets ; il suffit de voir un coucher de soleil sur l'Atlantique, d'entendre les applaudissements au moment de la disparition du disque. En Méditerranée, on n'applaudit pas, il y a dans la Méditerranée des milliiers de migrants noyés.

 

8 – aimer la vie, c'est la vivre comme miracle pour notre irruption dans le monde, comme mystère pour notre sortie du monde.

Aucun savoir, aucune théorie de quelque science que ce soit ne rendront compte de ce miracle de la naissance, de ce mystère de la mort. On peut donc allègrement s'émanciper de l’influence des chercheurs, des experts.

Tout au plus, les connaissances scientifiques confirmeront l'évidence qu'à n'importe quel moment du chemin de connaissance, on ne sait rien selon le paradoxe que ce que l'on sait augmente le champ de ce que l'on ne sait pas.

Il n'y a pas de savoir ultime.

Éventuellement, les connaissances scientifiques consolideront notre curiosité et notre émerveillement.

 

9 – aimer la vie avec gratitude, c'est prendre conscience que ce qui nous entoure est miroirs, que dans ces miroirs c'est toujours une partie de moi que je projette, que je perçois.

La tendance dominante est de prendre ces reflets pour des réalités, autrement dit ce que je n'aime pas ou que j'aime chez l'autre est objectivé et je ne perçois pas que c'est une partie de moi que je n'aime pas ou que j'aime.

Si on a conscience que c'est notre regard, les mots qu'on emploie qui créent ce que l'on croit réel, extérieur, alors l'autre n'est jamais un ennemi, on n'a aucun ressentiment à son égard, on ne le jalouse pas, on ne lui veut aucun mal, aucun bien non plus.

J'ai mis longtemps à admettre que je n'ai pas à sauver l'autre, que je ne dois rien lui proposer quand il m'expose ses problèmes. Seulement l'écouter avec bienveillance, compassion. Vouloir aider, sauver, c'est en croyant donner, en donnant, demander un retour, généralement d'amour.

Cela vaut me semble-t-il pour ce que l'on cherche à entreprendre pour résoudre les maux de la société, pour soigner les plaies de la planète.

20 – le féminin ayant été maltraité pendant des siècles (l'inquisition a brûlé des millions de soricères), il faut le résusciter, le remettre debout. Voici quelques indications tirées de Emmanuel Tala formation :  « Le féminin sacré est tout ce qui est liée à l'intuition, la contemplation, l'empathie, la solitude, la douceur, l'introspection et l'intuition.
20 – le féminin ayant été maltraité pendant des siècles (l'inquisition a brûlé des millions de soricères), il faut le résusciter, le remettre debout. Voici quelques indications tirées de Emmanuel Tala formation :  « Le féminin sacré est tout ce qui est liée à l'intuition, la contemplation, l'empathie, la solitude, la douceur, l'introspection et l'intuition.
20 – le féminin ayant été maltraité pendant des siècles (l'inquisition a brûlé des millions de soricères), il faut le résusciter, le remettre debout. Voici quelques indications tirées de Emmanuel Tala formation :  « Le féminin sacré est tout ce qui est liée à l'intuition, la contemplation, l'empathie, la solitude, la douceur, l'introspection et l'intuition.
20 – le féminin ayant été maltraité pendant des siècles (l'inquisition a brûlé des millions de soricères), il faut le résusciter, le remettre debout. Voici quelques indications tirées de Emmanuel Tala formation :  « Le féminin sacré est tout ce qui est liée à l'intuition, la contemplation, l'empathie, la solitude, la douceur, l'introspection et l'intuition.

20 – le féminin ayant été maltraité pendant des siècles (l'inquisition a brûlé des millions de soricères), il faut le résusciter, le remettre debout. Voici quelques indications tirées de Emmanuel Tala formation : « Le féminin sacré est tout ce qui est liée à l'intuition, la contemplation, l'empathie, la solitude, la douceur, l'introspection et l'intuition.

15 – Aller et venir / Laisser le poids dans le fauteuil

 

Laisse le poids dans le fauteuil

S’il te plaît

s’il te plaît

s’il te plaît

là,

enfonce-toi,

laisse tes épaules emplir le dossier du fauteuil, emplir les coussins.

Laisse tes fesses pénétrer le tissu.

Laisse tes bras épouser le bras de ton siège… s’il a des bras…

Tu as pris ta respiration comme on prend un enfant contre soi, puis tu as repoussé cette respiration comme tu l’aurais repoussée sur une balançoire,

et maintenant elle revient… puis repart… et revient…

Par ses deux temps, aller, et venir, s’emplir, puis se vider… elle vient, et elle va…

Tu t’enfonces, ton poids s’enfonce. Ce qui va de l’autre côté y va, et revient… Au moment où le souffle te quitte, éprouve entièrement qu’il te quitte.

Et quand il revient, éprouve entièrement qu’il revient.

Tu es ni triste ni soulagé, tu es dans le va-et-vient, tu es soulagé sans même te le dire, tu t’es retrouvé au contact de toi-même par le va-et-vient.

Un nouveau contact.

Et ça va, et ça vient, en rythme des marées, et ça nettoie ce qui avait besoin d’être nettoyé.

Là…

tu retrouves le contact, autant quand ça va, que quand ça vient.

Là… tu es là.

Les déchets partent avec la marée, et tu retrouves le contact.

Le poids s’évacue par tes fesses,

il s’évacue par tes pieds, il s’évacue par tes oreilles.

Tu ne fais rien. Une neige chaude tombe sur toi, une neige de chaleur, ou une brume, une brume claire, à moins qu’une fée t’enveloppe, te lange.

C’est bizarre.

Les images se succèdent, différentes, toujours soyeuses.

Tu entres dans l’œuf en même temps que tu en sors.

Tu vas-et-viens en entrant et sortant de l’œuf, sans même entrer ni sortir. Tu es dans la frontière du va-et-vient, dans l’oxymore des grammairiens qui t’introduit à la suspension active et dynamique.

Tu es dans le rythme immobile de la marée vivante, dans son souffle va-et-venant qui te recouvre de l’intérieur comme un linge doux, qui te caresse les lèvres, un éternel instant.

Thierry Zalic Extrait de Hypnose quantique 3 : La Joie

des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs
des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs

des images, des photos, des montages sont souvent des déclencheurs d'envies, de désirs, de rêves, d'énergies, de vibrations ; les mots et concepts n'ont pas ces pouvoirs

21 – un billet d'Alain Cadéo : Légèreté

Si il y a une chose que nous avons bien oublié, c’est de se laisser porter, par les vents, les idées, un tourbillon d’instants vivants. Nous avons tant voulu tout contrôler et tout nous a échappé. C’est bien fait ! Un crétin prévoyant ne vaudra jamais un idiot insouciant. Alors évidemment, vous me direz: « Oui, l’insouciance c’est bien joli, mais il faut tout de même assurer ses arrières ! » Quelle vilaine expression ! Car à trop protéger son cul, de plomb, d’or ou de barbelés, on finit par couler, s’enliser, bardé de certitudes. Non, rien ne vaut d’être léger comme un sentier de plumes, sans calcul ni arrière pensée, car si la joie existe c’est devant, avec l’œil rond de l’innocent.
 
« si les anges volent, c'est parce qu'ils se prennent eux-mêmes à la légère »
G.K. Chesterton
L'amour de la vie

l'amour de la vie, offert en pdf, 24 pages, 25 articles, oeuvre en partie plurielle; les emprunts sont indiqués

Lire la suite

La vie ? processus ? mystère ?

16 Mai 2022 , Rédigé par grossel Publié dans #SEL, #agoras, #développement personnel, #engagement, #essais, #jean-claude grosse, #poésie, #spectacles, #vraie vie, #écriture

hier après-midi et soirée, 21 février 2024, goûter de retrouvailles à 7,
3 comédiennes, la cinquantaine passée, 2 techniciens du spectacle, même génération, une jeune fille et un pépé, soit 4 générations
6 heures d'échanges, drôles (beaucoup d'humour, de rires), de souvenirs, joyeux ou nostalgiques, de choses qui sortent (de quoi gerber), de discussion sur ce qui se passe dans les milieux du cinéma, du théâtre, du sport
on parle longuement de Lévi-Strauss, de la prohibition universelle de l'inceste, permettant de passer de l'endogamie à l'exogamie, de la nature à la culture ; je fais remarquer que la réponse mâle à ce tabou est la pratique universelle du viol puis avec Françoise Héritier que l'assujettissement des femmes par les mâles est dû à ce qu'elles font les fils dont les mâles ont besoin pour perpétuer leur domination
on évoque longuement le micro-chimérisme foetal-maternel
voici donc un article de mars 2022 que je complèterai avec ma note de lecture sur un livre majeur : Les cellules buissonnières
deux dessins des jumeaux exécutés yeux fermés, le 2° avec les deux mains alternativement
deux dessins des jumeaux exécutés yeux fermés, le 2° avec les deux mains alternativement
deux dessins des jumeaux exécutés yeux fermés, le 2° avec les deux mains alternativement

deux dessins des jumeaux exécutés yeux fermés, le 2° avec les deux mains alternativement

les jumeaux ? 
c'est une remontée inattendue d'une des dernières paroles d'Annie, le 29 octobre 2010 : il y a un morceau de Sylvain qui se balade quelque part (chimérisme foetal-maternel ?);
attendant Sylvain, c'est Katia qui est arrivée 
jusqu'à ce que Magali B. me mette le nez dessus, le 21 mars 2022 : mais peut-être ils étaient deux ?
21 mars, jour du printemps, jour de Nowruz, de sainte Clémence (morte le 21 mars 1176), de la trisomie 21, pour l'élimination de la discrimination raciale (quelle légèreté une journée pareille)
vrai ou faux, impossible de trancher 
donc le défi des prochains mois, retourner dans le ventre porteur d'Annie et écrire la légende des jumeaux Sylvain (s'il vînt, il ne devait pas venir, avais-je répondu) et Katia (bien là)
que s'est-il passé entre eux ?
ces dessins yeux fermés sont déjà façon de les palper, de les sentir, ressentir
avant les mots, des sensations
les 9 mois du paradis foetal : processus descriptible ? processus miraculeux ? sait-on ce qu'on interrompt dans une interruption volontaire de grossesse ? sait-on ce qu'est le ciel vécu par le foetus nautilus dans les profondeurs amniotiques ?
les 9 mois du paradis foetal : processus descriptible ? processus miraculeux ? sait-on ce qu'on interrompt dans une interruption volontaire de grossesse ? sait-on ce qu'est le ciel vécu par le foetus nautilus dans les profondeurs amniotiques ?
les 9 mois du paradis foetal : processus descriptible ? processus miraculeux ? sait-on ce qu'on interrompt dans une interruption volontaire de grossesse ? sait-on ce qu'est le ciel vécu par le foetus nautilus dans les profondeurs amniotiques ?
les 9 mois du paradis foetal : processus descriptible ? processus miraculeux ? sait-on ce qu'on interrompt dans une interruption volontaire de grossesse ? sait-on ce qu'est le ciel vécu par le foetus nautilus dans les profondeurs amniotiques ?

les 9 mois du paradis foetal : processus descriptible ? processus miraculeux ? sait-on ce qu'on interrompt dans une interruption volontaire de grossesse ? sait-on ce qu'est le ciel vécu par le foetus nautilus dans les profondeurs amniotiques ?

J'ai vu « Le Processus » de Catherine Verlaguet, lauréate du Prix de la Pièce de théâtre contemporain pour le Jeune Public 2022, sélection 3ème/2nd, au Telegraphe ce mercredi 6 avril à 19h30 en partenariat avec le Planning Familial Varois.

C’est ton corps, dit-il (Fabien, son petit ami). Je te suivrai quelle que soit ta décision.

Claire est au lycée. Elle tombe amoureuse et enceinte de Fabien, qui est aussi amoureux d’elle mais pas vraiment prêt à affronter ce qui leur arrive. Claire entame alors un processus d’avortement…

« C’est ce processus que je vous propose de suivre sans manichéisme : le positionnement des proches, l’efficacité des médecins, les doutes et les certitudes qui se mélangent, le tout entrecoupé de flash-back sur l’histoire d’amour, la naissance du désir et ce premier émoi entre Claire et Fabien.

