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Blog de Jean-Claude Grosse

psychanalyse

# balance ton pygmalion Judith Godrèche

24 Février 2024 , Rédigé par grossel Publié dans #Emmanuelle Arsan, #FINS DE PARTIES, #SEL, #agoras, #développement personnel, #engagement, #essais, #histoire, #psychanalyse, #vraie vie, #écriture, #éveil

49° symphonie cacaphonique aux Césars 2024: beaucoup de césarisés centrés sur des remerciements de famille ou sur leur nombril avec palmes et palmiers, exception de 3 interventions d'étrangères évoquant Assange, Navalny, Gaza, et à mots couverts l'Ukraine; bien sûr Judith s'est exprimée mais disant fortement au milieu : je ne vous entends pas;

photographie d'un milieu trop convaincu sans doute de sa mission de pont entre comme a dit Golshifteh, manquant peut-être d'humilité, chemin vers l'humanité ; de l'humus à l'humain

Judith : des paroles fortes, vraies, des appels à agir sur soi, sur le monde, dans le monde

et lenteur du changement;

ce qu'on croit des lames de fond ne sont que vaguelettes de surface

c'est donc que ça freine de tous les côtés, hommes, femmes, sociétés, politiques, artistes... parce que c'est si ancré dans la nature humaine, que ce n'est pas qu'une construction culturelle et sociétale

ce qui semblerait devoir aller de soi ne va pas du tout de soi

d'où ma conviction-pratique, ne pas vouloir en priorité que le monde change mais me regarder dans le miroir et me mettre en jeu quand de tels faits sociaux globaux se déclenchent et renvoient à chacun une image de ce qu'il croit être, qu'il est à l'instant T; travailler sur soi et pas commenter ou récupérer

par exemple, la faute que constitue ma liste de 1998, 100 livres pour la vie qui ne comprenait que des hommes

par exemple, la mise à mort, façon matador, d'une pulsion sexuelle et d'un sentiment d'amour parce qu'un OUI n'a pas été dit clairement (voir en bas de cet article Métamorphosis et Kosmorgasmik)

et last but not least, sans doute inaudible

si du # balance ton pygmalion,
tu passais au # pardonne à ton pygmalion et pardonne-toi
quant à toi l'agresseur, reconnais tes abus, tes violences,
demande pardon à tes victimes, paie le prix de la justice et pardonne-toi
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

Judith Godrèche aux Césars 2024
Judith Godrèche aux Césars 2024

Judith Godrèche aux Césars 2024

"C’est compliqué de me retrouver devant vous tous ce soir.
Vous êtes si nombreux.
Mais, dans le fond, j’imagine qu’il fallait que ça arrive.
Nos visages face à face, les yeux dans les yeux.
Beaucoup d’entre vous m’ont vue grandir.
C’est impressionnant, ça marque.
Dans le fond, je n’ai rien connu d’autre que le cinéma.
Alors, pour me rassurer, en chemin, je me suis inventé une petite berceuse.
«Mes bras serrés, c’est vous, toutes les petites filles dans le silence,
Mon cou, ma nuque penchée, c’est vous, tous les enfants dans le silence,
Mes jambes bancales, c’est vous, les jeunes hommes qui n’ont pas pu se défendre.
Ma bouche tremblante mais qui sourit aussi, c’est vous, mes sœurs inconnues.»
Après tout, moi aussi, je suis une foule.
Un foule face à vous.
Une foule qui vous regarde dans les yeux ce soir.
C’est un drôle de moment pour nous, non ?
Une revenante des Amériques vient donner des coups de pied dans la porte blindée.
Qui l’eût cru ?
Depuis quelque temps, la parole se délie, l’image de nos pères idéalisés s’écorche, le pouvoir semble presque tanguer, serait il possible que nous puissions regarder la vérité en face ?
Prendre nos responsabilités ? Etre les acteurs, les actrices d’un univers qui se remet en question ?
Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? Un chuchotement. Un demi-mot.
«Ça serait déjà ça», dit le Petit Chaperon rouge.
Je sais que ça fait peur.
Perdre des subventions.
Perdre des rôles.
Perdre son travail.
Moi aussi.
Moi aussi, j’ai peur.
J’ai arrêté l’école à 15 ans, j’ai pas le bac, rien.
Ça serait compliqué d’être blacklistée de tout.
Ça serait pas drôle.
Errer dans les rues de Paris dans mon costume de hamster.
Me rêvant une Icon of French cinema…
Dans ma rébellion, je pensais à ces termes qu’on utilise sur un plateau. Silence.
Moteur demandé.
Ça fait maintenant trente ans que le silence est mon moteur.
J’imagine pourtant l’incroyable mélodie que nous pourrions composer ensemble.
Faite de vérité.
Ça ne ferait pas si mal. Je vous promet.
Juste une égratignure sur la carcasse de notre curieuse famille.
C’est tellement rien comparé à un coup de poing dans le nez.
A une enfant prise d’assaut comme une ville assiégée par un adulte tout-puissant, sous le regard silencieux d’une équipe.
A un réalisateur qui, tout en chuchotant, m’entraîne sur son lit sous prétexte de devoir
comprendre qui je suis vraiment.
C’est tellement rien comparé à 45 prises, avec deux mains dégueulasses sur mes seins de 15 ans.
Le cinéma est fait de notre désir de vérité.
Les films nous regardent autant que nous les regardons.
Il est également fait de notre besoin d’humanité. Non ?
Alors, pourquoi ?
Pourquoi accepter que cet art que nous aimons tant, cet art qui nous lie soit utilisé comme une couverture pour un trafic illicite de jeunes filles ?
Parce que vous savez que cette solitude, c’est la mienne mais également celle de milliers dans notre société.
Elle est entre vos mains.
Nous sommes sur le devant de la scène.
A l’aube d’un jour nouveau.
Nous pouvons décider que des hommes accusés de viol ne puissent pas faire la pluie et le beau temps dans le cinéma.
Ça, ça donne le ton, comme on dit.
On ne peut pas ignorer la vérité parce qu’il ne s’agit pas de notre enfant, de notre fils, notre fille.
On ne peut pas être a un tel niveau d’impunité, de déni et de privilège qui fait que la morale nous passe par-dessus la tête.
Nous devons donner l’exemple.
Nous aussi.
Ne croyez pas que je vous parle de mon passé, de mon passé qui ne passe pas.
Mon passé, c’est aussi le présent des deux mille personnes qui m’ont envoyé leur témoignage en quatre jours… C’est aussi l’avenir de tous ceux qui n’ont pas encore eu la force de devenir leur propre témoin.
Vous savez, pour se croire, faut-il encore être cru.
Le monde nous regarde, nous voyageons avec nos films, nous avons la chance d’être dans un pays où il paraît que la liberté existe.
Alors, avec la même force morale que nous utilisons pour créer,
Ayons le courage de dire tout haut ce que nous savons tout bas.
N’incarnons pas des héroïnes à l’écran, pour nous retrouver cachées dans les bois dans la vraie vie ; n’incarnons pas des héros révolutionnaires ou humanistes, pour nous lever le matin en sachant qu’un réalisateur a abusé une jeune actrice, et ne rien dire.
Merci de m’avoir donné la possibilité de mettre ma cape ce soir et de vous envahir un peu.
Il faut se méfier des petites filles.
Elles touchent le fond de la piscine, se cognent, se blessent, mais rebondissent.
Les petites filles sont des punks qui reviennent déguisées en hamster.
Et, pour rêver à une possible révolution,
Elles aiment se repasser ce dialogue de Céline et Julie vont en bateau :
Céline. «Il était une fois.
Julie. — Il était deux fois. Il était trois fois.
Céline. — Il était que, cette fois, ça ne se passera pas comme ça, pas comme les autres fois.»
Judith Godrèche lors de la 49° cérémonie des Césars
# balance ton pygmalion Judith Godrèche
 
