ÉCRIRE À LA CORDE
l'ami commun, Marcel Conche / ÉCRIRE À LA CORDE / Je veux parler librement parce que j’ai l’amour du vivant / Esther Ferrer, 1979 “Pistolet avec drapeaux" série jeux éducatifs dans la morbide économie kapitalbalkannibalistique
avec un tel pseudo, avec une dizaine de messages par jour, avec parfois des photos ou des musiques allant dans les sens des désécritures, il te paraît clair que cette page FB est sa page d'écriture brute, un lâcher de ballons ou de bombes, selon ; c'est une écriture à deux faces, une écriture s'inventant en s'invitant par nécessité intime donc libre :
- la face Voragine où sont bien pinées les pines à morpions de la morbide économie comme dirait Tristan Laouen citant Harmut Rosabourg, Crawl Marx ou Mickaël Occult :
JCG
abeille pollinisée / noeuds / L’avant garde c’est le réel, mais pour le toucher faut mouiller sa truelle mes gazelles / défaire orphiquement les noeuds / s'envoler à l'ivresse dionysiaque / faire le bond sourd de la bête féroce
ÉCRIRE À LA CORDE
Je suis ton asperge, ton hypoténuse, ta sœur de Syracuse
Mais certainement pas ta muse
Une muse c’est une morte d’économie par l’anomie
Moi je suis chercheuse de geste au présent infini
Plus tu es rationnelle plus tu es soumise socialement à la Question par les plus cochons d’Indes qui s’accrochent à tes tétons pour finir par t’arracher un jarret, un jambon, ta panse de brebis farcie, et vivre à crédit avec les morceaux abstraits ou charnus de ta vie.
Tu deviens une verrue peau de chien dans la répéttiion de leur excrémentation partielle de pucelles du transférentiel.
On n’en est qu’au jambon mi cuit de la théorie
tant que vous dégagez les visions que par le prisme du zizi post industrie.
C’est moi qui vous le dit !
Va falloir élargir le soupirail d’yeux de paille
et de fœtus de la jouissance d’anus !
De catalogue démagogue d’identification,
Va falloir soulever le voile de l’idée sans s’exonérer dans les représentations des ennemis désignés, sans tuer dans la lumière des poursuites de chasses à l’autre où tout se vautre.
Va falloir mettre de l’ordre, se tordre un peu, s’emmêler les cheveux et bouffer ses noeuds !
Ce que le discours reprend il le tue tout le temps.
Il faut que les signifiants traversent le corps comme un fiât d’amore.
Hors, l’Ensemble a dissocié non par adaptation mais par lâcheté, l’intuition, le touché, la sensation et les géométries de la nécessité.
La psychose blanche discourt et tue, sépare le gain et le salut d’un départ de vérité, pose des peaux de bananes sous les pas des Voix qui dépassent le cercle nerveux des réflexes maniaques, elle rate le manque de la chaîne signifiante, le lien physique d’un Imaginaire technique.
Je ne suis pas pure, ma langue suppure sous la torture sociale où la structure obsessionnelle détruit le bleu du ciel.
Je suis dominée.
En tant que femme autrice soulevant les lièvres encore vivants je n’ai jamais été aussi isolée que depuis que le féminisme s’est financiarisé.
D’un certain point de vue c’est une validation des processions excluantes du capitalisme d’épouvante qui dévore les grandes plantes, et de l’autre c’est une tristesse collective qui vient prolonger mon livre et démontrer qu’au delà d’un phénomène de tri androgène, d’une domination bestiale remontant la mémoire de l’espèce quand la perte menace, la reproduction du système de domination n’épargne pas les réflexes des guenons lorsqu’elles n’ont pas fait le travail de porter leur condition.
L’élimination ne relève pas tant d’un déterminisme naturel que d’une réplication des comportements sociaux, de classes et d’angoisses réflectrices qui ferment le couvercle du cercueil sur l’œil, quand appelle la jouissance d’écueil et les vengeances libidinales d’une ordonnance sociale.
Le libéralisme ressemble à une contagion de maladie mentale d’exonération libidinale. À l’autorisation silencieuse du meurtre au plan intersubjectif, comme si l’émanation politique de l’idée de Monde devenait le La immonde de l’intime, comme si nous perdions le hasard et que les cellules miroirs étalonnaient leur gloire sur les quantités et les mouroirs.
Que deviennent les signifiants ?
La fameuse distance, une flatulence chimique de répliques dénégatives, une stratégie d’évitement, une démission, une violation des lois de vie, un narcissisme libéral bête, taré, le maquillage permanent sur le Réel, de la merde industrielle d’idéologie sacrificielle, avec ses petits ordres de sourires, son contrôle sur les expressions, l’interdît de vérité, l’interdît de spontanéité, le tri permanent dans les émotions des gens, l’immonde marché du bien être, l’humiliation de la condition, la contagion du fascisme, le tourisme intellectuel, le non regard au rang d’art, l’anti lien, la conglomération Silencieuse, l’ordre natif de l’érectilité inconsciente à la rente, l’histoire des morts,la voix des morts comme capital, l’immonde soustraction paradoxale, les morcèlements pédants par clans invisibles, les mafias affectives, à La Défense de son cul, de son nombril, de son esthétisme superficiel de société culturelle désossée de toute profondeur effective, la beauté sans eaux vives, les cerveaux pétés des enfants sur la barge du temps, nos retards brouillards, nos héros rock’n roll totalement obsolètes, le charme pourri de nos embourgeoisements, la décrépitude immobilière, la poudrière atmosphérique qui fait de nous des rats d’Amérique, les sceptiques ou croyants artificiels absurdes ineptes abjects des sports exotiques et des jobs du fric, les bambouseraies, les relations décoratives, les récupérations de luttes pour pomper du fric comme des putes, la honte, la honte qui s’étale, le silenc sociale, l’hypocrisie historicienne, la mort d’une bourgeoisie de savoir, qui savonne l’Espoir, les inductions médiatiques fabriquant leur politique délirante de Monopoly orgiaque ridicule et funeste , l’inaptitude professionnelle des sélections, la gloire aux plus cons, les arguments à la plume miroir, une perversion d’urine, d’habitude, de maigre amplitude, la perfidie, la lâcheté, la médiocrité, le mensonge, le carnaval caricatural bouffant les intervalles vertébraux, l’animal rival des sélections mécaniques de la réduction organique, la misère d’une non dialectique des instances et l’outrecuidance, l’intériorisation de pragmation, l’histrionisme de stérilisation, la profusion d’incantations , le viol des intuitions.
La violence
La mémoire vive n’est plus dans les livres
Il faut la vivre
Théorie générale des réductions spatiales
Sur l’antériorité négative
des défenses oppressives
Thèse de l’école des folles
Au cerveau corps arboricole
Outils de bois et démonstration sans nom
Os trace de l’intérieur
Un pied dans la merde un pied ailleurs
Concept majeur sans doigt : spéculum autonome et aporie d’octrois
Fœtale d’emplissement et flash d’éblouissement
Enfance civilisationnelle et violence culturelle
Peux-tu dessiner les courbes de ma fluidité
entravée par les raptus de projections d’anus
et la pulsion de mort de l’économie psychique
des dealers d’objets taxidermiers ?
Mediator
La mysoginie n’a pas de sexe, elle a une structure et un nombre, derrière, son crâne est sombre. Et c’est de l’aplomb propre au non dialectal, au fermoir occipital que l’on tombe. D’un seul coup. Après rafle des traces tu deviens l’égout. C’est tellement évident quand on circonscrit dans le temps la forclusion du mouvement, l’insipidité des significations sans révolution ergonomique, sans création vitale, sans imaginaire enraciné dans la nécessité qu’on souffre sans souffrir.
Il n’y a pas de dépression, mais une tristesse objective devant la cratérisation du livre.
Joie sait pleurer
Chez moi les clartés s’assombrissent, comme disait Marcel, parce que je ne suis pas pucelle du Réel et des entraves sacrificielles d’économie de cervelle.
Ne lisez pas Bataille comme un placement de Voix au pays de l’homoengendration et de la satisfaction.
Prenez en dans la gueule du corps, plein le son.
Le signifiant argent peut tuer un visage en un éclair
La bouche se serre et l’œil humidifie son envie, les paysages de l’intersubjectivité, l’existence déployée s’effacent, la pronation excite une tension, et l’humain devient jouissant en réduction, tout son corps oublie la mort, les volumes et les forces opérant dans la Nature du manque. Comme dans la sexualité.
L’anti-création des combustions libidinales commence à faire mal, même à ceux qui ne sont pas folles. On va manquer de camisoles.
Silence Euclidien hante bien.
Les narrations de manipulation gagnent avec la peur de la perte, tout le temps, elles recouvrent tout, et induisent un scénario fantasmatique de crise de « civilisation » ou « de religions » totalement théâtralisé, provoqué, faux.
C’est une interprétation de pure excitation pour masquer la primitivité libidinale. Le sadisme anal auquel sont rendus les détenteurs de capitaux pour maintenir leur rente de situation, leur dopamine d’animaux d’impasse, pour qu’ils puissent continuer de croire en leur Pouvoir. Dessous ruisselle le fiel de ce terrorisme intellectuel qui désignera le corps d’éclat et de mort. Celui que le groupe avide suicide pour rendre plus fluide, invisible, sa part excrémentielle .
Primitivisme sacrificiel. Avec crème historique à la sauce utilitariste et une odeur profondément débile de jouissance d’essence sur pensée tiède, avec Catharsis moraliste en intermède.
Ils ne veulent pas péter le garde corps de leur barrage d’animaux morts au langage et à la connaissance.
De l’intime au politique
De l’enfant à l’adulte
Les spatialités s’amenuisent
Les réflexes maniaques justifient leur niaque par l’inspiration paranoïdale qui les soulage du doute, et du travail de la paix, et de l’altérité.
Ce que la Voix féminine annonçait n’est rien d’autre, que cet autre annulé qui facilite l’investissement dans l’ordre déviant d’un idéal.
L’idéalisme est toujours le fascisme de contention d’une perversion sociale générale.
Le droit de tuer est revenu par la liberté d’un impensé qui ne supporte pas le bâti des voix.
« Tais-toi »
L’oppression, quand elle est sortie des récitations professionnelles, des missels antifascistes des fétichistes de l’esthétique, la plupart des gens l’ont adoptée immédiatement.
Comme si c’était tout blanc et plat dedans les gens, finalement.
Il se sont révélés sans intuitions, sans corps méta-fondant.
C’est hyper bizarre maintenant.
C’est la boucherie du jugement superficiel qui décharge son angoisse dans les corps habités de traces. C’est la chasse des rétroactions, des sevrages d’espèce, quand la condition régresse et que le manque menace .
Dans le corps habité de traces, l’obsession peut enfoncer sa merde d’indigestion, c’est profond. Ils échappent à la réflexion miroir, y trouvent des os compensatoires et des suspensions délicates.
C’est le corps économique de son exonération, il vit dans la crème culturelle qui recouvre la transaction de mort qui assure ses injections dopaminiques et ses pertes électriques.
Junky tantrique
Le fascisme est la propagation des dilutions du psychisme d’adaptation.
J'ai la morula bleue quand j'écris dans les creux
J’ai un désintérêt profond pour l’objet quand il devient le stimulant dément des régressions de l’autre. Un démêlant d’exténuation, quand rien ne forme plus de passage et que les visages crispent une projection qui annonce et menace. Les conflits sont des surfaces. Vous vivez hors volumes désormais, l’éditeur me hait. C’est un enfant des livres du capital. Moi je suis une besace occipitale. Je suis une menace de tremblement.
L’ami a rapté le film, dans sa boucle intime de connections d’images. L’autre a signé la transaction des stérilisations, les haines libidinales les ont conduits aux vengeances animales. Ma langue est un Népal Beauceron d’enfant tôt initiée à la lumière des os dans le Vert du rayon d’un sureau. Par hasard. Je suis né quand meurt l’art dans l’objet. Je suis né quand le confort sépare la culture de la nécessité des métaphores. J’ai visité la maison de marbre et bu le lait de l’arbre.
Les réalisateurs ont volé par deux fois en couple, par photocopies et mise en concurrence de croupes. Il fallait bien ça pour qu’ils boivent la coupe d’une jouissance, avec cet étrange habitus erectus. Et les actrices prolongatrices. Il y a des cicatrices d’anus sur les existences où des jouissances finissent de hisser leur terrorisme en entravant les corps en mouvements.
Vous savez, il est fort possible que l’Ensemble défensif de l’étalonnement oppressif , l’économie psychique la plus prégnante et la vantardise libérale du sujet, son droit autoritaire à baiser ou à obtenir du droit par des particularismes dont la texture ressemble à une pauvre confiture, plus qu’à la structure ordinale d’un délire hospitalier, expansif et harmonieux, soit la preuve même que le verbe doit souffler dans le vent, les ligaments, et selon les dimensions très simples.
Car tout nous sépare physiquement depuis que les cerveaux trempent dans ce tempo démagogique de leur développement métabolique et adoptent la facilité professionnelle de l’assouvissement surréel.
Le sacré c’est le rationnel.
Beaucoup d’amis sont venus non des nuages mais du clivage ontophage qui tranche à l’usage dans l’ange : le surcroît étrange des espaces si tu crées.
Non de l’objet, mais du lien .
Il y a eu la remontée d’un réflexe ancien.
J’ai un rêve de justice en métaphore quand les corps sont dans la honte défensive et tiennent à la brume ma plume. Je voudrais un banquet de voix sur une table de bois où, Nous l’humain, ouvririons une soupière de lave en ébullition pour y Voir l’équation de lumière qui assèche le nerf des instincts, des physiologies, et que logos et os retrouvent les spatialités que vous n’avez pu que tuer.
Il n’y a pas d’art sans honte.
La Parole est un arbre avec des jambes.
Ce sont des rapports de vitesses, et de stratégies de contrôles, de morts économiques qui frôlent. L’obsessionnel dit ce qu’il est. Il suffit de remonter son langage. La rétroaction étrange à qui étaye sa langue entre sensation, géométrie et action.
La prévoyance du Silence rend la note de son langage. Un maquillage sans liens fins. Un trait non ancré et un droit de tuer qui opère. Car le dire ne change rien.
Il y a une scission de moins en moins graduelle, un droit archaïque qui apparaît, en réalité, sous les livres de Lois qui ont brûlés déjà.
Car les grammaires blanchissent la violence dans les chairs. C’est la jouissance qui espère et confond, la nuance et la négation.
La pudeur et la responsabilité interdisent l’exemple concret tant la laideur agit et défait le lit des rivières, des amours et de la connaissance.
Tu veux une danse pour oublier.
Mais c’est pas mon métier.
Voragine Fosproy face Élodie Després pile
(10 mars 2024 - 31 mars 2024 avec réminiscences sur 2023 et 2022)
Venez faire du saut à l’élastique, allez, sautez, traversez le grand vortex de la charcuterie désossante de l’idéologie de rentes / Courage
Gestion dopaminique et élimination économique chez les grands singes.
Tu possèdes tu n'es plus peau cédée
Ils attendent les subventions pour retrouver la Raison. Et dire l’abomination. La lettre du pouvoir est toujours en retard. Un revolving à bouches miroirs quand il est trop tard. Les morts c’est bien, ça rapporte, et ça n’engage à rien.
Remplissez vos dossiers d’occurrences prévisionnelles, d’enfants morts et pas chers, dans la déférence temporelle qui assure le retour sur investissement de l’ensilenciation.
Prolongez vos fictions d’exonérations de classes, raflez en masse par la disjonction dégueulasse de vos pensées de surfaces.
J’veux un tailleur, une raideur honnête
Une robe squelette
Besoin de symboliser ma racine carrée
Parce qu’ils me butent dans leur morale de putes snobes de littérature de libidinouze de fin de partouze.
Quand tu perçois les conséquences de Voix tu dois.
L’arbre c’est l’écorché aux terminaisons nerveuses ajourées
Clarté
Les fictionnaires d’état
C’est cet embourbé de l’art secondaire
Moi je suis postière
Faites-vous animaux du vrai
Vos fictions sur les fictions
Sont un champ de coton
Quand le jeu de domino aura tombé tous les os, nous n’aurons plus l’achoppement partiel des défenses qui suivent la vague immense des violences. La femme sera le même homme car la domination n’a pas de sexe, en réalité, mais un réflexe animalier de bouche sèche et serrée.
