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Blog de Jean-Claude Grosse

ateliers d'artistes

L'Intime l'Etat

28 Janvier 2024 , Rédigé par grossel Publié dans #FINS DE PARTIES, #SEL, #agoras, #ateliers d'artistes, #bocals agités, #engagement, #essais, #histoire, #notes de lecture, #pour toujours, #spectacles, #vraie vie, #écriture, #épitaphier, #éveil

Retour de lecture sur l’essai de Frédéric Dussenne
L’intime, l’état
Apologie du drame


le samedi 13 janvier 2024 à 10:24

Bonjour Jean-Claude. J'espère que tu vas bien. Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Nous étions venus à Le Revest avec les Ateliers de l'Echange et notre diptyque Molière. Tu m'avais donné avant notre départ un exemplaire tout chaud sorti de presse de La lettre au directeur du théâtre que j'ai lu à haute voix dans la voiture qui nous ramenait à Bruxelles. Nous dissolvions notre collectif. Nos larmes coulaient. On se reconnaissait profondément dans ce texte. Je suis attelé à la rédaction d'un essai sur le rapport, dans le théâtre dramatique, entre l'intime et le politique. J'aimerais te le transmettre pour avoir ton avis si ça t'intéresse. Je t'embrasse Frédéric Dussenne

J'ai reçu par mail son essai manuscrit L'intime et l'État, apologie du drame, 119 pages.

Connaissant par FB, l'engagement d'acteur et de citoyen de Frédéric, je n'ai aucune réticence à m'autoriser la lecture.

Je te dirai deux choses, Frédéric :

- quand tu parles de théâtre, 1 - le spectateur, 2 - l'acteur, je te trouve juste;

c'est du vécu, du ressenti, du vrai, du réel; je m'y reconnais comme spectateur d'hier quand je cherchais des spectacles, accueillais des porteurs de projets mais je te le dis : aujourd'hui, je vais de moins en moins au théâtre ou au cirque, trop de productions, peu de créations, peu de diffusion, trop de divertissement; et quand tu passes d'un paradigme athée-matérialiste-lutte des classes-révolution à un paradigme spiritualiste comme cela s'est imposé à moi par cheminement personnel en 2021-2022, alors, tu chemines ailleurs ou tu restes sur-place pour un voyage intérieur
 

ce que j'ai tenté de dire à Pierre Louis-Calixte qui dans son monologue Molière Matériau(x) traite sa rencontre et sa mise au service de Jean-Baptiste en termes de hasards (approche matérialiste) alors que j'y ai vu une nécessité (de toute éternité);

tu sens le grand écart ? ça déchire le corps, l’esprit, le coeur et ravit l’âme


quand tu tentes de décrire l'état du monde, l'état de la démocratie, là pour moi, tu dois réviser ton récit qui reprend le roman national et mondial dominant, car - c’est une prise de conscience récente chez moi, vers 2022-2023 -, ce roman et ses déclinaisons fascistes, nationalistes, droitistes, extrême-centristes, gauchistes, anarchistes, communistes, est mensonger qu'il s'agisse de la révolution industrielle anglaise, de la révolution française, de la révolution bolchévique, du Moyen-Âge, de la Renaissance, des Lumières; bref, ce qu'on appelle perte de repères est en réalité jeu de colin-maillard dans une forêt équatoriale où tous les sentiers, chemins, routes et autoroutes qu'on y a tracés sont des impasses et des mirages auxquels on nous a fait croire
et l'esprit critique même le plus développé ne se rendrait pas compte des manipulations de masse dont nous sommes bombardées via médias, réseaux... ou qui sont secrètement provoquées

(ce sont sans doute les plus monstrueuses, par exemple, les Projets MK Ultra de la CIA depuis 1951 à Fort Detrick, Maryland;

je ne parle pas évidemment du projet Manhattan, ultra-secret et où deux hommes laissant dans l'ignorance leurs concitoyens et leurs ennemis, pas leurs "alliés" ont décidé de l'usage de la bombe spéciale par deux fois

"Le , le président Harry S. Truman approuve le largage des bombes sur le Japon. Le 24 juillet, l'ordre est relayé par le secrétaire à la Guerre, Henry Lewis Stimson, et le lendemain, le général Thomas Handy envoie un ordre secret au général Spaatz, autorisant le largage de la bombe après le 3 août, « dès que le temps le permettra », sur Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki. Ce sera le seul ordre écrit concernant l'utilisation de la bombe. L'ordre n'évoque pas la nature de l’explosif, se contentant de mentionner une bombe spéciale. Cet ordre fut donné avant même que l'ultimatum de Potsdam ne soit publié." wikipédia)

faut-il en bon complotiste pas con poser l'existence de forces occultes genre mafias, Big pharma, services secrets, labos expérimentaux se vouant à  l'organisation du chaos ? (la stratégie du choc, Naomi Klein)

à cette étape, j'ignore ce qu'il faut faire à part

- s'invisibiliser (pour vivre heureux...), extrême prudence dans l'usage des outils internautiques (je ne suis que sur FB, j'ai découragé pratiquement tout like, je réagis à très peu de messages...FB est ma page d'écriture)

- la part du colibri, par exemple user de la pratique du don fiscal pour aider projets, artistes

- les ouvertures que furent la Commune de 1871, les GJ et la tentative de RIC CARL (référendum d'initiative citoyenne, constituant, abrogatoire, révocatoire, législatif)

dans ce sens, je vais soutenir une collection dans Les Cahiers de l'Égaré : Les entrepreneurs du sens

grand festival d'un jour sur cette thématique le samedi 20 avril 2024 de 10 à 23 H au domaine de la Castille à La Crau (1000 personnes attendues)

un livre majeur que je te conseille : ce livre a provoqué une conscientisation du Grand Mensonge

L'impitoyable aujourd’hui d’Emmanuelle Loyer, à compléter avec trois émissions remarquables de Pacôme Thiellement sur Blast

et un récit essentiel Dolly d’un  grand cosmologiste bruxellois,

Edgar Diane Gunzig, postfacé par Thomas Gunzig
ou comment Dolly, juif communiste, vivant à Bruxelles, membre de l’orchestre rouge a vécu dans sa chair et compris dès 1931, l’impasse qu’était le sionisme, a combattu dans les Brigades internationales contre Franco…

 

2° épisode, 3 - l’écrit, 4 - le conflit ou défense et illustration des nécessités personnelles, collectives du drame porté sur un plateau de théâtre

ces pages sont bruissantes d'Histoire avec sa grande H, d'histoires du metteur en scène, de ses rapports à des auteurs de théâtre, à des acteurs, à l'histoire du théâtre, d'histoires de son enfance-adolescence, de considérations sur la langue d'abord analogique et même plus archaïque que cela, avant de devenir conceptuelle;
ta dénonciation de la société consumériste, de la mondialisation, du marché, de la société du spectacle (Debord n'est jamais cité, ni Vaneigem) est forte mais il me semble que nous sommes déjà sortis de cela, même si ça va demander 20 ans;


ce ne sont pas les attentats du 11 septembre 2001 qui auront provoqué l'effondrement de l'impérialisme américain;

ce qui provoque la défaite de l'Occident, c'est une réorientation géo-stratégique de toutes les puissances du Sud global à travers deux guerres entre autres (Ukraine, Palestine)

et la désintégration de l'éthique protestante au fondement de la puissance économique des USA, qui a su produire toutes les idéologies (théories) nécessaires à justifier sa domination (droits de l'homme, démocratie, axe du mal, Fukuyama, Brzezinski, Huntington, contre-culture ou soft-power de domination culturelle: cinéma, pop-music),


mais aujourd'hui la société américaine est au bord de la guerre civile, le dream de Luther King qui a dit I have a dream et pas we have a dream alors qu’il y avait six organisateurs dont une femme essentielle Anna Hedgeman pour l’organisation, la logistique (250000 personnes) a explosé, n'a jamais eu la moindre chance de se réaliser


le wokisme, dernière idéologie issue des universités américaines, effet-boomerang en partie des philosophies de la déconstruction de la French theory, contribue à cet émiettement,

mais il est peut-être porteur de possibles (small is beautiful d'une part et d'autre part préférer la fluidité à l'identité est peut-être découverte de la surprise, de l'inattendu)

il y a une conviction viscérale chez Frédéric: le moment de fusion spectateur-acteur lors d'une représentation est un moment d'expérience ensemble de ce qui fait commun au travers du traitement du conflit sur scène; le conflit, un procès par exemple, est nécessaire pour refaire cité, société

n'est pas évoquée la possibilité de la compassion, du pardon, ce que savent pratiquer des sociétés premières ou des spiritualités largement répandues sur la planète, l’ho’oponopono

autre pratique, celle de la gratitude pour tout ce qui vit et qu'on vit, sans tri

la découverte par Frédéric qu'il est autre et Autre, expérience sans transmission, expérience personnelle, constitutive, lui a révélé son être et ce faisant son devenir d'acteur et de citoyen; il me semble que ce qui a valu pour lui vaut pour tout un chacun: la transformation ou la réalisation personnelle de chacun, décisive, durable, est en lien avec une expérience propre, où l'inconscient collectif (au sens jungien avec les archétypes, encore plus archaïques et universels que les mythes) joue sa partition car nous sommes plongés dans le grand bain de l’inconscient auquel nous nous livrons pendant nos petites morts nocturnes sous la forme des rêves; parfois, un passeur peut provoquer le déclic; mais c'est quand on est prêt, ouvert, accueillant, que l'épreuve révélatrice, initiatrice s'offre sur notre chemin (coïncidences, synchronicités...); autrement dit: je ne crois pas que la représentation du conflit (jamais sa solution mais la question que le drame pose) soit transformatrice de chacun des membres du collectif rassemblé ce soir-là, surtout le public bourgeois des théâtres (ressentir au profond de moi, le doigt sur la détente comme celui de l’acteur sur le plateau suffira-t-il à me sauver du geste d'appuyer me faisant retrouver mon humanité au bord de mon inhumanité ?)