Par Valentine Oberti et Lénaïg Bredoux sur Médiapart
Godrèche ou la prophétie autoréalisatrice

« Je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine », a lancé Judith Godrèche lors de la cérémonie des César, où elle venait prendre la parole au sujet des violences sexuelles dans le monde du cinéma.  

Elle ne croyait pas si bien dire. 

Six minutes durant, elle a interpellé le monde du cinéma sur ses dérives et sa complaisance à l’égard des agresseurs. Dénoncé un système qui les protège. Demandé à ce qu’on en finisse. 

Bien sûr, elle a été applaudie. Elle a même eu droit à une standing ovation de la salle. « Mais après sa parole, le silence a semblé s’installer à nouveau, (…) la cérémonie a continué son chemin, comme si de rien n’était », écrivent Marine Turchi et Zeina Kovacs dans leur reportage. 

Il y a bien eu des paroles. Sur la guerre à Gaza, la crise agricole, le climat. Mais une fois encore, le monde du cinéma a démontré, par ce silence quasi-total, son incapacité à affronter ses turpitudes. 
Certes, on peut se réjouir de la place inédite – facile, puisqu’on ne partait de rien – laissée à la question des violences sexuelles dans une telle cérémonie. Mais il reste encore tant à faire qu’il est difficile de s’en contenter.
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée

entrons dans le vif d'une polémique en lien sans doute avec un basculement lent, inexorable, nécessaire de modes, de mondes et de comportements tant individuels que collectifs
ce qu'on appelle un fait social total selon Emile Durkheim et Marcel Mauss
d'abord la série d'Arte visible jusqu'au 20/6/2024 où Judith Godrèche ressaisit son histoire par la fiction, une auto-fiction prenante, retenue quant à l'évocation de l'emprise traumatique, non vécue comme telle, décomplexée quant au lexique sur le sexe
(si on pose que les mots employés induisent les comportements => je n'aimerais pas "baiser" avec une partenaire ayant ce vocabulaire),
drôle aussi, foisonnante par les pistes non exploitées (sur la drague par un black en grande surface, sur les passions du producteur de cinéma, sur les effets d'une île sur les corps), série où se posent à elle des questions sans réponses encore
je lui dis : continuez à creuser ces chemins du consentement (la zone grise en particulier) et changez de mots, ceux de la psychanalyse ne me semblent plus correspondre aujourd'hui à ce qui est nécessaire à la pacification du vécu de l'enfance (du père, de la mère, la sienne, celle de sa fille)
je donne ensuite une série de liens, intéressants, contributions de femmes
puis me plaçant du côté ambigu de Jeanne-Claude Grosse, je donne la parole à la part masculine, yang et à la part féminine, yin de chacun de nous
hier après-midi et soirée, mercredi 21 février 2024, goûter de retrouvailles à 7,
3 comédiennes, la cinquantaine passée, 2 techniciens du spectacle, même génération, une jeune fille et un pépé, soit 4 générations
6 heures d'échanges, drôles (beaucoup d'humour, de rires), de souvenirs, joyeux ou nostalgiques, de choses qui sortent (de quoi gerber), de discussion sur ce qui se passe dans les milieux du cinéma, du théâtre, du sport
on parle longuement de Lévi-Strauss, de la prohibition universelle de l'inceste, permettant de passer de l'endogamie à l'exogamie, de la nature à la culture ; je fais remarquer que la réponse mâle à ce tabou est la pratique universelle du viol puis avec Françoise Héritier que l'assujettissement des femmes par les mâles est dû à ce qu'elles font les fils dont les mâles ont besoin pour perpétuer leur domination
on évoque longuement le micro-chimérisme foetal-maternel
voici donc un article de mars 2022 que je complèterai avec ma note de lecture sur un livre majeur : Les cellules buissonnières
 Des hommes justes Du patriarcat aux nouvelles masculinités Ivan Jablonka  Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.

Des hommes justes Du patriarcat aux nouvelles masculinités Ivan Jablonka Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.

Des hommes justes
Du patriarcat aux nouvelles masculinités

Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.