Réel répond
Il exprime l’ordre des intentions
Ce rebours où nous ne faisons plus l’amour
Les chansons meurent à la kommandanture
Il suffit d’une toute petite contrariété
au junky social de l’image érotophage,
pour qu’il tue et rembobine les heures d’usine.
Leur légèreté est une rapine, une superficialité d’inconséquence, une connerie d’aisance ignorante.
Avec le terme économique d’une projectivité dynamique dont il ne mesure absolument pas les conséquences, il y a même dans la crispation des solutions lyopholisées de mémoires industrielles qui gonflent au besoin, quand il faut annuler le soin, la voisine, l’enfant, des sexualités de vengeances, du symbolique exotique, un pauvre à baiser quelque part pour le soumettre à l’Espoir migratoire.
Il n’y a plus d’objets d’arts.
Ce qu’on est on ne le possède pas
Vous ne pouvez que tuer
Et décorer vos Voix de rafles séquentielles
validées par le fascisme déjà trop installé
du surréel, c’est à dire d’un rapport dupe
à la fiction
Moi je ne sais pas du tout
Je ne sais pas du tout comment
nous pouvons ne pas voir les sélections
du retard sous les ossements d’enfants .
L’obsessionnalité constitue dans ses complicités silencieuses l’émanation politique de la Perversion.
Le Grand Con des psychoses blanches
Et les raideurs faciales des directeurs de la morale
Le fric des putes qui détruisent les luttes en raflant la chance par la laideur d’adaptation de la solution finale et la négation virale.
La tumeur sociale.
Vous naviguez au cul des idées
Vous n’y êtes pas
Ce qui broie à l’achoppement des voix c’est la ligature instinctive et la morale pré abortive du discours, de la Kulture, du réflexe, cette rollflexe invisible des physiologies d’une démocratie de sujets malades.
Ma Voix était la maison et le cadre de l’image mouvement, l’usine de transcription et de création,
Mon corps caméra, chambre noire des bords et des triangulations de projets, la grange mon palais.
Qu’avez-vous fait dans cette étrange fiction du Monde ? Alors que je mesurais les ondes entre l’hôpital en ruine et le Silence de Pute qui nous ampute, qui nous sépare, ce brouillard.
J’ai travaillé et vous avez répété la destruction d’une programmation sociale très pâle. Quand l’homme m’a éliminée, la femelle a fui, j’ai vu les femmes nazies tuer la poésie. J’ai vu la libidinalité épouvantable des imaginaires insolvables trahir le vivant, dans des prises et reprises. Le cinéma c’est le pare-brise.
Vous m’avez appris à ne plus aimer. Ces dernières années. Et la structure rétroactive des sujets dérivés d’une bourgeoisie de l’idée, qui ne connaît pas son corps. Qui n’a pas bâti sa voix. Vous m’avez appris que vous voliez ce que vous ne comprenez pas . Et que l’argent dont vous ne manquez pas, représente l’étalon profond de vos physiologies de confort et d’ignorance. Vous m’avez appris la récurrence structurelle de la violence.
Peut-être battre un fléau de Temps
Sévèrement
Me privant
Pour vivre spontanément la vérité d'un Poème
Ce mouvement d'amour légal de chair transcendantale
Ajusté
Je voudrais tant retirer
Le gilet pare-balles
Qui me fait mal
Un féminisme sans Marxisme
ne constituera pas un progrès
pour l’humanité, il ne sera qu’un
phallicisme imitant le vide d’un
pouvoir archaïque qui, en plus
de ne rien changer, encouragera
tout à fait la disparition
de la féminité du monde.
Le Pouvoir est immonde
d’où qu’il vienne, mécanique
ancienne….
De toute façon ça sent la crème d’anus autoritaire y’a une pulsométrique sonore qui catapulte des animaux morts, expédie par les yeux blancs collés sa temporalité arrière, l’intentionnalité forme des sauts négatifs dans une langue abortive avec diminution de propositions, et pédale tampon, et tuberculose de libidoze étalonnée à la sauce mortier, rapidité d’économie pure de kapo de la figure.
Réductiomètre
C’est-à-dire toi du jouir nerveux,
Tu crois au jeu de proie et au meurtre dodécaphonique des images chronologiques
d’identification culturelle.
C’est-à-dire que vous tuez pas exprès quand vous détruisez les œuvres, l’enfant, la santé.
C’est-à-dire que l’image fascinante (fascinum) est un couteau démago, une bobinette de bête meurtrie, un turbo injection de négation implicitement autorisée par l’introjection d’une valeur sociale du sujet.
C’est une bascule de transaction nulle.
Un jet privé qui encule un nuage, ou bien percute des oies sauvages parce qu’il ne contrôle plus rien, en vrai. C’est ce qui est Exprimé.
Le meurtre est une soustraction réflexe d’espace.
Alors, dans les cartes de voix fragmentées par ensilenciations filées je remarque un relief depuis l’aéronef, une accélération de division sous le mode clivé de l’action, qui peine à ré-articuler sans tuer, comme si la dite structure ne parvenait pas à faire de choix harmonieux et devait dans sa croyance et sa physiologie trouver les conditions d’injections motrices qui passent par l’agressivité et la menace, l’exclusion coupable et défendue qui renvoie de fait au paradoxe de sa projectivité.
Comme s’il fallait que quelqu’un meure dans une rétroaction intentionnelle, sorte d’apriori sacrificiel.
Un conditionnement archaïque qui remonte et reprend un silence de honte quand le climat démonte l’ondulatoire naturelle et qu’il faudrait trianguler dans de nouveaux herbiers.
L’arnaque du réflexe maniaque envahit l’estomac.
C’est-à-dire que j'aurais jamais pu réduire quelqu’un que j’aime à la spermaculture des figures, aux amours hors sol, fétichiser les sexes pistol, confondre le vivant avec le monde de connardoll de nos egos rock-n-roll.
J’ai jamais confondu une personne avec les modes sans fêlures de nos caricatures transitoires. J’ai jamais tué pour la gloire. J’aime les trajectoires qui niquent pas le sens. J’aime l’essence. La puissance des moteurs de voix. Ça m’a fait honte tous ces plans serrés. Ça m’a fait honte d’aimer sous des mâchoires rétractées. Ça ravage la liberté. Ensilence la beauté. C’est-à-dire ... que ... ça vous fait pas vomir les anus de cuir, les capitons de sac congélation de la création...?
Le cadavérisme de voix tout ça ... les doigts de fils à papa, le capitalisme de l’art, ça vous donne pas envie de déplacer les pierres, de foutre en l’air justement, ce doigt misérable de la révolution rentable, de pas reprendre nos morts à peine morts, tout ça, ça va pas, nan, ça va pas. À force on dirait des nécrologies nos vies. Nos vies de désordre établi.
Je trouve les gens brouillons dans la vie et raidissant leurs expressions pour faire croire qu’ils maîtrisent alors qu’ils détruisent comme des casses-noisettes les crânes entre leurs fesses.
Vous êtes où ?
T’es où ?
Dans la passoire à trous ?
Les souffrances sont étoufées ou réinterprétées parce qu’elles montrent.
Parce qu’elles obligent.
Parce qu’elles obligent la conscience,
et l’acte.
Parce qu’elles obligent à autre chose que l’acte économique.
Les souffrances sont les nouveaux sexes cachés d’un panorama spectaculaire, qui ne supporte pas de voir, sauf si ce voir rapporte le bénéfice d’une théâtralisation , d’une mémoire d’automatisation du geste, d’une secondarisation, d’une mise à distance profitable, d’une petite messe exonérant de l’action concrète. L’art est devenu l’exosquelette du politique. Sa charte graphique .
L’objet n’est plus d’actualité.
Vous avez cru ne pas croire et le monde s’est transformé en passoire.
Vous n’avez pas rendu vrai ce qui était possiblement vrai et élargissant.
Vous n’avez rien désiré.
Rien.
Quand dire ne change rien, voire pire,
il faut aller dans le bois des os, brûler les oripeaux d’objets qui figent l’œil, les objets de Voix, les voiles, les linceuls, faire Voix de seuil pour voir où ta sœur a fermé le cercueil d’ivoire, faire voix de seuil, mouvement, gond d’engendrement et saisir une nouvelle objectivité par-delà la projectivité générale qui recale, rétropédale, fait régresser les formes des potentiels d’informations Actuelles.
Cette entrave structurelle que peu à peu ils rejoignent quand tu soignes, quelque chose imite et éloigne.
Elle est dure comment ta vie, toi ?
Elle est dure dans l’air et la facture, dans le lien, elle est dure comme un camp de concentration invisible dans les données du sensible, elle est dure comme une frustration de confiture ou bien comme une révélation d’économie pure, elle est dure à quelle place ta vie , dans la honte jouie ou dans lave hérité, elle est dure dans le réel ou dans une culotte en dentelle, elle est dure dans ton corps présent ou dans l’identification au monde, est-ce que tu as un geste en toi, un mode d’acte qui soulage sans dents, est-ce que tu as un chant existentiel sans contrôle partiel ?
La sédation aux instincts, des fictions, les rafles réflexes, les placements, les meurtres du mouvement, les reprises, les satisfactions qui sadisent, le mode cathartique presque trop répété, le retour du débridage, et la texture de l’impossible, l’entrave des spatialités suaves où le donné rencontre le sujet sensible, la prolifération des irréversibles, la notion de choix qui apparaît bien basse, bien freluquette, un peu sans squelette, avec ses réservations, sa projectivité un peu démodée, sa petite honte à ensilencer, sa culpabilité qui ne résiste pas à la pronation d’un Objet partiel, orificiel.
Le rapide insipide, l’étalonnement morbide de l’inassenti.
Vous n’avez jamais essayé de rembobiner vos organes de prises instinctives pour lessiver les meurtres et voir l’économie sans brouillard ?
Avez-vous partagé le langage sans marquage d’obtention, de gain, avez-vous poussé en vous autre chose que des compositions culturelles de validation d’œil poudreux ?
Avez-vous cessé de tuer quand vous aimiez ?
Avez-vous dépassé les moires d’aprioris invasifs de sélections, avez -ous percé votre corps pour ne pas ressembler ?
Dans la chute du langage j’ai aimé le bois de chauffage et l’instant, dans le temps, du decrescendo, j’ai vu de Lacan l’enfant salaud,
la mère porteuse et l’homme clou, les structures toutes dures et les violes psychiques des identifications magiques, les meurtres classiques.
L’Espèce
Je suis dans l’écologie du langage où vos mâchoires voyagent en rétropédalage, j’ai rendu les objets, mais la courbe de l’enfer a mordu l’angle de terre, c’est zombiland pour moi, j’ai pas les os aveugles, je ne vis pas dans les images de voix et la poudre à narines des distributeurs d’urine. L’homoengendrement ratisse et mange les formes, l’impossible physicalise son retour. Il n’y a presque plus de contre-jour . Je ne peux pas dire l’amour car cela n’est plus un sujet. C’est une vantardise en surjet, une surface bleue de chasse. Je n’ai pas le corps au jeu. Il est trop spongieux. Et tout a eu lieu.
Les cartes de voix ne me laissent pas placide et combustible devant un génocide, je n’arrive pas à éjecter le réel hors cervelle, mon désir n’est pas structuré comme un empire. J’ai appris à mourir.
Et j’ai une immense capacité de retrait depuis que j’ai mesuré le rapport à l’Objet. Et je vois. Et je voix.
Le foutre voix des ondes, le tri, les culpabilités débordées qui achèvent les chevaux de la pensée.
Et les bambouseraies artificielles. Et les économies sacrificielles vendre la viande dans des culbutes de remboursement impossible de récits intangibles.
La vulgarité vibre.
Je trouve que la singularité n’est plus du tout du côté de la transgression.
Que le Politique est devenu transgression.
Et que la transgression ne frotte plus rien, ne déplace plus rien.
Une soupe de latences qui bout, de grumeaux d’images, d’arnaques, de vulgarités.
De toute façon la dictature financière
c’est un truc à structure prépubère …
C’est la valve du sphincter
A ce rythme de l’amore au rat, de l’indistinction,
que veux-tu qu’il reste des conditions de l’espèce et de l’éducation.
Alors mes puputes, on cahute entre la commandenture invisible de la main du futon convertible de l’idéologie transgressive et le collier de métaphores qui vend pas la Voix des morts ?
On chambre sa quille, on se maquille, on hésite entre l’anguille spéculaire des sanctuaires et la langue native téléportative ?
Vous voulez un petit coup de pied au cul, un tourbillon d’inconnu ?
Voilà je suis comme ça maintenant. A cause du monde liquide qui vide les corps. Sèche, verticale, anti-diversion, sans dispersion, grise, efficace, tutrice, pas baisante, pas fantaisiste, anti-flou, utile et militaire, tellement la chimère financiaro cathodique, libero-effractante, elle est doucement violente.
Voilà, faut tenir raide comme ça. Toute raide comme ça.
Voragine Fosproy face Élodie Després pile
(10 mars 2024 - 31 mars 2024 avec réminiscences sur 2023 et 2022)
Un film de Élodie Desprès Stéphane Elmadjian Musique Delphine Ciampi et Anne Gouverneur Produit par Agiti Films Le 1Bis Christian Cesbron Avec LOU, Milo, Blanka, Alain Wagner, Fifax Vermeulen ...
le comte Salvatore de Spada au 1° plan, essuyant assiette puis visage et autres foutraqueries
La majeure partie de la planète est en confinement. La France n'y échappe pas, pas de petit village de la Gaule qui résiste à l'envahisseur. Cette fois ci, nous devons tous rester chez nous pou...
le silence est une pute pendant le confinement
Un film d'Élodie Desprès et Stéphane Elmadjian Avec James D. Lee Produit Par Agiti Films - Le 1bis - Christian Cesbron © 2015
love is my way / la viande c'est du meurtre / bienvenue dans ce monde criminel / les bébés aussi veulent devenir criminels
Pavés froids par le duo: Le Silence est une pute.
Chanson d'amour d'un nouveau jour Nouveau morceau du duo Le Silence est une pute, Elodie Desprès: texte et voix, Delphine Ciampi-Ellis: guitares. Dessin d'animation: Mathilde Philipon-Aginski ...
s. f. (a-ma-dri-a-d') (Terme de mythologie) Nymphe des bois qui naissait et mourait avec l'arbre dont la garde lui était confiée. (Définition du Littré) " Je suis de l'espèce, pas d'une cultur...
Je suis de l'espèce, pas d'une culture, pas d'un réseau, pas d'une scène. Que flambent ces chapelles où tout pouvoir délabre et la veine et l'arbre. " C'est depuis cette sagesse tragique qu'Hamadryade, la femme arbre, décrit la destruction du lien qui unit le langage au destin des réalités. Elle parle depuis son corps que la pulsion tranche et retranche, et sauve à mesure la sagesse élémentaire que la destruction lui laisse encore entendre. Dans cette ultime métaphore, ce corps voix est le miroir véritatif d'un monde dévasté par la trahison, le silence et le pouvoir.
oh mother oh water car on ne sait rien
Le souffle des raisons ou la joyeuse rencontre entre le philosophe et la musicienne ou comment une femme se saisit du naturalisme de Marcel Conche pour l'amener sur des chemins d'imprévus
Jean-Philippe Pierron, philosophe | Les grands entretiens de Mazarine Pingeot
Mazarine Pingeot reçoit Jean-Philippe Pierron philosophe, spécialiste de la question du soin et de l'éthique médicale. La spécialisation de Jean Philippe Pierron sur les questions du soin et d...
Jean-Philippe Pierron philosophe, spécialiste de la question du soin et de l'éthique médicale. Il fut son professeur de philo au lycée de Beaune.
à l'aide d'une langue extrêmement sensible et sensuelle, poétique, le philosophe Jean-Philippe Pierron poursuit son exploration écobiographique (voir son précédent livre dans la collection Mondes Sauvages : "Je est un nous") pour révéler l'importance primordiale de gestes en apparence triviaux et anodins, ceux du jardinier, du paysan, de l'artisan, du cuisinier, mais aussi ceux du musicien, du danseur et de l'écrivain, dans l'élaboration concrète et quotidienne, profonde et le plus souvent tue, d'une manière d'être au monde révélatrice d'un souci, d'une attention portée au monde et aux vivants qui cohabitent avec nous.