 

l'enlèvement d'Euurope, Félix Vallotton

l'enlèvement d'Euurope, Félix Vallotton

3° et dernier épisode, 5 - la praxis et 6 - l'intime et l'état

le 5 - m'a beaucoup intéressé car parlant de Molière, de l'illustre théâtre, de la troupe, du travail de troupe, de ce vivre et faire ensemble incluant conflits, harmonie, départs, retours, plus important que de faire oeuvre car dans ce vivre ensemble se forge comme un corps collectif qui finit par faire, agir, sans avoir besoin de mots; l'illustre théâtre est reconnu par le jeune Louis XIV et Molière va développer ses comédies dont certaines très noires pour, tout en divertissant, corriger les moeurs, dénoncer l'hypocrisie, le patriarcat, non sous la forme de leçons mais en faisant rire
comme lui Frédéric a provoqué le rire quand, autorisé, il s'est servi de ses longs bras dont il ne savait que faire;
Frédéric raconte sa riche propre expérience de troupe pendant les 10 ans des ateliers de l'échange;
j'ai été arrêté par une remarque sur la double séparation qui survient à la naissance : l'expulsion comme arrachement, le temps du contact peau à peau, du nouveau-né et de la mère, suivi presque tout de suite de la séparation d'avec la mère et de l'emmaillotement; à reprendre, à développer (je me sens de plus en plus travaillé par le ventre des femmes)

le 6 - l'intime et l'état creuse avec beaucoup de redites, l'idée de ce qui se joue lors d'une représentation, la possibilité de vivre ensemble dans la singularité de chacun, ce qui fait société, ce qui fait commun, le vivre-ensemble;
je ne vois pas le monde occidental de façon aussi noire; ni le monde;
je ne suis pas inquiet de ce qu'il croit être le dernier soubresaut du marché, l'individualisme poussé à l'extrême vers le développement, l'épanouissement personnel en égoïste, égocentrique, narcissique, cynique;
la distinction d’Hannah Arendt entre sphère privée et sphère publique ne me semble plus opératoire; on est dans le panopticon, tous vus et voyeurs, le tout contrôle ou contrôle social total, nos données transformées en algorithmes, piégés dans le bocal mondial du virtuel, du miroir dans le miroir dans le miroir à l’infini

évidemment, ce contrôle social total qui s'est manifesté pendant la Covid 19 révèle une évidence : tout État est contre son peuple, aucun État n'est au service de son peuple, tout État est au service d'intérêts particuliers (castes diverses)

comment retrouver ou trouver la souveraineté ? question que les ateliers constituants d'Etienne Chouard permettent de creuser concrètement

Aparté

ÊTRE SOUVERAIN / par François Carrassan
Dans l’absolu, c’est ne dépendre de personne et pouvoir décider seul de son action. Un rêve d’autonomie. Quel individu pourrait-il y prétendre ?
Mais sur la scène internationale, là où chaque état est un loup pour les autres, là où seuls comptent les rapports de force, seul est souverain celui qui a ses lois, sa justice, sa monnaie et une armée qui lui permet de décider seul de la paix ou de la guerre.
C’est le réel : tout ce qui a échappé aux benêts de la mondialisation heureuse.
Il apparaît ainsi que la France de Louis XIV put être souveraine.
Sans doute l’Amérique croyait-elle l’être quand elle débarqua en France en 1944, non pour la libérer, mais pour en conquérir le territoire avec une monnaie d’occupation (déjà imprimée) dont de Gaulle empêcha la circulation in extremis.
Car il est certain que de Gaulle incarnait l’idéal d’une France indépendante et souveraine. Comme il est évident que Macron, insensible à la France et sans autre idée que celle qu’il a de lui-même, est aujourd’hui un anti de Gaulle.
Entendez ses vœux pour 2024, on croirait le cabri que le Général s’amusait de voir sauter sur sa chaise en invoquant l’Europe et qui en appelle à « une Europe plus souveraine ». Autrement dit, après avoir passé sa présidence à déconstruire la France, à en nier la culture et à la désarmer, le cabri qui en appelle à une France plus effacée encore, aux ordres d’une Commission hors sol. Au profit d’une Europe sans tête, sans corps et sans âme. D’une Europe idéalement réduite à une plate-forme commerciale. A l’heure d’un double péril, démographique et islamiste. D’une Europe au service de qui et souveraine en quoi ?

 

Jeanne-Claude Grosse -

100% reçu 5/5 avec un bémol sur "les benêts de la mondialisation heureuse" => les hyper-riches de la mondialisation construisent leurs bunkers de survivalistes
 
 
Mark se fait construire un bunker de survie de 400m2 à 250 millions €;
font de même les autres de la silicon valley
Jeff Bezos (Amazon) a investi 147 millions de dollars pour acheter deux demeures autonomes et ultra-sécurisées sur l'île d'Indian Creek, en Floride ;
Larry Ellison (Oracle) a carrément acheté l’une des îles de l’archipel de Hawaii, Lanai ;
Peter Thiel (Paypal) a acheté en 2015 un immense domaine de 193 hectares en Nouvelle-Zélande pour se créer un abri anti-apocalypse
 
 
- ils se foutent de nous, pense tout bas celui qui depuis tout petit est aveugle, sourd et muet / pan joue gauche / pan joue droite
- cui-cui chante l'oiseau volant de branche en platane / vlan /
- bel enlèvement que je ne saurais voir dit la pudeur publique en 2024
 
question : quels sont les souverainistes en cette rance d'aujourd'hui avec son résident élyséen résiduel actuel ?
Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, est en train de se construire un immense complexe sur une île de l'archipel d'Hawaï / 250 millions d'euros / Des architectes aux ouvriers, tous ont dû signer un document ultra-confidentiel, ils ont interdiction absolue de parler du projet à la presse.

Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, est en train de se construire un immense complexe sur une île de l'archipel d'Hawaï / 250 millions d'euros / Des architectes aux ouvriers, tous ont dû signer un document ultra-confidentiel, ils ont interdiction absolue de parler du projet à la presse.

Le réel même au sens de Lacan se réduit : reste la liberté intérieure qui est liberté d’un esprit, liberté spirituelle me mettant à hauteur des souffrances corporelles, mentales, psychiques qui me sont infligées dans un camp, un goulag.

deux mots sont utilisés: catastrophe et miracle; il insiste sur le fait que des miracles sont possibles, que les catastrophes annoncées ne seront pas nécessairement effectives;
mais le miracle est quotidien, universel:
celui de vivre, de survivre même (le désir de vivre des survivants est souvent admirable, solidaire)

 

Et quand surviennent massacres ou noyades, il existe des Jean Genet donnant voix et vie aux massacrés durant 36 heures à Sabra et Chatila, du 16 au 18 septembre 1982;

aujourd'hui, il y a massacres anonymes à Gaza et la voix de Gaza Visages;

les noyés de Méditerranée ont leurs statues au fond de cette mer où je refuse désormais de me baigner

la dissolution par le wokisme de toute identité, identification n'est pas que division, extension du domaine des particularismes, des minorités tyranniques, des communautarismes contre la majorité silencieuse, le plus souvent peureuse, incapable de se mettre en branle sauf de rares épisodes;


les mouvements de décolonisation culturelle, de rejet de la blanchité, du suprémacisme blanc, du patriarcat, le combat contre la culture du viol, metoo#, balancetonporc, metoo#theatre, metoo#inceste, le combat des transgenres (Orlando), les combats contre les violences faites aux femmes et contre les féminicides,

contre les maltraitantes infligées aux animaux

(plus de 80 milliards d'animaux terrestres et plus de 300 milliards d'animaux aquatiques abattus chaque année)

la bataille juridique pour la reconnaissance des écocides et autres crimes contre Gaia (Le chiffre est vertigineux : d'après une étude indépendante (en portugais) publiée le 18 juillet par la plateforme collaborative MapBiomas, l'Amazonie a perdu en moyenne dix-huit arbres par seconde en 2021)

sont me semble-t-il des miracles en cours, évidemment sous la forme du conflit et du risque

Je voudrais terminer par plusieurs points :

1 - Et si le miracle passait par une prise de conscience intime, comme une illumination, que tout est connecté, relié, que tout est mémorisé, que chacun est mémoire de l’univers, de la Vie (qui inclut la mort, à désirer, à aimer, la tâche accomplie même si on ne sait pas laquelle) depuis son émergence (peu importe la façon, livre de Jean-Pierre Luminet, L’écume de l’espace-temps), que tout ce que nous vivons, pensons, faisons est livré (sans doute une réplique légèrement déviante, mutante de ce qui a déjà été livré par d’autres, plusieurs fois depuis le mystère-miracle de l’origyne comme tu écris,  voire même une réplique à l’identique parce que déjà écrite de toute éternité;  la recherche du temps perdu est déjà, avant même son écriture, écrite dans le nombre-univers Pi) à cette mémoire éternelle dans l’instant, comme un don, un présent fait au présent, le seul temps réel, pas sûr ?
Vivre alors sous le double pharmacon : Tu es aimé à égalité avec tout ce que à quoi moi, le Sans Forme (le vide du bol du potier sans lequel le bol ne peut exister), je donne forme, de la bactérie à la galaxie
Tu es mon bien-aimé, dans ta singularité, ton unicité, alors éclate-toi, que Sans Forme expérimente ce que c’est que vivre en Frédéric ou en Jeanne-Claude puisque j’ai choisi, il y a peu de signer ainsi pour affirmer, exprimer, réaliser ma part de féminin

je complète en indiquant que la prise de conscience, la transformation peuvent être accompagnées : psychanalyse, psychothérapies et autres techniques, hypnose, coaching

2 - A propos du langage et de son usage, voici via Benoît Rivillon, un extrait d’un livre récent renvoyant au débat entre Platon et les sophistes que M.Jean-Dominique Michel à co-écrit avec le chercheur en neurosciences Mark Waldman.
" On ne convainc personne.
Une recherche décrite dans le numéro de janvier 2017 de Scientific American montre que plus vous essayez de convaincre une personne qu’une croyance à laquelle elle tient est fausse, plus elle s’y accrochera, en particulier s’il s’agit d’une idée conspirationniste (le covidisme, ou adhésion aveugle à la doxa médiatico-politique au sujet du Covid en fait désormais partie !) ou attribuant de la malveillance à autrui. Les coléreux deviennent encore plus fâchés, les bigots encore plus intolérants, les xénophobes encore plus racistes, les abuseurs encore plus abusifs. Et ceux qui sont en désaccord avec vous auront encore plus de mépris à votre égard, même et surtout si vous avez raison.
Alors, que pouvez-vous faire ? La recherche en neurosciences a souligné l’importance du scepticisme : c’est la seule attitude qui permette de questionner nos propres biais de pensées et nos croyances erronées. Comme nos idées de la réalité sont (pour des raisons neuropsychologiques) par définition largement fausses, il s’agit de la seule posture intellectuellement honnête... et saine d’un point de vue relationnel.
Là où cela se complique, c’est que l’incertitude est en soi une cause de stress neural ; plus une personne ou une société dans son ensemble est ébranlée ou en proie à des tensions, plus elle plébiscite des réponses simplistes. Une récente étude de l’Inserm a montré qu’une enfance vécue dans la précarité et l’insécurité prédispose à voter pour un mode de leadership autoritaire à l’âge adulte. Les dirigeants autoritaires, eux, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour restreindre la liberté de parole de ceux qui sont en désaccord avec eux.
Quand il s’agit de relations personnelles, le mieux est de rester compassionnels et aimables lorsque nous confrontons les biais et les erreurs de pensée de nos proches. La composante identitaire de l’attachement à des croyances erronées est forte, et toute confrontation trop directe ne peut que conduire à l’inverse de l’effet escompté.
Et si vous faites face à des interlocuteurs extérieurs engoncés dans des certitudes fallacieuses, notre conseil : soyez respectueux de votre temps et de votre énergie en les consacrant à quelque chose d’agréable ou d’utile plutôt qu’à la tâche illusoire d’essayer de leur ouvrir l’esprit !
"


cette "démonstration" disqualifie les discours faisant appel à la raison, au débat, au dialogue; quid alors des "missions" de l'école ? surtout quand on prend conscience que le langage aujourd'hui ne sert plus à chercher la « vérité », à constater, décrire ce qui est  mais sert à manipuler, à discréditer, disqualifier, voire à provoquer le suicide de la harcelée ou la chute de l’ogre ou la démission du poète-aventurier;


l’usage performatif de la langue (quand dire, c’est faire, Austin, un énoncé est fait pour agir, il n’est plus ni vrai ni faux mais une action) l’emporte sur l’usage constatif, cognitif (décrire le monde, le connaître d’où un énoncé est vrai ou faux)


Illustration criante depuis 40 ans : quand on est anti faf, anti FN, RN, on fait monter le % des FN, RN; c'est le paradoxe de certains combats;

ce n'est pas vrai apparemment avec le bashing anti LFI;

il y a donc des questions à se poser du côté de la gauche humaniste, droitdelhommiste, pour la justice, la liberté, l’égalité, la fraternité.