Une autre voie, une autre voix que la voie-voix d'Ivan Jablonka
 
De Emmanuel Pampuri (sur une page privée FB)
A l’âge ou la prise de conscience du désir sexuel apparaît chez la plupart des humains j’ai pris un chemin de traverse, j'ai compris que je ne serai pas un homme "comme les autres".
J’étais certes né dans un corps d’homme mais je ne me reconnaissais pas dans la posture masculine qui m’était proposée voir imposée par la société. J’ai pris conscience de ma polarité féminine et de ma facilité à accueillir celle ci.
Ça a toujours été plus facile pour moi d’être en compagnie des femmes.
J’avais clairement peur de mon yang, peur d’être de ces hommes caricaturaux proposés par le modèle patriarcal. Peur d’être un être violent, un abuser, un violeur, un agresseur, un prédateur ...
L’injonction de virilité m’a toujours emmerdé. J’ai préféré explorer mon yin et mettre de côté mon yang pendant des années. Paradoxalement j’ai grandi avec cette idée très binaire que masculin = force et féminin = douceur. Je me suis perdu pendant des années dans le rôle du sauveur. Ce chevalier blanc prêt à tout pour protéger les femmes de leurs éventuels agresseurs. Montrant le contre exemple, j’envoyais un message clair “aime moi car je suis différent et moi, je ne te ferai pas de mal” j’ai pris conscience que ce rôle du sauveur était d’une perversion ignoble. En proposant ça j’achetais leur amour. Quel amour ? Le sauveur que j’étais venait quémander l’amour de l’autre pour combler le déficit de l’amour de moi. Des fois ça a fonctionné mais que fait la femme une fois sauvée ? Elle se barre …
J’ai été rejeté par des femmes qui me reprochaient mon manque de virilité, qui me disaient qu’elles avaient besoin de se sentir en sécurité avec un mâle qui « pose se couilles sur la table »
J’ai été aussi raillé, humilié par des femmes qui me disait qu’elles ne pourraient pas prendre leur pied avec moi si je ne les maltraitaient pas un peu. J’ai eu des partenaires qui m’ont demandé de leur faire mal, je suis parti en courant.
Dans ma posture de victime je me suis réfugié dans la nourriture, je suis devenu addict à la bouffe, faisant des crises de boulimie, j’ai été violent avec mon corps, je me suis infligé des punissions, jusqu’a me dégouter de moi même et à me faire engueuler par les médecins qui me disent depuis 30 ans que je vais mourir si je ne fais pas quelque chose pour mon poids.
J’ai aussi subit des chantage, ignoble « si tu ne perds pas 10kg tu ne me touche plus » privé de sexe, le sexe comme récompense, l’amour au conditionnel.
Je n’en veux pas à ces femmes, je ne suis pas en train de me plaindre, j’assume la pleine responsabilité de mes choix mêmes s’ils étaient inconscients.
Aujourd’hui je remercie ces femmes qui ont croisé ma route et qui m’ont aussi permis de devenir l’homme que je suis.
Comme beaucoup de jeunes hommes j’ai été éjaculateur précoce. Drôle de formule inventée par notre monde, comme si c’était une maladie. J’ai compris avec le temps que j’étais juste tellement branché sur l’intensité de mes émotions que je ne pouvais pas retenir cette explosion de plaisir. J’ai pourtant vécu ça comme un handicap, j’avais peur à chaque nouveau rapport sexuel de ne pas tenir assez longtemps pour donner du plaisir.
Cette faiblesse est devenue une force, je me suis intéressé aux secrets de l’orgasme féminin, j’ai développé une vraie passion pour le sexe oral et les caresses.
J’ai appris à donner du plaisir avec autre chose que mon sexe. J’ai compris que l’obligation de faire l’amour en respectant le protocole imposé préliminaire / pénétration / éjaculation ne me convenait pas et que je pouvais faire l’amour autrement.
Dans ma sexualité j’ai été aussi explorer le “toujours plus loin, toujours plus fort”, car à chaque fois j’avais une sensation qu’il me manquait quelque chose. Depuis la puberté j’avais cette croyance que la sexualité devait être sacrée.
J’ai eu la chance d’avoir été initié à d’autres formes de sexualité et le Tantra m’a ouvert à ce que l’on appelle justement « la sexualité sacrée ».
J’ai découvert récemment que la douceur n’étais pas l’exclusivité du féminin. Le masculin peut être doux. Je suis un être humain de sexe masculin qui revendique le droit à la douceur et qui refuse l’injonction à la virilité abusive.
Aujourd’hui je suis fier de témoigner mon parcours car je me sens invité à le faire. Mes frères viennent vers moi et me font des retours incroyables en me disant que ma façon d’être fait de moi un guide, un homme inspirant. J’ai eu peur de ça aussi peur d’être orgueilleux et prétentieux, mais je ressens un appel, il est peut être grand temps de me pardonner, de me féliciter pour mon parcours et d’assumer ma puissance. La puissance masculine n’a rien à voir avec l’injonction « soit fort mon fils »
C’est tout autre chose, j’ai appris à aimer ma verticalité, je cultive mon enracinement, ma connection avec la terre mère et avec ce qui est en haut.
C’est quoi être un Homme aujourd’hui ? comment incarner le masculin dans un monde ou les femmes nous accusent d’être la cause de tous leurs soucis ?
Oui le patriarcat est un parasite et nous devons passer à autre chose. Mais les femmes aussi en sont responsable: Je pense qu’il n’y a aucune guerre à mener, mais plutôt des solutions à trouver ensemble dans la fraternité et dans l’amour, pour proposer une autre façon d’être Masculin.
Aujourd’hui les hommes sont paumés, désorientés, ils ont peur et vu que nous sommes incapables de nous montrer vulnérables entre nous c’est encore plus compliqué.
Je propose la création d’un manifeste pour un masculin nouveau. Une sorte de charte éthique responsable et engageante qui soit une force de proposition à tout nos frères qui sont en perte de repère.
Nous avons besoin de nous unir, dans la fraternité. Sans être dans la compétition avec les femmes qui ont su magnifiquement entrer dans la sororité pour récupérer leur puissance. Merci à elle de m’inspirer 🙏🏻
Si toi aussi tu ne te reconnais pas dans cette caricature du masculin qui est proposée par la société peut être que nous pouvons nous prendre par la main et dans un élan du coeur, apprendre à grandir ensemble pour créer un référentiel d’un masculin nouveau, profond, bienveillant et doux.
Vive les hommes nouveaux
# balance ton pygmalion Judith Godrèche
# balance ton pygmalion Judith Godrèche