Marlon Brando (1924-2004)
Sex-symbol de l'Amérique des années 50, il a notamment défendu les droits civiques. Voici la vie de l'acteur mythique Marlon Brando racontée par Samuel Blumenfeld, l'auteur du livre " Les derni...
par Samuel Blumenfeld, critique de cinéma et grand reporter au journal Le Monde, l'auteur du livre "Les derniers jours de Marlon Brando" 2019
Les derniers jours de Marlon Brando
Samuel Blumenfeld Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite (https://ausha.co/politique-de-confidentialite) pour plus d'informations.
podcast passionnant de 2019 de la librairie Ombres blanches de Toulouse, mis en ligne le 21 février 2024 / l'interview intime par Truman Capote de Marlon Brando et autres "anecdotes"/
Marlon Brando, un acteur nommé désir - Regarder le documentaire complet | ARTE
Avec sa présence irradiante et son phrasé unique, Marlon Brando a marqué le cinéma d'une empreinte indélébile. Ce portrait intime explore les multiples facettes du génie torturé, disparu en...
https://www.arte.tv/fr/videos/050358-000-A/marlon-brando-un-acteur-nomme-desir/
(ce film de 2013 sur cet acteur déjà mort présenté et accepté comme un séducteur compulsif et même prédateur par une de ses relations de 10 ans, Rita Moreno, l'Anita de West Side Story, en rien accusatrice, ne serait plus possible aujourd'hui / quant à l'acteur, il serait voué aux gémonies) / par la voix sublime du narrateur Thierry Hancisse de la comédie française, j'apprends que Cheyenne, sa fille, après avoir dit j'ai toujours été l'agneau du sacrifice de Marlon, s'est suicidée par pendaison, le jour de Pâques le 16 avril 1995 à Punaauia, dans l'île du père / jusqu'au 27/10/2024
Marlon Brando, un acteur nommé désir | ARTE Cinema
Avec sa présence irradiante et son phrasé unique, Marlon Brando a marqué le cinéma d'une empreinte indélébile. Ce portrait intime explore les multiples facettes du génie torturé, disparu en...
(ce film de 2013 sur cet acteur déjà mort présenté et accepté comme un séducteur compulsif et même prédateur par une de ses relations de 10 ans, Rita Moreno, l'Anita de West Side Story, en rien accusatrice, ne serait plus possible aujourd'hui / quant à l'acteur, il serait voué aux gémonies) / par la voix sublime du narrateur Thierry Hancisse de la comédie française, j'apprends que Cheyenne, sa fille, après avoir dit j'ai toujours été l'agneau du sacrifice de Marlon, s'est suicidée par pendaison, le jour de Pâques le 16 avril 1995 à Punaauia, dans l'île du père /
Comment Marlon Brando est-il devenu un mythe du cinéma américain ? Réponse avec Anne Akrich, auteur du livre : " Il faut se méfier des hommes nus ". Du lundi au vendredi, Claire Chazal explore ...
"Il faut se méfier des hommes nus" Anne Akrich, 2017
Anne Akrich sur les traces de Marlon Brando dans "Il faut se méfier des hommes nus"
Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière et délégué général du Festival de Cannes, publie "Sélection officielle", le journal d'une année dans la vie d'un boulimique de cinéma. Il ...
Anne Akrich sur les traces de Marlon Brando dans "Il faut se méfier des hommes nus", 2017
Notre ami François Forestier consacre un livre passionnant à cet immense acteur, qui multiplia les coucheries (3000 dit la légende) et finit en roi fainéant noyé dans sa propre graisse (160 kg) / critique par Pascal Bruckner Un si beau monstre, par François Forestier, Albin Michel, 288 p., 2012 / pour mémoire, Giacomo Casanova : 122 femmes conquises, séduites, don Juan 1003
quelques femmes parlent de Marlon Brando
article du 4/4/2010 réactualisé ce 3/4/2024
Marlon Brando
(1924-2004)
Blanche meets Stanley
dans Un Tramway nommé désir
(A Streetcar Named Desire)
d'Elia Kazan (1951)
trouble et sensualité: c'est bien le tramway nommé désir
Marlon Brando et Mary Murphy
dans L'Équipée sauvage
(The wild one)
de Laslo Benedek (1953)
l'échange de sourires est magnifique de profondeur et de luminosité
Marlon Brando~'You Must Be Stanley' ~Streetcar Named Desire
Blanche meets Stanley...
https://www.youtube.com/watch?v=o_lToyPAUyE&feature=youtu.be
1951
Marlon Brando - L'équipée sauvage
The Wild One. Film américain réalisé par László Benedek avec Marlon Brando et Mary Murphy - 1953
1953
Terry and Edie's scene in On the Waterfront
Wonderful scene between Terry (Marlon Brando) and Edie (Eva Marie Saint). Her dropping the glove was not in the script, but Brando picked it up and improvised. The director (Elia Kazan) loved it and
https://www.youtube.com/watch?v=dHtJUWO7yeA&feature=youtu.be
1954
Sayonara - Regarder le film complet | ARTE
Un as américain de la guerre de Corée (Marlon Brando) s'éprend malgré lui d'une danseuse japonaise... Réalisé en 1957 par Joshua Logan, ce film creuse avec une surprenante liberté de ton le ...
1957
Sleep on the Wind - The Fugitive Kind
The Fugitive Kind (1959)
https://www.youtube.com/watch?v=jCGgXdeBC-M&feature=youtu.be
1959
La Vengeance aux deux visages (film, 1961) Western
Sonora, un village mexicain, en 1880. Rio et Dad Longworth pillent la banque locale et fuient, poursuivis par les Rurales. Le cheval de Rio est atteint par une balle, et Dad poursuit sa route après
le seul film réalisé par Marlon Brando, 1961
Réflexions sur " Reflets dans un œil d’or ", un film de John Huston
Résumé : L'objet de cet article est d'interpréter un film de John Huston, Reflets dans un œil d'or, en développant les concepts de réflexions analysés notamment par Sartre, Teilhard de Chard...
https://unphilosophe.com/2022/05/09/reflexions-sur-reflets-dans-un-oeil-dor-un-film-de-john-huston/
1967
Pour Maria Schneider - Blog de Jean-Claude Grosse
le dernier tango ne fut pas ce que l'on a cru article du 5 mai 2011, réactualisé avec la disparition le 26 novembre 2018, de Bernardo Bertolucci ...
https://les4saisons.over-blog.com/article-pour-maria-schneider-73216858.html
le dernier tango à Paris, 1972
Marlon Brando's Best Actor Oscar win for "The Godfather" | Sacheen Littlefeather
Sacheen Littlefeather refuses to accept the Best Actor Oscar® on behalf of Marlon Brando for his performance in "The Godfather" at the 45th annual Academy Awards® in 1973. Liv Ullmann and Roger ...
refus de l'oscar 1973 pour laisser place aux Indiens via Sacheen Littlefeather
Missouri Breaks - Regarder le film complet | ARTE
Pour lutter contre une bande de voleurs de chevaux, un grand propriétaire du Missouri fait appel à un célèbre chasseur de primes... Fruit du courant libertaire des années 1970, "Missouri Break...
1976
Les Oscars s'excusent auprès de l'Amérindienne Sacheen Littlefeather, près de 50 ans plus tard
Presque 50 ans après avoir été huée sur la scène des Oscars pour avoir refusé, au nom de Marlon Brando, une récompense en protestation contre le traitement par Hollywood des Amérindiens, Sa...
Les Oscars s'excusent auprès de l'Amérindienne Sacheen Littlefeather, près de 50 ans plus tard
Revenir d'apocalypse / now ? - Blog de Jean-Claude Grosse
le trou noir qu'est tout un chacun " Mon film n'est pas un film. Mon film ne traite pas du Vietnam. Il EST le Vietnam. Exactement comme il était. C'était fou. Et la façon dont nous l'avons tourn...
https://les4saisons.over-blog.com/2021/11/revenir-d-apocalypse/now.html
1979
With a powerhouse cast, Robert De Niro, Marlon Brando, Edward Norton, and Angela Bassett star in Frank Oz's entertaining if very formulaic heist thriller The Score - now on 4K Ultra HD Blu-ray from
2001, dernier film dans lequel apparaît Marlon Brando
C'était quoi Marlon Brando ? - Blow up - ARTE
Profitons de la soirée spéciale Marlon Brando ce week-end sur ARTE pour évoquer la carrière de l?acteur en 10 petites madeleines. http://cinema.arte.tv/fr/magazine/blow-up
Blow up - Face à l'Histoire : Marlon Brando - Regarder le film complet | ARTE
Le Parrain toujours et plus précisément Marlon Brando, Don Corleone pour l'éternité. Mais au fait, quels sont les rapports que Marlon Brando a entretenu avec la grande Histoire ?
https://www.arte.tv/fr/videos/072401-068-A/blow-up-face-a-l-histoire-marlon-brando/
jusuq'au 20/3/2025
Marlon Brando - Polynésie, la paix retrouvée - Regarder le documentaire complet | ARTE
Marlon Brando, dont on célèbre en 2024 le centenaire de la naissance, a rêvé de faire de l'atoll de Tetiaroa, en Polynésie française, un sanctuaire naturel ouvert aux scientifiques. Un projet...
https://www.arte.tv/fr/videos/117167-000-A/marlon-brando-polynesie-la-paix-retrouvee/
faire de l'atoll de Tetiaroa, en Polynésie française, un sanctuaire naturel ouvert aux scientifiques. / jusqu'au 30/5/2024
Welcome to Paris : innocent monstre - Blog de Jean-Claude Grosse
sur RTL, le 9 avril 2024 / metoo démarre en octobre 2017 à la suite de l'affaire Weinstein, cinéma puis sport puis théâtre puis armée puis hôpital puis médias bref partout c'est donc qu'il ...
https://les4saisons.over-blog.com/2023/12/un-fait-social-global-la-chute-de-l-ogre.html
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées
Billets de contrebande / Alain Cadéo
Billets de contrebande (inédits)
Alain Cadéo
Editions La Trace, 2024
Plus de 300 pages de billets. Je n’ai pas compté le nombre de billets. Billets quotidiens ou presque. Comme l’ami Marcel Conche, Alain Cadéo ne fait qu’écrire. Irrépressible pulsion donnant Mots de contrebande, Billets de contrebande, récits, romans, pièces de théâtre. Il envoie ses billets à quelques amis qui font parfois retour. Ça s’appelle pisser dans un violon ou prêcher dans le désert. Comme s’il disait : C’est gratuit, mon ami. Mon écriture, nécessaire, vitale pour moi, énergisante, électrifiante ne vise aucune utilité, surtout pas sociale, au mieux, amicale si toi, l’ami, tu veux bien recevoir ces billets que je te passe en contrebande.
Le mot contrebande fait écho à ce qu’a dit Le Clézio à Augustin, le 25 janvier 2024, sur son chemin niçois des contrebandiers. Être contrebandier demandait courage et résistance physique. Être contrebandier en littérature, dit-il, demande de recevoir ce qu’apporte la mer, images, personnages pour en faire nouvel usage, nouvelles histoires. Le contrebandier fait passer en douce, dans l’obscurité souvent, des produits illicites mais fort demandés, appréciés.
Alain Cadéo se dit passeur de mots, contrebandier de mots. Ces mots viennent d’ailleurs, vont vers ailleurs. L’ailleurs d’origine n’a pas de nom. L’ailleurs de destination n’a pas de nom. Du VERBE, titre du 1° billet, inentendable par les vivants, jaillissent des profusions-vibrations à foison, devenant à réception, paroles gelées, mots empaillés, livrés au papier d’imprimerie. Ces mots « humblement s’agenouillent et se taisent. »
Pour parler de ses cueillettes, fenaisons, moissons, vendanges, de ses grappillages, glanages, de ses traques, de ses affûts, de ses rapts, Alain Cadéo use de métaphores filées de grandes richesses. Métaphores visuelles, auditives, gustatives, olfactives, tactiles, cénesthésiques. On voit la scène, on entend bruissements et chants. On savoure les nectars. On hume les odeurs. Une véritable renaissance des sens. Que je préfère à L'insurrection des sens du philosophe Jean-Philippe Pierron (Actes-Sud). Il est nomade, bohémien, trappeur, clown de cirque ambulant. Il est de toutes les latitudes et longitudes, des pôles à des îles luxuriantes, paradis introuvables, non-géolocalisables car naissant des mots sur la blanche page, sur sa table, auprès du poêle.
Cette présentation m’amène à soulever plusieurs paradoxes.
- L’auteur Alain Cadéo est de toute évidence, homme de grande culture. Quand il est traversé par des mots jaillis du VERBE, qu’il les reçoit en glaneur, en bohémien, est-il un passeur fidèle de la transmission ? Ce qui est frappant, c’est la richesse du vocabulaire. Je ne doute pas de l’inventivité, de la créativité du Verbe, du scripteur. Je ne doute pas non plus de la qualité d’oreille du récepteur, de sa capacité à être au bon endroit, au bon moment pour des saisies vertigineuses et des partages savoureux où les poches trouées du bohémien se remplissent et se vident des cailloux du guet-apens. Mais paradoxe, l’auteur a sa part dans ce jeu de passage et de partage. Elle est sans doute plus importante qu’une simple capture et restitution.
- Le second paradoxe a trait au scripteur, à la puissance du VERBE. Infini potentiel s’actualisant et se dégradant en infini actuel par la parole indéfinie (incommensurable mais non infinie) des hommes. Le VERBE comme source, jaillissement, potentiel est inentendable. Il est SILENCE parce que PUISSANCE. Les hommes par la parole, leurs mots enfilés comme perles, tentent d’entendre, veulent capter la Source, la reconnaître, la con-naître, la comprendre alors que l’attitude humble (d’humus) consisterait à se taire. Or, paradoxe, Alain Cadéo qui sait, sent cela du plus profond de son âme, la nécessité de SE TAIRE car capter le Silence est vol et pas envol mais chute d’Icare, écrit chaque jour son billet de contrebande.
- La capture quotidienne, dis-je est vol, non envol, chute d’Icare. Cela veut-il signaler l’hubris, l’orgueil de l’écrivain ? Que nenni ! La pulsion d’écrire, de dire n’est pas que le propre de l’écrivain Alain Cadéo. Quiconque avec ses moyens, son histoire, son héritage, ses limites se pose quelques questions inessentielles : D’où venons-nous? Où allons-nous ? La vie a -t-elle un sens ? Est-elle absurde ? Qui suis-je ? Inessentielles parce que sans réponses ! Mais aiguillons de nos vies, de nos corps et culs plombés, de nos cerveaux et esprits disponibles, de nos âmes et coeurs secs. Alain n’a pas de mots assez durs pour stigmatiser nos petitesses d’adultes rabat-joie. Comme il n’a pas assez d’images aériennes pour nous relever, d’images terriennes pour nous ramener au ras du sol et ainsi nous faire retrouver le goût de l’enfance, la magie de nos jeux d‘enfant solitaire ou en bande où l’imagination avait tout pouvoir de faire danser les comptines de mots et chanter les graviers d’écorchures.