3 - « Apprendre l’empathie, c’est très très bien. C’est structurant pour la personnalité, c’est excellent pour la santé mentale.
Apprendre à débattre sans violence, sans jugement, dans la contradiction, c’est bien aussi.
Ça suppose de savoir réfréner ses pulsions, de savoir maîtriser son agressivité et d’en détourner l’énergie dans le raisonnement.
Ça suppose de savoir Raisonner dans la complexité et de savoir émettre des arguments.
Tout cela participe au recul des violences en même temps qu’au recul de la pensée binaire , primaire et simpliste.
C’est là, il faut le croire, la source du vrai plaisir et même du bonheur. C’est aussi la source du sens profond de l’existence et des perspectives d’avenir.
L’un est indissociable de l’autre.
Neque enim disputari sine reprehensione potest. ("Il ne peut y avoir discussion sans contradiction." Cicéron)
« Quand on me contrarie, on éveille mon attention, non pas ma colère : je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit. La cause de la vérité, devrait être la cause commune à l’un et à l’autre. Que répondra-il ? la passion du courroux lui a déjà frappé le jugement : le trouble s’en est saisi, avant la raison ».
Montaigne, De l'art de conférer. »
Nathalie Rocailleux

Cette conception était celle de Marcel Conche qui a tenté de fonder en droit (impossible dans les faits) la morale universelle des droits de l’homme sur l’acceptation par un nazi et un juif du dialogue;

imaginez Netanyahu dialoguant avec le Hamas.

Je crois qu’aujourd’hui, c’est d’apprendre à reconnaître les pervers narcissiques, les techniques d’emprise, les techniques pour déjouer la domination, l’exclusion, le harcèlement qui est important, y compris les outils du combat au corps ou d’esquive, apprendre à traverser les peurs en donnant confiance en soi. Il me semble que Gatti avait tenté cela avec des jeunes filles.

Jeanne-Claude Grosse, 27 janvier 2024

bienveillance, laïcité / apprentissage de la self-défense ?

bienveillance, laïcité / apprentissage de la self-défense ?

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clown toi-même

19 Décembre 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #Le Revest-les-Eaux, #ateliers d'artistes, #développement personnel, #jean-claude grosse

photos AB prise lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

photos AB prise lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns
le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns
le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns
le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns

le groupe de clowns, au début, à la fin; entre, deux clowns

article de décembre 2019 réactualisé le 19 décembre 2023 après avoir écouté un podcast de France-Culture et vu Boudu de Bonaventure Gacon

stage clown terminé, 30 novembre, 1° décembre 2019, Maison des Comoni, Le Revest, initié par Le Pôle, saison cirque Méditerranée dans le cadre de la 5° saison Clowns not dead

2 jours à 7 H = 14 H; un régal;

comme il faut se nettoyer de toutes les verrues sociales, tics codés qui occupent, colonisent notre corps, notre visage, nos gestes, notre esprit pour faire monter un clown, "notre" clown (du jour), je me suis vidé (faire le vide, faire choix de la lenteur, du silence), secoué, tapé, j'ai soufflé comme un boeuf, comme un ange, j'ai fait le chien gentil, le singe en rut, l'araignée d'eau, l'horloge collective, j'ai massé, j'ai été massé, plus exactement débarrassé de mes scories, j'ai participé aux jeux à deux, la colère balancée, la colère reçue, la séduction tentée, la séduction reçue, à 1-2-3 Soleil...

et comme on apprend autant en regardant qu'en allant sur le plateau, je suis passé le samedi en dernier avec O. pour l'exercice du ping pong en 3 regards; je suis allé chercher au fond de moi le bon sauvage (très proche du gorille) de la forêt tropicale dont je crois avoir hérité (comme tout un chacun) et j'ai formidablement été soutenu et accompagné par O.; 


le dimanche, outre tous les exercices collectifs pouvant être travaillés chez soi, quotidiennement ou à l'envie, je suis passé deux fois, comme chacun, pour un solo et un duo, le fameux ping pong;

hier j'ai évoqué le duo et pas le solo;

aujourd'hui c'est le solo que je veux raconter et pas le duo pourtant hilarant, sonore = musical à base de pouetts, petts, postillons et crachats, et très tendre avec M.;  
 

solo : j'entre, vieux, perclus de douleurs, découvre le public, le saisis par le regard, avance milieu de scène et vers l'avant, penché, tremblotant; je tente de redresser les épaules, elles retombent, idem pour les bras, soudain, bas et grave, je dis m'adressant à moi, debout, trois fois, pas comme un ordre, une injonction intime plutôt, puis je monte la voix, regarde le public, farouche, en colère presque, debout plusieurs fois puis debout les damnés de la terre, debout les forçats de la faim; je leur dis sans chanter les 2 premiers couplets puis j'utilise une chaise, chante mais presque que pour moi, L'internationale, je me lève, le poing gauche réussit à se lever, et me déplace vers la sortie sur les paroles "et demain l'internationale sera le genre - silence très long et regardant le public avec dépit depuis le rideau me recouvrant presque - humain" et je sors; les stagiaires ont entonné l'internationale; ou comment passer du je, solitaire, à un Nous, solidaire qui se lève et soulève la chape de plomb; ce que je décris a l'air psychologique mais sur scène, pas d'interprétation, pas de commentaire par signes expressifs, seulement le corps qui pèse, qui tombe, tente de se relever...


merci à Claudine Herrerro dont la gestion du groupe est excellente ainsi que la gestion de ce qui se passe sur le plateau, laissant le clown dans sa merde, la question, et devant refuser la solution pour que la question se développe (je perds ma chaussette, pas question de la récupérer, de la remettre, c'est l'accident, qu'est-ce que tu fais avec ?; ses commentaires en cours de jeu sont succulents et truculents, le clown montre ses fesses; il aime la vie; la merde, il connaît...
merci aux autres stagiaires (que des prénoms: Myriam, Sylvie, Claude, Martine, Elise, Simona, Kaitza, Corinne, Sarah, Cyrielle, Lola, Françoise, François, Malek, Richard, Guillaume, Stefano, Olivier, Yohan, JC; aucune identité sociale ou professionnelle; le groupe s'est constitué à travers les exercices et les passages sur scène, vraiment bienveillant, tous les âges, tous les gabarits possibles) 
et merci au Pôle (Cyrille ElslanderPatrice Laisney, Catherine, Julia)
ces deux jours, ce sont deux jours dans l'ici et maintenant, dans le présent éternel, sans passé, sans futur, sans regrets, ressentiments, sans projets, espoirs et craintes, deux jours sans volonté si tu choisis de te laisser porter par les consignes de l'animateur, par tes partenaires de jeu, n'allant sur le plateau que quand tu sens que c'est ton moment et laissant venir en pleine conscience (ça c'est pas acquis, il a fallu que Claudine me crie les fesses, tape sur les fesses pour que je me rende compte que M. me tendait les fesses et que je lui donne une tape, j'aurais pu faire le tambour) ce qui monte de toi, du plateau, du partenaire, du public dont tu ne te sens pas jugé; bref, de la méditation en acte, tu as vécu pleinement le moment présent qu'après coup tu évalues, 14 H de bonheur;

évidemment, comme toujours dans ce genre de situation, je suis très concentré sur l'exercice, attentif à ce qui se passe, m'entoure, relaxe par rapport au déroulement que je ne cherche pas à diriger, maîtriser, pas dispersé pendant les pauses; je ne cherche pas le contact, à échanger; l'échange c'est sur plateau et entre scène et salle
ces deux jours ont correspondu à la fin d'un cycle de 21 jours de méditation avec Deepak Chopra, Pour que chaque moment compte, c'est bien tombé, il parlait de présent éternel; 867148 personnes ont suivi ce cycle; une vraie puissance spirituelle  
un des effets, durable ? ou pas ? j'ai repris le Qi Gong mystérieux de la grande ourse, arrêté à mon retour de vacances et que je pratiquais depuis octobre 2018

ben oui, j'ai tenté le coup; comment un vieux forçat, un vieil esclave, un exploité perpétuel perclus de douleurs, harassé de fatigue s'intime de se mettre debout, tente d'obtenir du public de se mettre debout, vous les damnés de la terre et comment il retrouve les paroles de l'internationale, reprise par le public à sa sortie, ayant réussi à lever le poing gauche; ou comment passer du je, solitaire, à un Nous, solidaire qui se lève et soulève la chape de plomb;
ça nous change de la marseillaise et de cet appel à la grève générale du 5 décembre : "''UNITED COLORS OF CONVERGENCE'', une sorte de ''label'' pour soutenir la Convergence des luttes indispensable pour apprendre les bonnes manières au Gouvernement et changer la donne ou donner une petite leçon d'humilité à l'oligarchie." De tels mots d'ordre ne sont pas à la hauteur de ce qui devrait se jouer, et ils produiront l'effet inverse de l'effet escompté.
Si le 5 décembre, c'est pour donner une petite leçon d'humilité à l'oligarchie, je reste chez moi.
 
Claudine Herrero : Merci Jean Claude..quel engagement délicatesse concentration .... Quel travail quelle application et quel coeur !! Cette fatigue et sincérité que tu nous as offert et qui nous ont toutes et tous transpercés ...de rire et larmes retenues...qui nous ont amené d un seul corps d une seule voix..à chanter en choeur ce si beau chant qui nous a pris aux tripes ! Des clowns engagés solidaires humains.. si bienveillants les uns envers les autres ! Merci à tous ! Quel régal ce week-end ensemble dans ce si beau lieu chargé d histoire de vies..Grand merci à Cyril et à toute son équipe. L accueil..Domi.. Merci. Merci. 