Une autre voie, une autre voix que la voie-voix d'Ivan Jablonka

(Paroles de Femme-F'âme)

Dans ce jeu pervers, où j’ai été entraînée, très jeune, j’ai choisi la conduite des dominants, avec mes atouts de femme. J’ai brimé le féminin en moi et donné beaucoup de place à mon masculin. J’ai séduit les hommes et adopté l’attitude de la préhension envers les hommes mais aussi envers mon propre féminin que je n’ai pas écouté. Je suis devenue victime et bourreau de moi même. A présent, je demande pardon, je ne veux plus survivre de mes blessures passées. Je suis prête à t’écouter, à t’aimer, à exprimer ce que je ressens et à vivre la joie de l’être. J’ai confiance en ton écoute, j’ai foi dans nos actes. Je demande pardon aux femmes, à la femme que j’ai reniée en moi, je demande pardon au féminin sacré que je n’ai pas honoré à travers ma conduite, je demande pardon aux hommes que j’ai essayé de dominer pour me venger, je demande pardon au masculin sacré que j’ai castré du plaisir de me rencontrer vraiment. A présent je te dis où je ressens tes gestes trop intrusifs et où ils sont bons pour moi. Je t’accueille tel que tu es, sans attente, sans volonté. C’est cet Amour qui m’apprend à être, élève mon esprit et rejoint mon âme.

A chaque Lune
je sens ma force et ma fragilité.
La puissance de ce cycle.
La fragilité due au sang qui s’écoule, sort du corps.
La porosité au monde,
mon humeur sensible.
La force du sang qui nettoie, l’amour du don.

A chaque Lune
je ressens le besoin de Nature, de méditation,
d’écoute intérieure.
Qu’est-ce qui part ?
Qu’est-ce qui vient ?

Les enseignements de Lune
avec l’âge sont plus précis et impératifs.

A chaque Lune
donner à voir ce qui ne se voit pas. Laisser couler ce qu’on ne veut pas voir. Et transmettre la fécondité du cycle
à la Terre.
Nourrir par la sensibilité aiguisée, l’empathie.
Faire fondre la surface
et être, respirer dans la trame du Lien.

C’est de cette richesse intérieure que naît mon art,
je me rends disponible à lui pour mieux l’incarner.

En art ce qui est le plus difficile, selon moi, c’est d’être simple. Pour l’être, je dois passer par des états multiples, me rencontrer sous différentes formes, me regarder dans différents miroirs et tout à coup, quelque chose est là. Je ne sais jamais combien de temps ça va durer sauf quand il y a un cadre avec restitution-exposition. C’est là que j’ai découvert que finalement je pouvais tout le temps être, être tout simplement, donner à voir matières et formes à un instant donné. Tout en restant dans mes complexités de regards, quelque chose peut naître, que j’extrais de moi pour faire œuvre.

J’aime toujours ce jeu de l’attente, comme de celle d’un enfant sauf que je ne sais pas de quelle espèce je suis enceinte, combien de temps va durer la gestation. Comment je vais être transformée, métamorphosée... Sentir le déclenchement naturel de l’accouchement, c’est vraiment merveilleux, addictif, puis vient la jouissance de la naissance.

C’est parce que je suis surprise que je sens que la création est là. Et c’est infini... Il y a toujours du malaise, du bonheur, des chutes, des envols. Des attachements, des silences, des invitations.

Un ami me demandait si je ne cherchais pas ces zones obscures pour créer finalement, comme une fouineuse de personnages peu recommandables afin de me sauver moi- même par mes plus beaux poèmes... Ça me dérangeait qu’il pense cela, même s’il y a surprise, c’est quand même toujours vexant de se faire attraper en pleine masturbation alors que vous pensiez être deux à jouer !

Puis j’ai accepté ces rencontres avec ceux qui servaient le mieux mes personnages pour plonger avec eux dans les aventures sinueuses, romantiques, extatiques, froides... Au fur et à mesure c’est devenu comme un jeu, de trouvailles en trouvailles, je me suis rendue compte que j’étais toujours merveilleusement servie par ces miroirs tendus par la vie. J’ai appris à être plus fine, à reconnaître ceux avec lesquels je vibrais le plus, et ce jeu m’a amené à m’aimer encore d’avantage, jusque dans mes failles les plus obscures, la séductrice, la papillonne, la guerrière, la chieuse, ouf et aussi la dictatrice et évidemment la blessée en souffrance... Je crois que sur ce chemin, j’apprends à être détachée tout en gardant cet élan vers l’autre. Ce sentiment que tout est plus beau car je t’ai aperçu ne serait ce qu’un instant furtif et que dans cet iris nous étions deux et un en même temps.

Après 28 jours de confinement, le 13 avril 2020. Aïdée Bernard

Et ton livre d'éternité ?  pages 222-224

À la sortie d'une messe funéraire, une musique retentit et un homme se met à danser, comme s'il étreignait une partenaire invisible.

À la sortie d'une messe funéraire, une musique retentit et un homme se met à danser, comme s'il étreignait une partenaire invisible.