Cette semaine, La Grande Librairie s'installe à Marseille et propose une émission exceptionnelle, en public, à l'occasion des Nuits de la lecture et des 10 ans du Mucem. Au cœur de ce musée d...
quelques minutes avec le contrebandier de l'écriture Le Clézio
à l'aide d'une langue extrêmement sensible et sensuelle, poétique, le philosophe Jean-Philippe Pierron poursuit son exploration écobiographique (voir son précédent livre dans la collection Mondes Sauvages : "Je est un nous") pour révéler l'importance primordiale de gestes en apparence triviaux et anodins, ceux du jardinier, du paysan, de l'artisan, du cuisinier, mais aussi ceux du musicien, du danseur et de l'écrivain, dans l'élaboration concrète et quotidienne, profonde et le plus souvent tue, d'une manière d'être au monde révélatrice d'un souci, d'une attention portée au monde et aux vivants qui cohabitent avec nous.
note passée en douce à l'auteur des billets de contrebande
Les billets d'Alain Cadéo
paradoxal peut-être d'adresser sa note de lecture
non à d'autres possibles lecteurs pour leur donner envie, partager notre bonheur
mais à l'auteur
non pour lui dire nos ressentis, réflexions à la suite de sa lecture
mais pour lui tendre un miroir rond, son miroir à alouettes
toi l'auteur d'une oeuvre au noir, toi si peu au parfum de ce qui te pousse ou t'aspire quand tu écris ton billet, poussé, siphonné par tu ne sais quelle pulsion
(enfin si)
elle est née, a surgi, à 7 ans quand posant simplement, bêtement, un miroir rond sur la table du jardin, tu as vu le ciel à l'envers, le reflet du ciel, d'un morceau de ciel dans ce miroir rond
et là, VERTIGE
tout reflet nous oblige à casser la pensée écris-tu, page 84 dans Si j'ai gaspillé mon énergie ...
le fils de paysan Marcel Conche est devenu philosophe quand, âgé de 7 ans, voyant le tournant sur la route de Beaulieu, il s'est demandé qu'y a-t-il après le tournant ?
cela l'a animé pendant 100 ans
toi, tu as été saisi de vertige
je ne peux pas ne pas penser un peu à la caverne de Platon : ce que les hommes enchaînés prennent pour des réalités et qui ne sont qu'ombres, reflets
mais c'est appauvrir ce qui s'est offert à toi, gamin : dehors, dans un jardin qu'on entretient, un ciel que tu vois quand tu lèves la tête, bleu ou nuageux, un soleil brillant ou pâle, des oiseaux qui volent, se posent, chantent sur les branches, des insectes bourdonnant, les parfums des magnolias et autres fleurs sans pourquoi comme dit Silésius de la rose, la terre qui colle aux sabots, un dehors à la fois limité par le clos et ouvert dans toutes les directions, appréhendable par tous tes sens
et le reflet du ciel, le reflet changeant d'un morceau de ciel en mouvement lent, reflet silencieux
puissant, dynamisant rappel du Silence dont tes billets sont des fragments, des débris, fort bien écrits mais si peu par rapport à la plénitude du Silence, du Verbe-mère, du Savoir, de l'Absolu, du Parfait
Souffle sacré dont toi l'intuitif, l'enfant dont on disait, il a la science infuse, tu as accepté qu'il soit ton moteur de grand désir, pour une quête de possible Béatitude sur fond d'inquiétude, d'incertitude
.
Chaque lecteur fera l'usage qu'il pourra de tes billets.
La citation du bandeau se trouve page 69.
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les inédits billets de contrebande seront présents sur le stand des Cahiers de l'Égaré à la 10° Fête du Livre d'Hyères, les 4 et 5 mai 2024, avec Arsenic et Eczéma (théâtre), M. (récit), avant parution en septembre d'une réédition du récit Le ciel au ventre, publié il y a plus de 30 ans et épuisé depuis longtemps
ALAIN CADEO Itinéraire d'une Vie pleine de vies et d'Écriture...
Alain Cadeo un auteur avec des mots qui savent toucher la sensibilité du plus grand nombre de lecteurs et qui ne vous laisse pas indifferent.
Les billets d'Alain Cadéo. 681 likes · 5 talking about this. Retrouvez Alain Cadéo sur sa page : https://www.facebook.com/Alain-Cad%C3%A9o-810091285703166/?fref
https://www.facebook.com/people/Les-billets-dAlain-Cad%C3%A9o/100023394290900/
Confessions / Alain Cadéo - Blog de Jean-Claude Grosse
Confessions (ou les spams d'une âme en peine, Gaspard Staccato) / Lettre en vie Confessions (ou les spams d'une âme en peine) Alain Cadéo Éditions La Trace, 2021 Qui souhaiterait recevoir les m...
https://les4saisons.over-blog.com/2021/10/confessions/alain-cadeo.html
Lettres en vie / Soins palliatifs / Alain et Michel Cadéo - Blog de Jean-Claude Grosse
un livre d'exceptions, un livre pour oser, un livre d'édification; quand la poésie et la peinture sont forces vives, donnant à vivre Lettres en vie six années de rencontres au sein de l'unité ...
https://les4saisons.over-blog.com/2020/10/lettres-en-vie.html
Comme un enfant qui joue tout seul / Alain Cadéo - Blog de Jean-Claude Grosse
Comme un enfant qui joue tout seul Alain Cadéo Éditions La Trace, 2019 D'abord, noter la qualité du livre. L'éditeur aime le beau livre, belle couverture à rabats, belle photo aux beaux bleus,...
https://les4saisons.over-blog.com/2020/07/comme-un-enfant-qui-joue-tout-seul/alain-cadeo.html
Mayacumbra / Alain Cadéo - Blog de Jean-Claude Grosse
Mayacumbra Alain Cadéo Editions La Trace, 2019 La lecture de ce roman d'Alain Cadéo, 417 pages, m'a pris environ quinze jours mais j'ai lu en un jour les 150 dernières pages. Parce que ça s'emb...
https://les4saisons.over-blog.com/2020/07/mayacumbra/alain-cadeo-40.html
Zoé / roman d'Alain Cadéo - Blog de Jean-Claude Grosse
Zoé d'Alain Cadéo Mercure de France, janvier 2015 Voilà un court roman de 151 pages en format 11,5 X 18,5, qu'on a très bien en mains et qu'on ne lâche pas. Deux personnages, un vieil homme ...
https://les4saisons.over-blog.com/2015/04/zoe-roman-d-alain-cadeo.html
# balance ton pygmalion Judith Godrèche
49° symphonie cacaphonique aux Césars 2024: beaucoup de césarisés centrés sur des remerciements de famille ou sur leur nombril avec palmes et palmiers, exception de 3 interventions d'étrangères évoquant Assange, Navalny, Gaza, et à mots couverts l'Ukraine; bien sûr Judith s'est exprimée mais disant fortement au milieu : je ne vous entends pas;
photographie d'un milieu trop convaincu sans doute de sa mission de pont entre comme a dit Golshifteh, manquant peut-être d'humilité, chemin vers l'humanité ; de l'humus à l'humain
Judith : des paroles fortes, vraies, des appels à agir sur soi, sur le monde, dans le monde
et lenteur du changement;
ce qu'on croit des lames de fond ne sont que vaguelettes de surface
c'est donc que ça freine de tous les côtés, hommes, femmes, sociétés, politiques, artistes... parce que c'est si ancré dans la nature humaine, que ce n'est pas qu'une construction culturelle et sociétale
ce qui semblerait devoir aller de soi ne va pas du tout de soi
d'où ma conviction-pratique, ne pas vouloir en priorité que le monde change mais me regarder dans le miroir et me mettre en jeu quand de tels faits sociaux globaux se déclenchent et renvoient à chacun une image de ce qu'il croit être, qu'il est à l'instant T; travailler sur soi et pas commenter ou récupérer
par exemple, la faute que constitue ma liste de 1998, 100 livres pour la vie qui ne comprenait que des hommes
par exemple, la mise à mort, façon matador, d'une pulsion sexuelle et d'un sentiment d'amour parce qu'un OUI n'a pas été dit clairement (voir en bas de cet article Métamorphosis et Kosmorgasmik)
et last but not least, sans doute inaudible
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée
Les César 2024 ratent leur rendez-vous avec l'histoire
Cette 49e cérémonie aurait pu constituer un virage capital pour le cinéma français. Mais malgré le discours important de Judith Godrèche, ça n'est pas ce qui s'est produit.
https://www.slate.fr/story/265935/cesar-2024-judith-godreche-anatomie-chute-regne-animal
Le discours engagé et émouvant de Judith Godrèche - César 2024 - CANAL+
Meilleurs moments de la 49e cérémonie des César 2024 Tout le cinéma de CANAL+ sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/cesar/ Facebook : https://www.facebook.com/canalpluscinema/ Twitter : ...
Par Valentine Oberti et Lénaïg Bredoux sur Médiapart
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Godrèche ou la prophétie autoréalisatrice
« Je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine », a lancé Judith Godrèche lors de la cérémonie des César, où elle venait prendre la parole au sujet des violences sexuelles dans le monde du cinéma. Elle ne croyait pas si bien dire. Six minutes durant, elle a interpellé le monde du cinéma sur ses dérives et sa complaisance à l’égard des agresseurs. Dénoncé un système qui les protège. Demandé à ce qu’on en finisse. Bien sûr, elle a été applaudie. Elle a même eu droit à une standing ovation de la salle. « Mais après sa parole, le silence a semblé s’installer à nouveau, (…) la cérémonie a continué son chemin, comme si de rien n’était », écrivent Marine Turchi et Zeina Kovacs dans leur reportage. Il y a bien eu des paroles. Sur la guerre à Gaza, la crise agricole, le climat. Mais une fois encore, le monde du cinéma a démontré, par ce silence quasi-total, son incapacité à affronter ses turpitudes. Certes, on peut se réjouir de la place inédite – facile, puisqu’on ne partait de rien – laissée à la question des violences sexuelles dans une telle cérémonie. Mais il reste encore tant à faire qu’il est difficile de s’en contenter. |
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées et que la plainte de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot soit jugée
Icon of French Cinema - Séries et fictions | ARTE
De retour à Paris après des années passées à Los Angeles, une actrice jadis célèbre veut faire son come-back au cinéma. Dans "Icon of French Cinema", Judith Godrèche met en scène son doub...
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-024496/icon-of-french-cinema/
disponible jusqu'au 20/6/2024
L'actrice a porté plainte mardi contre le réalisateur pour "viol sur mineur", après des années de silence, mais également contre un autre cinéaste, Jacques Doillon, pour des faits similaires.
L'actrice a porté plainte mardi contre le réalisateur pour "viol sur mineur", après des années de silence, mais également contre un autre cinéaste, Jacques Doillon, pour des faits similaires.
Judith Godrèche : "Je n'ai jamais été attirée par Benoit Jacquot mais j'ai été son enfant femme"
L'actrice Judith Godrèche vient de déposer plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans". Elle raconte la relation quand elle était ...
L'actrice Judith Godrèche vient de déposer plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour "viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans".
Judith Godrèche "Ma relation avec Benoît Jacquot" | INA Stars
Abonnez-vous http://bit.ly/Inastars Thé ou café / Le cercle de minuit | 2010/1995 Quand elle avait 14 ans, Judith Godrèche a eu une relation avec le réalisateur Benoît Jacquot qui en avait 40....
si on compare avec des entretiens antérieurs, on se rend compte de la difficulté à sortir de l'emprise / balance ton génie, ton pygmalion, ce n'est pas facile
La 1ère télé de Judith Godrèche à 18 ans | Archive INA
Abonnez-vous http://bit.ly/Inastars Ramdam | France 3 | 30/10/1990 Interview de Judith Godrèche, alors toute jeune actrice de 18 ans révélé par le réalisateur Benoît Jacquot qui lui offre son...
Comment Judith Godrèche a parlé de sa relation avec Benoit Jacquot | INA
L'enquête pour viols sur mineure visant le réalisateur Benoît Jacquot, ouverte le 7 février 2024 après la plainte de l'actrice Judith Godrèche, vise également le cinéaste Jacques Doillon. L...
Deneuve-Depardieu, ou la contre-histoire du #MeToo à la française
Comment se fait-il que personne n'ait pointé cette coïncidence, entre la tribune Deneuve (le Monde, 9 janvier 2018) et la tribune Depardieu (le Figaro, 25 décembre 2023) ? Les historiens cherche...
dans cet essai de Laure Murat, référence est faite au film de 2011 Les ruses du désir réalisé par Gérard Miller, où à 16' et plus, Benoît Jacquot raconte : Le cinéma sert de « couverture » à des mœurs qui contreviennent à la loi et que « les autres nous envient ». On ne peut pas être plus clair : être cinéaste, c’est le passe-droit miraculeux, l’alibi en béton pour abuser de très jeunes filles. Gérard Miller, lui-même accusé d'agressions sous hypnose, a déclaré au Parisien, qu'il ne ferait plus le même film aujourd'hui
Les ruses du désir : L'interdit - Claude Sarraute, Salvatore Adamo.. Documentaire - 2KF
Le psychanaliste et chroniqueur Gérard Miller recueille les témoignages de personnalités et d'anonymes qui ont transgressé leurs principes pour vivre leur amour. Devant sa caméra : Salvatore A...
à 16' et plus, Benoît Jacquot raconte : Le cinéma sert de « couverture » à des mœurs qui contreviennent à la loi et que « les autres nous envient ». On ne peut pas être plus clair : être cinéaste, c’est le passe-droit miraculeux, l’alibi en béton pour abuser de très jeunes filles.
Judith Godrèche nous tend la main, saisissons-la
Le #MeToo du cinéma français qui se joue, aujourd'hui, sous nos yeux est une brique de plus dans la construction d'un projet politique qui, par le féminisme, renouvellerait la démocratie. (La ...
Le #MeToo du cinéma français qui se joue, aujourd'hui, sous nos yeux est une brique de plus dans la construction d'un projet politique qui, par le féminisme, renouvellerait la démocratie.
Je parle depuis ma petite position, non pas en tant que psychologue ou psychiatre (ce que je ne suis pas), mais plutôt en tant que personne ayant vécu l'emprise. Mes mots ne seront pas beaux, ils...
https://blogs.mediapart.fr/la-plume-de-simone/blog/070224/cetait-de-lamour
Je parle depuis ma petite position, non pas en tant que psychologue ou psychiatre (ce que je ne suis pas), mais plutôt en tant que personne ayant vécu l'emprise.
Janvier 2024 : l'affaire Depardieu qui n'en finit pas de faire couler de l'encre et l'affaire Jacquot dans son sillage marquent un tournant qui ouvre un Metoo à la française et, par un étrange ...
https://blogs.mediapart.fr/diane-katz/blog/260124/nous-les-chaudasses
Janvier 2024 : l'affaire Depardieu qui n'en finit pas de faire couler de l'encre et l'affaire Jacquot dans son sillage marquent un tournant qui ouvre un Metoo à la française
Welcome to Paris : innocent monstre - Blog de Jean-Claude Grosse
https://les4saisons.over-blog.com/2023/12/un-fait-social-global-la-chute-de-l-ogre.html
l'affaire Depardieu, fait social global selon la définition de Marcel Mauss / metoo a démarré en octobre 2017 avec l'affaire Weinstein / Depardieu a été laché en quelques mois / Kevin Spacey a été blanchi de toutes les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB / attendons que les plaintes contre Depardieu soient jugées
le jour d'après/nature et culture/JCG - Blog de Jean-Claude Grosse
Claude Lévi-Strauss, Françoise Héritier, Rousseau, Marshall Sahlins, Pierre Clastres, Sébastien Bohler, Marcel Conche, David Bohm déjà des contributions de poids pour un monde plus léger dè...
https://les4saisons.over-blog.com/2020/04/le-jour-d-apres/nature-et-culture/jcg.html
écrit pendant le confinement
Des hommes justes Du patriarcat aux nouvelles masculinités Ivan Jablonka Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.
Comment empêcher les hommes de bafouer les droits des femmes ? En matière d’égalité entre les sexes, qu’est-ce qu’un « mec bien » ? Il est urgent aujourd’hui de définir une morale du masculin pour toutes les sphères sociales : famille, entreprise, religion, politique, ville, sexualité, langage. Parce que la justice de genre est l’une des conditions de la démocratie, nous avons besoin d’inventer de nouvelles masculinités : des hommes égalitaires, en rupture avec le patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir. Juste des hommes, mais des hommes justes.
Je me fous à poil ... EP#01 "Je suis comme je suis"
titre putaclic assumé, face caméra sans queue ni tête 100% spontanné, pour vous parler d'amour, d'amour de soi, d'amour de moi ... ça fait un moment que j'ai envie d'oser faire des vidéos qui...