 

photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer
photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer
photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer
photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

photos AB prises lors d'un cabaret clown aux chapiteaux de la mer à La Seyne sur mer

Your last video / Porn theater

extrait clownesque publié dans Et ton livre d'éternité

(pages non paginées, difficiles à trouver)

Le vieil homme – depuis le 2 janvier 2020 / date de parution du roman Le consentement / une secousse sismique de faible intensité est en train de propager ses ondes / rencontrant les vagues de #metoo / Hasard ? Destin ? Dessein ? j’ai renoncé à mon dernier amour le jour où est paru Le consentement /

La voix – bon là, je te reprends, ta décision de renoncer a été déclenchée après un cabaret clowns / tu as eu la sensation très vive qu’un lacet se défaisait /

Le vieil homme – déjà le moment du lacet ? / comme le temps passe / ou passe pas / ou passe

(un lacet de basket qui se défait, tu n’as rien fait pour le défaire, tu n’as rien vu venir et tu te trouves délivré d’une chaussure, d’un attachement / situation typiquement clownesque partagée entre clownerie et clown ne rit / t’es dans l’embarras / cherche pas la solution, refaire le nœud / ça, c’est le raisonnable / ta question comme clown d’une situation, c’est la chaussure défaite / t’as pas à choisir entre t’immobiliser sur la paille ou sautiller à petits sauts / ça, c’est le cérébral, le mental / t’as la chaussure défaite / y a ton pied et ta chaussure, est-elle à ton pied ? es-tu le bon pied ?... / ces questions ne se posent même pas, ce serait encore du cérébral / quel duo complice, antagoniste, mixte, ton corps sans pensée mais prenant son pied va faire avec ta basket parce que ce soir, t’as mis tes baskets, si légères)

moment du clown

La voix – je relève là, la pertinence de l’image d’un lacet défait / cette image anticipait / annonçait ton délacement / ton renoncement après un impossible délassement / ton histoire de chaussure / à ton pied ou pas / fait penser au soulier qu’essaiera avec succès la souillon Cendrillon / couillon, va ! / la Dâme / elle était pas à ton pied / mais c’était la Dâme dont t’avais besoin / que t’avais qualé pour t’éduquer

Le vieil homme – je n’ai pas eu de ressentiment / je ne passerai pas de l’amour à la haine /

La voix – parfait / t’es pas dans le présent du revirement / de Toi Ô Dieu à toi odieux / de Toi Ô Déesse à toi diablesse / la signification de ton histoire est plurielle / toujours au pluriel les interprétations / qui sont toutes des inventions / par les mots utilisés / toujours / question : laquelle inventer ou pas ? / je t’en propose une / l’amour sublimé ouvrant sur l’amour sublime suppose une femme qui se refuse / cet amour sublime, raffiné, ton analyste, maître Lacan, te l’a proposé comme projet à réinventer / selon lui, il n’y a pas de rapport sexuel / règne entre hommes et femmes le malentendu universel / voir ce qui se passe dans une rencontre / deux jamais sur la même longueur d’onde / au même rythme / y a la délicate zone grise avant le soi-disant consentement mutuel / et quand vient la consommation par consentement mutuel / c’est l’expérience inavouée des ratés / des pannes / des non-dits / l’illisibilité des ressentis

(s’adressant à un public imaginaire) mesdames et messieurs, j’ai le plaisir de vous présenter celui qui a raté / ratera le projet de nouvel amour courtois / un jour Lacan lui a montré L’origine du monde / caché derrière une tenture / l’inaccessible sexe féminin pourtant offert / LUI pendant deux ans / a vécu deux formes d’amour sans intrusion possible grâce à l’inaccessible ELLE / un an de souffrance tant veut s’unir à ELLE pour partager du bonheur / un an d’apaisement tant veut la laisser libre d’ouvrir ou pas la fenêtre / deux ans pour apprendre à renoncer / foin de la sublimation et du sublime / fiasco du nouvel amour courtois / là tu devrais lui dire quelque chose / par exemple / chacun sa merde /

Le vieil homme – chacun dans la merde du monde / en disant les mots, j’insiste, tu crées le monde de merde / chacun choisissant ou pas quel usage en faire ou pas / donc rien à lui dire / elle a son usage du monde / monde de merde ou pas / son usage de l’amour de merde ou pas / je me suis levé / je me lèverai / pour ouvrir la fenêtre au rouge-gorge gelé / pour accueillir l’amour / inclusif de tout / et non passion exclusive = amour du minéral, du végétal, de l’animal, de l’humain => le Monde dans sa Beauté = oeuvre de l’Amour selon les 10 échelons à la sauce Platon / (s’adressant au public imaginaire) allez répétez avec moi : porneia, pothos, mania, eros, philia, storgè, harmonia, eunoia, charis, agapè / devenez grecs / pas nippons

Complément pour aller plus loin : les clowns sont très appréciés dans certaines institutions, hôpitaux pour les enfants malades, les personnes âgées (l'association le rire médecin et bien d'autres), EPAHD, maisons de retraite, centres d'accueil d'adolescents handicapés... Il y a indéniablement des fonctions thérapeutiques du rire guérisseur, que ce soit individuellement ou collectivement, socialement.

Le clown n'est pas qu'un fouteur de rire, il peut être aussi un animal triste et l'on sait que la tristesse est le signe que l'ordre en place a réussi à installer sa domination, tristesse à laquelle Spinoza oppose la Joie. On pourrait penser au film Joker, tristesse du clown, rire mécanique et rire "libérateur". Je pense qu'il y a des jonctions à faire avec Jodorowski (Psychomagie, film et livre) et ses pratiques de guérison (individu, couple, famille, peuple meurtri), avec les thérapeutes que sont aussi les maîtres spirituels par exemple les Pères du Désert.

Créature d'art brut inventée par Bonaventure Gacon, Boudu revient avec sa barbe en broussaille et sa méchanceté revendiquée pour vous offrir un puissant moment d’humanité. Déconseillé aux moins de 12 ans. Son moment ogre mangeur de fillettes démarre l'histoire de ce Boudu.
Le Boudu est au bout du rouleau. Une épave. Un clown triste, amer et méchant à force de malchance, qui erre dans la vie et bute contre un monde sans compassion pour les individus à la marge. Sans jamais tomber. Au contraire, notre clochard hirsute au nez écarlate s’extirpe des abîmes par la parole. Assis à une table déglinguée, ses mots font mouche. Son verbe, aussi puissant que lucide, nous transperce, nous remue avec des spasmes de rire qui ravalent nos larmes. Gaffeur parce que clown avant tout, il ne boude aucune bourde. Acrobate des bas-fonds, il multiplie les gadins quand il tente de déclamer un poème en patin à roulettes et enchaîne chutes et pirouettes pour la plus grande joie des spectateurs, qui vivent avec lui une des aventures circassiennes parmi les plus singulières des 20 dernières années.
Vu ce samedi 16 décembre 2023 à 20 H, aux Comoni. 8° clowns not dead
Un régal métaphysique et prosaïque pour l'esprit.
Un régal physique pour le corps secoué de rires. À chacun, ses rires. Pour moi, il me faut du temps.
Boudu, con ! expression typiquement de Toulouse et Occitanie. Cette exclamation est née d'un mélange entre l'occitan « Bon Diu » et le français « Bon Dieu ». Étant donné qu'au Moyen Âge, le fait même de prononcer le nom de Dieu était non seulement sacrilège, mais puni d'un châtiment corporel, certaines exclamations et jurons faisant appel à Dieu ou au sacré ont été détournés et ça a donné boudu con !
Ce Boudu sera-t-il sauvé des eaux ou des feux de l'enfer ? est-il sauvable ?
sa mort aux accents d'une musique sacrée tonitruante et longue, intégrant les applaudissements du public pour les saluts à l'artiste-acrobate semble indiquer qu'il n'y a pas de séparation entre la mort d'un personnage et la vie d'un acteur.
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Balades ardéchoises

1 Décembre 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #album, #amitié, #ateliers d'artistes, #cahiers de l'égaré, #engagement, #essais, #films, #histoire, #poésie, #FINS DE PARTIES, #notes de lecture, #pour toujours, #spectacles, #voyages, #vraie vie, #écriture, #épitaphier, #éveil

Women 68 avec Luisa Gaillard Sanchez, Françoise Sourd, Line Wiblé / paru en 2017 dans MAMAE Meurtre Artistique Munitions Action Explosion (al dante)
Women 68 avec Luisa Gaillard Sanchez, Françoise Sourd, Line Wiblé / paru en 2017 dans MAMAE Meurtre Artistique Munitions Action Explosion (al dante)

Women 68 avec Luisa Gaillard Sanchez, Françoise Sourd, Line Wiblé / paru en 2017 dans MAMAE Meurtre Artistique Munitions Action Explosion (al dante)

Balades ardéchoises
Du samedi 25 novembre au mercredi 29 novembre


samedi 25 novembre, 19 H 30, à l'Atelier à Privas, 50 places
Women 68, même pas mort

 

" Ce sont des crazy women, des suffragettes émancipées, des « triplettes de Belleville » façon 68, elles chantent Frank Zappa et Janis Joplin. Toujours engagées, enragées, elles n’ont peur de rien et surtout pas des petits mâles dominants.
Elles racontent et chantent le mois de mai 68 à Clermont-Ferrand, avec la nécessité aujourd’hui de continuer à marcher, à avancer, à partager le souffle incoercible de la liberté ! «
3 comédiennes, 75, 67 et 65,

c'est drôle, profond,

une traversée dans 50 ans de féminisme, de condition des femmes, d’émancipation, de libération.
Il y a des moments où je me suis bidonné comme on dit,

par exemple, la séquence sur les pratiques tantriques

ou celle sur l'orgasme clitoridien à la Nina Hagen
 

Après spectacle, partage du repas, échanges avec Françoise Sourd et Luisa Gaillard Sanchez qui me parle de sa mère, elle a fait 15 ans de prison franquiste et en a laissé un témoignage

peut-être en serai-je l'éditeur ?

l'écriture de women 68 remonte à 2008, commande de Bruno Boussagol, Brut de Béton : les mémés rouges sont des hommes

en 2018, Nadège Prugnard met en scène women 68 à Montluçon avec Monique Brun, Marie-Do Fréval entre autres mémés rouges

la compagnie janvier et lipes, d'Ardècle, monte cet oratorio, j'ai lu gratterie, en 2023

je me suis dit: je verrais bien Katia, Sophia et Valérie  créer cette gratterie, juste pour le plaisir de 50 personnes

depuis, il y a eu metoo et d'autres mouvements contre les féminicides, contre la justice patriarcale protégeant les pères incestueux en condamnant les mères protectrices, pour l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution...