« Je suis pour l’avortement. Je suis pour que les femmes disposent de leur corps. Je suis pour le fait que la décision d’avorter leur appartienne.

Je pense aussi qu’il est des cicatrices que l’on ne regrette pas, mais que l’on n’oublie pas pour autant." écrit C.V. comme Claire Valège, C.V., comme C.V., Curriculum Vitae.

Ce spectacle se vit en immersion sonore, casque sur la tête, sauf à la fin, 1° cachet abortif absorbé.

C'est très bien joué par Juliette Allain qui a, à son actif, au moins 80 représentations.

Dispositif simple, une table, une chaise.

Des techniques d'acteur également simples mais efficces pour les changements de personnages (il s'agit d'un solo d'actrice jouant tous les personnages).

Metteur en scène Johanny Bert, Théâtre de Romette (Auvergne).

Le débat avec le public et le planning familial, avec lecture de textes datant du manifeste des 343 (1971), du manifeste des 331 (1973) et de la loi Simone Veil (17 janvier 1975) a été centré sur les motivations de l'autrice-auteure, sur le personnage de Claire et son choix (c'est mon corps, c'est ma vie), sur la qualité de l'interprétation et sur le dispositif avec casque permettant d'être en direct et de façon intime avec Claire.

L'auteure-autrice a signalé l'importance pour elle d'éviter les clichés, de renverser la relation habituelle mettant l'intime sous la coupe du politique (on se sent et on se met sous le regard et le pouvoir de l'Autre, la pharmacienne, la mère, le médecin, le petit ami, les copines...), elle cherchant plutôt à montrer l'impact possible de l'intime sur le politique (je tiens à décider par moi-même, même si j'ai des doutes, des hésitations, des peurs, je tiens à les gérer moi-même ; les autres, l'Autre, les dispositifs légaux d'aide à l'avortement se mettant au service de mon choix).

Ce débat m'a fait remonter aux années 1974-1980 (retour à Toulon) parce qu'Annie Grosse-Bories a été longtemps secrétaire bénévole au Planning familial 83, avant de devenir assistante sociale, éducatrice spécialisée, puis psychologue clinicienne au CMPP de La Seyne, formatrice à l'école d'assistantes sociales de la Croix-Rouge et enfin psychanalyste (je cite ce parcours parce que révélant sa force d'engagement). C'était rue Peiresc sous la houlette de Jeanine Braendlin à l'époque.

C'est dire si j'ai suivi les luttes du planning familial. Et bien sûr, j'ai soutenu les interventions d'éducation sexuelle du Planning familial au Lycée Rouvière, avec humour déstabilisateur parfois quand par exemple j'ai fait croire que le sida, très destructeur, était renforcé par une autre maladie, le stob, attrapé quand on fait l'amour sans amour.

Dois-je dire que je perçois aujourd'hui le poids terrible de l'initiation sexuelle sur les jeunes, et ce de plus en plus jeune, dès 7 ans, garçons mais aussi filles (on se provoque, alors tu t'es branlée cette nuit...), parce que l'industrie pornographique (particulièrement florissante, entre les mains de mafias) est à l'oeuvre au travers des réseaux sociaux, parce que les réseaux pédophiles, pédo-criminels sont particulièrement puissants et opaques, parce que le tourisme sexuel et la prostitution sont pratiques courantes, ouvertes ou cachées, parce que tellement de possibilités sont proposées, y compris de changements de sexe (homo, lesbienne, drag-queen, bi, trans, woke, cancel-culture), parce que tout semble devenir possible (PMA, GPA grâce aux ventres ukrainiennes, clones, chimères...). Avec l'homme augmenté, l'intelligence artificielle, on va être pucé, prothésé, bionisé, remisé à l'éternité. 

La vie comme la mort sont devenues de vastes champs d'expérimentations, de manipulations (suicide assisté, éternité par cryogénisation... ; film Soleil vert)
En écoutant ce qui se disait, j'ai soudain pris conscience que cette soirée était sous le signe d'une idéologie scientiste, d'un matérialisme dogmatique, d'un athéisme réducteur.

Pris de je ne sais quelle émotion devant l'ampleur de ce que je ressens comme un désastre, j'ai failli ne pas intervenir.

Je l'ai fait tout de même en tentant de socratiser le débat : qu'est-ce qui permet à Claire de dire avec cette certitude, cette assurance qu'à un jour près le cœur du foetus ne bat pas, donc pas de vie, donc pouvant se dédouaner, je ne tue pas.

L'affirmation c'est mon corps et j'en dispose comme je veux, aujourd'hui, me paraît d'une démesure, d'un orgueil décalés par rapport à ce qui m'apparaît comme mystère et miracle.

Ton corps est mystère parce qu'il est une incarnation de la Vie qui te le reprendra puisque naître c'est être voué à la mort, elle-même mystère.

Bienheureux ceux qui savent ce qu'est la mort, néantisation par exemple.

Ta liberté sera le suicide ou l'euthanasie.

Ton corps à naître, ta naissance est miracle même avec le soutien du corps médical, d'une science médicale devenue domination sanitaire d'experts sur les patients (voir avec la Covid).

Il y a un processus en cours bien plus mystérieux que le simple récit qu'en fait un cours de SVT, une rencontre entre spermatozoïde et ovule, division cellulaire, spécialisation cellulaire... Aujourd'hui, on sait que le fameux ADN, (1%), la soi-disant identité infalsifiable, génétiquement immuable (avec maladies génétiques prévisibles) de chacun est un dogme scientiste battu en brèche par les découvertes de l'épigénétique et par les travaux sur les 99% d'ADN dits poubelle, méprisés par les chercheurs américains et étudiés avec succès par les chercheurs russes.

Pour complexifier le tableau, je rajouterai que nous sommes mémoires, que ce sont toutes les mémoires de ce qu'on appelle évolution qui nous constituent, par exemple, l'extraordinaire parcours de l'atome de fer depuis l'explosion d'une super-novae jusqu'à ce qui caractérise notre sang, l'hémoglobine, en passant, oui, oui par le magma terrestre (une molécule d'hémoglobine qui se trouve à l'intérieur d'un globule rouge, ce sont 10000 atomes dont 4 de fer pour capter 4 atomes d'oxygène, transporté par circulation sanguine à chaque cellule du corps).

ou autre fantaisie, les 50000 milliards de bactéries, vieilles de 3,5 à 4,5 milliards d'années et qui colonisent notre ventre, le 2° cerveau, et sans lesquelles il n'y aurait aucune transformation de ce que nous mangeons.
Donc, il y a de quoi même avec la science s'émerveiller et se dire, on ne sait rien car savoir c'est savoir que ce qui reste à trouver est de plus en plus difficile à percer. 

Allant ailleurs vers des traditions spirituelles fort anciennes et quasi-universelles (présentes dans toutes les aires et sociétés), ne peut-on supposer, poser qu'une âme vient s'incarner dans un corps, le temps d'une vie, d'une réincarnation, d'une résurrection et que la mort c'est rendre l'âme, l'âme hors pour une nouvelle réincarnation.

Prolongeant cette intervention, je pense qu'il y a deux approches que je ne souhaite pas opposer, n'invitant personne à faire un choix plutôt qu'un autre

- une approche scientiste qui se sert de la science pour séparer : ça c'est la vie, ça c'est la mort; ça c'est vivant, ça non; distinguer le plaisir et la procréation, ça c'est le propre de l'homme, ce n'est pas le propre des animaux qui rutent par nécessité de reproduction (moins le propre de la femme, dans une société patriarcale mais aujourd'hui elles revendiquent et pratiquent de plus en plus le droit de jouir sans entraves, de vivre leur plaisir clitoridien en solitaire ou pas avec godes ou pas), baiser ou faire l'amour pour le plaisir et par plaisir à 99,9999 % pour deux enfants dans une vie (on peut en devenir addict sans doute), abstinence, beurk, sublimation, késako, satisfaction immédiate, oui, oui, ça urge (d'où viols, forçages de toutes sortes, chantages, méprises sur le consentement non-consenti-consenti-consentant, la fameuse zone grise) ; on le devine : l'éducation sexuelle pour gérer toute cette complexité seulement physique, épidermique (qui ne prend pas en compte, émois, émotions, sentiments, désirs, fantasmes, résistances, réticences, rythmes...) n'est pas une éducation sentimentale, encore moins une éducation à l'amour.
- une approche spirituelle où je considère ma vie comme un cadeau, un don, gratuit fait par la Vie (le contraire du je n'ai pas demandé à naître), cadeau fait par la Vie, sans jugement, par amour inconditionnel, m'aimant aussi bien salaud que saint, héros que bourreau, avorteuse de « mon » fœtus que jeune mère accueillante du fœtus dont une légende raconte
que quand un bébé vient au monde, il connaît les mystères de la création. Mais juste avant sa naissance, un ange pose le doigt sur sa bouche : « chut ! » et l’enfant oublie tout, il vient ainsi au monde innocent…
C’est pourquoi nous avons tous un petit creux au-dessus de la lèvre supérieure, signe de L’Empreinte de l’ange.

« Avant sa naissance, dit le Talmud, l'homme est un pur esprit et possède encore le savoir ultime de ses vies antérieures. C'est alors qu'un ange apparaît et lui enjoint de tenir ce savoir secret. L'ange pose son doigt sur la lèvre de l'enfant et à cet instant précis, le bébé oublie tout pour entrer dans la vie. Du geste de l'ange, il reste une trace: le petit creux qui dessine un fossé entre notre lèvre supérieure et la base de notre nez... Alors seulement, il peut pousser son premier cri. »

La tradition dit, en effet, qu'avant la naissance, l'âme "descendue" dans l'embryon connait "toute la Torah", qu'elle voit la vie qu'elle va mener lors de l'incarnation, les choix qu'elle devra faire et leurs conséquences....
Lors de la naissance, l'ange, en effet, lui pose le doigt sur la bouche afin qu'il oublie ce qu'il sait et ait le plaisir de le redécouvrir, de faire ses choix librement et la trace de ce doigt angélique est le sillon naso labial.

Cette tradition est parfaitement bien exploitée dans "Les bienveillantes" de Jonathan Little lorsque le "héros" rencontre ce vieux juif à qui il manque justement ce sillon naso labial, qui se "souvient" donc de tout y compris du moment de sa mort, et dont la rencontre donne lieu à un dialogue entre la "pensée occidentale" et la tradition juive.

Dit autrement et ça se dit aujourd'hui, ce ne sont pas les parents qui font les enfants mais les enfants (leur âme) qui choisissent leurs parents.

Avec le temps, à 80 ans passés, je suis passé d'une approche à l'autre.

Car la vie nous fait vivre, revivre des expériences. Par exemple Annie qui, entrée à l'hôpital en octobre 2010, revient sur la naissance de Sylvain-Katia et qui me dit un morceau de Sylvain se balade quelque part.

Elle croyait attendre un garçon, arriva une fille. Pas d'échographie à l'époque, en 1968. Et en 2022, je découvre que peut-être, elle attendait des jumeaux homo ou hétérozygotes et qu'un n'est pas apparu.

Voici de récentes découvertes sur ce qui se passe, le microchimérisme foetal-maternel

Pendant la grossesse, les cellules du bébé migrent dans la circulation sanguine de la mère et retournent ensuite dans le bébé, c'est ce qu'on appelle le « microchimérisme fœtal-maternel ». ⁠

Pendant 41 semaines, les cellules circulent et fusionnent et après la naissance du bébé, beaucoup de ces cellules restent dans le corps de la mère, laissant une empreinte permanente dans les tissus, les os, le cerveau et la peau de la mère, et y restent souvent pendant des décennies.

Chaque enfant laissera une empreinte similaire.

Des études ont également montré des cellules d'un fœtus dans le cerveau d'une mère 18 ans après son accouchement.