ça me fait penser à une confession de Jeanne-Claude Grosse Emanuelle, nous et moi, doux émois
Emmanuelle, nous et moi (nos émois)/J.C.Grosse - Blog de Jean-Claude Grosse
Sylvia Kristel Noémie Merlant 50 ans après la sortie, le 24 juin 1974, du film Emmanuelle de Just Jaeckin avec Sylvia Kristel est en préparation, une nouvelle version par Audrey Diwan avec Noém...
Une autre voie, une autre voix que la voie-voix d'Ivan Jablonka
(Paroles de Femme-F'âme)
Dans ce jeu pervers, où j’ai été entraînée, très jeune, j’ai choisi la conduite des dominants, avec mes atouts de femme. J’ai brimé le féminin en moi et donné beaucoup de place à mon masculin. J’ai séduit les hommes et adopté l’attitude de la préhension envers les hommes mais aussi envers mon propre féminin que je n’ai pas écouté. Je suis devenue victime et bourreau de moi même. A présent, je demande pardon, je ne veux plus survivre de mes blessures passées. Je suis prête à t’écouter, à t’aimer, à exprimer ce que je ressens et à vivre la joie de l’être. J’ai confiance en ton écoute, j’ai foi dans nos actes. Je demande pardon aux femmes, à la femme que j’ai reniée en moi, je demande pardon au féminin sacré que je n’ai pas honoré à travers ma conduite, je demande pardon aux hommes que j’ai essayé de dominer pour me venger, je demande pardon au masculin sacré que j’ai castré du plaisir de me rencontrer vraiment. A présent je te dis où je ressens tes gestes trop intrusifs et où ils sont bons pour moi. Je t’accueille tel que tu es, sans attente, sans volonté. C’est cet Amour qui m’apprend à être, élève mon esprit et rejoint mon âme.
A chaque Lune
je sens ma force et ma fragilité.
La puissance de ce cycle.
La fragilité due au sang qui s’écoule, sort du corps.
La porosité au monde,
mon humeur sensible.
La force du sang qui nettoie, l’amour du don.
A chaque Lune
je ressens le besoin de Nature, de méditation,
d’écoute intérieure.
Qu’est-ce qui part ?
Qu’est-ce qui vient ?
Les enseignements de Lune
avec l’âge sont plus précis et impératifs.
A chaque Lune
donner à voir ce qui ne se voit pas. Laisser couler ce qu’on ne veut pas voir. Et transmettre la fécondité du cycle
à la Terre.
Nourrir par la sensibilité aiguisée, l’empathie.
Faire fondre la surface
et être, respirer dans la trame du Lien.
C’est de cette richesse intérieure que naît mon art,
je me rends disponible à lui pour mieux l’incarner.
En art ce qui est le plus difficile, selon moi, c’est d’être simple. Pour l’être, je dois passer par des états multiples, me rencontrer sous différentes formes, me regarder dans différents miroirs et tout à coup, quelque chose est là. Je ne sais jamais combien de temps ça va durer sauf quand il y a un cadre avec restitution-exposition. C’est là que j’ai découvert que finalement je pouvais tout le temps être, être tout simplement, donner à voir matières et formes à un instant donné. Tout en restant dans mes complexités de regards, quelque chose peut naître, que j’extrais de moi pour faire œuvre.
J’aime toujours ce jeu de l’attente, comme de celle d’un enfant sauf que je ne sais pas de quelle espèce je suis enceinte, combien de temps va durer la gestation. Comment je vais être transformée, métamorphosée... Sentir le déclenchement naturel de l’accouchement, c’est vraiment merveilleux, addictif, puis vient la jouissance de la naissance.
C’est parce que je suis surprise que je sens que la création est là. Et c’est infini... Il y a toujours du malaise, du bonheur, des chutes, des envols. Des attachements, des silences, des invitations.
Un ami me demandait si je ne cherchais pas ces zones obscures pour créer finalement, comme une fouineuse de personnages peu recommandables afin de me sauver moi- même par mes plus beaux poèmes... Ça me dérangeait qu’il pense cela, même s’il y a surprise, c’est quand même toujours vexant de se faire attraper en pleine masturbation alors que vous pensiez être deux à jouer !
Puis j’ai accepté ces rencontres avec ceux qui servaient le mieux mes personnages pour plonger avec eux dans les aventures sinueuses, romantiques, extatiques, froides... Au fur et à mesure c’est devenu comme un jeu, de trouvailles en trouvailles, je me suis rendue compte que j’étais toujours merveilleusement servie par ces miroirs tendus par la vie. J’ai appris à être plus fine, à reconnaître ceux avec lesquels je vibrais le plus, et ce jeu m’a amené à m’aimer encore d’avantage, jusque dans mes failles les plus obscures, la séductrice, la papillonne, la guerrière, la chieuse, ouf et aussi la dictatrice et évidemment la blessée en souffrance... Je crois que sur ce chemin, j’apprends à être détachée tout en gardant cet élan vers l’autre. Ce sentiment que tout est plus beau car je t’ai aperçu ne serait ce qu’un instant furtif et que dans cet iris nous étions deux et un en même temps.
Après 28 jours de confinement, le 13 avril 2020. Aïdée Bernard
Et ton livre d'éternité ? pages 222-224
À la sortie d'une messe funéraire, une musique retentit et un homme se met à danser, comme s'il étreignait une partenaire invisible.
Notre dernier tango / J.C. Grosse - Les Cahiers de l'Égaré
À la sortie d'une messe funéraire, une musique retentit et un homme se met à danser, comme s'il étreignait une partenaire invisible. Agnès Lassalle, professeur d'espagnol à Saint-Jean-de-Luz,...
https://cahiersegare.over-blog.com/2015/12/notre-dernier-tango-sans-paris-sous-nos-pieds.html
À la sortie d'une messe funéraire, une musique retentit et un homme se met à danser, comme s'il étreignait une partenaire invisible.
Kosmorgasmik, poème final d'un ensemble inédit et qui le restera, appelé Métamorphosis La Terre et ses milliers de bouches éruptives, ses milliers de vulves-geysers, la Terre ronde est ronde d...
La Terre et ses milliers de bouches éruptives, ses milliers de vulves-geysers, la Terre ronde est ronde de toutes les grossesses animales et humaines, de toutes les germinations florales et végétales, de toutes les minéralisations calcaires et granitiques. La Terre est la porteuse, l’accoucheuse de tout ce qui naît, de tout ce qui prend corps. Le corps, les corps, encore et encore. Incarnations en chairs et en os, en racines et cimes, en strates et sédiments.
Au cœur de ce qui s'annonce aujourd'hui comme une révolution romantique, nous sommes en droit de nous interroger : pourquoi faudrait-il faire table rase de notre héritage amoureux ?
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/faut-il-reinventer-l-amour-3374200
émission du 24 février 2024
L'Intime l'Etat
Retour de lecture sur l’essai de Frédéric Dussenne
L’intime, l’état
Apologie du drame
le samedi 13 janvier 2024 à 10:24
Bonjour Jean-Claude. J'espère que tu vas bien. Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Nous étions venus à Le Revest avec les Ateliers de l'Echange et notre diptyque Molière. Tu m'avais donné avant notre départ un exemplaire tout chaud sorti de presse de La lettre au directeur du théâtre que j'ai lu à haute voix dans la voiture qui nous ramenait à Bruxelles. Nous dissolvions notre collectif. Nos larmes coulaient. On se reconnaissait profondément dans ce texte. Je suis attelé à la rédaction d'un essai sur le rapport, dans le théâtre dramatique, entre l'intime et le politique. J'aimerais te le transmettre pour avoir ton avis si ça t'intéresse. Je t'embrasse Frédéric Dussenne
J'ai reçu par mail son essai manuscrit L'intime et l'État, apologie du drame, 119 pages.
Connaissant par FB, l'engagement d'acteur et de citoyen de Frédéric, je n'ai aucune réticence à m'autoriser la lecture.
Je te dirai deux choses, Frédéric :
- quand tu parles de théâtre, 1 - le spectateur, 2 - l'acteur, je te trouve juste;
c'est du vécu, du ressenti, du vrai, du réel; je m'y reconnais comme spectateur d'hier quand je cherchais des spectacles, accueillais des porteurs de projets mais je te le dis : aujourd'hui, je vais de moins en moins au théâtre ou au cirque, trop de productions, peu de créations, peu de diffusion, trop de divertissement; et quand tu passes d'un paradigme athée-matérialiste-lutte des classes-révolution à un paradigme spiritualiste comme cela s'est imposé à moi par cheminement personnel en 2021-2022, alors, tu chemines ailleurs ou tu restes sur-place pour un voyage intérieur
ce que j'ai tenté de dire à Pierre Louis-Calixte qui dans son monologue Molière Matériau(x) traite sa rencontre et sa mise au service de Jean-Baptiste en termes de hasards (approche matérialiste) alors que j'y ai vu une nécessité (de toute éternité);
tu sens le grand écart ? ça déchire le corps, l’esprit, le coeur et ravit l’âme
quand tu tentes de décrire l'état du monde, l'état de la démocratie, là pour moi, tu dois réviser ton récit qui reprend le roman national et mondial dominant, car - c’est une prise de conscience récente chez moi, vers 2022-2023 -, ce roman et ses déclinaisons fascistes, nationalistes, droitistes, extrême-centristes, gauchistes, anarchistes, communistes, est mensonger qu'il s'agisse de la révolution industrielle anglaise, de la révolution française, de la révolution bolchévique, du Moyen-Âge, de la Renaissance, des Lumières; bref, ce qu'on appelle perte de repères est en réalité jeu de colin-maillard dans une forêt équatoriale où tous les sentiers, chemins, routes et autoroutes qu'on y a tracés sont des impasses et des mirages auxquels on nous a fait croire
et l'esprit critique même le plus développé ne se rendrait pas compte des manipulations de masse dont nous sommes bombardées via médias, réseaux... ou qui sont secrètement provoquées
(ce sont sans doute les plus monstrueuses, par exemple, les Projets MK Ultra de la CIA depuis 1951 à Fort Detrick, Maryland;
je ne parle pas évidemment du projet Manhattan, ultra-secret et où deux hommes laissant dans l'ignorance leurs concitoyens et leurs ennemis, pas leurs "alliés" ont décidé de l'usage de la bombe spéciale par deux fois
"Le , le président Harry S. Truman approuve le largage des bombes sur le Japon. Le 24 juillet, l'ordre est relayé par le secrétaire à la Guerre, Henry Lewis Stimson, et le lendemain, le général Thomas Handy envoie un ordre secret au général Spaatz, autorisant le largage de la bombe après le 3 août, « dès que le temps le permettra », sur Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki. Ce sera le seul ordre écrit concernant l'utilisation de la bombe. L'ordre n'évoque pas la nature de l’explosif, se contentant de mentionner une bombe spéciale. Cet ordre fut donné avant même que l'ultimatum de Potsdam ne soit publié." wikipédia)
faut-il en bon complotiste pas con poser l'existence de forces occultes genre mafias, Big pharma, services secrets, labos expérimentaux se vouant à l'organisation du chaos ? (la stratégie du choc, Naomi Klein)
à cette étape, j'ignore ce qu'il faut faire à part
- s'invisibiliser (pour vivre heureux...), extrême prudence dans l'usage des outils internautiques (je ne suis que sur FB, j'ai découragé pratiquement tout like, je réagis à très peu de messages...FB est ma page d'écriture)
- la part du colibri, par exemple user de la pratique du don fiscal pour aider projets, artistes
- les ouvertures que furent la Commune de 1871, les GJ et la tentative de RIC CARL (référendum d'initiative citoyenne, constituant, abrogatoire, révocatoire, législatif)
dans ce sens, je vais soutenir une collection dans Les Cahiers de l'Égaré : Les entrepreneurs du sens
grand festival d'un jour sur cette thématique le samedi 20 avril 2024 de 10 à 23 H au domaine de la Castille à La Crau (1000 personnes attendues)
un livre majeur que je te conseille : ce livre a provoqué une conscientisation du Grand Mensonge
L'impitoyable aujourd’hui d’Emmanuelle Loyer, à compléter avec trois émissions remarquables de Pacôme Thiellement sur Blast
et un récit essentiel Dolly d’un grand cosmologiste bruxellois,
Edgar Diane Gunzig, postfacé par Thomas Gunzig
ou comment Dolly, juif communiste, vivant à Bruxelles, membre de l’orchestre rouge a vécu dans sa chair et compris dès 1931, l’impasse qu’était le sionisme, a combattu dans les Brigades internationales contre Franco…
Molière Matériau(x) / Pierre Louis-Calixte - Blog de Jean-Claude Grosse
le monologue avec un corps d'acrobate contorsionniste, les deux affiches du spectacle Jeudi 14 décembre 2023, 19 H 30, à L'Atelier, fabrique d'imaginaires, 50 places, à Privas, Ardèche, départ...
https://les4saisons.over-blog.com/2023/12/moliere-materiau-x/pierre-louis-calixte.html
la rencontre entre Molière et Calixte, hasards selon Calixte, nécessité selon JCG
le roman national ment / Pacôme Thiellement - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
Marie-Madeleiine par Donatello où Marie-Madeleine se retrouve au coeur d'un autre possible récit national que le roman national qui ment par Pacôme Thiellement j'avais déjà abordé ce thème e...
https://www.bricabracs.fr/2024/01/le-roman-national-ment/pacome-thiellement.html
en 3 épisodes
Dolly / Edgar et Diane Gunzig - Blog de Jean-Claude Grosse
Dolly / le photographe de Mauthausen / Relations d'incertitude Dolly (sorti chez Lamiroy en Belgique en septembre 2023) a été placé sous le sapin par mère Noëlle qui est allée le chercher à ...
https://les4saisons.over-blog.com/2024/01/dolly/edgar-et-diane-gunzig.html
Dolly, juif communiste, vivant à Bruxelles, membre de l’orchestre rouge a vécu dans sa chair et compris dès 1931, l’impasse qu’était le sionisme, a combattu dans les Brigades internationales contre Franco…
2° épisode, 3 - l’écrit, 4 - le conflit ou défense et illustration des nécessités personnelles, collectives du drame porté sur un plateau de théâtre
ces pages sont bruissantes d'Histoire avec sa grande H, d'histoires du metteur en scène, de ses rapports à des auteurs de théâtre, à des acteurs, à l'histoire du théâtre, d'histoires de son enfance-adolescence, de considérations sur la langue d'abord analogique et même plus archaïque que cela, avant de devenir conceptuelle;
ta dénonciation de la société consumériste, de la mondialisation, du marché, de la société du spectacle (Debord n'est jamais cité, ni Vaneigem) est forte mais il me semble que nous sommes déjà sortis de cela, même si ça va demander 20 ans;
ce ne sont pas les attentats du 11 septembre 2001 qui auront provoqué l'effondrement de l'impérialisme américain;
ce qui provoque la défaite de l'Occident, c'est une réorientation géo-stratégique de toutes les puissances du Sud global à travers deux guerres entre autres (Ukraine, Palestine)
et la désintégration de l'éthique protestante au fondement de la puissance économique des USA, qui a su produire toutes les idéologies (théories) nécessaires à justifier sa domination (droits de l'homme, démocratie, axe du mal, Fukuyama, Brzezinski, Huntington, contre-culture ou soft-power de domination culturelle: cinéma, pop-music),
mais aujourd'hui la société américaine est au bord de la guerre civile, le dream de Luther King qui a dit I have a dream et pas we have a dream alors qu’il y avait six organisateurs dont une femme essentielle Anna Hedgeman pour l’organisation, la logistique (250000 personnes) a explosé, n'a jamais eu la moindre chance de se réaliser
le wokisme, dernière idéologie issue des universités américaines, effet-boomerang en partie des philosophies de la déconstruction de la French theory, contribue à cet émiettement,
mais il est peut-être porteur de possibles (small is beautiful d'une part et d'autre part préférer la fluidité à l'identité est peut-être découverte de la surprise, de l'inattendu)
il y a une conviction viscérale chez Frédéric: le moment de fusion spectateur-acteur lors d'une représentation est un moment d'expérience ensemble de ce qui fait commun au travers du traitement du conflit sur scène; le conflit, un procès par exemple, est nécessaire pour refaire cité, société
n'est pas évoquée la possibilité de la compassion, du pardon, ce que savent pratiquer des sociétés premières ou des spiritualités largement répandues sur la planète, l’ho’oponopono
autre pratique, celle de la gratitude pour tout ce qui vit et qu'on vit, sans tri
la découverte par Frédéric qu'il est autre et Autre, expérience sans transmission, expérience personnelle, constitutive, lui a révélé son être et ce faisant son devenir d'acteur et de citoyen; il me semble que ce qui a valu pour lui vaut pour tout un chacun: la transformation ou la réalisation personnelle de chacun, décisive, durable, est en lien avec une expérience propre, où l'inconscient collectif (au sens jungien avec les archétypes, encore plus archaïques et universels que les mythes) joue sa partition car nous sommes plongés dans le grand bain de l’inconscient auquel nous nous livrons pendant nos petites morts nocturnes sous la forme des rêves; parfois, un passeur peut provoquer le déclic; mais c'est quand on est prêt, ouvert, accueillant, que l'épreuve révélatrice, initiatrice s'offre sur notre chemin (coïncidences, synchronicités...); autrement dit: je ne crois pas que la représentation du conflit (jamais sa solution mais la question que le drame pose) soit transformatrice de chacun des membres du collectif rassemblé ce soir-là, surtout le public bourgeois des théâtres (ressentir au profond de moi, le doigt sur la détente comme celui de l’acteur sur le plateau suffira-t-il à me sauver du geste d'appuyer me faisant retrouver mon humanité au bord de mon inhumanité ?)