Et si du # balance ton pygmalion,
tu passais au # pardonne à ton pygmalion et pardonne-toi
 
En Inde, on enseigne ; " Les quatre lois de la spiritualité ".
La première dit : " La personne qui arrive est la bonne personne ", c'est-à-dire personne n'entre dans notre vie par hasard, toutes les personnes autour de nous, toutes celles qui interagissent avec nous, sont là pour une raison, pour nous apprendre et progresser dans toutes les situations.
La deuxième loi dit : " Ce qui s’est passé est la seule chose qui aurait pu arriver." rien, mais rien, absolument rien de ce qui s’est passé dans notre vie n’aurait pu être autrement. Même le plus petit détail. Il n'y a pas de " Si j'avais fait ce qui s’était passé autrement ..." Non. Ce qui s'est passé était la seule chose qui aurait pu arriver, et c'est comme ça que nous apprenons la leçon et que nous allons de l'avant. Chacune des situations qui se produisent dans notre vie est l'idéal, même si notre esprit et notre ego sont réticents et non disposés à l'accepter.
La troisième dit : " Le moment où c'est le moment est le bon moment :" Tout commence au bon moment, pas avant ni plus tard. Quand nous sommes prêts à commencer quelque chose de nouveau dans notre vie, c'est alors qu'il aura lieu.
La quatrième et dernière : " Quand quelque chose se termine, c'est fini. " C'est ça. Si quelque chose est terminé dans notre vie, c'est pour notre évolution, donc il est préférable de le laisser, aller de l'avant et continuer désormais enrichis par l'expérience.
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Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

28 Novembre 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #JCG, #écriture, #pour toujours, #poésie, #psychanalyse, #vide quantique, #développement personnel, #engagement, #essais

couverture ; photographie argentique d'Hélène Théret

couverture ; photographie argentique d'Hélène Théret

au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours
au travail de relecture, près de 15 jours

au travail de relecture, près de 15 jours

Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

format 16 X 24, à paraître le 14 février 2022

 

666 pages dont 6 en quadrichromie

ISBN 978-2-35502-130-5 / PVP 28 € / poids : 1107 gr

Licence Creative Commons

L’écrivain / Jean-Claude Grosse

hiérosolymitain d'Avers sur les eaux / d’Avers sous les eaux depuis le Déluge / et de Corps Ça Vit /

et / Vita Nova

Les Cahiers de l’Égaré 669 route du Colombier 83200 Le Revest-les-Eaux

oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022
oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le  14 février 2022

oeuvres de Marie Morel et de l'artiste colombienne Lucy Pereyra accompagneront les 6 livres du Livre d'éternité, un roman polyphonique de 666 pages pour 81 ans de vie disant merci la Vie, à paraître le 14 février 2022

« Je crois bien que notre vie intérieure tout entière est quelque chose comme

une phrase unique entamée dès le premier éveil de la conscience,

phrase semée de virgules, mais nulle part coupée par des points. »

Henri Bergson, L'énergie spirituelle, (in Oeuvres, édition du centenaire, Paris, P.U.F., 1963, p.858)


 

« Les vies que nous n’avons pas vécues, les êtres que nous n’avons pas aimés, les livres que nous n’avons pas lus ou écrits, ne sont pas absents de nos existences. Ils ne cessent au contraire de les hanter, avec d’autant plus de force que, loin d’être de simples songes comme le croient les esprits rationalistes, ils disposent d’une forme de réalité, dont la douceur ou la violence nous submerge dans les heures douloureuses où nous traverse la pensée de tout ce que nous aurions pu devenir. »

Pierre Bayard, Il existe d’autres mondes, (Les Éditions de Minuit, 2014)

en exergue de D’autres mondes de Frédéric Sonntag, Éditions théâtrales, avril 2021

en lien avec L’hypothèse du Tout et La Révolte des ressentants de Leafar Izen

 

Mise en gar_e

 

Καταστροφή / catastrophe

(définition trouvée dans les ruines de Pompéi par Pascal Quignard et rapportée dans Le sexe et l'effroi, p.79 ap. J.C., AD 79)

Καταστροφή / catastrophe est la rupture grave du fonctionnement d'une communauté ou d'une société impliquant d'importants impacts et pertes humaines, matérielles, économiques ou environnementales que la communauté ou la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources

(définition transportée vers Mars par la navette Atlantis 2 financée par Élan Muské de Space-XXL et propulsée avec les dernières gouttes de combustible fossile après la catastrophe provoquée par la rencontre probable mais imprévue entre une plaque continentale et une plaque océanique coupant une moitié de la Terre en deux, laissant le magma à 1200° s’épandre en lave à la surface des deux moitiés de la moitié de

Terre cherchant à se réconcilier avec l’autre moitié)


 

Les derniers jours de l'humanité

Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi ces hommes qui ont ordonné que des cœurs cessent de battre ! Revenez ! Demandez-leur ce qu’ils ont fait de vous ! Ce qu’ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil. Ce n’est pas votre mort – c’est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l’ont infligée ! J’ai dessiné les ombres qu’ils sont et je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l’oreille n’aurait reconnu ni l’une ni l’autre. J’ai sauvegardé la substance et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu’elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu’à la fin des jours.

Écrite entre 1915 et 1919, cette pièce action éclatée en centaines de tableaux et une foule de personnages sans héros.

L’auteur Karl Kraus fut poursuivi pour pacifisme quelques mois avant la fin de la guerre. Pourtant, les faits mis en scène ici se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; la chronique a reçu une bouche, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes – et bien des hommes n’en ont plus qu’une


 

Devant la porte

Un homme rentre en Allemagne. Mille jours durant, il a attendu dans le froid. Et après avoir attendu mille nuits dans le froid, il peut enfin rentrer chez lui. Et la vie qui l’attend ressemble à un film hallucinant. Il doit se pincer, ne sachant pas s’il rêve. Il s’aperçoit alors qu’il y a des gens qui vivent la même chose que lui. Il se rend compte que c’est un film ordinaire. L’histoire d’un homme qui rentre en Allemagne, comme tant d’autres. Tous ces gens qui reviennent chez eux sans pourtant rentrer car ils ne savent plus où aller. Chez eux, c’est dehors, devant la porte. Leur Allemagne, elle est là dehors, dans la nuit, dans la pluie, dans la rue. Voilà leur Allemagne !

Né à Hambourg en 1921, envoyé sur le front russe en 1941. Il en revient blessé et malade et passe la guerre entre l’hôpital, le front, et la prison, pour automutilation et activités subversives.

En janvier 1947, il écrit en une semaine la pièce qui fait de lui le premier écrivain célèbre de l’après-guerre allemande et, avec Heinrich Böll, l’un des représentants majeurs de la littérature des ruines : Dehors devant la porte, le récit du retour de Beckmann, simple soldat dont le foyer n’existe plus.