 

Bienvenue sur la Terre de et par Roger Lombardot avec Gari Grèu (Massilia Sound System)
Bienvenue sur la Terre de et par Roger Lombardot avec Gari Grèu (Massilia Sound System)
Bienvenue sur la Terre de et par Roger Lombardot avec Gari Grèu (Massilia Sound System)
Bienvenue sur la Terre de et par Roger Lombardot avec Gari Grèu (Massilia Sound System)

Bienvenue sur la Terre de et par Roger Lombardot avec Gari Grèu (Massilia Sound System)

L'art affirme ce que l'homme a de meilleur : l'Espérance, la Foi, l'Amour, la Beauté, la Prière... Ce dont il rêve, ce en quoi il espère... L'artiste exprime l'instinct spirituel de l'humanité.

Andrei Tarkovski

avant le spectacle, montée et descente vers Balazuc, un des plus beaux villages de France, petite balade au bord de l'Ardèche, plantade, on change de vallée au retour, faut faire demi-tour

https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/ardeche-a-la-decouverte-de-la-ville-de-balazuc-et-de-son-heritage_4808829.html

 

https://youtu.be/AEzsyNoDzGQ?si=JG54J3ENrBsEZsOT

 
dimanche 26 novembre, 18 H, à L’Atelier-théâtre à Laurac-en-Vivarais
 
Bienvenue sur la Terre, de l'Ardèche à la Toscane sur les traces de Léo Ferré
Dans la continuité de Voyage autour de ma cabane, l’auteur raconte un autre voyage, celui qu’il a fait de l’Ardèche à la Toscane sur les traces de Léo Ferré. Il le raconte à une enfant qui vient de naître, lui parle des poètes, des musiciens, des peintres… de tous les artistes qui enchantent le monde. Il lui dit aussi la beauté de la nature, à l’heure où elle est plus que jamais menacée par nos excès. Une manière pour lui de souhaiter la bienvenue sur la Terre à tous les enfants qui naissent aujourd’hui.
Texte et interprétation : Roger Lombardot
Chansons en scène : Gari Grèu (Massilia Sound System)
Photographies et régie : Manuel Lombardot
 
ayant trouvé une place au 1° rang de cet espace pour 50 personnes, j'ai pu apprécier ce voyage faisant découvrir le lien qu'il y a eu entre l'Ardèche et Léo Ferré,
c'est un travail quasi-patrimonial qu'a réalisé Roger Lombardot, débouchant sur le nom donné à un espace musical à Aubenas, l'espace Léo Ferré en place de l'Espace de la Gare (l'Ardèche est le seul département sans gare)
 
bel hommage de Roger Lombardot à Richard Martin, décédé le 16 octobre 2023, et qui n'a donc pu voir ce travail

Bienvenue sur la Terre  
Roger Lombardot (extrait)

Eh, oui, nous devons déjà partir. Nous avons rendez-vous à Marseille, au théâtre Toursky… Toursky, c’est le nom d’un poète : Alexandre Toursky, un russo-provençal né à Cannes en 1917, mort à Marseille en 1970. « De tous les poètes, vous êtes celui dont je voudrais avoir tout l’œuvre dans le cœur. » lui avait dit un jour Joë Bousquet, un autre poète originaire du midi de la France… Comme Léo Ferré, qui avait chanté pour la première fois au théâtre Toursky en 1971, à l’invitation de son directeur, Richard Martin. Un sacré bonhomme, celui-là, comédien et metteur en scène, qui avait eu le culot d’implanter un théâtre dans l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe. Un lieu de culture et de fraternité qui existe toujours plus de cinquante ans après sa fondation. Chapeau bas, Richard, pour ton courage et ta persévérance ! L’amitié et le respect que Léo te portait étaient grandement mérités, toi qui as mis en scène avec tant de respect, de talent, de sincérité… les diverses facettes et nuances de son œuvre. Claude Frigara m’a confié que Léo avait écrit dans ton livre d’or cette très belle épigraphe à propos de ta ville : « Ô Marseille, ô Marseille, je te dirai un jour ce que tu as semé en moi : l’ardeur, le courage et l’accent de la Méditerranée, cette mer monstrueuse d’affection et de tendresse. »
C’est Gari Grèu, un membre du groupe Massilia Sound System qui m’avait reparlé de Richard et de ce fameux quartier de La Belle de mai, peuplé d’étrangers venus de partout à la suite des Italiens. Un quartier ouvrier comme il n’en existe plus guère… les ouvriers étant devenus de nos jours invisibles… Manuel nous entraîne vers le centre. Il connaît un peu Marseille… Noailles… et ses façades coloriées. On croirait marcher dans les pages d’un album de bandes dessinées. J’aime beaucoup.
Ça doit plaire aussi à Saïd, grand amateur de BD… et ami très cher, Marseillais à mi-temps, originaire de Largentière, où il exerce son deuxième mi-temps. Il a habité rue du Panier, dans le quartier du même nom, dit de Marseille que c’est la plus belle ville du monde parce que le monde entier y est représenté. Quand il y vient par le train, il s’attarde longuement sur l’esplanade de la gare Saint-Charles pour la regarder, la remettre dans son cœur, avant de s’y fondre… Gari venait de s’installer à Largentière, en Ardèche, et, tout naturellement, on avait décidé de travailler ensemble sur ce spectacle. Je lui avais demandé s’il accepterait d’ouvrir le bal avec cette chanson qui dit si bien Marseille et la Méditerranée et les senteurs et les couleurs et les accents du monde entier… On était en train de répéter la scène quand on avait appris le décès de Richard Martin, survenu le 16 octobre dernier. Ça nous avait plombés. Et puis, convaincus qu’il aurait aimé que le spectacle continue, on avait décidé de lui dédier ce morceau. Richard, ça te va !

Au marché du soleil/Gari Grèu

https://youtu.be/tMGfZ0Treak?si=pGHx_dPIIYvN3I5_

Il y a de l’or en barre, du bronze et de l’argent, L’écho d’une guitare, des fontaines d’Orient, On y va promener, sous la vieille sono, Elle joue parfois Bob Marley, il fait toujours beau. Tu verrais la joncaille, les perles et les diamants, Des sourires en pagaille, un peu tous les accents. Ça sent le poulet frit sous la vieille sono, Elle joue parfois du Chaabi, il fait toujours beau. Viens avec moi au Marché du Soleil, Près de la mosquée de Marseille Dans ses ruelles, on se dépêche pour acheter Viens avec moi au Marché du Soleil On y déniche des merveilles, Mais les plus belles, pour les avoir faut se dépêcher On vient de tous côtés de la Méditerranée Tout le monde est occupé, tout le monde est employé Tout le monde est affairé, ceux qui viennent biznesser Et qui vont retraverser, recomptent les paquets Les bateaux remplis de toutes ces denrées Bientôt les cales seront pleines à craquer Quand la côte phocéenne se sera éloignée Les boutiques du marché seront déjà fermées. Du vrai cagnard d’Afrique, il y en a à foison De l’arc-en-ciel magique, du rouge du Japon Viens prendre le kawa sous la vieille sono, Elle joue parfois Massilia, il fait toujours beau. On y vient pour voyager, on y vient pour palabrer On y vient pour se rencontrer, pour occuper sa journée On y vient pour respirer, on y vient pour échanger On y vient sans se presser, on prend le temps pour savourer Aujourd’hui les Marseillais de toutes communautés, Ont besoin d’espaces pour se rencontrer. Si on voulait vraiment embellir notre cité Il faudrait un Marché du Soleil dans chaque quartier. Ò vòli veire, Veire lusir l’estèla, Ausir lo vent Calinhar ambé la vèla. Ò vòli córrer, m’encargar de meravilhas, M’entornar fièr sus lo camin de Marselha. Ò vòli anar Cavaucant sus leis èrsas. Sentir lo vent Quand lo monde s’enversa. O vòli córrer, tenir la mar per familha, M’entornar fièr vèrs lei filhas de Marselha.

 
très magnétique présence de Gari Grèu avec lequel j'ai échangé après, fils d'immigrés italiens de 3° génération
 
après le spectacle, échanges avec une femme au regard de feu, Marie
- que faites-vous ?
- touche-à-tout
- et de toucher à tout, cela vous permet de toucher quoi ?
ma question ne porte pas sur les médiums utilisés par Marie, toucher à quoi ?, ses pratiques mais sur le toucher quoi ?
et qui est d'après moi, aujourd'hui, le miracle et le mystère de la Vie (incluant la mort dont je ne peux et ne veux rien dire non plus), miracle et mystère indicibles mais pouvant peut-être être touchés, effleurés en de rares moments de plénitude, de communion avec le UN
et de lui parler de la camigraphie expressive, pratiquée par Aïdée Bernard, pratique qui pourrait s'ajouter à ses autres pratiques
 
 
 
ayant lu le lendemain la plaquette de 84 pages, 40 ans de création théâtrale,
 
 
j'ai pris pleinement conscience de la démarche de Roger
pas seulement par une parole persuasive de nous persuader que seule la beauté sauvera le monde selon le propos de Dostoïevski et donc par une telle parole nous inciter à faire choix de la beauté dans notre vie, dans notre relation à nous, aux autres, à la nature
mais par des actions performatives sur le terrain, la proposer, la partager, la faire vivre et nous amener à faire de même, selon nos possibilités
 
aujourd'hui, on appelle ça événementiel et c'est toujours d'en haut que c'est commandé (l'ouverture de la coupe du monde de rugby, l'ouverture des J.O.) et ça coûte un fric dingue et c'est raté, et c'est moche
 
Lombardot fait jouer un orchestre au sommet du Mont Blanc et c'est retransmis dans 23 pays, le 21 juin 1993, introduction d'Hubert Reeves
ou il fait jouer un violoniste pendant le conflit en Bosnie, y compris dans des caves où sont réfugués des Bosniaques persécutés par les Serbes
 
des fois, il ne trouve pas les moyens
 
d'autres fois, il trouve un mécène, exemple le spectacle pour une seule spectatrice avec 1000 roses rouges sur l'île au tombeau de JJ Rousseau au château d'Ermenonville

UN JOUEUR (texte datant de 2003, il y a 20 ans)

Il a 56 ans. Pour lui, la vie, sa vie doit être créatrice. L’art lui est essentiel. Celui des autres. Génies de la musique, de la peinture, de l’architecture. Celui qu’il cultive : l’art du théâtre, de la mise en scène.

Il a réussi à faire jouer au sommet du Mont Blanc par orchestre et chœur et pianiste à son piano, la IXe symphonie de Beethoven, pour les montagnes et sans mélomanes.

En pleine guerre de Bosnie, il a organisé des convois humanitaires formés de musiciens qui offraient dans des caves des soirées musicales à des Bosniaques réunis par le bouche à oreille au nez des miliciens Serbes.

Il a organisé un spectacle gratuit Le Voyage de six heures pour une spectatrice, parcours artistique de 60 km conduisant la spectatrice d’une grange à ciel ouvert avec un pianiste jouant Schubert à une chapelle avec une soprano, d’un café plein d’ivrognes-poètes à un château où mille roses l’attendaient sur la pelouse. Ce spectacle, cher, n’a eu qu’une représentation.