Des recherches ont montré que si le cœur d'une mère est blessé, les cellules fœtales se précipitent vers le site de la blessure et se transforment en différents types de cellules spécialisées dans la réparation du cœur.

Le bébé aide à réparer la mère, tandis que la mère construit le bébé.

C'est souvent pourquoi certaines maladies disparaissent pendant la grossesse.

C'est incroyable de voir comment le corps de la mère protège le bébé à tout prix, et comment le bébé protège et reconstruit sa mère - afin qu’il puisse se développer en toute sécurité et survivre.

Si vous êtes une maman, vous savez que vous pouvez ressentir intuitivement votre enfant même quand il n'est pas là ...

Eh bien, maintenant il y a une preuve scientifique que les mamans portent leurs enfants pendant des années et des années, même après qu'elles les aient mis au monde.

Pour conclure, à partir de là où j'en suis, je crois que tout est croyance, qu'il n'y a de preuve de rien, des arguments peut-être, que donc ce sont les mots que l'on emploie qui crée ce que l'on prend pour la réalité. Change de mots et tu changes la réalité. Change de mots et tes maux changent.

Dans cet état d'esprit, je trouve particulièrement beau, le récit d'Alain Cadéo, Le ciel au ventre, qui date d'avril 1993 et qui est le dialogue d'un père avec le foetus nautilus attendu par sa femme, foetus qui n'a rien d'inerte, de passif, riche déjà de toutes les convulsions galactiques, de toutes les incandescenses.
C'est aussi ce que j'ai tenté avec le texte Trois femmes (Le corps qui parle)

À Le Revest, le 8 avril 2022

 

 

 

 

un livre majeur

un livre majeur

dans une conversation hier, mercredi 11 octobre 2023, j'ai été amené à dire que depuis quelques temps, je me sentais travaillé par le ventre des femmes, et d'abord celui de l'épousée
sans doute en lien avec une histoire de jumeaux, une phrase de l'épousée lors de son testament oral, le 29 octobre 2010 (il y a un morceau de S. qui se balade quelque part en moi), un mois avant son passage, le 29 novembre 2010,
avec l'intérêt que je porte au micro-chimérisme foetal-maternel depuis qu'il m'a été évoqué lors d'une séance de guérison avec 1.2.3. Soleil (ainsi s'appelle-t-elle), il y a deux ans environ
et voici qu'aujourd'hui sort cet article de Libération sur un livre qui s'annonce essentiel
------------------------------------------------
Il est des livres qui bouleversent notre vision du monde.
Dans les Cellules buissonnières (Premier Parallèle, 2023), la journaliste scientifique Lise Barnéoud relate des cas scientifiques extrêmes qui nous permettent de mieux comprendre la composition de nos propres corps. Comme celui de l’Américaine Karen Keegan, mère de trois enfants, qui s’est vu dire par les médecins : «Deux de vos fils ne correspondent pas à votre ADN.» Une découverte fortuite alors que ceux-ci passaient des examens de compatibilité avec leur mère en vue de lui donner un rein. Idem pour Lydia Fairchild, dont les tests de maternité nécessaires à l’obtention d’une aide sociale aux Etats-Unis révèlent que, d’un point de vue génétique, elle n’est pas la mère de ses deux enfants.
Le livre de Lise Barnéoud est une plongée dans ces résultats scientifiques des plus troublants connus sous le nom de «microchimérisme». Comme la créature mythologique mi-chèvre mi-lion à queue de serpent, beaucoup d’entre nous (tous ?) sont constitués de plusieurs populations de cellules ne contenant pas le même génome. «L’équation maintes fois apprise "1 individu = 1 génome" ne couvre pas toutes les réalités», déconstruit la journaliste scientifique. Mais d’où proviennent ces cellules autres ? Une première piste nécessite de décortiquer les mécanismes de la grossesse et de se pencher sur la notion de «jumeau évanescent».
LA «REINE DES PREUVES»
Tous les embryons ne vont pas au bout de leur développement. Quand une grossesse commence avec deux fœtus mais qu’un seul arrive à son terme, on appelle l’autre un «jumeau évanescent». Ce cas toucherait 10 % à 30 % des naissances uniques. Une trace de ce frère ou de cette sœur jamais né(e) peut perdurer dans le corps de son jumeau avec lequel il a partagé quelques jours le même utérus. Ses cellules ont pu s’insérer dans l’être en formation à côté de lui, allant jusqu’à devenir des constituantes à part entière de certains de ses organes. Dans le cas de Karen Keegan, les médecins pensent même que les deux fœtus ont fusionné. Concrètement, certains de ses ovules contiennent les informations génétiques de Karen et d’autres celles de sa sœur qui n’est jamais née. Cette affaire donne son sous-titre au livre de Lise Barnéoud : L’enfant dont la mère n’était pas née et autres folles histoires du microchimérisme. Le cas de Karen Keegan, décrit dans un article scientifique, a sauvé Lydia Fairchild face à l’administration américaine. En découvrant cette folle histoire, l’avocat de cette dernière lui propose de faire un frottis du col de l’utérus. Bingo, certaines cellules récoltées sont compatibles avec l’ADN de ses enfants. Lydia a bien porté ses enfants, même si elle est génétiquement leur tante. De quoi se faire des nœuds à l’arbre généalogique.
Le microchimérisme n’a pas que des conséquences sur la parentalité. Dans les affaires criminelles, il peut également remettre en cause la «reine des preuves», à savoir l’ADN. Lise Barnéoud raconte ainsi comment, en 2004, la police scientifique de l’Alaska identifie le sperme présent sur une scène de crime comme étant celui d’un individu déjà en prison. L’homme avait des cellules séminales identiques à celles de son frère. Pas de jumeau évanescent dans ce cas précis : le mécanisme de transmission est une greffe de moelle osseuse entre les frangins. La littérature scientifique fleurit de cas similaires où les cellules du donneur sortent de l’organe greffé pour se balader dans le corps du receveur et parfois s’insérer dans d’autres organes sans en altérer le fonctionnement. «Je est un autre», écrivait Rimbaud.
Le microchimérisme bouleverse également les croyances scientifiques. Le dogme dominant pour expliquer le fonctionnement du système immunitaire repose sur la capacité des défenses du corps à distinguer le soi - les cellules du corps qu’il ne faut pas tuer - du non-soi - les cellules étrangères à dézinguer. Cette théorie avait, certes, déjà été fragilisée par la découverte du microbiote, cette flopée de bactéries qui vivent sur la peau ou dans les intestins, essentielles au bon fonctionnement du corps humain. Mais voilà qu’on découvre aussi que certaines parties de notre corps peuvent être constituées de deux populations cellulaires génétiquement distinctes. L’immunité de l’organisme est donc une relation de coopération entre nos cellules, celles dites microchimériques et les micro-organismes.
À TRAVERS LE PLACENTA
La principale source de microchimérisme reste la grossesse. En témoigne la première référence au microchimérisme trouvée par Lise Barnéoud, qui remonte à 1893, quand un médecin allemand trouve des cellules du placenta dans les poumons de femmes mortes en couches. Mais la grossesse est encore insuffisamment explorée par la science moderne. «Quand je voyais écrit, il y a quelques années, dans les manuels de biologie de ma fille, que le placenta ne laissait pas passer les cellules, je n’en revenais pas»,se désole Nathalie Lambert, chercheuse à l’Inserm et spécialiste du microchimérisme, invitée à la présentation du livre à Paris le 21 septembre. Car les échanges entre un fœtus et sa mère vont bien au-delà de quelques nutriments, de l’oxygène et des défenses immunitaires. Le placenta laisse aussi passer des cellules. Ce transit à travers le placenta est même probablement l’une des conditions de réussite de la grossesse. En effet, les cellules de l’embryon se rendent en priorité dans le thymus de la femme enceinte pour inciter le système immunitaire à accepter la présence du fœtus dans son organisme. «Elles s’assurent que l’embryon reçoive le gîte et le couvert», résume Lise Barnéoud.
Si les cellules passent dans un sens, elles peuvent donc passer dans l’autre. Ainsi, la mère donne à son fœtus ses propres cellules et, potentiellement, celles des embryons qu’elle a déjà portés, voire celles de sa propre mère qui peuvent encore être présentes dans son organisme. Dans une étude publiée en 2021 dans la revue The Lancet,Nathalie Lambert a découvert des cellules microchimériques de leur grand-mère dans le sang de cordon de cinq bébés sur 28.
LES CINQ GOMMETTES
Quand elle présente son livre à la presse, Lise Barnéoud propose à chacun de coller une gommette sur son épaule pour chaque voie de transmission prouvée de cellules microchimériques qui nous concerne. Une gommette pour sa mère, une pour sa grand-mère. Une gommette pour chaque grossesse de sa propre mère avant sa naissance. Une gommette si on a subi une transplantation solide ou une greffe de moëlle osseuse. Enfin, pour les femmes, une gommette pour chaque grossesse menée à terme ou non. On a fini avec cinq gommettes sur l’épaule. De quoi sérieusement revisiter le concept de sa propre identité.
Malgré l’importance conceptuelle de ce phénomène, il reste peu étudié avant les années 90. «Nous manquons encore beaucoup d’informations de base sur ces sujets. Comme nous avions du mal à démontrer une application possible, nous n’avions pas suffisamment de financement»,regrette J. Lee Nelson, chercheuse américaine retraitée de l’institut Fred-Hutchinson de Seattle, également là à la présentation du livre à Paris et grande spécialiste du sujet.
Néanmoins, les résultats récents étayent le rôle de ces cellules dans nos corps et relancent l’intérêt des financeurs. Alors, que font-elles, ces cellules porteuses d’un ADN différent mais qui nous constituent ? Est-il dangereux d’être «multi-génétique» ? C’est que ces cellules peuvent se retrouver dans n’importe quel organe.
Dans un article publié dans la revue PlosOneen 2012, J. Lee Nelson trouvait des neurones masculins (contenant des chromosomes XY) dans le cerveau de 37 femmes sur 59 autopsiées. Certains chercheurs pensent même qu’elles peuvent se transmettre par le sperme. «La chanson Can’t Get You Out of My Head [«je ne peux pas te sortir de ma tête», ndlr] n’a jamais semblé aussi juste», se marre aujourd’hui J. Lee Nelson. Les cellules microchimériques peuvent avoir un impact positif ou négatif en fonction des cas, comme souvent en biologie. Lise Barnéoud raconte ces femmes greffées d’un rein qui déclenchent un cancer des années après leur opération. Surprise, leurs cellules cancéreuses sont toutes mâles, donc issues de l’organe greffé. Le microchimérisme pourrait aussi jouer un rôle dans le développement de certaines maladies auto-immunes, dont les trois quarts des victimes sont des femmes, souvent de plus de 45 ans. Enfin, dans les cas de jumeaux évanescents de sexes différents, si des cellules mâles et femelles se côtoient dans le même appareil génital, cela peut donner lieu à des malformations. Comme cette petite Américaine opérée en 1962 et qui présentait du tissu ovarien d’un côté et du tissu testiculaire de l’autre…
LE CÔTÉ OBSCUR
Au début de ses recherches, dans les années 90, J. Lee Nelson a par ailleurs démontré qu’on avait plus de chances de trouver des cellules mâles dans le sang des femmes atteintes de sclérodermie, une maladie auto-immune, que dans le sang de femmes en bonne santé. Voilà pour le côté obscur. Car «ce n’est pas parce qu’on voit des pompiers à chaque fois qu’il y a un incendie, qu’il faut en conclure qu’ils causent l’incendie», temporise Lise Barnéoud.
J. Lee Nelson a d’ailleurs «toujours cru que les bons côtés l’emportaient sur les moins bons». Des études épidémiologiques laissent ainsi penser que les femmes qui ont des cellules mâles dans le sang ont moins de risques de développer certains cancers (sein, ovaires et cerveau). Elles auraient un effet protecteur, donc. De quoi pousser des scientifiques à plancher sur leur effet curatif éventuel. Selim Aractingi, chercheur à l’hôpital Cochin à Paris, obtient des résultats positifs en utilisant ces cellules pour guérir des plaies cutanées et même réparer les tissus après des accidents cérébraux chez la souris. Il espère pouvoir utiliser chez l’humain le potentiel thérapeutique de ces cellules attirées par les zones blessées et capables de s’insérer dans un organe tout en garantissant son fonctionnement. D’autres résultats tendent à prouver que les cellules microchimériques de la mère «éduquent» le système immunitaire de l’enfant. Dernier espoir évident : la possibilité d’augmenter la tolérance des greffes. Mais ce n’est pas pour toute de suite.
Lise Barnéoud Les cellules buissonnières Premier Parallèle, 208 pp., 19 €
---------------------------------------------------
évidemment, j'assisterai jeudi 19 octobre à 19 H à la projection au Royal à Toulon du documentaire de Claire Simon, Notre corps, en sa présence
----------------------------------------------------
Pour résumer ma position aujourd’hui
Naissance = miracle et mystère
Mort = mystère et miracle
(miracle = heureusement qu'on meurt, dixit Marcel Conche)
Ces deux mots, selon moi, n'ont pas à être élucidés, conceptualisés (tentation humaine)
mais doivent induire des attitudes
Le savoir sert à confirmer l’impossibilité de savoir
mais sert aux pouvoirs
Lire la suite

Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

28 Novembre 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #JCG, #écriture, #pour toujours, #poésie, #psychanalyse, #vide quantique, #développement personnel, #engagement, #essais

couverture ; photographie argentique d'Hélène Théret

couverture ; photographie argentique d'Hélène Théret

au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours

au travail de relecture, près de 15 jours

Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

format 16 X 24, à paraître le 14 février 2022

 

666 pages dont 6 en quadrichromie

ISBN 978-2-35502-130-5 / PVP 28 € / poids : 1107 gr

Licence Creative Commons

L’écrivain / Jean-Claude Grosse

hiérosolymitain d'Avers sur les eaux / d’Avers sous les eaux depuis le Déluge / et de Corps Ça Vit /

et / Vita Nova

Les Cahiers de l’Égaré 669 route du Colombier 83200 Le Revest-les-Eaux

oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022

oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022

« Je crois bien que notre vie intérieure tout entière est quelque chose comme

une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience,

phrase semée de virgules, mais nulle part coupée par des points. »

Henri Bergson, L'énergie spirituelle, (in Oeuvres, édition du centenaire, Paris, P.U.F., 1963, p.858)


 

« Les vies que nous n’avons pas vécues, les êtres que nous n’avons pas aimés, les livres que nous n’avons pas lus ou écrits, ne sont pas absents de nos existences. Ils ne cessent au contraire de les hanter, avec d’autant plus de force que, loin d’être de simples songes comme le croient les esprits rationalistes, ils disposent d’une forme de réalité, dont la douceur ou la violence nous submerge dans les heures douloureuses où nous traverse la pensée de tout ce que nous aurions pu devenir. »

Pierre Bayard, Il existe d’autres mondes, (Les Éditions de Minuit, 2014)

en exergue de D’autres mondes de Frédéric Sonntag, Éditions théâtrales, avril 2021

en lien avec L’hypothèse du Tout et La Révolte des ressentants de Leafar Izen

 

Mise en gar_e

 

Καταστροφή / catastrophe

(définition trouvée dans les ruines de Pompéi par Pascal Quignard et rapportée dans Le sexe et l'effroi, p.79 ap. J.C., AD 79)

Καταστροφή / catastrophe est la rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'une société impliquant d'importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources

(définition transportée vers Mars par la navette Atlantis 2 financée par Élan Muské de Space-XXL et propulsée avec les dernières gouttes de combustible fossile après la catastrophe provoquée par la rencontre probable mais imprévue entre une plaque continentale et une plaque océanique coupant une moitié de la Terre en deux, laissant le magma à 1200° s’épandre en lave à la surface des deux moitiés de la moitié de

Terre cherchant à se réconcilier avec l’autre moitié)


 

Les derniers jours de l'humanité

Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi ces hommes qui ont ordonné que des cœurs cessent de battre ! Revenez ! Demandez-leur ce qu’ils ont fait de vous ! Ce qu’ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil. Ce n’est pas votre mort – c’est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l’ont infligée ! J’ai dessiné les ombres qu’ils sont et je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l’oreille n’aurait reconnu ni l’une ni l’autre. J’ai sauvegardé la substance et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu’elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu’à la fin des jours.

Écrite entre 1915 et 1919, cette pièce action éclatée en centaines de tableaux et une foule de personnages sans héros.

L’auteur Karl Kraus fut poursuivi pour pacifisme quelques mois avant la fin de la guerre. Pourtant, les faits mis en scène ici se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; la chronique a reçu une bouche, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes – et bien des hommes n’en ont plus qu’une


 

Devant la porte

Un homme rentre en Allemagne. Mille jours durant, il a attendu dans le froid. Et après avoir attendu mille nuits dans le froid, il peut enfin rentrer chez lui. Et la vie qui l’attend ressemble à un film hallucinant. Il doit se pincer, ne sachant pas s’il rêve. Il s’aperçoit alors qu’il y a des gens qui vivent la même chose que lui. Il se rend compte que c’est un film ordinaire. L’histoire d’un homme qui rentre en Allemagne, comme tant d’autres. Tous ces gens qui reviennent chez eux sans pourtant rentrer car ils ne savent plus où aller. Chez eux, c’est dehors, devant la porte. Leur Allemagne, elle est là dehors, dans la nuit, dans la pluie, dans la rue. Voilà leur Allemagne !

Né à Hambourg en 1921, envoyé sur le front russe en 1941. Il en revient blessé et malade et passe la guerre entre l’hôpital, le front, et la prison, pour automutilation et activités subversives.

En janvier 1947, il écrit en une semaine la pièce qui fait de lui le premier écrivain célèbre de l’après-guerre allemande et, avec Heinrich Böll, l’un des représentants majeurs de la littérature des ruines : Dehors devant la porte, le récit du retour de Beckmann, simple soldat dont le foyer n’existe plus.

Beckmann a plongé dans le fleuve pour mettre fin à ses jours. À l'Elbe qui désire savoir ce à quoi il aspire, il répond : Pioncer. Là-haut, à la surface, je ne tiens plus. Je ne supporte plus. C'est pioncer que je veux. Etre mort, toute la vie. Et pioncer. Enfin pioncer en paix. Pioncer dix mille nuits d'affilée.

Mais l'Elbe lui répond résolument qu'il ne peut rester : Commence par vivre. Commence par vivre. 

Wolfgang Borchert meurt le 20 novembre 1947, la veille de la première de sa pièce, à 26 ans.


 

paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement
paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement
paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement

paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement

Sommaire

Les derniers jours de l'humanité

Dehors devant la porte

Livre I – au temps de l'apocalypse joyeuse / autant en emporte le vent de chernobylhome / autant en brasse l'océan de foukirira

au temps du CAC 40 – COP 21 = COVID 19

1 – les migrerrants

2 – les marrantschiants

3 – 15 août 1971

4 – poison du 1° avril 2020 / le monologue du virus

5 – le temps du confinement

6 – admis aux soins intensifs

7 – le jour d'après

8 – sortie progressive du confinement

9 – contribution au jour d'après / nature et culture

10 – 9 juin 2021

Livre II – Romans polyphoniques de sa vie / Ça vit choisit ses romans et romances

1 – La question (Question de vie et de mort)

2 – La déclaration inaugurale

3(Dés)apprentissage de la bêtise de la maîtrise

4 – La jeune fille de 16 ans

5 – Le jeune homme de 27 ans

6 – Grande Vie Cosmique / petite mort orgamisque / Intime / Extime

7 – La fabuleuse rencontre de Lola à La Béate, nid d'amour fusion de Serge et Lula

8 – Oui, je veux bien OUI

9 – Lola fille de joie

10 – Es-tu disponible ?

11 –  46 ans d'effet lune de miel

12 –  46 ans d'effet lune de miel (suite)

13 – Portrait de la femme aimée 40 ans après

14 – L'Éternité d'une seconde Bleu Giotto

15 – L’Éternité d’une seconde Bleu Giotto (à suivre)

16 – Les déambulations d'un confiné

17 – Brouillon à la 1° personne

18 –  où j'en suis à 80 ans passés

19 – un manuscrit inédit

20 – rêve d'une école de la vie

21 – s'ensauvager l'été

22 – L’adolescente devenue Femme-Fâme

23  – Vivre les saisons au féminin que tu sois femme ou homme

24 – Voir / Recevoir le regard soudain lavé

Livre III – Sa vie antérieure / Ça vit adesso et sempre hic et nunc

1 – Enfance /Adolescence (1940 - 1953)

2 – Enfant de troupe / Saint-Cyrien (1954 - 1962)

3 – Lieutenant dans l'Algérie indépendante (septembre 1962 - février 1964)

4 – Sociologie des lieux communs / Lacan (1964 – 1967)

5 – Mai 68

6 – Militant trotskiste-lambertiste (1969 - 1981)

7 – Les 4 Saisons d'Avers sous les eaux (1983 – 2004)

8 – Retraite (Jubilación) fin juin 1998 - ...

9 – Je suis Charlie / 11 janvier 2015

10 – Attentat du Bataclan / vendredi 13 novembre 2015

11 – Le temps des Gilets Jaunes (17 novembre 2018 – décembre 2019)

12 – Écrire le viol / Réflexions sur l'affaire Weinstein / Le Consentement /

13 – Bicentenaire de la mort de Napoléon /

Décapitation de Louis XVI /

Décapitation de Samuel Paty

14 – 150° anniversaire de la Commune

15 – Ses nouvelles convictions politiques

16 – 35 ans après Chernobylhome

17 - Cahier des futurs désirés pour Corps Ça Vit

18 - En attendant, je pleure

19 - Et puis après, j'ai souri

Livre IVBaklany / Baïkal - Sillages / la Vie / l'Amour-Agapé

Le théâtre dans la vie / le théâtre et la vie / le théâtre dans le théâtre /

Dans le sillage de Baïkalal

Dans le sillage de Dasha K

Dans le sillage de Marilyn

Livre V – Pharmacon : Tu es Aimé Tu es mon Bien-Aimé

Livre VI – La naissance de Je Suis Vita Nova

Histoire de la vraie vie racontée par Samuel le barbier

Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

le paradoxe de l’écriture du livre d’éternité est que remplir 666 pages en format 16 X 24 pour 81 ans de commerie vide totalement de son énergie,
le scripteur ;
un feu intérieur le consume, particulièrement agressif au niveau de la peau qui le dé-mange,
écorché vif
déquasmant = démasquant
ses écailles et peaux mortes ;
le scripteur ignore comment l’homme va ressortir
de ces vases communicants
de sa Vie à son Livre
de son Livre à sa Vie

VIDE ?
à moitié vide, à moitié plein,

oscillant de moitié en moitié sans retrouver l’UN

=
en langage des oiseaux

VIE D’EUX =
VIE 2

comme maladie = mal a dit comme soigné = soi nié comme guérir = gai rire

le livre d’éternité s’achève dans le rire pour passer à une vie étrange comme étrange = être ange

Lire la suite

Revenir d'apocalypse / now ?