Beckmann a plongé dans le fleuve pour mettre fin à ses jours. À l'Elbe qui désire savoir ce à quoi il aspire, il répond : Pioncer. Là-haut, à la surface, je ne tiens plus. Je ne supporte plus. C'est pioncer que je veux. Etre mort, toute la vie. Et pioncer. Enfin pioncer en paix. Pioncer dix mille nuits d'affilée.

Mais l'Elbe lui répond résolument qu'il ne peut rester : Commence par vivre. Commence par vivre. 

Wolfgang Borchert meurt le 20 novembre 1947, la veille de la première de sa pièce, à 26 ans.


 

paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement
paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement
paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement

paradoxe, le sommaire du Livre d'éternité, traversée dantesque en 6 livres des enfers anciens et modernes, se trouve en fin de livre; voici donc un livre finissant par son commencement

Sommaire

Les derniers jours de l'humanité

Dehors devant la porte

Livre I – au temps de l'apocalypse joyeuse / autant en emporte le vent de chernobylhome / autant en brasse l'océan de foukirira

au temps du CAC 40 – COP 21 = COVID 19

1 – les migrerrants

2 – les marrantschiants

3 – 15 août 1971

4 – poison du 1° avril 2020 / le monologue du virus

5 – le temps du confinement

6 – admis aux soins intensifs

7 – le jour d'après

8 – sortie progressive du confinement

9 – contribution au jour d'après / nature et culture

10 – 9 juin 2021

Livre II – Romans polyphoniques de sa vie / Ça vit choisit ses romans et romances

1 – La question (Question de vie et de mort)

2 – La déclaration inaugurale

3(Dés)apprentissage de la bêtise de la maîtrise

4 – La jeune fille de 16 ans

5 – Le jeune homme de 27 ans

6 – Grande Vie Cosmique / petite mort orgamisque / Intime / Extime

7 – La fabuleuse rencontre de Lola à La Béate, nid d'amour fusion de Serge et Lula

8 – Oui, je veux bien OUI

9 – Lola fille de joie

10 – Es-tu disponible ?

11 –  46 ans d'effet lune de miel

12 –  46 ans d'effet lune de miel (suite)

13 – Portrait de la femme aimée 40 ans après

14 – L'Éternité d'une seconde Bleu Giotto

15 – L’Éternité d’une seconde Bleu Giotto (à suivre)

16 – Les déambulations d'un confiné

17 – Brouillon à la 1° personne

18 –  où j'en suis à 80 ans passés

19 – un manuscrit inédit

20 – rêve d'une école de la vie

21 – s'ensauvager l'été

22 – L’adolescente devenue Femme-Fâme

23  – Vivre les saisons au féminin que tu sois femme ou homme

24 – Voir / Recevoir le regard soudain lavé

Livre III – Sa vie antérieure / Ça vit adesso et sempre hic et nunc

1 – Enfance /Adolescence (1940 - 1953)

2 – Enfant de troupe / Saint-Cyrien (1954 - 1962)

3 – Lieutenant dans l'Algérie indépendante (septembre 1962 - février 1964)

4 – Sociologie des lieux communs / Lacan (1964 – 1967)

5 – Mai 68

6 – Militant trotskiste-lambertiste (1969 - 1981)

7 – Les 4 Saisons d'Avers sous les eaux (1983 – 2004)

8 – Retraite (Jubilación) fin juin 1998 - ...

9 – Je suis Charlie / 11 janvier 2015

10 – Attentat du Bataclan / vendredi 13 novembre 2015

11 – Le temps des Gilets Jaunes (17 novembre 2018 – décembre 2019)

12 – Écrire le viol / Réflexions sur l'affaire Weinstein / Le Consentement /

13 – Bicentenaire de la mort de Napoléon /

Décapitation de Louis XVI /

Décapitation de Samuel Paty

14 – 150° anniversaire de la Commune

15 – Ses nouvelles convictions politiques

16 – 35 ans après Chernobylhome

17 - Cahier des futurs désirés pour Corps Ça Vit

18 - En attendant, je pleure

19 - Et puis après, j'ai souri

Livre IVBaklany / Baïkal - Sillages / la Vie / l'Amour-Agapé

Le théâtre dans la vie / le théâtre et la vie / le théâtre dans le théâtre /

Dans le sillage de Baïkalal

Dans le sillage de Dasha K

Dans le sillage de Marilyn

Livre V – Pharmacon : Tu es Aimé Tu es mon Bien-Aimé

Livre VI – La naissance de Je Suis Vita Nova

Histoire de la vraie vie racontée par Samuel le barbier

Et ton livre d'éternité ? Jean-Claude Grosse + Vita Nova

le paradoxe de l’écriture du livre d’éternité est que remplir 666 pages en format 16 X 24 pour 81 ans de commerie vide totalement de son énergie,
le scripteur ;
un feu intérieur le consume, particulièrement agressif au niveau de la peau qui le dé-mange,
écorché vif
déquasmant = démasquant
ses écailles et peaux mortes ;
le scripteur ignore comment l’homme va ressortir
de ces vases communicants
de sa Vie à son Livre
de son Livre à sa Vie

VIDE ?
à moitié vide, à moitié plein,

oscillant de moitié en moitié sans retrouver l’UN

=
en langage des oiseaux

VIE D’EUX =
VIE 2

comme maladie = mal a dit comme soigné = soi nié comme guérir = gai rire

le livre d’éternité s’achève dans le rire pour passer à une vie étrange comme étrange = être ange

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Revenir d'apocalypse / now ?