MS21 Mouvement pour un socialisme du 21ème siècle - Liste des articles
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article du 10/1/2024 sur le wokisme, livre d'Anne Toulouse
3° et dernier épisode, 5 - la praxis et 6 - l'intime et l'état
le 5 - m'a beaucoup intéressé car parlant de Molière, de l'illustre théâtre, de la troupe, du travail de troupe, de ce vivre et faire ensemble incluant conflits, harmonie, départs, retours, plus important que de faire oeuvre car dans ce vivre ensemble se forge comme un corps collectif qui finit par faire, agir, sans avoir besoin de mots; l'illustre théâtre est reconnu par le jeune Louis XIV et Molière va développer ses comédies dont certaines très noires pour, tout en divertissant, corriger les moeurs, dénoncer l'hypocrisie, le patriarcat, non sous la forme de leçons mais en faisant rire
comme lui Frédéric a provoqué le rire quand, autorisé, il s'est servi de ses longs bras dont il ne savait que faire;
Frédéric raconte sa riche propre expérience de troupe pendant les 10 ans des ateliers de l'échange;
j'ai été arrêté par une remarque sur la double séparation qui survient à la naissance : l'expulsion comme arrachement, le temps du contact peau à peau, du nouveau-né et de la mère, suivi presque tout de suite de la séparation d'avec la mère et de l'emmaillotement; à reprendre, à développer (je me sens de plus en plus travaillé par le ventre des femmes)
le 6 - l'intime et l'état creuse avec beaucoup de redites, l'idée de ce qui se joue lors d'une représentation, la possibilité de vivre ensemble dans la singularité de chacun, ce qui fait société, ce qui fait commun, le vivre-ensemble;
je ne vois pas le monde occidental de façon aussi noire; ni le monde;
je ne suis pas inquiet de ce qu'il croit être le dernier soubresaut du marché, l'individualisme poussé à l'extrême vers le développement, l'épanouissement personnel en égoïste, égocentrique, narcissique, cynique;
la distinction d’Hannah Arendt entre sphère privée et sphère publique ne me semble plus opératoire; on est dans le panopticon, tous vus et voyeurs, le tout contrôle ou contrôle social total, nos données transformées en algorithmes, piégés dans le bocal mondial du virtuel, du miroir dans le miroir dans le miroir à l’infini
évidemment, ce contrôle social total qui s'est manifesté pendant la Covid 19 révèle une évidence : tout État est contre son peuple, aucun État n'est au service de son peuple, tout État est au service d'intérêts particuliers (castes diverses)
comment retrouver ou trouver la souveraineté ? question que les ateliers constituants d'Etienne Chouard permettent de creuser concrètement
Aparté
Jeanne-Claude Grosse -
Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, est en train de se construire un immense complexe sur une île de l'archipel d'Hawaï / 250 millions d'euros / Des architectes aux ouvriers, tous ont dû signer un document ultra-confidentiel, ils ont interdiction absolue de parler du projet à la presse.
J'ai voulu faire ce montage pour mettre dans un ordre cohérent les infos d'Etienne Chouard pour donner une bonne compréhension de ce qu'il nous explique...
https://www.facebook.com/100009945343886/videos/827965017545002
démocratie directe par tirage au sort, ateliers constituants / Etienne Chouard
Le réel même au sens de Lacan se réduit : reste la liberté intérieure qui est liberté d’un esprit, liberté spirituelle me mettant à hauteur des souffrances corporelles, mentales, psychiques qui me sont infligées dans un camp, un goulag.
deux mots sont utilisés: catastrophe et miracle; il insiste sur le fait que des miracles sont possibles, que les catastrophes annoncées ne seront pas nécessairement effectives;
mais le miracle est quotidien, universel:
celui de vivre, de survivre même (le désir de vivre des survivants est souvent admirable, solidaire)
Et quand surviennent massacres ou noyades, il existe des Jean Genet donnant voix et vie aux massacrés durant 36 heures à Sabra et Chatila, du 16 au 18 septembre 1982;
aujourd'hui, il y a massacres anonymes à Gaza et la voix de Gaza Visages;
les noyés de Méditerranée ont leurs statues au fond de cette mer où je refuse désormais de me baigner
la dissolution par le wokisme de toute identité, identification n'est pas que division, extension du domaine des particularismes, des minorités tyranniques, des communautarismes contre la majorité silencieuse, le plus souvent peureuse, incapable de se mettre en branle sauf de rares épisodes;
les mouvements de décolonisation culturelle, de rejet de la blanchité, du suprémacisme blanc, du patriarcat, le combat contre la culture du viol, metoo#, balancetonporc, metoo#theatre, metoo#inceste, le combat des transgenres (Orlando), les combats contre les violences faites aux femmes et contre les féminicides,
contre les maltraitantes infligées aux animaux
(plus de 80 milliards d'animaux terrestres et plus de 300 milliards d'animaux aquatiques abattus chaque année)
la bataille juridique pour la reconnaissance des écocides et autres crimes contre Gaia (Le chiffre est vertigineux : d'après une étude indépendante (en portugais) publiée le 18 juillet par la plateforme collaborative MapBiomas, l'Amazonie a perdu en moyenne dix-huit arbres par seconde en 2021)
sont me semble-t-il des miracles en cours, évidemment sous la forme du conflit et du risque
Je voudrais terminer par plusieurs points :
1 - Et si le miracle passait par une prise de conscience intime, comme une illumination, que tout est connecté, relié, que tout est mémorisé, que chacun est mémoire de l’univers, de la Vie (qui inclut la mort, à désirer, à aimer, la tâche accomplie même si on ne sait pas laquelle) depuis son émergence (peu importe la façon, livre de Jean-Pierre Luminet, L’écume de l’espace-temps), que tout ce que nous vivons, pensons, faisons est livré (sans doute une réplique légèrement déviante, mutante de ce qui a déjà été livré par d’autres, plusieurs fois depuis le mystère-miracle de l’origyne comme tu écris, voire même une réplique à l’identique parce que déjà écrite de toute éternité; la recherche du temps perdu est déjà, avant même son écriture, écrite dans le nombre-univers Pi) à cette mémoire éternelle dans l’instant, comme un don, un présent fait au présent, le seul temps réel, pas sûr ?
Vivre alors sous le double pharmacon : Tu es aimé à égalité avec tout ce que à quoi moi, le Sans Forme (le vide du bol du potier sans lequel le bol ne peut exister), je donne forme, de la bactérie à la galaxie
Tu es mon bien-aimé, dans ta singularité, ton unicité, alors éclate-toi, que Sans Forme expérimente ce que c’est que vivre en Frédéric ou en Jeanne-Claude puisque j’ai choisi, il y a peu de signer ainsi pour affirmer, exprimer, réaliser ma part de féminin
je complète en indiquant que la prise de conscience, la transformation peuvent être accompagnées : psychanalyse, psychothérapies et autres techniques, hypnose, coaching
2 - A propos du langage et de son usage, voici via Benoît Rivillon, un extrait d’un livre récent renvoyant au débat entre Platon et les sophistes que M.Jean-Dominique Michel à co-écrit avec le chercheur en neurosciences Mark Waldman.
" On ne convainc personne.
Une recherche décrite dans le numéro de janvier 2017 de Scientific American montre que plus vous essayez de convaincre une personne qu’une croyance à laquelle elle tient est fausse, plus elle s’y accrochera, en particulier s’il s’agit d’une idée conspirationniste (le covidisme, ou adhésion aveugle à la doxa médiatico-politique au sujet du Covid en fait désormais partie !) ou attribuant de la malveillance à autrui. Les coléreux deviennent encore plus fâchés, les bigots encore plus intolérants, les xénophobes encore plus racistes, les abuseurs encore plus abusifs. Et ceux qui sont en désaccord avec vous auront encore plus de mépris à votre égard, même et surtout si vous avez raison.
Alors, que pouvez-vous faire ? La recherche en neurosciences a souligné l’importance du scepticisme : c’est la seule attitude qui permette de questionner nos propres biais de pensées et nos croyances erronées. Comme nos idées de la réalité sont (pour des raisons neuropsychologiques) par définition largement fausses, il s’agit de la seule posture intellectuellement honnête... et saine d’un point de vue relationnel.
Là où cela se complique, c’est que l’incertitude est en soi une cause de stress neural ; plus une personne ou une société dans son ensemble est ébranlée ou en proie à des tensions, plus elle plébiscite des réponses simplistes. Une récente étude de l’Inserm a montré qu’une enfance vécue dans la précarité et l’insécurité prédispose à voter pour un mode de leadership autoritaire à l’âge adulte. Les dirigeants autoritaires, eux, feront tout ce qui est en leur pouvoir pour restreindre la liberté de parole de ceux qui sont en désaccord avec eux.
Quand il s’agit de relations personnelles, le mieux est de rester compassionnels et aimables lorsque nous confrontons les biais et les erreurs de pensée de nos proches. La composante identitaire de l’attachement à des croyances erronées est forte, et toute confrontation trop directe ne peut que conduire à l’inverse de l’effet escompté.
Et si vous faites face à des interlocuteurs extérieurs engoncés dans des certitudes fallacieuses, notre conseil : soyez respectueux de votre temps et de votre énergie en les consacrant à quelque chose d’agréable ou d’utile plutôt qu’à la tâche illusoire d’essayer de leur ouvrir l’esprit !"
cette "démonstration" disqualifie les discours faisant appel à la raison, au débat, au dialogue; quid alors des "missions" de l'école ? surtout quand on prend conscience que le langage aujourd'hui ne sert plus à chercher la « vérité », à constater, décrire ce qui est mais sert à manipuler, à discréditer, disqualifier, voire à provoquer le suicide de la harcelée ou la chute de l’ogre ou la démission du poète-aventurier;
l’usage performatif de la langue (quand dire, c’est faire, Austin, un énoncé est fait pour agir, il n’est plus ni vrai ni faux mais une action) l’emporte sur l’usage constatif, cognitif (décrire le monde, le connaître d’où un énoncé est vrai ou faux)
Illustration criante depuis 40 ans : quand on est anti faf, anti FN, RN, on fait monter le % des FN, RN; c'est le paradoxe de certains combats;
ce n'est pas vrai apparemment avec le bashing anti LFI;
il y a donc des questions à se poser du côté de la gauche humaniste, droitdelhommiste, pour la justice, la liberté, l’égalité, la fraternité.
3 - « Apprendre l’empathie, c’est très très bien. C’est structurant pour la personnalité, c’est excellent pour la santé mentale.
Apprendre à débattre sans violence, sans jugement, dans la contradiction, c’est bien aussi.
Ça suppose de savoir réfréner ses pulsions, de savoir maîtriser son agressivité et d’en détourner l’énergie dans le raisonnement.
Ça suppose de savoir Raisonner dans la complexité et de savoir émettre des arguments.
Tout cela participe au recul des violences en même temps qu’au recul de la pensée binaire , primaire et simpliste.
C’est là, il faut le croire, la source du vrai plaisir et même du bonheur. C’est aussi la source du sens profond de l’existence et des perspectives d’avenir.
L’un est indissociable de l’autre.
Neque enim disputari sine reprehensione potest. ("Il ne peut y avoir discussion sans contradiction." Cicéron)
« Quand on me contrarie, on éveille mon attention, non pas ma colère : je m’avance vers celui qui me contredit, qui m’instruit. La cause de la vérité, devrait être la cause commune à l’un et à l’autre. Que répondra-il ? la passion du courroux lui a déjà frappé le jugement : le trouble s’en est saisi, avant la raison ».
Montaigne, De l'art de conférer. » Nathalie Rocailleux
Cette conception était celle de Marcel Conche qui a tenté de fonder en droit (impossible dans les faits) la morale universelle des droits de l’homme sur l’acceptation par un nazi et un juif du dialogue;
imaginez Netanyahu dialoguant avec le Hamas.
Je crois qu’aujourd’hui, c’est d’apprendre à reconnaître les pervers narcissiques, les techniques d’emprise, les techniques pour déjouer la domination, l’exclusion, le harcèlement qui est important, y compris les outils du combat au corps ou d’esquive, apprendre à traverser les peurs en donnant confiance en soi. Il me semble que Gatti avait tenté cela avec des jeunes filles.
Jeanne-Claude Grosse, 27 janvier 2024
Notes sur la transcendance numérique (par Jane Clare Jones)
Texte tiré du deuxième numéro (hiver 2021) de la revue féministe britannique The Radical Notion, également reproduit dans...
https://www.partage-le.com/2024/01/27/notes-sur-la-transcendance-numerique-par-jane-clare-jones/
article remarquable : considérer la pieuvre comme une sorte de réplique évolutionnaire à notre métaphysique dualiste et à la vénération de notre cerveau comme matériel informatique. Le corps entier d’une pieuvre — en particulier ses multiples ventouses sensorielles — est une sensibilité gélatineuse complète, un corps-esprit aquatique sans colonne vertébrale, un corps d’intelligence ondoyant.
une tentative peut-être emphatique : Kosmorgasmik, poème final d'un ensemble inédit et qui le restera, appelé Métamorphosis La Terre et ses milliers de bouches éruptives, ses milliers de vulves-geysers, la Terre ronde est ronde de toutes les grossesses animales et humaines, de toutes les germinations florales et végétales, de toutes les minéralisations calcaires et granitiques. La Terre est la porteuse, l’accoucheuse de tout ce qui naît, de tout ce qui prend corps. Le corps, les corps, encore et encore. Incarnations en chairs et en os, en racines et cimes, en strates et sédiments.
Conférence "L'Écume de l'espace-temps"
Prononcée par Jean-Pierre LUMINET, astrophysicien et directeur de recherche CNRS au Laboratoire d'Astrophysique de Marseille, écrivain et poète.Chapitres:0:0...
https://www.youtube.com/live/oJQM4lDYl7E?si=rfcgcWgwM1h6cfq7
Un acte de langage (ou acte de parole) est un moyen mis en œuvre par un locuteur pour agir sur son environnement par ses mots : il cherche à informer, inciter, demander, convaincre, promettre, et...
le langage performatif
La Neuro-Communication (le wébinaire commence après 4-5 minutes)
En tant qu'êtres de paroles et de relations, nous passons notre temps à communiquer avec les autres. Lorsque nous sommes dans la sécurité de relations de confiance en parlant de sujets faciles,...
on ne convainc personne
Vous n'êtes pas seuls. Pour des ressources et du soutien: https://anxiete.org/ Je suis très fébrile au moment d'écrire ces quelques lignes. Il y a bientôt un an, je me rendais compte que nous ...
remarquable en particulier sur l'intelligence émotionnelle de 16' 40" à 20'
Danser avec le chaos: Accueillez l'inattendu dans votre vie
L'inattendu ce n'est pas ce que vous attendez, mais plutôt ce qui vous attend...https://monchaos.com
avec le jungien québécois Jean-François Vézina
Armand Gatti : université européenne de création
Eté 2010, Armand Gatti en Corrèze pour son université européenne de création. Première journée, première rencontre pour une trentaine de jeunes stagiaires
Eté 2010, Armand Gatti en Corrèze pour son université européenne de création. Première journée, première rencontre pour une trentaine de jeunes stagiaires attirés par l oeuvre et la démarche créatrice d Armand Gatti. Au programme cette année à Neuvic : les femmes en noir de Tarnac, science et résistance, kung fu et chant
L'ardeur / à bâtir / à détruire / la grâce
Kosmorgasmik, poème final d'un ensemble inédit et qui le restera, appelé Métamorphosis La Terre et ses milliers de bouches éruptives, ses milliers de vulves-geysers, la Terre ronde est ronde d...