9 Novembre 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #agoras, #développement personnel, #engagement, #essais, #films, #histoire, #psychanalyse, #vraie vie, #écriture

le trou noir qu'est tout un chacun

le trou noir qu'est tout un chacun

« Mon film n’est pas un film. Mon film ne traite pas du Vietnam. Il EST le Vietnam. Exactement comme il était. C’était fou. Et la façon dont nous l’avons tourné était très proche de celle dont les Américains ont fait la guerre au Vietnam. Nous étions dans la jungle, nous étions trop nombreux, nous avions accès à trop d’argent, trop de matériel, et peu à peu nous sommes devenus fous »

Francis Ford Coppola – Conférence de presse, Festival de Cannes, 1979

revenir d'apocalypse ? ou le combat (mot trop fort, préférer peut-être acceptation contrôlée, consciente, genre je laisse s'exprimer l'autodestruction, l'anti-vie pour qu'elles se dissolvent = utiliser l'article défini, genre le ressentiment et non le possessif, genre mon ressentiment car ce n'est pas mon ressentiment, c'est un ressentiment acquis, venu de la société, de l'éducation, programmes inconscients acquis quasiment par hypnose entre 6 mois de foetus à 7 ans; et en face la formulation positive, genre je suis libre de m'attacher ou pas, je suis libre de mon choix pour le développement de mon potentiel créatif au service de mon bien être et du bien commun ... écouter le mp4 joint) avec thanatos (pulsions de mort contre soi, contre autrui), avec les pulsions d'autoconservation dites du moi (pulsions de vie en conflit avec l'autre pulsion de vie, eros) selon la terminologie freudienne à prendre avec des pincettes parce que dualiste et qui paradoxalement fige la psyché par absence de transcendance, d'appel, d'éveil spirituel possible visant l'unité, l'unification avec la Vie créatrice, avec l'éternité du présent, l'infini dans le fini, l'immortalité dans la finitude, la singularité, l'unicité de chaque vie contenant le Tout; chemin découvert avec le pharmacon : tu es aimé, tu es mon Bien-aimé qui a donné naissance à Vita Nova dans Et ton livre d'éternité ?

ritualisation des points à accompagner pour passer du négatif, travail du cerveau gauche

travail du cerveau droit, gribouiller, yeux fermés, d'une main, deux mains, avec un, plusieurs crayons de couleur, outil des enfants

ritualisation, travail du cerveau gauche

Et ton livre d'éternité à paraître le 14 février 2022

Et ton livre d'éternité à paraître le 14 février 2022

Apocalypse now final cut

 

revu sur Arte Apocalypse now final cut, le dimanche 7 novembre, projection unique; et ce n'est pas un hasard, alors que je viens d'être retrouvé 60 ans après par les anciens de la promotion Lt colonel Jeanpierre qui a vécu le putsch de l'OAS du 21 avril 1961, retrouvailles entre le 25 octobre et le 1° novembre

 

méditation sur « l’horreur », « l'horreur » expiré deux fois par le colonel Kurtz qui vient d'être assassiné par Willard, horreur non définie mais suffisamment vue sous toutes ces facettes (les mensonges des politiques, de l'armée, du haut-commandement, le Tout-Puissant s'adressant par radio aux ?, voulant faire exécuter Kurtz par Willard, mission secret défense, pour actions de guerre « malsaines »; les scènes de tueries : la chevauchée des hélicos, le massacre du sampang, l'affrontement avec l'invisible viet injurieux du pont de Do Lun, les décapités exposés par les zombies du colonel), méditation en noir absolu, le noir vantabrak, le noir des trous noirs absorbant toute lumière, toute clarté

mais on le sait aujourd'hui, trou noir laissant s'évaporer un infime rayonnement permettant de rendre transparente l'opacité de l'âme humaine saisie par la sauvagerie, la régression, en toute lucidité, jusqu'au bout, jusqu'à la mort car Kurtz désire mourir et par là échapper au mal absolu dont il est un des outils; sa mort, c'est sa rédemption, sa libération

l'horreur atteinte par le non-jugement, la mort atroce (par décapitation, par napalm, à l'aveugle) donnée sans aucun affect par des tueurs froids, en état second, en transe (possédés par thanatos et dépossédés de leur raison, de leur volonté) comme quand est mis à mort le buffle; c'est ce que la professionnalisation des armées cherche à engendrer, des tueurs expérimentés, froids, sans question sur le but et les moyens de la guerre (la fin justifie-t-elle les moyens ?), comme des robots, comme des James Bond multipliés par « 10 divisions » dit Kurtz avant l'aveu final « envoyez la bombe pour les exterminer tous », condamnation  en bloc et définitive de l'espèce humaine, comme des mercenaires, comme les fanatiques de toute guerre sainte; comme les monstres froids de la Terreur pendant la révolution ou contre-révolution française, décapitant à tour de bras au nom des Lumières, de la Raison universelle; ou la froide machine à terreur stalinienne, d'abord léniniste; ou les praticiens-théoriciens de la torture en Algérie ; ou les gardes rouges de la révolution culturelle maoïste ; ou les Khmers rouges de Pol Pot, sans oublier le fait massif du colonialisme et de l'esclavage...

cette phrase de Roxanne dite par Aurore Clément, en tout homme, il y a deux hommes: celui qui tue et celui qui aime (vrai pour une femme aussi d'après moi) dit assez les deux pulsions à l'oeuvre dans l'être humain, eros, thanatos et avec eros, les deux faces de la médaille

le premier dualisme freudien est celui des pulsions sexuelles et des pulsions du moi ou d'auto-conservation, lesquelles correspondent à des grands besoins comme la faim et la nécessité de s'alimenter ; la pulsion sexuelle se détache des fonctions d'autoconservation sur lesquelles elle s'étaye d'abord; le deuxième dualisme sera entre éros et thanatos

dit par Kurtz : « Dans l’esprit de tout homme, un combat se livre toujours entre le rationnel et l’irrationnel, entre le bien et le mal. Et le bien ne triomphe pas toujours »

en contre-point de ce noir absolu, la méditation partagée par Deepak Chopra est le pendant rose de la vie créative; la liberté que nous connaissons lorsque nous nous débloquons et entrons dans notre vie illimitée est la liberté spirituelle de notre vrai moi. Nous rayonnons cette liberté sous forme d'amour, de paix, de compassion et de joie. Cette lumière de notre moi créatif est notre don le plus précieux au monde, car elle unit, guérit et élève tous ceux qu'elle atteint

à quoi Sigmund Freud répond dans Malaise et civilisation, en substance : "On peut toujours unir, par les liens de l'amour, un nombre de plus en plus grand d'êtres humains, mais à condition qu'il en reste en dehors, pour recevoir les coups."

à méditer, sachant que c'est mon jugement qui crée la réalité; Freud en disant ce qu'il dit n'énonce pas une vérité objective, il crée une réalité avec les aimants et ceux auxquels ils portent des coups; l'horreur à laquelle a succombé Kurtz est née de sa façon de voir le monde qui n'est pas hors de lui

car nous ne sommes pas dans le monde, c'est le monde qui est en nous, nous le créons et le co-créons si on est dans le partage;

s'il y a une guerre à mener c'est contre soi-même

" La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même.

Il faut arriver à se désarmer.

J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.

Mais je suis désarmé.

Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.

Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage.

Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.

Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets.

J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.

C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on a plus rien, on n’a plus peur.

Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on ouvre au Dieu Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible. "

Patriarche Athénagoras par Michel Schwab via Thierry Zalic

 

c'est ce qui se produit avec le capitaine Willard, assassin de Kurtz, tuant Kurtz non plus par obéissance à la hiérarchie comme rouage d'une machinerie mais parce qu'ayant étudié le dossier de cet officier, ayant vécu avec grande réserve, à distance tous les aspects de la guerre comme chaos d'où ne naît aucun nouvel ordre, ayant compris Kurtz de l'intérieur, par une forme d'empathie, il le massacre comme le désire Kurtz, lucidement sauvage pour le libérer de son destin de tueur 

alors Willard renonce à sa serpe, à son arme, au statut que les guerriers veulent lui reconnaître, renoncement les désarmant au sens propre

apocalypse now = initiation, rédemption, révélation au sens étymologique

 

je pense que je suis sous influence quand je suis réceptif à l'état du monde et que j'éprouve des sentiments de culpabilité et de responsabilité (aujourd'hui pour hier, parce que toujours il y a des dettes) genre je suis un descendant d'esclavagistes, je suis d'un pays de colonisateurs et je m'en sens responsable, impuissant à effacer ce passé; il me semble que la solution est la compassion envers moi, les ancêtres-bourreaux et les victimes; ce sentiment de culpabilité, de responsabilité n'est pas permanent: il est provoqué par des lectures, des connaissannces; idem pour le sentiment d'impuissance face à ce qui me semble être le devenir de l'humanité, un suicide collectif 

c'est par la lecture de Dostoïevski que Marcel Conche a découvert le mal absolu sous la forme du massacre des enfants innocents, cela l'a amené à rompre avec "Dieu", à lui substituer la Nature naturante, créatrice, à fonder la morale des droits de l'homme avec des devoirs comme celui de secourir tout blessé, de prendre la parole pour ceux à qui on la refuse...; personnellement, j'opte pour un travail au millimètre sur mes affects, mes émotions et sentiments, orienté  vers le non-jugement, le non-agir

le fait d'avoir une vision globale où je suis une partie du Tout, où le Tout est en moi, une vision globale me rendant responsable du Tout est sans doute une marque d'orgueil, d'hubris et la cause d'un certain mal-être qui ne m'empêche pas de savourer la vie au présent et dans ses détails

je vais tenter d'utiliser l'outil chamanique du dessin spontané pour laisser s'exprimer culpabilité invasive, responsabilité écrasante

dans ma relation aux autres, je me vois rayonnant, bienveillant; dans ma relation à la nature, je me vois attentif et sensible à la beauté, aux détails, émerveillé en touchant, écoutant, sentant; dans ma relation à mon corps, je m'aime, je n'ai pas de réserves, je me prends tel que je me vois, n'hésitant pas à me caresser, à me parler positivement

je suis pessimiste sur l'avenir de l'humanité; je suis facilement attristé (plus que révolté) par les malheurs qui frappent les personnes et les peuples; je ne crois plus aux capacités de changements par la politique, la révolution, la guerre, la paix et autres mouvements sociaux car on est dans des oppositions en lien avec des jugements qui séparent: bon, mauvais, juste, injuste, bien, mal, beau, laid...

sentiment de pessimisme profond quant à l'avenir, sentiment de culpabilité et de responsabilité en lien avec les atrocités commises par les hommes contre d'autres hommes, contre les femmes, les enfants, les animaux, la terre... ces sentiments me semblent des sentiments justifiés, justes, légitimes, honorables mais ils empêchent de vivre un peu le moment présent

 

Sujet 
Un (une) Apocalypse 

Message 
vraiment très inspirant et documenté. Je garde encore un espoir qui n'est pas la vérité mais son advenue. Elle n"est pas individuelle comme elle se rattache à l'échange du langage et de la pensée. Elle adviendra d'une révolution, celle de l'échange par l'auto destruction de la valeur d'échange, de la marchandise non pas sous sa matérialité de chose, mais un retour à soi de l'objet comme sujet, grâce au concept. La rationnalité est le lien inspirant, en relation du non signifiant à découvrir, apprendre, accueillir d'un chacun en soi d'une "relation". La valeur d'échange développée (ce que je pense que Marx à exprimé à travers "la forme développée du capital", l'auto dévellopement du concept de capital - à tort réduit à la financiarisation qui dénaturerait la valeur d'usage- ) me paraît être ce trou noir qui pourtant inspire comme ce que vous appeler le désarmement ; l'échange libéré de la production de la valeur d'échange par la subsomption du langage de la production de l'économie où celui-ci s'annihile et s'impose à se redéployer. Aussi vos commentaires sont aussi une invitation à revoir cette Apocalypse sans qu'il soit obligatoire de le (la) visualiser à l'écran. L'écran est autant ce qui s'y projette que son occultation. Il renferme le mystère de ce qu'il dévoile au-delà, d'un réel qui peut advenir de sa limite et perdition. L'emprise de la valeur d'échange atteste un au-delà de sa simple empreinte originelle. Bien à vous monsieur Jean-Claude Grosse à la découverte de ces univers qui gravitent autour d'un tout. Marc D.

Lire la suite

une histoire de la vraie vie / détours avant retour

14 Septembre 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #JCG, #ateliers d'artistes, #développement personnel, #écriture, #vraie vie, #histoire

le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux

le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux

le paradoxe de l’écriture d'un livre d’éternité est que remplir

800 pages en format 16 X 24 pour 80 ans de commerie

vide totalement de son énergie,

le scripteur ;

un feu intérieur le consume, particulièrement agressif

au niveau de la peau qui le dé-mange,

écorché vif

déquasmant = démasquant

ses écailles et peaux mortes ;

le scripteur ignore comment l'homme va ressortir

de ces vases communicants

de sa Vie à son Livre

de son Livre à sa Vie

VIDE ?