9 Novembre 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #agoras, #développement personnel, #engagement, #essais, #films, #histoire, #psychanalyse, #vraie vie, #écriture

le trou noir qu'est tout un chacun

le trou noir qu'est tout un chacun

« Mon film n’est pas un film. Mon film ne traite pas du Vietnam. Il EST le Vietnam. Exactement comme il était. C’était fou. Et la façon dont nous l’avons tourné était très proche de celle dont les Américains ont fait la guerre au Vietnam. Nous étions dans la jungle, nous étions trop nombreux, nous avions accès à trop d’argent, trop de matériel, et peu à peu nous sommes devenus fous »

Francis Ford Coppola – Conférence de presse, Festival de Cannes, 1979

revenir d'apocalypse ? ou le combat (mot trop fort, préférer peut-être acceptation contrôlée, consciente, genre je laisse s'exprimer l'autodestruction, l'anti-vie pour qu'elles se dissolvent = utiliser l'article défini, genre le ressentiment et non le possessif, genre mon ressentiment car ce n'est pas mon ressentiment, c'est un ressentiment acquis, venu de la société, de l'éducation, programmes inconscients acquis quasiment par hypnose entre 6 mois de foetus à 7 ans; et en face la formulation positive, genre je suis libre de m'attacher ou pas, je suis libre de mon choix pour le développement de mon potentiel créatif au service de mon bien être et du bien commun ... écouter le mp4 joint) avec thanatos (pulsions de mort contre soi, contre autrui), avec les pulsions d'autoconservation dites du moi (pulsions de vie en conflit avec l'autre pulsion de vie, eros) selon la terminologie freudienne à prendre avec des pincettes parce que dualiste et qui paradoxalement fige la psyché par absence de transcendance, d'appel, d'éveil spirituel possible visant l'unité, l'unification avec la Vie créatrice, avec l'éternité du présent, l'infini dans le fini, l'immortalité dans la finitude, la singularité, l'unicité de chaque vie contenant le Tout; chemin découvert avec le pharmacon : tu es aimé, tu es mon Bien-aimé qui a donné naissance à Vita Nova dans Et ton livre d'éternité ?

ritualisation des points à accompagner pour passer du négatif, travail du cerveau gauche

travail du cerveau droit, gribouiller, yeux fermés, d'une main, deux mains, avec un, plusieurs crayons de couleur, outil des enfants

ritualisation, travail du cerveau gauche

Et ton livre d'éternité à paraître le 14 février 2022

Et ton livre d'éternité à paraître le 14 février 2022

Apocalypse now final cut

 

revu sur Arte Apocalypse now final cut, le dimanche 7 novembre, projection unique; et ce n'est pas un hasard, alors que je viens d'être retrouvé 60 ans après par les anciens de la promotion Lt colonel Jeanpierre qui a vécu le putsch de l'OAS du 21 avril 1961, retrouvailles entre le 25 octobre et le 1° novembre

 

méditation sur « l’horreur », « l'horreur » expiré deux fois par le colonel Kurtz qui vient d'être assassiné par Willard, horreur non définie mais suffisamment vue sous toutes ces facettes (les mensonges des politiques, de l'armée, du haut-commandement, le Tout-Puissant s'adressant par radio aux ?, voulant faire exécuter Kurtz par Willard, mission secret défense, pour actions de guerre « malsaines »; les scènes de tueries : la chevauchée des hélicos, le massacre du sampang, l'affrontement avec l'invisible viet injurieux du pont de Do Lun, les décapités exposés par les zombies du colonel), méditation en noir absolu, le noir vantabrak, le noir des trous noirs absorbant toute lumière, toute clarté

mais on le sait aujourd'hui, trou noir laissant s'évaporer un infime rayonnement permettant de rendre transparente l'opacité de l'âme humaine saisie par la sauvagerie, la régression, en toute lucidité, jusqu'au bout, jusqu'à la mort car Kurtz désire mourir et par là échapper au mal absolu dont il est un des outils; sa mort, c'est sa rédemption, sa libération

l'horreur atteinte par le non-jugement, la mort atroce (par décapitation, par napalm, à l'aveugle) donnée sans aucun affect par des tueurs froids, en état second, en transe (possédés par thanatos et dépossédés de leur raison, de leur volonté) comme quand est mis à mort le buffle; c'est ce que la professionnalisation des armées cherche à engendrer, des tueurs expérimentés, froids, sans question sur le but et les moyens de la guerre (la fin justifie-t-elle les moyens ?), comme des robots, comme des James Bond multipliés par « 10 divisions » dit Kurtz avant l'aveu final « envoyez la bombe pour les exterminer tous », condamnation  en bloc et définitive de l'espèce humaine, comme des mercenaires, comme les fanatiques de toute guerre sainte; comme les monstres froids de la Terreur pendant la révolution ou contre-révolution française, décapitant à tour de bras au nom des Lumières, de la Raison universelle; ou la froide machine à terreur stalinienne, d'abord léniniste; ou les praticiens-théoriciens de la torture en Algérie ; ou les gardes rouges de la révolution culturelle maoïste ; ou les Khmers rouges de Pol Pot, sans oublier le fait massif du colonialisme et de l'esclavage...

cette phrase de Roxanne dite par Aurore Clément, en tout homme, il y a deux hommes: celui qui tue et celui qui aime (vrai pour une femme aussi d'après moi) dit assez les deux pulsions à l'oeuvre dans l'être humain, eros, thanatos et avec eros, les deux faces de la médaille

le premier dualisme freudien est celui des pulsions sexuelles et des pulsions du moi ou d'auto-conservation, lesquelles correspondent à des grands besoins comme la faim et la nécessité de s'alimenter ; la pulsion sexuelle se détache des fonctions d'autoconservation sur lesquelles elle s'étaye d'abord; le deuxième dualisme sera entre éros et thanatos

dit par Kurtz : « Dans l’esprit de tout homme, un combat se livre toujours entre le rationnel et l’irrationnel, entre le bien et le mal. Et le bien ne triomphe pas toujours »

en contre-point de ce noir absolu, la méditation partagée par Deepak Chopra est le pendant rose de la vie créative; la liberté que nous connaissons lorsque nous nous débloquons et entrons dans notre vie illimitée est la liberté spirituelle de notre vrai moi. Nous rayonnons cette liberté sous forme d'amour, de paix, de compassion et de joie. Cette lumière de notre moi créatif est notre don le plus précieux au monde, car elle unit, guérit et élève tous ceux qu'elle atteint

à quoi Sigmund Freud répond dans Malaise et civilisation, en substance : "On peut toujours unir, par les liens de l'amour, un nombre de plus en plus grand d'êtres humains, mais à condition qu'il en reste en dehors, pour recevoir les coups."