Kosmorgasmik, poème final d'un ensemble inédit et qui le restera, appelé Métamorphosis La Terre et ses milliers de bouches éruptives, ses milliers de vulves-geysers, la Terre ronde est ronde de toutes les grossesses animales et humaines, de toutes les germinations florales et végétales, de toutes les minéralisations calcaires et granitiques. La Terre est la porteuse, l’accoucheuse de tout ce qui naît, de tout ce qui prend corps. Le corps, les corps, encore et encore. Incarnations en chairs et en os, en racines et cimes, en strates et sédiments.
La civilisation (la culture ?) est une histoire contre la poésie.
FLAUBERT
Les oiseaux1 !
Mais pourquoi
On ne chante pas comme eux ?
Car les oiseaux ont leurs langages
Et nous les nôtres.
Tous les êtres vivants ont leurs langages et leurs mondes particuliers. Les oiseaux ont pour monde le ciel et les arbres
Et pour langage le chant.
Les insectes vivent sous terre et dans l’herbe
Et font cricri.
Les animaux dans la forêt
Où ils font ouhouh.
Et nous dans les villes
Où on fait blabla.
Chacun a son monde et son langage, Incompréhensibles aux autres.
Puisqu’on ne peut apprendre les langues des autres, Puisqu’on ne peut pénétrer les mondes des autres,
Alors il faut respecter tout ce qui vit,
Tout ce qui existe.
Tracy-Lee, 6e
1. Ce poème a été écrit, en écho au Rêve d’une école de la vie, (page 23), par une élève de 6e du collège de Barjols, lors d’une bip (brigade d’intervention poétique) pendant Le Printemps des Poètes 2003. Ces bip existent depuis 2000 dans les collèges du Var, organisées par l’Inspection académique du Var, le Conseil général du Var, Les 4 Saisons du Revest et Les Cahiers de l’Égaré. Une trentaine de poètes font partie des bip.
20° printemps l'ardeur affiche ernest pignon-ernest / 23° frontières / 25° printemps la grâce, affiche fabienne verdier
TRIBUNE CONTRE LA NOMINATION DE SYLVAIN TESSON COMME PARRAIN DU PRINTEMPS DES POÈTES
Tribune signée par 1200 personnes du monde de la poésie contre la présidence de Sylvain Tesson pour le Printemps des Poètes 2024, dont le thème est la grâce
(réactualisation à la date du 22 janvier 2024, d'un article du 8 mars 2018 sur le 20° Printemps des poètes, 2018)
La fin de l’année 2023 a signé le glissement du second mandat d’Emmanuel Macron, un président auto-désigné comme « ni de droite, ni de gauche », vers un projet politique plus que jamais proche de l’extrême-droite, illustré notamment par le vote de la nouvelle loi sur l’immigration – revendiquée comme une « victoire idéologique » par Marine Le Pen – et marqué par une idéologie réactionnaire où les changements sociaux, pourtant inhérents à toute société démocratique, incarnent un danger.
Au vu de ce contexte, nous, poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignantes et enseignants, actrices et acteurs de la scène culturelle française, refusons la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des Poètes 2024.
En mars, bien au-delà de la programmation officielle du Printemps des Poètes, la poésie est mise en valeur de façon autonome par de nombreuses structures, notamment en milieu scolaire, en médiathèque, en librairie et dans des festivals, où nombre de poétesses et de poètes sont invité·es. Nous refusons qu’un événement culturel auquel nous sommes de fait inextricablement lié·es de façon symbolique, créé « afin de contrer les idées reçues et de rendre manifeste l’extrême vitalité de la poésie », soit incarné par un écrivain érigé en icône réactionnaire. Sylvain Tesson a été proche par exemple de Jean Raspail, auteur d'un ouvrage de référence de l’extrême-droite, Le camp des saints, qui n’est autre qu’une dystopie raciste sur l’immigration, ou encore déclaré tout sourire à l’Express : « Si vous voulez faire peur à vos enfants, ne leur lisez pas les contes de Grimm, mais certaines sourates du Prophète ! ». Comme l’a largement montré le journaliste indépendant François Krug dans Réactions françaises. Enquêtes sur l’extrême-droite littéraire, un essai publié aux éditions du Seuil en 2023, Sylvain Tesson fait figure de proue de cette « extrême-droite littéraire », aux côtés de Michel Houellebecq et Yann Moix, un triste panel d’« écrivains en vogue » dont les prétendus accidents de parcours se révèlent, en réalité, les arcanes d’un projet « d’une sinistre cohérence » que nous refusons et condamnons.
Nous alertons sur le fait que la nomination de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps des Poètes 2024, loin d’être contingente, vient renforcer la banalisation et la normalisation de l’extrême-droite dans les sphères politique, culturelle, et dans l’ensemble de la société. En fermant les yeux sur ce dont cet écrivain est le nom, la directrice Sophie Nauleau et son conseil d’administration témoignent de cette normalisation au sein des institutions culturelles, que nous rejetons fermement. Elle avait déjà, en 2018, inauguré la manifestation par un défilé de la Garde républicaine. De plus, des sommes considérables issues de l’argent public sont allouées au Printemps des poètes, pour une activité concentrée essentiellement sur une manifestation de deux semaines. L’argent public engage à servir le public et non des prises de positions politiques personnelles de la direction, surtout quand celles-ci sont anti-démocratiques. La vague de commentaires d’indignation suite à l’annonce de la nomination de Sylvain Tesson sur les réseaux sociaux, loin d’avoir été prise en compte, a été systématiquement supprimée, sans qu’aucune justification ne soit formulée par le Printemps des poètes.
Nous soutenons que la banalisation d’une idéologie réactionnaire incarnée par Sylvain Tesson va à l’encontre de l’extrême vitalité de la poésie revendiquée par le Printemps des poètes. La poésie est une parole fondamentalement libre et multiple. Elle ne saurait être neutre, sans position face à la vie. La poésie est en nous, elle porte nos douleurs. Elle est dans la masse. Le quotidien. L’infâme. La tendresse. La rue. L’épuisement. Le quartier. Elle est dans nos silences. Nos joies. Elle est dans nos corps broyés, nos corps souples, nos regards flamboyants et nos brèches. Dans les souffrances de nos sœurs. Dans ce qui résiste. Dans la langue debout. Elle est aussi dans le queer, le trash, la barbarie, le vulgaire. Dans la colère qui rythme nos souffles. Dans tout ce que nous sommes et ce en quoi nous n’étions pas destiné·es à survivre.
Nous, poétesses, poètes, éditrices et éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignantes et enseignants, actrices et acteurs de la scène culturelle française, nous élevons contre la nomination de Sylvain Tesson et demandons au Printemps des Poètes d’y renoncer. S’iels nous prennent la grâce, nous garderons la dignité.
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Une tribune de débat aurait été une tribune de questions et questionnements argumentés
comme il y a quelques années par la revue Art Absolument.
Cette tribune est délibérément polémique. Je n'ai pas cherché à en faire une analyse comme a pu la faire André Markowicz. Une polémique engendre une contre-polémique et pendant ce temps, le monde est comme évaporé.
J'ai parcouru 1/4 de la liste des signataires, j'ai trouvé les noms de plus de cinquante poètes, écrivains, éditeurs que je connais, dont j'apprécie le travail ; je ne leur ai pas signifié un quelconque étonnement et ne me suis engagé dans aucune polémique ou débat avec aucun d'entre eux ;
j'ai noté aussi l'absence d'autres poètes, écrivains que je connais, dont j'apprécie le travail ; ils ne s'expriment pas, je respecte et m'en retourne, sans débat ni polémique
- à la complexité de l'être humain qui veut la paix à Gaza et fait sa guerre sur FB
- à la complexité du monde, terrain d'affrontements idéologiques, économiques, religieux, démographiques, territoriaux d'empires et de nations, de manipulations invisibilsées à grande échelle, alors que l'avenir de l'espèce semble se jouer
je n'ai pas signé cette tribune ; jamais, je ne signerai une telle tribune (j'en avais connaissance via le site l'atelier de Bernard Noël) ;
je n'ai besoin que de ma seule autorisation pour lire, apprécier, critiquer, me nourrir ou me détourner d'un poète, d'un écrivain, d'un artiste créateur ;
d'autres figures que l'artiste sont aussi porteuses de possibles, d'imaginaires
le jeune fou, le vieux sage philosophe, Jésus, François d'Assise, le casanier homme ordinaire, la soigneuse femme de ménage, la vieille dame en soins palliatifs, la clocharde céleste, la femme alcoolique anonyme, la fille de joie mystique Myriam de Magdala, le foetus porteur de la co-naissance absolue avant le doigt de l'ange posé sur les lèvres, la bébé braillarde et goulue, l'infans turbu-lent, la petite fille sage comme une image, l'adolescente rebelle grimpant aux arbres, l'adolescent mutique avachi sur son pupitre
bref chacun d'entre nous sur le curseur
entre conformisme et originalité
entre brèves de comptoir et langue de schizo
et sous le double pharmacon : tu es aimé, tu es mon bien-aimé
(émetteur mystérieux, non-géolocalisable dans l'espace et le temps, destinataire sourd, aveugle et muet)
Sylvain Tesson fait partie des écrivains que j'aime lire, dont j'ai regardé film (la panthère des neiges) et documentaire (sur l'Odyssée)
(ci-dessous 4 notes de lecture)
le problème de l'extrême-droitisation de la société française, de la plupart des pays européens et dans le monde ne relève pas du champ du poïétique (vivre en poète) mais des champs politique et historique
les réactions d'une certaine presse à cette tribune (libre à chacun de la lire ou pas, de la commenter ou l'ignorer...) :
je lis
et avec ardeur passe à la grâce de la contemplation sans action
L'art c'est la vie - débat - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
Je réactualise cet article d'avril 2013, en lien avec la préparation de l'opération Bateau-Lavoir 2018 qui aura pour thème Le passage du temps, autour d'une exposition de photos de personnes ay...
https://www.bricabracs.fr/article-l-art-c-est-la-vie-debat-102209287.html
article de 2013, questions essentielles posées par la revue Art absolument auxquelles répond Ernest Pignon-Ernest
Notre époque a-t-elle banni le merveilleux ? La réponse de Sylvain Tesson
Sylvain Tesson est l'invité exceptionnel de ce Club Le Figaro Culture à l'occasion de la sortie de son nouvel ouvrage " Avec les fées ". Jean-Christophe Buisson présente cette émission et est ...
la vie, l'art, la poésie => affrontement des contrariétés des contradicteurs aimant contredire et se contredire
La poésie en politique, dans la vie, à l'école - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
Pour une école du gai savoir, 2004, pas une ride On a vu l'impact de la lecture de poèmes bien interprétés lors des réunions publiques de Jean-Luc Mélenchon, pendant la campagne présidentiel...
https://www.bricabracs.fr/2017/04/la-poesie-en-politique-dans-la-vie-a-l-ecole.html
On a vu l'impact de la lecture de poèmes bien interprétés lors des réunions publiques de Jean-Luc Mélenchon, pendant la campagne présidentielle du 1° tour. Hugo, Eluard, Ritsos, Prévert et d'autres sont venus conclure ces réunions, donnant un souffle différent, élargissant l'horizon, faisant monter une autre émotion, quelque chose de moins éphémère que la parole politique, un moment d'éternité aussi intense que la minute de silence pour les noyés de la Méditerranée à Marseille (le seul à avoir eu un tel geste, merci).
📝La poétesse et écrivaine Laura Vazquez publiait "Le Livre du large et du long" (Éditions du sous-sol) et recevait le Prix Goncourt de la poésie pour...
https://www.facebook.com/LaGrandeLibrairie/videos/1377154636524875/
depuis le MuCEM, le 24 janvier 2024
✍️"La Grâce c'est ce qui vous transforme sans que vous n'y soyez prêt, vous traverse sans que vous ne le soupçonniez." . 👀Pour clore l'émission, Sylvain...
à La Grande Librairie le 10 janvier 2024 / je considère les notions proposées comme des amorces pour en faire l'usage poétique me convenant
La Grâce
Pour les 25 ans du Printemps des Poètes, quel emblème arrimer à la septième lettre de l’alphabet, dans l’écho de L’Ardeur, de La Beauté, du Courage, du Désir, de L’Éphémère ou des Frontières ?
Quel vocable de fière lignée, qui soit tout aussi déroutant, inspirant que vaste, à la fois doté d’un sens ascendant capable d’éveiller les voix hautes et valeureuses, mais lesté cependant d’injonctions brusquées, franches et quelques fois fatales ?
Ce sera donc La Grâce, avec son accent circonflexe qui hausse en un instant le ton. Autrement dit La Grâce dans tous ses états, du plus sublime à celui, brutal et définitif, qui foudroie sur le coup.
De grâce implorent à jamais les amants des tragédies, alors que Joachim du Bellay décèle chez Marguerite de France cette grâce et douceur, et ce je ne sais quoi… Ce « je ne sais quoi » qui ne cessera, siècle après siècle, de changer de registre, d’appeler à la transcendance ou à la dissonance, jusqu’à Michel Houellebecq, maître du contre-pied : Dans l’abrutissement qui me tient lieu de grâce.
Car La Grâce n’est pas que divine ou bénie, pas que gracieuse, évanescente ou mièvre, pas que céleste et inexprimable.
Il y a bien sûr la bonne ou la mauvaise grâce rimbaldienne, la grâce consolante de Verlaine, la grâce charnelle d’Éros, la grâce d’union mystique, la grâce du cœur et de l’esprit de Max Jacob mort à Drancy, qu’a célébré Éluard. Il y a ce chant de grâce pour l’attente, et pour l’aube plus noire au cœur des althæas, qui chez Saint-John Perse, et ces fleurs de guimauve claires, amplifie à dessein le mystère.
Mais il y a surtout cet état de grâce de la parole, et du corps tout entier, que connaissent les poètes autant que les athlètes ou les aventuriers.
Il est temps d’affûter nos âmes pour que la créativité, l’allégresse et la splendeur, comme on le disait des Trois Grâces de la mythologie, transcendent nos imaginaires et nos vies, quelles que soient les heures ténébreuses ou solaires.
Sylvain Tesson en Eurasie - Blog de Jean-Claude Grosse
L'axe du loup et Sous l'étoile de la liberté de Sylvain Tesson Je me suis intéressé à ces deux livres parce que j'avais accueilli au Revest, quelques semaines après la décision des maires de...
Sylvain Tesson, ermite au Baïkal - Blog de Jean-Claude Grosse
"J'ai vécu six mois en ermite au bord du lac Baïkal" Je me suis installé pendant six mois dans une cabane au sud de la Sibérie, sur les bords du Baïkal. Le temps pressait. Avant 40 ans, je m'...
https://les4saisons.over-blog.com/article-sylvain-tesson-ermite-au-baikal-58971314.html
Dans les forêts de Sibérie/Sylvain Tesson - Blog de Jean-Claude Grosse
Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson Sylvain Tesson a passé près de 6 mois dans une cabane au bord du Baïkal, sur la rive occidentale, entre février et le 28 juillet 2010. Il a quitt...
https://les4saisons.over-blog.com/article-dans-les-forets-de-siberie-sylvain-tesson-95922324.html
Christian Bobin / Sylvain Tesson - Blog de Jean-Claude Grosse
Pierre, /Christian Bobin La panthère des neiges /Sylvain Tesson Pierre, de Christian Bobin, je l'ai lu entre le 23 et le 24 décembre 2019, un an après le " voyage " de Christian Bobin, du Creuso...
https://les4saisons.over-blog.com/2019/12/christian-bobin/sylvain-tesson.html
poème d'ardeur sans adresse, sans destinataire partant en fumée et réduit en cendres dispersées avec ardeur, le 3 mars 2018 vers 19 H; ce geste poétique n'eut qu'un témoin; brûler avec ardeur à détruire un poème d'ardeur à bâtir : ce geste poétique est-il recevable par la "communauté" des poètes et par l'inhumaine-humaine humanité (toujours l'unité des contraires) ?