à moitié vide, à moitié plein,

oscillant de moitié en moitié

sans retrouver l'UN

=

en langage des oiseaux

VIE D'EUX

=

VIE 2

comme maladie = mal a dit

comme soigné = soi nié

comme guérir = gai rire


le livre d'éternité s'achève dans le rire

pour passer à une vie étrange

comme étrange = être ange

le texte ci-dessous semble inaugurer une nouvelle façon de rendre compte de l'amour de la vie (dans les deux sens, aimer la vie, être aimé par la Vie) ou comment après s'être dépouillé de ses vieilles peaux en écrivant pendant 9 mois (13 décembre 2020-13 septembre 2021), les 800 pages correspondant à 80 ans de commerie, on semble renaître (voir le focus auteur ci-dessous)

il y avait un grand flou pour ce retour d’été 2021

détour par Cuba ou pas pour un anniversaire d’il y a 20 ans
la disparition de Cyril et de Michel, le neveu et l'oncle
partis en avion, le 11 septembre 2001, pour toujours le 19 septembre 2001
pas de Cuba en fin de compte
et aucune urgence à rentrer pour l'éditeur que je suis
les livres à paraître sortent entre le 17 septembre et le 27 septembre
Il faudrait plus qu’un édito de Gilles Cailleau 
Concertina d’Isabelle Forno
Le siècle de Marcel Conche
L’âme et le corps  de Marcel Conche
 
l’idée d’aller voir comment s’installent deux amis "alternatifs" Aïdée et Stéphane après l’échec d’un projet d’éco-lieu agriculturel à 4 du côté de Belbèze en Comminges (domaine préempté par la Safer, hostile aux néo-ruraux) me vient tout naturellement
donc détour d’abord par Campagne sur Aude 
7 septembre, départ de Corsavy à 14 H 30, arrivée à 17 H 30 par la route Corsavy, Perpignan, Estagel, Maury, Saint Paul de Fenouillèdes, Quillan, la route des châteaux cathares, Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse, Puilaurens, Termes, Puivert…
acheté deux bouteilles de Maury de 2014 qui peuvent être bues dans un siècle, le siècle de...
Campagne sur Aude où Aïdée et Stéphane ont acheté une maison au bord de l’Aude, tout près, tout près, à finir (j’arrive en pleine finition du carrelage du RDC, à l’étage 50 m2 de parquet posé par Aïdée; ça craque) avec grand garage devenu le nouvel atelier de 85 m2 de camigraphie expressive (déjà un stage réalisé, plein d’autres prévus)
baignade dans l’eau vive de l’Aude à Campagne sur Aude, très belle promenade aménagée depuis peu avec l’allée des poètes où sont affichés des poèmes sous plastique sur un grillage de clôture, poèmes caustiques
 
le 8 vers 12 H, direction Caudeval en passant par l’intérieur, montagnes et vallées, 45‘ de routes tortueuses, beauté partout
du 8 au 12 matin, domaine Carabin Caudeval Lambronne, occupé depuis début août, acheté en SAS par 8 personnes à un proprio solitaire qui largue tout (terres, troupeaux, matériel agricole, butins de toutes sortes) à 60 ans après 20 ans à créer et gérer ce domaine 
le groupe était en recherche d’un éco-lieu depuis janvier, choix finalisé en avril pour installation début août
le plus difficile c’est la constitution du groupe et son fonctionnement;
là, on a des gens déjà expérimentés dans la délibération par consentement (comment réaménager la maison pour 3 couples, 2 solitaires), l’horizontalité…
je développerai une autre fois car ce genre d’écotopie mérite le partage, eux disent le passage (certains sont responsables dans des réseaux d’éco-lieux)
le domaine est à 10‘ de Mirepoix, 60 ha, des chevaux magnifiques séparés de l'étalon et sa mule, des vaches et le taureau, des ânes, des chèvres et le bouc, des oies, des poules et le coq, une maison labyrinthe extraordinaire, une étable, un hangar avec des chauves-souris protégées, un hangar à foin...un quasi-ranch va devenir un lieu de culture aux sens agricole et artistique
le soir, repas à 10
 
le lendemain, 9 après-midi, baignade au lac de Montbel
visite de Mirepoix, le quartier des Halles, particulièrement typé; on est en pays cathare 
 
le soir, repas apéro à Carabin avec saucissons et saucisses sèches d’Ariège, fromages d'Ariège et vins de Gérard Bertrand (le rugbyman, vigneron de la biodynamie)
le 9 dans la nuit, pluie, orage et une partie du 10; l’étang aux oies a bien remonté: carpes visibles parfois; j’ai écouté la pluie pendant au moins 1 H 1/2 l'après-midi
balade le matin dans les collines et bois de Carabin; ça grimpe sec
après-midi, Chalabre, la voie verte, ancienne voie ferrée arrêtée en 1973, 75 kms du canal du midi à Montségur 
j’ai fait 4 kms dont 300 ou 400 m de tunnel, le tunnel de Falgas, à produire le son primordial aum
visite de Chalabre, chef lieu de canton SVP me dit un vieux monsieur, avec théâtre municipal, une sculpture de Quichotte et Sancho, remarquable, une sculpture de Vierge à l’enfant assise
sur la voie verte, magnifique sculpture en métal, façon osier, de deux chevaux dressés l’un contre l’autre, s’affrontant, jouant ? de Laurie Dizengremmel
 
10 septembre au soir, anniversaire du départ de Cyril et Michel pour Cuba, soirée saucisson + gewurtraminer et cigares cubains de la cave à cigares de l’ex proprio (Hubert C.)
11 au matin, je pense à il y a 20 ans, les twin towers, changement d’ère ?, l’axe du bien contre le mal ? (dixit Bush junior) 
je passe la matinée sous le chêne rouge d’Amérique, encore vert, à lire Racines familiales de la « mal a dit » de Gérard Athias (la bibliothèque est évidemment très riche en livres d’éveil, de quête, de sagesse, d’écologie, d’huiles essentielles…)
lire en compagnie de toute la volaillerie (deux groupes d’oies hostiles, poules de deux espèces, coq royal), c’est être distrait du livre et présent à la vie caquetante, voletante; j’ai attrapé des fous-rires avec les oies; 
quant au livre, passionnant: le langage des oiseaux, la rencontre avec Jodorowski, avec Joseph, le médecin-man; les cas évoqués sont passionnants
(le 16 à 14 H 30, j’ai RV avec une kinésiologue; je pense avoir des éclaircissements sur la mal a dit attrapée en écrivant le livre d’éternité)
le 11 après-midi, à nouveau Montbel, baignade et promenade sur la piste faisant le tour du lac, 16 kms, dans la forêt, j’en ai fait 4 de la digue de Léran au barrage
le soir, apéro ariégeois; pas en état de fumer le cigare cubain, ni le 10 ni le 11; ce sera pour une autre fois; embrassades d’au-revoir
 
le 12, retour
bon retour; à Lançon, noir de véhicules brillants sous le soleil écrasant dans le sens des remontées vers Lyon, Paris et l’Afrique
parti à 8 H 35 en rencontrant juste avant le pont de la voie verte, l’ami Christophe de Carabin
arrivée à La Seyne à 13 H 35; 3 arrêts; jusqu’à 31°
envie de mer (quelle idée) => direction Pin Rolland pour baignade
jamais vu autant de monde; sous la pinède, ça pique-nique, ça joue aux boules, ça parle, ça vit, c’est familial, amical
impossible d’avoir à l’esprit et dans l’oeil, un regard hostile, négatif, genre on est toujours dans le consumérisme qui va nous conduire dans le mur
c’est un regard de plaisir sur cette ambiance  de bonheur simple avec les joies simples de la vie; aucun masque, aucun pass
puis Les Sablettes
très difficile de trouver une place pour se garer et un monde fou dans l’eau, sur la plage; ce n’est pas aussi familial mais un constat, chacun joue sa partition dans l’eau, personne ne se gêne, personne ne s’insulte (tu prends ma place); là aussi, je vois d’un autre oeil; ma matrice est en train de changer (ne plus voir en noir, en critique, en négatif)
marche dans l’eau jusqu’au ventre et même jusqu’au cou à un moment, de Saint-Elme à Mar Vivo
nouvelle baignade à Mar Vivo
rentrée au Revest vers 18 H 15
 
c’est à Carabin (et pas à Corsavy) que je monterai le projet artistique pluri-dimensionnel, l’été prochain, annoncé dans un mail précédent
le thème pourrait être et si tout était inter-connecté (tout est inter-connecté)
 
 
 
et pendant que je préparais le 6 à Corsavy mes détours avant retour du 7 au 12, c’était la disparition de Philippe Borel, le père d’Émilie Borel (les secrets de l’olivier), apprise le 13 septembre à 11 H 22
 
Cher Jean Claude,

Mon père est parti lundi 6 dernier à la suite d'un covid sévère. Il était au Liban, à Beyrouth et il n'a pas survécu malgré ses vaccins, malgré sa forme olympique, malgré un hôpital et des médecins compétents. Ma sœur qui était auprès de papa a procédé à son rapatriement  et nous l'attendons en Corse dès que les autorités le permettent.

Nous sommes dévastées,

Emilie
j’ai répondu à Émilie
 
je comprends et ressens votre dévastation
 
et ce qui est devant vous, le soin à prendre de votre maman car avec elle, c’est encore la vie comme on l’aime corps et âme
 
la consolation que j’ai pratiquée c’est l’acceptation et le rôle d’épitaphier 
(pour Cyril d’abord; en publiant Le Peintre, roman inachevé trouvé dans son ordinateur
Michel maintenant: vient de sortir 20 ans après, le port-folio de ses 50 gouaches réalisées à Cuba, accompagnées de poèmes d’un ami; 
avec le livre d’éternité, la légende, c’est l’épousée); 
ce ne sont pas des attitudes qui s’installent facilement mais c’est possible
(fabriquer la légende de votre père est une voie, une voix); 
 
Philippe, haut-fonctionnaire a été chargé de programmes alimentaires pour le compte de l’ONU (FAO) dans plusieurs pays du monde particulièrement violents
 
et Beyrouth, le Liban, c’est un signe, au pays hier de l’alliance (?) ou tolérance (?) entre communautés débouchant sur une guerre civile entre milices, des assassinats, une reconstruction délirante, une corruption paralysante, une explosion dans le port dont les cicatrices sont encore vives, un pays où je suis allé 2 fois et où j’avais un ami poète Salah Stétié et un ami prophète Kalil Gibran
 
je vous souhaite de vivre pleinement le moment du retour, du recueillement comme ouverture et pas comme fin
 
il m’avait envoyé ce texte après les écritures sur l’olivier à Tourris, le 16 mai 2021, L'insoutenable violence pour tous.
 
 
 

 

 

Le 4 septembre 2021, vers 15 H, Lui-Je est allé spécialement à Céret, ville importante par les artistes qui y ont séjourné dans les années 1920-1940.

Il voulait recopier le poème L'olivier écrit par Manolo Hugué à Céret, en 1921 :

Je sais, enfin, pourquoi

arbre aimé de Minerve

tes rameaux s'entrelacent

autour des fronts superbes.


Sophocle s'en para,

Eurypide aussi.

Car au coup de vent

quand la rose frémit,

et les faibles roseaux

ont des murmures mystiques,

le souffle, dans tes branches,

prend des accents tragiques.

Ce poème accompagne une scupture en fer honorant Manolo Hugué et 32 artistes avant-gardistes passés par Céret. Ce monument est à côté d'une sculpture de Manolo Hugué : La catalane assise, dédiée au compositeur Deodat de Séverac.

Lui-Je fera parvenir ce poème à Émilie Borel.