à méditer, sachant que c'est mon jugement qui crée la réalité; Freud en disant ce qu'il dit n'énonce pas une vérité objective, il crée une réalité avec les aimants et ceux auxquels ils portent des coups; l'horreur à laquelle a succombé Kurtz est née de sa façon de voir le monde qui n'est pas hors de lui

car nous ne sommes pas dans le monde, c'est le monde qui est en nous, nous le créons et le co-créons si on est dans le partage;

s'il y a une guerre à mener c'est contre soi-même

" La guerre la plus dure, c’est la guerre contre soi-même.

Il faut arriver à se désarmer.

J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.

Mais je suis désarmé.

Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.

Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison, de me justifier en disqualifiant les autres. Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses. J’accueille et je partage.

Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.

Si l’on m’en présente de meilleurs, ou plutôt non pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets.

J’ai renoncé au comparatif. Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.

C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on a plus rien, on n’a plus peur.

Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on ouvre au Dieu Homme qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible. "

Patriarche Athénagoras par Michel Schwab via Thierry Zalic

 

c'est ce qui se produit avec le capitaine Willard, assassin de Kurtz, tuant Kurtz non plus par obéissance à la hiérarchie comme rouage d'une machinerie mais parce qu'ayant étudié le dossier de cet officier, ayant vécu avec grande réserve, à distance tous les aspects de la guerre comme chaos d'où ne naît aucun nouvel ordre, ayant compris Kurtz de l'intérieur, par une forme d'empathie, il le massacre comme le désire Kurtz, lucidement sauvage pour le libérer de son destin de tueur 

alors Willard renonce à sa serpe, à son arme, au statut que les guerriers veulent lui reconnaître, renoncement les désarmant au sens propre

apocalypse now = initiation, rédemption, révélation au sens étymologique

 

je pense que je suis sous influence quand je suis réceptif à l'état du monde et que j'éprouve des sentiments de culpabilité et de responsabilité (aujourd'hui pour hier, parce que toujours il y a des dettes) genre je suis un descendant d'esclavagistes, je suis d'un pays de colonisateurs et je m'en sens responsable, impuissant à effacer ce passé; il me semble que la solution est la compassion envers moi, les ancêtres-bourreaux et les victimes; ce sentiment de culpabilité, de responsabilité n'est pas permanent: il est provoqué par des lectures, des connaissannces; idem pour le sentiment d'impuissance face à ce qui me semble être le devenir de l'humanité, un suicide collectif 

c'est par la lecture de Dostoïevski que Marcel Conche a découvert le mal absolu sous la forme du massacre des enfants innocents, cela l'a amené à rompre avec "Dieu", à lui substituer la Nature naturante, créatrice, à fonder la morale des droits de l'homme avec des devoirs comme celui de secourir tout blessé, de prendre la parole pour ceux à qui on la refuse...; personnellement, j'opte pour un travail au millimètre sur mes affects, mes émotions et sentiments, orienté  vers le non-jugement, le non-agir

le fait d'avoir une vision globale où je suis une partie du Tout, où le Tout est en moi, une vision globale me rendant responsable du Tout est sans doute une marque d'orgueil, d'hubris et la cause d'un certain mal-être qui ne m'empêche pas de savourer la vie au présent et dans ses détails

je vais tenter d'utiliser l'outil chamanique du dessin spontané pour laisser s'exprimer culpabilité invasive, responsabilité écrasante

dans ma relation aux autres, je me vois rayonnant, bienveillant; dans ma relation à la nature, je me vois attentif et sensible à la beauté, aux détails, émerveillé en touchant, écoutant, sentant; dans ma relation à mon corps, je m'aime, je n'ai pas de réserves, je me prends tel que je me vois, n'hésitant pas à me caresser, à me parler positivement

je suis pessimiste sur l'avenir de l'humanité; je suis facilement attristé (plus que révolté) par les malheurs qui frappent les personnes et les peuples; je ne crois plus aux capacités de changements par la politique, la révolution, la guerre, la paix et autres mouvements sociaux car on est dans des oppositions en lien avec des jugements qui séparent: bon, mauvais, juste, injuste, bien, mal, beau, laid...

sentiment de pessimisme profond quant à l'avenir, sentiment de culpabilité et de responsabilité en lien avec les atrocités commises par les hommes contre d'autres hommes, contre les femmes, les enfants, les animaux, la terre... ces sentiments me semblent des sentiments justifiés, justes, légitimes, honorables mais ils empêchent de vivre un peu le moment présent

 

Sujet 
Un (une) Apocalypse 

Message 
vraiment très inspirant et documenté. Je garde encore un espoir qui n'est pas la vérité mais son advenue. Elle n"est pas individuelle comme elle se rattache à l'échange du langage et de la pensée. Elle adviendra d'une révolution, celle de l'échange par l'auto destruction de la valeur d'échange, de la marchandise non pas sous sa matérialité de chose, mais un retour à soi de l'objet comme sujet, grâce au concept. La rationnalité est le lien inspirant, en relation du non signifiant à découvrir, apprendre, accueillir d'un chacun en soi d'une "relation". La valeur d'échange développée (ce que je pense que Marx à exprimé à travers "la forme développée du capital", l'auto dévellopement du concept de capital - à tort réduit à la financiarisation qui dénaturerait la valeur d'usage- ) me paraît être ce trou noir qui pourtant inspire comme ce que vous appeler le désarmement ; l'échange libéré de la production de la valeur d'échange par la subsomption du langage de la production de l'économie où celui-ci s'annihile et s'impose à se redéployer. Aussi vos commentaires sont aussi une invitation à revoir cette Apocalypse sans qu'il soit obligatoire de le (la) visualiser à l'écran. L'écran est autant ce qui s'y projette que son occultation. Il renferme le mystère de ce qu'il dévoile au-delà, d'un réel qui peut advenir de sa limite et perdition. L'emprise de la valeur d'échange atteste un au-delà de sa simple empreinte originelle. Bien à vous monsieur Jean-Claude Grosse à la découverte de ces univers qui gravitent autour d'un tout. Marc D.

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