Il peut donner rendez-vous à sa femme à onze heures du soir à Vallon Pont d’Arc. À cette heure il n’y a plus personne. Et sous l’arche naturelle, il a préparé un souper aux chandelles et au champagne pour eux deux.

Il peut mobiliser des amis artistes, en leur faisant croire que c’est l’anniversaire de sa femme et celle-ci, dans un parcours inattendu, se voit offrir un joyeux anniversaire qui la fait rire aux étoiles ainsi que les amis, dupes indulgentes d’un joueur amoureux.

Il a obtenu de visiter la grotte Chauvet en compagnie de son découvreur.

Voici donc un artiste descendu dans cette grotte découverte en 1994 et où se trouvent les plus anciennes peintures pariétales connues à ce jour : 36 000 ans. Il a fait de son rêve, une réalité et une œuvre : un monogue de femme, hommage théâtral à la grotte Chauvet : La Rose. Dont il a fait un spectacle présenté vingt-cinq fois dans le théâtre de 50 places qu’il a construit chez lui, dans l'ancienne cave à vin. C’était plein tous les soirs !

Ce joueur s’appelle Roger Lombardot.

Pour une école du gai savoir, page 246

dernière, le dimanche 26 novembre 2023

dès le jeudi 30 novembre 2023

J’ai attaqué hier les premières répétitions de L’expérience humaine qui sera créée le 17 mars 2024 à la Ferme familiale de Gustave Courbet, à Flagey dans le Doubs, faisant partie du Pôle Courbet qui comprend le musée, l’atelier du peintre et la ferme aménagée en lieu de spectacle.

Partant de L’Origine du monde, m’appuyant sur une cinquantaine de toiles de maîtres, je reviens sur mon parcours de vie et sur les événements du monde qui l’ont jalonné. Mais cette fois je ne serai pas sur scène, c’est mon personnage qui prendra ma place. Ce personnage de femme que tu connais bien qui hante la plupart de mes pièces. Arrive le moment où il faut s’incliner et reconnaître avec José Saramago que le personnage est le maître et l’auteur son apprenti.

Roger Lombardot, mail du 1° décembre 2023, 10 H 50

 
 
 

Lombardot, chantre du monde et artiste de l'humain

ma rencontre avec Danyèl Waro

ma rencontre avec Danyèl Waro

lecture de Ma rencontre avec Danyèl Waro

et la découverte du maloya, le blues de La Réunion

6 livres lus
 
Ma rencontre avec Danyèl Waro de Roger Lombardot
 
Y a-t-il eu un instant zéro ? de Etienne Klein
 
Véra veut la vérité de Léa et Nancy Huston
je vais tenter de donner "ma" réponse à la question de Véra,
- qu'est-ce que c'est, morte ?
la réponse de son père n'étant qu'une des réponses possibles
- ben, ça veut dire une chose qui a été vivante et qui ne vit plus...tout ce qui est vivant doit mourir...c'est la vie
 
Fils du brouillard de Georges Moustaki et Siegfried Meir
ou comment les camps de Birkenau puis Mauthausen font de Siegfried, un garçon apprenant à survivre, sans illusion sur les gens, kapos, bourreaux, développant de multiples astuces et réussissant à en réchapper, devenu ami avec Moustaki
 
Un an dans la forêt de François Sureau
l'histoire de la fabuleuse année 1938 que Blaise Cendrars passa dans la forêt des Ardennes avec Elisabeth Prévost, madame mon copain
 
 
Molière Matériau(x) de Pierre Louis-Calixte
je retourne en Ardèche le 14 décembre pour entendre ce texte et pour écrire-dire une lettre à Pierre Louis-Calixte
 
 
2 films
 
Et la fête continue !
 
Good bye Julia
(film d'un soudanais sur le Soudan pendant la guerre civile, le Soudan présent pour la 1° fois à Cannes
film vu à la dernière séance au LUX, scène nationale de Valence)
madame mon copain / Molière Matériau(x) de et par Pierre Louis-Calixte
madame mon copain / Molière Matériau(x) de et par Pierre Louis-Calixte

madame mon copain / Molière Matériau(x) de et par Pierre Louis-Calixte

Balades ardéchoises

dossier de presse de Good bye Julia

l'exposition de la compagnie Stereoptik au LUX

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Armand Gatti

17 Septembre 2023 , Rédigé par grossel Publié dans #Corsavy, #FINS DE PARTIES, #Le Revest-les-Eaux, #SEL, #agoras, #ateliers d'artistes, #engagement, #notes de lecture, #pour toujours, #poésie, #spectacles, #voyages, #écriture, #épitaphier

Gatti, 100 ans le 26 janvier 2024, portrait Ernest Pignon-Ernest
Gatti, 100 ans le 26 janvier 2024, portrait Ernest Pignon-Ernest
Gatti, 100 ans le 26 janvier 2024, portrait Ernest Pignon-Ernest
Gatti, 100 ans le 26 janvier 2024, portrait Ernest Pignon-Ernest

Gatti, 100 ans le 26 janvier 2024, portrait Ernest Pignon-Ernest

Un poète et un photographe se retrouvent dans ce livre : Armand Gatti et Paolo Gasparini. De leur rencontre à Cuba en 1962 au moment du Débarquement de la Baie des Cochons, naitra plus qu’une complicité, un dialogue. Je me suis demandé comment ce lien avait pu durer jusqu’à la mort de Gatti. Rien n’est simple...

La poésie de l’étoile
Paroles, textes et parcours
Armand Gatti et Claude Faber, 
postface de Bertrand Cantat
entretiens entre octobre et novembre 1997
Collection Les passeurs de frontières
Descartes et Cie, 1998
Après Golovanov, traduit par Hélène Châtelain, compagne d’Armand Gatti, il me fallait lire en cohérence avec ce que j’avais lu. 
Deux livres d’Armand Gatti me faisaient signe : 
- La poésie de l’étoile, entretiens, 
- La parole errante, 1760 pages, chez Verdier 
(les 3 tomes des oeuvres théâtrales, Verdier, sont au Revest). 
Plusieurs raisons à ce choix : Gatti vu et écouté au banquet du Livre à Lagrasse, deux ans de suite, Gatti et Jean-Jacques Hocquard vus à La parole errante (les anciens studios Méliès) à Montreuil, Gatti vu en Avignon avec les loulous, Gatti vu à la Bibliothèque Armand Gatti à La Seyne-sur-Mer. 
Je n’ai pas échangé avec lui mais j’ai écouté, j’ai lu, j’ai suivi.
Les entretiens sont passionnants. Ce n’est pas une biographie au sens classique, ni des entretiens édifiants sur une stature. Gatti et le journaliste essaient de mettre au jour, ce qui a mis en mouvements 
- l’enfant vivant dans un bidonville de Monaco avec un père d’origine italienne, éboueur, anarchiste, soucieux de verticalité et dont la langue est la Baleine et une mère également italienne et franciscaine, insistant pour qu’il soit le premier en français (sinon, tu lècheras toujours le cul des riches), 
- l’adolescent de 16 ans qui rejoint le maquis de Berbeyrolle en Corrèze avec des livres de poèmes et comme arme, une poire à lavement, 
- le camp de concentration (la cloche sous-marine à - 200 m, les jouets des enfants juifs entassés dehors, les 3 rabbins et leur théâtre, leur humour dans le camp, la question trouvée dans une boîte hermétique : le mot chien aboie-t-il ?, 
- l’évasion et les 3 mois pour rejoindre Bordeaux, le chemin inverse de celui d’Hölderlin, 
- le journalisme, le prix Albert Londres, 
- les grands voyages de reporter en Sibérie, en Chine, au Guatémala, Nicaragua…, 
- le cinéma : L’enclos, primé à Cannes, 
- le théâtre institutionnel avec Jean Vilar, 
- la bifurcation vers un théâtre pour et avec les loulous (chômeurs, prisonniers, délinquants) 
- et en fin d’entretien, le projet L’été indien. 
Gatti a 73 ans en 1997, né en 1924. Il meurt en 2017.
S’il y a une ligne dans cette vie, c’est le choix de la prise de conscience contre toute prise de pouvoir, c’est le choix de la connaissance comme ouvrant les possibles contre tout dogmatisme, religieux, idéologique, c’est la conviction qu’il faut placer la barre haut quand il s’agit d’écriture, de poésie. 
D’où son amitié avec Michaux, 
d’où sa passion pour le hassidisme et la kabbale, pour les idéogrammes chinois, 
d’où sa passion pour la physique quantique dont il parle très bien et dont il montre bien quelle nous permet de voir autrement qu’à travers le déterminisme de la physique newtonienne.
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Depuis ces entretiens de 1988, le boson de Higgs dont il parle a été fabriqué mais aussi a été découverte l’expansion accélérée de l’univers et nous ne sommes peut-être donc pas l'agonie d'une étoile… 
Et le sous-commandant Marcos n'est plus le porte-parole anonyme des Indiens du Chiapas. 
Lire Jérôme Baschet, la rébellion zapatiste.
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De là où j’en suis aujourd’hui, je trouve sa cherche très intéressante avec deux bémols, les mots combat, résistance. 
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Si tu crois que tu es fait pour l’aventure de l’écriture comme renversement du constat de Felipe :
« vos mots racontent mais ils ne disent rien » 
alors pratique tes injonctions : « au commencement était le verbe et le Verbe était Dieu. Voulez-vous être Dieu avec moi… Nous ne dirons plus ici l’Histoire, nous dirons l’Univers. »
et n'en fais pas une croisade, un combat, une résistance; 
t'as pas besoin d'ennemis à désigner; 
crée, invente des langues
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Gatti, l’homme qui faisait parler les arbres, les chiens, les loups, la baleine, qui rendait la parole des morts comme L’inconnu N°5, comme les dix Irlandais en grève de la faim au temps de Bobby Sands, comme Rosa collective ou les Indiens du Chiapas.
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Armand Gatti ne cache pas son intention : « nous préparons la guerre civile des mots »
Claude Faber
Pour moi, une certitude est une capitulation. La qualité principale de l’homme, c’est d’être imprévisible. Il faut aller à l’encontre de toute modélisation. Les normes ne conduisent qu’aux déformations de l’humain.
Armand Gatti
La page du livre
Claude Faber : Mais avec le métier de journaliste, tu vas multiplier les voyages, donc les trajectoires et les rencontres. Peut-on dire que cette période va te servir à collecter la matière que tu utiliseras plus tard pour tes pièces ?
Armand Gatti : Oui, puisque je n’ai rien oublié de ces voyages. Ils m’ont permis de mieux connaître le monde et surtout le destin des hommes. Quand j’ai découvert la Sibérie en 56–57, j’ai pris conscience de tout un continent, d’une véritable aventure humaine, faite de visages, d’immensité et de froid. Sans ce métier, je n’aurais peut-être jamais aussi bien découvert l’Amérique latine et toute cette vie qui prend souvent des airs baroques et exubérants. Prenons l’exemple du Nicaragua, j’ai une anecdote qui mériterait de figurer dans les œuvres de Garcia Lorca. Quand je suis arrivé à Managua, mes valises ont immédiatement disparu. Je suis allée au commissariat pour me plaindre et j’ai gueulé si fort qu’ils m’ont mis en prison. Les policiers m’ont dit que dans la cellule d’à côté, il y avait une petite Française. Alors moi, j’ai essayé de communiquer avec elle, mais elle ne répondait pas. Quand l’ambassadeur français est venu me chercher, j’ai appris qui était la Française. C’était une 4 CV de Renault. Il faut savoir que Somoza, le dictateur du pays, était représentant en automobiles. Là-bas, il n’y avait que des grosses voitures américaines. Or, ces monstres n’étaient pas faits pour les petites routes du Nicaragua. Il fallait voir ces scènes odieuses quand, à certains passages trop étroits ou trop mauvais, les Indiens portaient chaque voiture avec son propriétaire resté au volant. C’était d’un lugubre. Le proprio poussait la compassion parfois à descendre et marcher derrière. Pour « être aimable » avec Somoza, le gouvernement français n’avait rien trouvé de mieux que de lui offrir une petite 4 CV. Comme tout bon dictateur, il n’a pas pu s’empêcher de défiler dans les rues, vantant les mérites de son nouveau véhicule. L’ambassadeur des USA a très mal pris la chose et il est intervenu. Du coup, Somoza à la solde des Américains, s’est excusé, a traité publiquement la voiture de salope et la mise en prison. L’histoire peut sembler incroyable mais c’est vrai.
Ne jamais chercher le prophète
Chercher le combattant,
Seul le combat de chaque jour invente
Seul le combat de chaque jour crée
Ne cherchez pas le prophète
Seul le combat possède le don de la prophétie.
Rosa Collective, Armand Gatti
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Pauline Tanon a avec Jean-Jacques Hocquard consacré une belle étude à Gatti et aux arbres. Dans le maquis des mots. Actes-Sud, 2014.
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Merci à Georges Perpès et à Françoise Trompette d’avoir pensé à lui pour la Bibliothèque de théâtre Armand Gatti qui a démarré à L'abattoir à Cuers et se retrouve depuis 2012, à La Seyne, place Martel Esprit, devenue aussi lieu d’écritures théâtrales et du projet Un auteur dans ma classe qui en est à sa 8° année : Théâtre de la Jeunesse # 8, sous la houlette depuis 4 ans, depuis 2019 de Cyrille Elslander et Hélène Mégy.
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préambule très précis donnant à voir la démarche d'écriture de Gatti par Michel Séonnet
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en lecture, après Gatti, parce que jamais lues et pourtant je les avais depuis 1988, Mémoires d'Hélène de Sophie Chauveau dont j'ai fait la connaissance à à la FDL d'Hyères en mai, éditions Robert Laffont/JJ Pauvert, avec en titres sur le rabat de 4° de couverture : Jean-Claude Carrière (les années sauvages), sans nom d'auteur Le prix d'un Goncourt, Emmanuelle Arsan (Emmanuelle) et deux autres titres
les 3 tomes des 45 oeuvres de Gatti, parution 1° juin 1991; apparemment indisponible chez verdier