(extrait du Livre d'éternité à paraître le 29 novembre 2021)

 

 

 

une voie possible de consolation, devenir l'épitaphier du disparu; ce port-folio des 50 gouaches réalisées à Cuba par Michel Bories alias Pof, inventeur du Pof-Art a été conçu 20 ans après sa disparition; merci à Gilbert Desclaux et Michel Gorsse; Le Peintre, roman inachevé trouvé dans l'ordinateur de Cyril Grosse, publié un an après sa disparition
une voie possible de consolation, devenir l'épitaphier du disparu; ce port-folio des 50 gouaches réalisées à Cuba par Michel Bories alias Pof, inventeur du Pof-Art a été conçu 20 ans après sa disparition; merci à Gilbert Desclaux et Michel Gorsse; Le Peintre, roman inachevé trouvé dans l'ordinateur de Cyril Grosse, publié un an après sa disparition

une voie possible de consolation, devenir l'épitaphier du disparu; ce port-folio des 50 gouaches réalisées à Cuba par Michel Bories alias Pof, inventeur du Pof-Art a été conçu 20 ans après sa disparition; merci à Gilbert Desclaux et Michel Gorsse; Le Peintre, roman inachevé trouvé dans l'ordinateur de Cyril Grosse, publié un an après sa disparition

lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal

lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal

Lire la suite

La Nature et les mondes / Marcel Conche

5 Octobre 2020 , Rédigé par grossel Publié dans #agoras, #amitié, #amour, #développement personnel, #essais, #jean-claude grosse, #notes de lecture, #vide quantique

une branche d'olivier et ses fruits pour illustrer ce nouvel opus de Marcel Conche

une branche d'olivier et ses fruits pour illustrer ce nouvel opus de Marcel Conche


La Nature et les mondes

Marcel Conche

HDiffusion, septembre 2020

 

Le dernier livre de Marcel Conche est paru courant septembre 2020, 182 pages, 89 entrées.

On retrouve le Marcel Conche des livres précédents, à la fois le même (ce qu'il appelle la fixité relative, rendant possible l'établissement d'une carte d'identité, page 163) et autre : le Marcel qui change comme tout ce qui vit et qui passe jusqu'à ce que cesse la vie, un Marcel qui ne se voit pas changer, passer car la Nature aime à se cacher ; la Nature est mouvement, changement mais imperceptible, l'herbe pousse mais on ne la voit pas pousser, l'arbre se développe mais on ne le voit pas se développer, Marcel vieillit, ses souvenirs n'ont plus la même précision, flou et oubli sont son lot en lien avec un désinvestissement, une indifférence à l'égard du monde actuel ; il est un vieil homme, par choix, (page 128) du monde d'avant la télévision, d'avant internet, d'avant les smartphones ; il n'éprouve aucune nécessité de se mettre aux goûts du jour ; il est le paysan d'hier et évoque, ne cesse d'évoquer des moments de sa jeunesse paysanne ; il est aussi philosophe, s'est choisi philosophe en vue de chercher la vérité (qu'y a-t-il après le tournant ?) et soucieux d'une œuvre qui fasse référence donc qui durera après lui, au moins un temps (ce qui n'est pas le cas des romans, dit-il, sauf exception).

Un proverbe africain dit bien ce caractère imperceptible du changement, de la créativité de la Nature : Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit.

Ce qui me frappe dans cet opus, c'est la turbulence de que j'appelle la CAC 40, la conscience analytique cérébrale, puissance 40, ce que d'autres appellent le mental, chez Marcel comme chez tout un chacun, la CAC 40 aussi toxique que le CAC 40, cette ritournelle incessante de miettes de pensées (il dit brins de pensées), miettes de souvenirs, miettes de désirs, miettes de regrets, ritournelle diurne, nocturne qui nous pollue et qu'il est très difficile de faire taire, de mettre en veilleuse, de regarder en témoin sans s'y impliquer.

Il m'a fallu découvrir certaines pratiques de développement personnel pour réussir parfois à vivre le moment présent, à être pleinement dans le moment présent, dans l'accueil de l'abondance qui s'offre à nous quand on n'attend rien, quand on lâche prise. La concentration sur la respiration (en cohérence cardiaque), la méditation d'un sûtra (celui du cœur par exemple), la pratique du mantra so hum, les mudrâs sont des outils puissants pour ressentir (ressentir, ça se passe plutôt au niveau du ventre, le 2° cerveau), pas penser, (penser, ça se passe au niveau du cortex pré-frontal, on a affaire aux idées, aux concepts et à l'agitation qui est derrière la pensée claire, page 172) la créativité du Vide, du Silence, du Soi, de la Vie, de la Nature (j'ignore à cette étape si ces 5 mots sont compatibles entre eux). Alors coïncidences et synchronicités s'offrent à nous et ce qui paraissait disparate, sans lien se trouve connecté, inter-connecté, l'était de fait mais soudain on réalise, ce qu'on appelait hasard ne l'était pas. Je n'ai entrepris cette démarche que depuis 5 ans, et depuis 2 ans de façon pratique, plutôt assidue et je remercie ceux qui m'ont initié.

Marcel, de façon empirique, flirte avec ces pratiques par la contemplation de ce qu'il a sous les yeux, le cerisier en fleurs, les nuages, la colline, par sa sensibilité à la beauté de ce que crée la Nature, par son respect de tout ce qui est vivant, par ses choix de vie saine, décroissante (la sobriété heureuse), par son refus de la violence, son pacifisme, son amour de la paix, son rejet de la guerre, sa bonté. Marcel est taoïste en pratique, par son attitude d'ensemble d'amour de la vie et de non-intervention, de non-agir. « Je fais mien ce qui est le but des mouvements taoïstes. Il faut éviter tout ce qui fait le jeu de la mort. N'est-ce pas dire qu'il faut vivre en sage, ce qui signifie mener une vie retirée à la campagne ou dans une petite ville. Le sage s'abstient de tout ce qui le lie à des conventions ou à des règles particulières. » page 171.

La beauté de tout de ce qui est vivant, principe d'harmonie et d'équilibre, est inhérente, constitutive de chaque être vivant, propre à chaque être vivant, différente de l'un à l'autre. Il y a donc autant de beautés offertes qu'il y a d'êtres vivants, expressions de la créativité de la Nature. Les beautés sont données, offertes à qui sait les voir, les ressentir, à qui est disposé à les accueillir par un refus d'un usage utile de ces êtres vivants. Pas question de jeter l'anguille vivante dans la poêle. Pas question d'égorger le cochon.

Marcel est sensible à la sensibilité animale, ce que Hegel a décrit comme le magnétisme animal et qui a été repris, développé par François Roustang, d'abord psychanalyste lacanien puis hypnothérapeute. Aujourd'hui, hypnose et auto-hypnose sont des pratiques répandues mettant hors-jeu le mental, la CAC 40 et permettant à une personne de se repositionner, de sortir des schémas répétitifs qui provoquent le mal-vivre, le mal-être de beaucoup de gens. La volonté, la raison sont impuissantes à modifier, apaiser ces schémas souvent destructeurs, auto-destructeurs (genre victime-bourreau ou comme Marcel allant de non-baiser en non-baiser sauf rares cas, avec Claire ou Marie ; c'est ce qu'il appelle son côté négatif, son côté de « perdant » page 140). Marcel est fin psychologue mais sa psychologie est rationnelle et ancienne, même s'il n'ignore pas le ça et le sur-moi freudien ; elle ignore les neurosciences. Il croit au pouvoir de la volonté, au pouvoir de la raison. Il croit à la différence essentielle entre l'homme qui pense et l'animal qui ne pense pas. L'absence d'animal genre chat et chien devenant compagnons de vie, avec lesquels il commercerait, qu'il caresserait, leur donnant du plaisir qu'ils savent prendre, ce qui est leur façon de rendre le compagnon heureux est peut-être une expérience qui lui manque, l'expérience de la présence de tout l'animal au seul moment présent, même si je l'ai vu s'occuper de chats SDF venant réclamer leur gamelle à La Maisonneuve. Mais sans affection. Par solidarité morale ou éthique avec le vivant.

Ce qui m'étonne aussi, c'est sa limitation du vivant au végétal, à l'animal. Le minéral en est exclu, une pierre est de la matière et la matière c'est la mort. Et pourtant, comment ne pas être interpellé : « Si un jour, tu vois qu'une pierre te sourit, iras-tu le dire ? » Guillevic. A-t-il besoin de sortir le minéral du vivant pour récuser le matérialisme ? Lui qui est sensible à la beauté des montagnes, des collines, des rivières et ruisseaux doit sentir, ressentir le travail du temps éternel, travail d'érosion, travail quasi-invisible mais sculptant tant des paysages que nous contemplons ; je pense aux gorges de l'Ardèche du côté du Vallon Pont d'Arc ou aux gorges du Tarn. Paysages à couper le souffle, inspirants, magnétiques, obligeant presque à une méditation métaphysique sur le temps destinal, « destructeur ». Évidemment, dans de tels paysages, il y a les amateurs de sensations extrêmes comme ces alpinistes à mains nus (tel Patrick Edlinger) ou ce sportif de haut niveau, Dan Millman, qui a inspiré le film Le guerrier pacifique, (quel oxymore !), performants parce que dans un état qu'ils appellent le flow ; le flow est un état totalement centré sur la motivation. C'est une immersion totale, qui représente peut-être l'expérience suprême, employant les émotions au service de la performance et de l'apprentissage. Dans le flow, les émotions ne sont pas seulement contenues et canalisées, mais en pleine coordination avec la tâche s'accomplissant. Le trait distinctif du flow est un sentiment de joie spontané, voire d'extase pendant une activité. Marcel est dans cet état de concentration extrême, de joie quand il recompose Héraclite, sa dernière œuvre. Il sait se mettre dans le flow des grands sportifs, en athlète de la pensée. «  C'est en joie constante que j'ai écrit les Fragments recomposés d'Héraclite ». (PUF, 2017), page 155.

Le ressassement du passé, surtout décevant, désespérant, par exemple avec Émilie, ne peut lui procurer que tristesse, amertume. On voit avec la succession de ses livres qu'il change par rapport à elle, il n'est plus dans une forme d'amour inconditionnel. « Ma vie est vécue sous le règne du rationnel. Pourtant, j'ai été amoureux, j'ai même aimé, aimé Emilie. Par quelle aberration ? (Car je n'eus que la désespérance). Sans doute ai-je vu en elle la beauté et donc ce que j'ai aimé c'est la beauté. On ne peut aimer que la beauté et inversement, ce que l'on aime nous semble beau. » page 174. S'agit-il d'un jugement définitif ? D'une réaction d'humeur ? Du jugement de ce jour d'après le 13 mai 2020 ? Aucune satisfaction possible à tenter d'expliquer (page 140, 3 explications possibles mais aucune certitude, Marcel est dans l'interprétation, rationnelle mais nullement fiable) alors même qu'il sait qu'il lui est impossible de comprendre l'attitude d'Émilie, ne le remerciant même pas pour sa dédicace dans son livre précédent La Nature et la beauté. « Ai-je été amoureux d'elle ? Je ne sais. Le Temps qui a la puissance du destin a appauvri ma mémoire et délaie mes souvenirs. Pourquoi tenter vainement de me souvenir d'Émilie ? C'est que la multitude d'émotions que j'ai eues avec elle a laissé une trace dans mon âme. » page 124. Par contre, satisfaction possible à essayer de se comprendre lui (page 128), il se voit, se comprend comme vivant dans son monde, un monde choisi, cohérent ; ça lui importe plus que d'être compris d'autrui ou de comprendre autrui. Se connaître soi-même fait partie de la vie, se réfléchissant elle-même, faisant le point, s'essayant, essayant des possibilités, jusqu'à trouver ce qui nous convient, ce qui est conforme à notre nature, à notre mission de vie, ce qui donne sens à notre vie parce que visant au-delà de notre vie. Marcel ne pouvait s'essayer que comme philosophe.

Page 153, il cite André Gide, d'après son agenda du 15 octobre 1957 (quel archiviste !) pour marquer sa différence : « Connais-toi toi-même, maxime aussi pernicieuse que laide. Quiconque l'observe arrête son développement. La chenille qui chercherait à bien se connaître ne deviendrait jamais papillon. » Aujourd'hui on sait comment la chenille devient papillon. « Les biologistes ont découvert qu'à l'intérieur des cellules du tissu de la chenille, il y a des cellules appelées cellules imaginatives. Elles résonnent sur une fréquence différente. De plus, elles sont si différentes des autres cellules de vers que le système immunitaire de la chenille les prend pour des ennemis et tente de les détruire. Mais de nouvelles cellules imaginatives continuent d'apparaître, et de plus en plus. Soudain, le système immunitaire de la chenille ne peut plus les détruire assez vite et elles deviennent plus fortes en se connectant les unes aux autres pour former une masse critique qui reconnaît leur mission de réaliser l'incroyable naissance d'un papillon. » Deepak Chopra.

La question pour moi est que faire d'un amour non-réciproque ? Réactiver les émotions passées qui passent, se délaient, s'estompent relève du mental, de la CAC 40, activité toxique, source de souffrances, de regrets, de tristesse, de ressentiment éventuellement. Seul est réel, le moment présent. Le passé n'est plus, le futur pas encore. Étant créateur, écrivain, philosophe, Marcel ne devrait selon moi se poser que cette question : pourquoi cette jeune et jolie femme a-t-elle été placée sur mon chemin, pour quelle expérience de vie pouvant contribuer à me nettoyer de quelles répétitions ? Il ne connut même pas un baiser sur la joue. L'écart d'âge n'est pas suffisant pour expliquer ce manque d'empathie, cette absence de générosité, cette froideur. Malgré cela, Marcel lui a été longtemps fidèle, longtemps fidèle à cette histoire dont il n'évoque aucun échange y compris philosophique. Ils mangeaient souvent ensemble mais de quoi parlaient-ils ? Se contentait-il de la contempler, de contempler sa beauté ? Cela peut suffire à combler un amoureux. Le généreux, l'ouvert, l'accueillant fut bien Marcel, payé d'ingratitude et de froideur. Il vécut chose semblable avec Chaïmaa et avec bien d'autres. Il reste Corsica et Le silence d'Émilie, la médiatisation romanesque de cette histoire étant passée. Mais ce ne sont pas des œuvres de référence. N'est-il pas temps pour Marcel de tirer un trait, de cesser de ressasser sauf à tenter de répondre à la question : pourquoi tant de déceptions amoureuses ? Qu'est-ce qui chez moi, Marcel, provoque le « ratage », pourquoi me vis-je comme un « perdant » sur le plan amoureux ? Car, il n'est pas question dans ce genre de questionnement de rejeter la « faute » sur l'autre.

J'ai vécu durant 3 ans une histoire d'amour non réciproque, j'en ai fait une œuvre théâtrale Your last video (porn theater). Ce ne sera pas une œuvre de référence. Juste une catharsis. L'acceptation joyeuse de ce qui s'est passé comme ça s'est passé au terme de 3 ans, d'abord de souffrance intense, puis d'apaisement et enfin de joie, de gratitude.

Sur la conception des mondes de Marcel, mondes structurés, cohérents, clos, sans communication entre eux, j'ai signalé dans ma note de lecture sur La Nature et la beauté en quoi elle ne me paraissait pas en accord avec les connaissances que nous avons aujourd'hui, en particulier du règne végétal. Le règne végétal est caractérisé par son immobilité, il ne peut se déplacer. Il a donc développé de formidables capacités à s'informer sur les variations de son environnement et à y répondre par des techniques de coopération, plus que de compétition, en quoi le monde végétal se distingue du monde animal et du monde humain où règnent prioritairement la prédation et la domination. Animaux et humains sont en mouvement, peuvent fuir ou faire face selon. Des millénaires de pratiques et techniques de survie qui ont programmé un organe comme le striatum peuvent-ils être contrebalancés en quelques années par des méthodes de développement personnel, une éducation à la joie, à la paix ? À nous d'avoir conscience des enjeux, de faire nos choix.

Marcel, homme par choix, d'un monde en retrait du monde virtuel, est en prise directe avec le nécessaire changement de paradigme révélé par la crise sanitaire mondiale de la Covid 19. Depuis déjà longtemps, Marcel est un décroissant, depuis déjà longtemps, il sait que le jour d'après ne peut être comme le jour d'avant. Ce n'est pas le cas de la grande majorité des gens qui ont repris leurs habitudes comme avant. Y aura-t-il assez de créatifs culturels, de cellules imaginatives (7 à 8%) pour constituer la masse critique nous permettant de vivre autre chose que l'effondrement ? J'ai cité Marcel comme une de mes Antigones d'aujourd'hui dans le Cahier des futurs désirés, à paraître.

Le Bug humain de Sébastien Bohler : (sous-titré Pourquoi notre cerveau nous pousse à détruire la planète et comment l'en empêcher) montre comment la programmation de notre cerveau non seulement nous pousse vers les satisfactions immédiates (nourriture, sexe, pouvoir, information), mais aussi nous incite à en vouloir toujours plus et à nous détourner des comportements qui nous frustreraient parce qu'ils limiteraient nos désirs. Dans ce livre, l'auteur analyse la crise écologique massive générée par l'humanité au travers du prisme des neurosciences. Selon lui, les processus de destruction de l'environnement s’expliquent en grande partie par des mécanismes cérébraux archaïques : le striatum, notamment, et les circuits neuronaux de récompense, qui par le biais de la dopamine, incitent l'homme à assouvir continuellement et exponentiellement cinq besoins fondamentaux : manger, se reproduire, asseoir du pouvoir, acquérir de l'information, et fournir le moindre effort. L'auteur évoque ensuite le rôle du cortex préfrontal, qui permet au contraire au cerveau de planifier, prendre du recul par rapport à ces injonctions de l'instant. Ce qui lui permet d'exposer les possibles contrepoids à ces déterminismes : l'éducation (valoriser les comportements écologiques) et la méditation pleine conscience.

Sans connaître les travaux de ce chercheur, Marcel Conche, par son propre cheminement, participe, contribue depuis déjà longtemps au changement de paradigme nécessité par les dégradations peut-être irréversibles que nous avons causées en quelques secondes à l'échelle de l'histoire de l'univers. En s'essayant comme philosophe, en s'essayant comme décroissant conscient, responsable, Marcel Conche sème, a semé des graines dont certaines germeront, dont d'autres se stériliseront. Il est ainsi co-créateur du monde qui vient, qui verra des gestes de profonde humanité comme des comportements profondément inhumains. Ainsi va la Vie.

Jusqu'à la cessation de la vie (Marcel signale que « l'idée de mort n'ajoute rien à l'idée de la cessation de la vie », page 133), de sa vie. Dans nos échanges téléphoniques, à peu près tous les 15 jours, j'exprime nettement notre souhait à quelques-uns de fêter ses 100 ans, le 27 mars 2022, lui disant que ce futur désiré s'inscrit déjà dans le présent, notre présent. Il semble y croire et mène la vie qu'il faut pour que ce futur désiré se réalise (il a la sagesse de se résigner à ce qui adviendra, nous aussi mais l'oeil fixé sur cet horizon) : dormir (beaucoup), déjeuner, parler avec les gens de la maison, téléphoner, écrire (page 128), ménager son œil encore valide, rigoler (m'a-t-il dit) (je rajouterai : de soi), être de bonne humeur (page 49), la première des vertus, vertu sociale selon Démocrite, celle qu'il faut pratiquer avec autrui (je rajouterai : avec soi). Il m'a exprimé le souhait plusieurs fois de boire du Dom Pérignon. Va pour le Dom Pérignon, déjà au frais.

 

Le Revest, le 2 octobre 2020

Jean-Claude Grosse

 

 

Suite à la grande librairie du mercredi 20 mai 2020, avec entre autres Aurélien Barreau et Baptiste Morizot, et au visionnement dans l'après-midi de deux visioconférences de Marc Halévy, je constate la diversité des approches concernant où on en est mondialement et planétairement avec la crise de la covid19 et où on souhaite aller, individuellement et collectivement, dans la mesure où ce serait encore possible. Barreau et Morizot plaident pour un changement radical d'attitude envers le vivant, une attitude de cosmopolitesse selon un néologisme d'Alain Damasio, où l'homme reconnaît en quoi tout le vivant contribue à la vie de tout le vivant; trois exemples, sans les plantes, pas d'air respirable, sans les bactéries du microbiote intestinal, pas de fonctions assimilatrices et évacuatrices (le ventre, notre 2° cerveau avec plus de bactéries fort anciennes qui nous colonisent pour notre bien que de cellules n'arrêtant pas de se reproduire à l'identique de notre corps, tout neuf, tous les 6 mois), sans la pollinisation, plus de vie en très peu de temps. Il apparaît que notre ignorance, par hubris, est incommensurable. Nous serions incapables de nommer 4 insectes voletant dans notre jardin, d'en nommer 10 plantes. Et même si nous avions beaucoup de connaissances sur ce qui est notre milieu nourricier (pas que pour nous, pour tout ce qui existe, sans hiérarchie), cela ne changerait pas grand chose car l'espèce mouche dont je vais connaître le monde, l'umwelt, ce n'est pas la mouche qui vient de se poser sur ma table et dont je ne connaîtrai jamais, le for intérieur, pas plus que je ne connais le for intérieur de mon chat ou de moi-même, a fortiori, ton for intérieur, toi que j'aime et qui m'envahit. On est donc amené à une grande humilité, un sens du mystère, conduit à sacraliser (comment), à imaginer des rituels de remerciements et de reconnaissance comme le fait l'animisme. 

J'ai noté le rejet de la collapsologie, perçue comme trop négative; évidemment, un usage positif de cette "science" n'est pas envisagé, comme le fait Pablo Servigne, avec la collapsosophie. Et pourtant, plein de pistes intéressantes sont proposées dont l'éco-féminisme, la place des femmes, au sens de détentrices des savoirs instinctuels, des sorcières (mot nullement péjoratif), du féminin sacré dans cette recherche d'équilibre, d'harmonie avec la Nature, avec le reste du vivant, du Vivant.

Quant à Marc Halévy, très intéressant par ailleurs, il me semble rester dans le paradigme techno-scientifique, évoquant l'inéluctabilité suite à la robotisation de la transformation-disparition de quantité de métiers, médecins, avocats..., évoquant la possibilité via la fusion d'accéder à des petits soleils chez soi (le rendement de la fusion serait, dixit Barreau, de 3%, les 97% restants servant à faire fonctionner l'énorme machinerie accompagnant cette production). Son éloge du capitalisme entrepreneurial me semble aussi discutable. C'est exactement ce que le 1° de cordée a fait croire avec son programme de révolution de la start-up France. On voit où cette conception managériale d'un pays nous a conduits.

Comme le temps nous est compté et conté (car c'est nous qui nous racontons les histoires, c'est nous qui les écrivons, et ce faisant nous nous racontons des histoires, car raconter une histoire c'est se raconter une histoire, on y croit et pourtant ce n'est pas croyable, ce qui n'enlève rien au pouvoir sans doute considérable des croyances), il faut bien opter pour une histoire. 

J'opte à cette étape pour celle-ci : moi (petit moi, tout tout petit moi), l'individu JCG, je n'ai aucune raison d'être qui me serait extérieure, je suis arrivé au monde avec un donné initial issu de toutes sortes d'histoires, familiales, nationales, culturelles, je suis mortel et tant que je suis vivant, je suis unique; dans cet horizon de ma mort, que puis-je faire d'autre que vivre ma vie au sens où l'ami Montaigne l'entendait (pour moi, donc j'aime la vie, tout bon, il a fait tout bon; notre grand et glorieux chef d'oeuvre c'est vivre à propos; toutes autres choses, régner, thésauriser, bâtir n'en sont qu'appendices et adminicules pour le plus). Je vais essayer d'être de plus en plus cosmopoli. Courtois avec tout ce qui vit, pierres y comprises, et paysages. Visages aussi.

Lire la suite