les 3 tomes des 45 oeuvres de Gatti, parution 1° juin 1991; apparemment indisponible chez verdier

Résumé

Quatre mille pages, quarante-cinq pièces : l’oeuvre d’Armand Gatti, homme de théâtre et écrivain, est hantée par l’expérience des camps et des maquis (d’abord celui de 40-45 bien sûr, mais aussi ceux du Guatemala, de l’Irlande du Nord et des banlieues d’ici). Hantée par le Verbe aussi, arme de résistance et de révolution. Ses mises en scène ? Jamais dans un théâtre classique, toujours dans des lieux dérangeants, habités, urbains (cités, prisons, usines). Ses spectacles ? Jamais payants, toujours avec banquets d’anarchistes. Jamais répétés, encore moins ressassés, toujours créations uniques. Ils s’étirent sur trois jours et se dispersent parfois même partout, parmi les figures de pierres. Armand Gatti n’est pas seul, bien sûr. Jean-Jacques Hocquart, Gilles Durupt, Hélène Chatelain, Stéphane Gatti, l’accompagnent depuis fort longtemps dans sa guérilla urbaine. Depuis quinze ans, de Toulouse à Marseille, de Fleury-Mérogis à Avignon, ils opèrent dans les villes ensemble. C’est ainsi, qu’à partir d’un lieu dont ils font leur base, ils vont chercher et tirent à eux tous les laissés pour compte avec lesquels ils vont fomenter leurs spectacles.

Gatti dans son bureau à Montreuil le 26/1/2004 et le bureau le 24/8/2023; la maison de Gatti à Montreuil deviendra-t-elle en 2024 pour le centenaire maison des Illustres ?
Gatti dans son bureau à Montreuil le 26/1/2004 et le bureau le 24/8/2023; la maison de Gatti à Montreuil deviendra-t-elle en 2024 pour le centenaire maison des Illustres ?

Gatti dans son bureau à Montreuil le 26/1/2004 et le bureau le 24/8/2023; la maison de Gatti à Montreuil deviendra-t-elle en 2024 pour le centenaire maison des Illustres ?

La rébellion zapatiste

 

Jérôme Baschet

La rébellion zapatiste
Insurrection indienne et résistance planétaire
Édition mise à jour et augmentée d'une nouvelle postface
1er janvier 1994. Dans le Sud du Mexique surgit un mouvement politique absolument neuf. Autour de son porte-parole, le sous-commandant Marcos, émerge une ample dynamique sociale, forte de décennies de luttes menées par les paysans indiens du Chiapas.
La rébellion zapatiste, prenant ses distances à l ’égard des doctrines de Lénine ou de Che Guevara, ouvre la voie à une autre pensée révolutionnaire. Son but n’est pas de prendre le pouvoir, mais de construire un monde où il y ait place pour de nombreux mondes ; son combat pour la justice sociale et la dignité partagée, qui se déploie dans l’expérience de l’autonomie, s’adresse à tous ceux qui résistent à l’ordre néolibéral.
Étude approfondie des idées et des valeurs du zapatisme, ce livre met aussi en perspective les apports et les stratégies d’un mouvement qui continue d’être une source d’inspiration bien au-delà du Mexique, rencontrant un vif écho auprès d’intellectuels et d’activistes du monde entier. Parution 2 janvier 2019
poème aztèque néolithique, entendu hier matin dans un entretien d'Ivan Illich en 1972
et qui me semble convenir au Songe d'une nuit d'été vu hier soir
et à la vie de chacun d'entre nous, 
la vie nous est prêtée pour un petit temps seulement mais elle est couleur, chant, odeur, saveur avant effacement, 
idem pour toute rencontre
"C'est un poème néolithique aztèque écrit par un Espagnol en lettres espagnoles, mais dans le Nahuatl. Ce poème [adressé à un dieu] dit :
Pour un tout petit temps seulement, nous sommes prêtés l'un à l'autre.
Nous vivons parce que tu nous dessines.
Nous avons de la couleur parce que tu nous peins.
Et nous respirons parce que tu nous chantes.
Mais seulement pour un tout petit temps, nous sommes prêtés l'un à l'autre.
Parce que nous nous effaçons comme dans le dessin même quand il est fait dans l'obsidienne.
Nous perdons notre couleur comme même le quetzal, le bel oiseau vert perd sa couleur.
Et nous perdons notre son et notre respir comme même le chant de l'eau.
Pour un tout petit temps, nous sommes prêtés l'un à l'autre."
Ivan Illich, extrait d'un entretien télévisé avec Jean-Marie Domenach en 1972. Illich dit le poème à 49'50"
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une histoire de la vraie vie / détours avant retour

14 Septembre 2021 , Rédigé par grossel Publié dans #JCG, #ateliers d'artistes, #développement personnel, #écriture, #vraie vie, #histoire

le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
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le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux
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le domaine Carabin à Caudeval Lambronne où Vita Nova a détourné son séjour de retour; de SCEA, le domaine devient une SAS et se transformera en éco-lieu agriculturel avec poterie, culture de céréales bio et fabrication de pain bio, élevage de moutons, danse, fabrication de papier à base de végétaux locaux, un grand potager bio...; un séjour dans un an permettra de se rendre compte des changements, avec moins d'animaux

le paradoxe de l’écriture d'un livre d’éternité est que remplir

800 pages en format 16 X 24 pour 80 ans de commerie

vide totalement de son énergie,

le scripteur ;

un feu intérieur le consume, particulièrement agressif

au niveau de la peau qui le dé-mange,

écorché vif

déquasmant = démasquant

ses écailles et peaux mortes ;

le scripteur ignore comment l'homme va ressortir

de ces vases communicants

de sa Vie à son Livre

de son Livre à sa Vie

VIDE ?

à moitié vide, à moitié plein,

oscillant de moitié en moitié

sans retrouver l'UN

=

en langage des oiseaux

VIE D'EUX

=

VIE 2

comme maladie = mal a dit

comme soigné = soi nié

comme guérir = gai rire


le livre d'éternité s'achève dans le rire

pour passer à une vie étrange

comme étrange = être ange

le texte ci-dessous semble inaugurer une nouvelle façon de rendre compte de l'amour de la vie (dans les deux sens, aimer la vie, être aimé par la Vie) ou comment après s'être dépouillé de ses vieilles peaux en écrivant pendant 9 mois (13 décembre 2020-13 septembre 2021), les 800 pages correspondant à 80 ans de commerie, on semble renaître (voir le focus auteur ci-dessous)

il y avait un grand flou pour ce retour d’été 2021

détour par Cuba ou pas pour un anniversaire d’il y a 20 ans
la disparition de Cyril et de Michel, le neveu et l'oncle
partis en avion, le 11 septembre 2001, pour toujours le 19 septembre 2001
pas de Cuba en fin de compte
et aucune urgence à rentrer pour l'éditeur que je suis
les livres à paraître sortent entre le 17 septembre et le 27 septembre
Il faudrait plus qu’un édito de Gilles Cailleau 
Concertina d’Isabelle Forno
Le siècle de Marcel Conche
L’âme et le corps  de Marcel Conche
 
l’idée d’aller voir comment s’installent deux amis "alternatifs" Aïdée et Stéphane après l’échec d’un projet d’éco-lieu agriculturel à 4 du côté de Belbèze en Comminges (domaine préempté par la Safer, hostile aux néo-ruraux) me vient tout naturellement
donc détour d’abord par Campagne sur Aude 
7 septembre, départ de Corsavy à 14 H 30, arrivée à 17 H 30 par la route Corsavy, Perpignan, Estagel, Maury, Saint Paul de Fenouillèdes, Quillan, la route des châteaux cathares, Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse, Puilaurens, Termes, Puivert…
acheté deux bouteilles de Maury de 2014 qui peuvent être bues dans un siècle, le siècle de...
Campagne sur Aude où Aïdée et Stéphane ont acheté une maison au bord de l’Aude, tout près, tout près, à finir (j’arrive en pleine finition du carrelage du RDC, à l’étage 50 m2 de parquet posé par Aïdée; ça craque) avec grand garage devenu le nouvel atelier de 85 m2 de camigraphie expressive (déjà un stage réalisé, plein d’autres prévus)
baignade dans l’eau vive de l’Aude à Campagne sur Aude, très belle promenade aménagée depuis peu avec l’allée des poètes où sont affichés des poèmes sous plastique sur un grillage de clôture, poèmes caustiques
 
le 8 vers 12 H, direction Caudeval en passant par l’intérieur, montagnes et vallées, 45‘ de routes tortueuses, beauté partout
du 8 au 12 matin, domaine Carabin Caudeval Lambronne, occupé depuis début août, acheté en SAS par 8 personnes à un proprio solitaire qui largue tout (terres, troupeaux, matériel agricole, butins de toutes sortes) à 60 ans après 20 ans à créer et gérer ce domaine 
le groupe était en recherche d’un éco-lieu depuis janvier, choix finalisé en avril pour installation début août
le plus difficile c’est la constitution du groupe et son fonctionnement;
là, on a des gens déjà expérimentés dans la délibération par consentement (comment réaménager la maison pour 3 couples, 2 solitaires), l’horizontalité…
je développerai une autre fois car ce genre d’écotopie mérite le partage, eux disent le passage (certains sont responsables dans des réseaux d’éco-lieux)
le domaine est à 10‘ de Mirepoix, 60 ha, des chevaux magnifiques séparés de l'étalon et sa mule, des vaches et le taureau, des ânes, des chèvres et le bouc, des oies, des poules et le coq, une maison labyrinthe extraordinaire, une étable, un hangar avec des chauves-souris protégées, un hangar à foin...un quasi-ranch va devenir un lieu de culture aux sens agricole et artistique
le soir, repas à 10
 
le lendemain, 9 après-midi, baignade au lac de Montbel
visite de Mirepoix, le quartier des Halles, particulièrement typé; on est en pays cathare 
 
le soir, repas apéro à Carabin avec saucissons et saucisses sèches d’Ariège, fromages d'Ariège et vins de Gérard Bertrand (le rugbyman, vigneron de la biodynamie)
le 9 dans la nuit, pluie, orage et une partie du 10; l’étang aux oies a bien remonté: carpes visibles parfois; j’ai écouté la pluie pendant au moins 1 H 1/2 l'après-midi
balade le matin dans les collines et bois de Carabin; ça grimpe sec
après-midi, Chalabre, la voie verte, ancienne voie ferrée arrêtée en 1973, 75 kms du canal du midi à Montségur 
j’ai fait 4 kms dont 300 ou 400 m de tunnel, le tunnel de Falgas, à produire le son primordial aum
visite de Chalabre, chef lieu de canton SVP me dit un vieux monsieur, avec théâtre municipal, une sculpture de Quichotte et Sancho, remarquable, une sculpture de Vierge à l’enfant assise
sur la voie verte, magnifique sculpture en métal, façon osier, de deux chevaux dressés l’un contre l’autre, s’affrontant, jouant ? de Laurie Dizengremmel
 
10 septembre au soir, anniversaire du départ de Cyril et Michel pour Cuba, soirée saucisson + gewurtraminer et cigares cubains de la cave à cigares de l’ex proprio (Hubert C.)
11 au matin, je pense à il y a 20 ans, les twin towers, changement d’ère ?, l’axe du bien contre le mal ? (dixit Bush junior) 
je passe la matinée sous le chêne rouge d’Amérique, encore vert, à lire Racines familiales de la « mal a dit » de Gérard Athias (la bibliothèque est évidemment très riche en livres d’éveil, de quête, de sagesse, d’écologie, d’huiles essentielles…)
lire en compagnie de toute la volaillerie (deux groupes d’oies hostiles, poules de deux espèces, coq royal), c’est être distrait du livre et présent à la vie caquetante, voletante; j’ai attrapé des fous-rires avec les oies; 
quant au livre, passionnant: le langage des oiseaux, la rencontre avec Jodorowski, avec Joseph, le médecin-man; les cas évoqués sont passionnants
(le 16 à 14 H 30, j’ai RV avec une kinésiologue; je pense avoir des éclaircissements sur la mal a dit attrapée en écrivant le livre d’éternité)
le 11 après-midi, à nouveau Montbel, baignade et promenade sur la piste faisant le tour du lac, 16 kms, dans la forêt, j’en ai fait 4 de la digue de Léran au barrage
le soir, apéro ariégeois; pas en état de fumer le cigare cubain, ni le 10 ni le 11; ce sera pour une autre fois; embrassades d’au-revoir
 
le 12, retour
bon retour; à Lançon, noir de véhicules brillants sous le soleil écrasant dans le sens des remontées vers Lyon, Paris et l’Afrique
parti à 8 H 35 en rencontrant juste avant le pont de la voie verte, l’ami Christophe de Carabin
arrivée à La Seyne à 13 H 35; 3 arrêts; jusqu’à 31°
envie de mer (quelle idée) => direction Pin Rolland pour baignade
jamais vu autant de monde; sous la pinède, ça pique-nique, ça joue aux boules, ça parle, ça vit, c’est familial, amical
impossible d’avoir à l’esprit et dans l’oeil, un regard hostile, négatif, genre on est toujours dans le consumérisme qui va nous conduire dans le mur
c’est un regard de plaisir sur cette ambiance  de bonheur simple avec les joies simples de la vie; aucun masque, aucun pass
puis Les Sablettes
très difficile de trouver une place pour se garer et un monde fou dans l’eau, sur la plage; ce n’est pas aussi familial mais un constat, chacun joue sa partition dans l’eau, personne ne se gêne, personne ne s’insulte (tu prends ma place); là aussi, je vois d’un autre oeil; ma matrice est en train de changer (ne plus voir en noir, en critique, en négatif)
marche dans l’eau jusqu’au ventre et même jusqu’au cou à un moment, de Saint-Elme à Mar Vivo
nouvelle baignade à Mar Vivo
rentrée au Revest vers 18 H 15
 
c’est à Carabin (et pas à Corsavy) que je monterai le projet artistique pluri-dimensionnel, l’été prochain, annoncé dans un mail précédent
le thème pourrait être et si tout était inter-connecté (tout est inter-connecté)
 
 
 
et pendant que je préparais le 6 à Corsavy mes détours avant retour du 7 au 12, c’était la disparition de Philippe Borel, le père d’Émilie Borel (les secrets de l’olivier), apprise le 13 septembre à 11 H 22
 
Cher Jean Claude,

Mon père est parti lundi 6 dernier à la suite d'un covid sévère. Il était au Liban, à Beyrouth et il n'a pas survécu malgré ses vaccins, malgré sa forme olympique, malgré un hôpital et des médecins compétents. Ma sœur qui était auprès de papa a procédé à son rapatriement  et nous l'attendons en Corse dès que les autorités le permettent.

Nous sommes dévastées,

Emilie
j’ai répondu à Émilie
 
je comprends et ressens votre dévastation
 
et ce qui est devant vous, le soin à prendre de votre maman car avec elle, c’est encore la vie comme on l’aime corps et âme
 
la consolation que j’ai pratiquée c’est l’acceptation et le rôle d’épitaphier 
(pour Cyril d’abord; en publiant Le Peintre, roman inachevé trouvé dans son ordinateur
Michel maintenant: vient de sortir 20 ans après, le port-folio de ses 50 gouaches réalisées à Cuba, accompagnées de poèmes d’un ami; 
avec le livre d’éternité, la légende, c’est l’épousée); 
ce ne sont pas des attitudes qui s’installent facilement mais c’est possible
(fabriquer la légende de votre père est une voie, une voix); 
 
Philippe, haut-fonctionnaire a été chargé de programmes alimentaires pour le compte de l’ONU (FAO) dans plusieurs pays du monde particulièrement violents
 
et Beyrouth, le Liban, c’est un signe, au pays hier de l’alliance (?) ou tolérance (?) entre communautés débouchant sur une guerre civile entre milices, des assassinats, une reconstruction délirante, une corruption paralysante, une explosion dans le port dont les cicatrices sont encore vives, un pays où je suis allé 2 fois et où j’avais un ami poète Salah Stétié et un ami prophète Kalil Gibran
 
je vous souhaite de vivre pleinement le moment du retour, du recueillement comme ouverture et pas comme fin
 
il m’avait envoyé ce texte après les écritures sur l’olivier à Tourris, le 16 mai 2021, L'insoutenable violence pour tous.
 
 
 

 

 

Le 4 septembre 2021, vers 15 H, Lui-Je est allé spécialement à Céret, ville importante par les artistes qui y ont séjourné dans les années 1920-1940.

Il voulait recopier le poème L'olivier écrit par Manolo Hugué à Céret, en 1921 :

Je sais, enfin, pourquoi

arbre aimé de Minerve

tes rameaux s'entrelacent

autour des fronts superbes.


Sophocle s'en para,

Eurypide aussi.

Car au coup de vent

quand la rose frémit,

et les faibles roseaux

ont des murmures mystiques,

le souffle, dans tes branches,

prend des accents tragiques.

Ce poème accompagne une scupture en fer honorant Manolo Hugué et 32 artistes avant-gardistes passés par Céret. Ce monument est à côté d'une sculpture de Manolo Hugué : La catalane assise, dédiée au compositeur Deodat de Séverac.

Lui-Je fera parvenir ce poème à Émilie Borel.

(extrait du Livre d'éternité à paraître le 29 novembre 2021)

 

 

 

une voie possible de consolation, devenir l'épitaphier du disparu; ce port-folio des 50 gouaches réalisées à Cuba par Michel Bories alias Pof, inventeur du Pof-Art a été conçu 20 ans après sa disparition; merci à Gilbert Desclaux et Michel Gorsse; Le Peintre, roman inachevé trouvé dans l'ordinateur de Cyril Grosse, publié un an après sa disparition
une voie possible de consolation, devenir l'épitaphier du disparu; ce port-folio des 50 gouaches réalisées à Cuba par Michel Bories alias Pof, inventeur du Pof-Art a été conçu 20 ans après sa disparition; merci à Gilbert Desclaux et Michel Gorsse; Le Peintre, roman inachevé trouvé dans l'ordinateur de Cyril Grosse, publié un an après sa disparition

une voie possible de consolation, devenir l'épitaphier du disparu; ce port-folio des 50 gouaches réalisées à Cuba par Michel Bories alias Pof, inventeur du Pof-Art a été conçu 20 ans après sa disparition; merci à Gilbert Desclaux et Michel Gorsse; Le Peintre, roman inachevé trouvé dans l'ordinateur de Cyril Grosse, publié un an après sa disparition

lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
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lac de Montbel / Chalabre la voie verte / Campagne sur Aude / la robe-peau réalisée par Aïdée Bernard, camigraphiste en papier végétal
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