Sophie Nauleau : « Pour Le Printemps des Poètes 2018, je voulais plus qu’un thème, je voulais un emblème. Une bannière qui étonne et aimante à la fois. Un mot dont tous les synonymes disent l’allant, la passion, la vigueur, la fougue, l’emportement. Un vocable vaste et généreux qui, à lui seul, condense l’élan et l’inspiration poétiques. Plus qu’un intitulé, L’Ardeur est le souffle même de la Poésie. Ernest Pignon-Ernest, qui avait calligraphié la signature du Printemps dès l’origine, a imaginé ce somptueux pastel représentant l’envol d’un être ailé. Est-ce un homme, une femme, un ange, une chimère ? C’est tout cela, mais aussi Zélos, le dieu grec du zèle et de l’ardeur, frère méconnu de Niké, la Victoire. Cette aile bleue sur un revers de toile brute est à l’image de notre ambition : à la fois intense et artisanale. Un dessin fait main qui importe en ce troisième millénaire de très haute technologie. Car s’il s’agit d’habiter encore poétiquement le monde, il est vital que la langue des poètes continue de pulser en chacun de nous. Ce qui ne nous empêche guère de travailler à une toute nouvelle version du site internet pour 2018 : la Poésie aussi étant un art de pointe. »
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L'article de Slate ci-dessous montre la face cachée de cette institution qu'est le Printemps des poètes, ce qui se joue entre les poètes nantis et les démunis, entre les poètes et le public.
Dans Pour une école du gai savoir (Les Cahiers de l'Égaré, 2004), j'insiste sur le rôle de la poésie dans l'éducation des enfants et adolescents. Le livre se termine par deux poèmes d'élèves de 6°, Chloé et Tracy-Lee écrits lors du Printemps 2003 et sur cette citation : La civilisation est une histoire contre la poésie (Gustave Flaubert).
ll y eut 5 éditions du Printemps des poètes dans les collèges du Var (2000 à 2004, 20 poètes dans 20 collèges), manifestation initiée par l'Inspection académique du Var en partenariat avec le Conseil Général du Var et Les Cahiers de l'Égaré pour l'édition des textes des élèves et des poètes.
Ma passion pour la poésie s'est exprimée de plusieurs façons: faire créer des textes de haute altitude comme Marie des Brumes d'Odysseus Elytis, Les tragédiennes sont venues de Saint-John Perse, Judée de Lorand Gaspar, Lecture d'une femme de Salah Stétié. Des N° de la revue APORIE ont été consacrés à ces poètes et à ces créations. Des rencontres ont eu lieu avec nombre de poètes pour parler d'Odysseus Elytis (Toulon), de Lorand Gaspar (La Seyne) et de Salah Stétié (Le Revest). Saint-John Perse eut droit aussi à un hommage à Toulon. Il y eut à la Maison des Comoni des Paroles d'auteur, des Poètes en partage, un colloque sur Léon Vérane, un autre sur Germain Nouveau. Je fus un des invités du colloque Rimbaud à Aden en novembre 1994. Bref, des événements assez nombreux.
Enfin last but not least, je tiens à signaler que je n'ai fait aucun effort pour être reconnu (malgré mes relations dans le milieu comme on dit) comme poète, pour être dans l'annuaire des 1000 poètes du Centre de ressources du Printemps des poètes.
Comme je tiens à remarquer que tu peux faire plein de manifestations, si tu ne communiques pas, tu restes ignoré. Pas de reconnaissance.
J'aime cette ombre qui me protège.
Avis de tempête sur le Printemps des poètes
Voilà vingt éditions que la manifestation annuelle du Printemps des poètes célèbre l'art du vers dans tout le pays. Mais, entre indifférence générale et désaccords de fonds, tout est loin ...
https://www.slate.fr/story/158644/avis-de-tempete-sur-le-printemps-des-poetes
l'avis de tempête ne date pas de 2024
L'insurrection poétique des corps/J.C.Grosse - Blog de Jean-Claude Grosse
au Yémen en novembre 1994 pour le colloque : être absolument moderne à la Maison Rimbaud à Aden, aventure qui a duré 3 ans; la maison Rimbaud a été fermée le 30 juin 1997 et transformée en...
https://les4saisons.over-blog.com/2015/03/l-insurrection-poetique-des-corps-j-c-grosse.html
les thèmes des printemps me servent à écrire ou à rendre publics des poèmes; en 60 ans, j'en ai écrit entre 116 et 143
L'insurrection poétique des consciences/J.C.Grosse - Blog de Jean-Claude Grosse
le poète transparent, de jour comme de nuit; qui veut le lire, l'écouter, le rencontrer ? L'insurrection poétique des consciences Réquisitoire Amères sont les mères Me désespèrent les père...
https://les4saisons.over-blog.com/2015/03/l-insurrection-poetique-des-consciences.html
dans Molière Matériau(x), Pierre Louis Calixte se pose la question : c'est quoi le chemin des mots d'un personnage au-dedans de soi ? une tribune voulant proposer un débat aurait posé des questions essentielles comme celles qui ont engendré les écritures de Vélimir Klebnikov ou de Gatti ou serait remonté aux conceptions développées par Novalis et Hölderlin, serait même remontée jusqu'à la condamnation par Platon des arts / La condamnation platonicienne de l'illusionnisme en art est liée à la normativité ontologique des Idées-Formes, modèles que l'art divin se donna pour informer la matière et façonner le monde. Chez Aristote, le monde étant éternel, la normativité des formes est prescrite par la raison.
Dans la cosmologie de Novalis où « tout est symptôme de tout », où les corps « peuvent s’évaporer en gaz ou se condenser en or », où « un véritable amour pour une chose inanimée est parfaitement concevable », où toutes les inclinations du cœur « semblent n’être que religion appliquée » et le ciel lui-même rien d’autre que « le produit supérieur du cœur productif » , il n’y a pas de chose absolument isolée, si ce n’est « la chose en soi », c’est-à-dire « la matière simple », non déterminable, ni connaissable. On comprend alors pourquoi il peut affirmer qu’« un amour fondé sur la foi est religion » , car seule une religion qui trouve Dieu partout, jusque dans la moindre chose, peut identifier Dieu et l’amour.
Pour Hölderlin aussi, dans la nuit moderne règne encore le sacré, car même si « Le Père ayant détourné des hommes son visage, la tristesse a établi son juste règne sur la terre », néanmoins
« nous gardons souvenance aussi des Immortels, qui furent jadis nos hôtes, et qui reviendrons au temps propice », car « le dieu du vin » que « chantent les poètes » est « celui qui réconcilie le jour avec la nuit »
Françoise Dastur dans Retrait des dieux et modernité selon Novalis et Hölderlin (Les études philosophiques 2016)
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"Pour ecrire un seul vers,il faut avoir vu beaucoup de villes,d'hommes et de choses,il faut connaitre les animaux, sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs
pour écrire un seul vers
Dis-moi tes mots - Blog de Jean-Claude Grosse
ce très long article est construit selon un jeu des contraires destiné à permettre l'affrontement des contrariétés des contradicteurs aimant contredire et se contredire il a pour titre Dis-moi...
https://les4saisons.over-blog.com/2023/03/dis-moi-tes-mots.html
où il est question du 23° printemps consacré aux Frontières / affrontement des contrariétés des contradicteurs aimant contredire et se contredire
La vie-la poésie / JC Grosse - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
des effets d'un champ de coquelicots au plus intime, au plus infime, la poésie y accède-t-elle ?(photo d'Annie Bergougnous) / Emily Dickinson, une vie en poésie un beau rêve où la poésie est ...
https://www.bricabracs.fr/2017/06/la-vie-la-poesie/jc-grosse.html
ou je tente de vivre en poésie et faire poïésis
La vie la poésie - Blog de Jean-Claude Grosse
Des 100 plus beaux poèmes du monde (édition de 1979) (merci à Alain Bosquet de proposer 1/3 de poètes inconnus car nous sommes trop occidentalocentrés) je retiens le troisième Cosmogonie dans...
https://les4saisons.over-blog.com/2023/09/la-vie-la-poesie.html
des plus beaux poèmes aux haïkus japonais, de réconciliation, réparation, façon kintsugi
20° Printemps des poètes
3-19 mars 2018
Ma participation au 20° Printemps des Poètes sur le mot ardeur (3-19 mars): 3 poèmes d'ardeur (à aimer, à vivre) de 1965 et un poème d'ardeur parti en fumée le 3 mars 2018 (l'ardeur à détruire aussi forte que l'ardeur à bâtir); évidemment j'exclus l'ardeur au travail, j'opte pour l'ardeur à la paresse, retraité doré que je suis, content d'être ponctionné par solidarité inter-générationnelle; ah jeunesse si tu savais, méfie-toi des ardeurs juvéniles
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L'ardeur / Un homme et une femme
Je suis le lieu de toutes les contradictions.
J'accepte toutes les souffrances et tous les combats.
Je veux engendrer toutes les douleurs, recevoir tous les coups.
Tout cela pour que rien ne se perde.
Je veux tout recueillir.
La vie a besoin de grands puits où se font toutes les synthèses.
Je veux avoir la profondeur des puits et l'immensité de toutes les mers pour accumuler toutes les larmes.
Et de toutes ces larmes naîtront des nuages de joie.
Au fond de toutes les contradictions, au plus profond des douleurs,
je te retrouverai et nous dénouerons ensemble tous les fils du bonheur.
Ma main n'aura plus besoin de ta main pour me guider.
Elle ne sera plus que caresses sur ta peau.
Alors nous pourrons marcher vers la maison de la vérité.
Personne ne se mettra plus en travers de notre chemin parce que nous n'aurons plus de routes à barrer, parce que sur nos chemins nous saurons croiser tout le monde.
Nous ne nous soucierons plus de nous et les hommes seront notre monde.
Que ta joie demeure ! Je resterai pour y veiller.
Toi qui n'es plus que toi parce que je suis enfin moi,
je t'aime !
Je t'aime en surface de nos caresses
en profondeur de nos présences et aussi
de nos absences.
Viens ! Les sources du bonheur ne tariront jamais pour nous.
Nous saurons épouser toutes les métamorphoses.
Nous serons de toutes les décantations.
Et s'il le faut nous renaîtrons de nos cendres.
(poème écrit en 1965, paru dans le recueil
Poignées de gros sel pour tranches de vie, 1980)
jamais republié
Jean-Claude Grosse
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Désir 1 (1965)
avec toi je me sens (inspirer fort)
(expirer fort) sans toi
avec toi je deviens
prolifération d’analogies
succession d’annexions
chiens et chats s’insinuent dans mes cris d’amour
je suis miaulements avant
grognements pendant
mes ongles et mes doigts deviennent griffes et pattes
aux anges je prends leur légèreté
au taureau sa virilité
dans les plis de mes rêves
je reconstruis sans les déformer
villes d’orgies
clairières de sorcières
sur les draps je me crucifie
râlant et bavant
je deviens théâtre de la cruauté
sur ta peau s’ébauchent formes et volumes nouveaux
mes mains
autour de tes seins
sur ton ventre
font une procession
je construis de longs itinéraires
qui me révèlent
t’édifient
dont les clefs sont l’origine du tracé
nos désirs sans objet
ton vagin sanctifié
sacrifié
tremble sous la pression de ma précipitation
irrépressibles tentations
la peur du sacrilège me tenaille et me déchaîne
pour toi je galope étalon d’alpages
sans bouger du matelas
toi tu passes vite
comme les hirondelles
faisant siffler l’air à nos oreilles à l’approche de l’orage
assis dans la mousse de ton pubis
je joue avec mon pénis
cadeau et défi
tes yeux m’envahissent
et j’apprends à lire
des rires venus de toi me croisent
aèrent mon corps crispé sous le tien
tes étonnements font naître les miens
dans ma main droite ils se débattent
tes yeux parfois alors se voilent
et du merveilleux glisse sur ma peau océane
l’angoisse te fait craquer comme le bois
écorce j’éclate
cuirasse je cède
à tes mains je me livre pour un feu de joie
pour tes yeux je me délivre de mes grincements de scie
(devant L’origine du Monde de Courbet et
le Nu couché, bras ouverts de Modigliani)
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Désir 2 (1965)
Tu sais dire avec des mots de tous les jours
les délices de ta peau
les blandices de ton âme
tu sais dire avec des phrases sans difficultés
ce que tu sens en surface
ce que tu ressens au profond
ainsi tu m’introduis
dans tes jours et nuits de chatte du bonheur
j’y accède
feulant
comme chat attiré attisé au seuil d’une nuit d’allégresse
des jets d’ombre épaississent ta vérité de vibrante
angoisse de la vie
la mort prépare déjà ses allumettes
mais ton corps est encore d’ici
et tes mots me pénètrent
ils tombent drus et durs
morceaux de ta peau
désirante
délirante
ils tombent dans mon sommeil
flaque stagnante en attente
carrousel tournoyant de rêves libérés
ils tombent étoiles froides désorbitées
des couches de tes désirs
lourds et doux
si proches des miens
si lointains
tes mots me pénètrent
mouillés salivés
resurgissent empoussiérés
curetage qui me débarrasse de mes soumissions d’esclave
tes mots se propagent lentement à travers les croûtes de mon être
restes d’autres agressions d’autres fusions
ils se propagent en sautant d’un étage à l’autre de mon être
montant descendant
des escaliers
en ruines
en projets
débris de bombardements insolents
gravats de contacts bouleversants
par toi en moi je trouve mes dimensions
je découvre mon espace
deux visages penchés sur une rêverie de berceau rose et bleu
je touche à mon présent
nos désirs sans retenue pour donner vie
(Désir 1 et Désir 2 ont été publiés dans La Parole éprouvée, 2000)
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Le libre jeu (Une fille à la dérive)
Prends
Je t’apporte un corps des lèvres une peau
des yeux une voix des gestes
je t’apporte mes caresses mes mots
mon cafard mes espoirs mes cuisses mon ventre
Prends-moi dans tes bras dans tes draps
Je t’apporte tout cela
et plus encore
mon cœur et ses faiblesses
ses angoisses sa force et son mystère
et ma tête ni bien pleine ni bien faite
Je t’apporte tout cela
sans calcul sans pari
sans savoir si je me donne ou me refuse
spontanément facilement
Je t’apporte tout cela
sans tendre la main
ni pour trouver toit
sans cris ni larmes
dispersée rassemblée
enracinée déracinée
dans un sourire
pour aujourd’hui
Prends-moi dans tes bras dans tes draps
Débrouille-toi avec tout cela
Je ne sais faire ni vaisselle ni cuisine
pas même l’amour
Je ne sais que croire
sans savoir à quoi et sans savoir pourquoi
Débrouille-toi avec tout cela
aujourd’hui
peut-être demain
ici n’importe où
peut-être ailleurs
Peut-être que demain tu ne seras plus comme tu es
peut-être qu’ailleurs ce sera un nouveau départ
néant ou nouvel élan
peut-être qu’ici ce sera une foi nouvelle
ou une fois de plus
Prends maintenant
que je me délivre
car peut-être tout à l’heure
me verra partir sans bagages
à cause d’un vieux souvenir
qui vient me presser la tête
au milieu de la fête
poussée par le vent
de l’impossible oubli
n’importe où
(JCG, Lille, 1964, au sortir d'un film de Paule Delsol, La dérive ou Une fille à la dérive)
Une fille à la dérive ou La dérive, film de Paule Delsol, vu en février 1964 à Lille; toujours en mémoire, hipocampe, hippocampe, pourquoi ? je n'avais pas encore rencontré la fille de ma vie, la femme d'une vie, cela se passa en octobre 1964 à Le Quesnoy dans le nord
La fille sur le pont (Girl on the Bridge) (1999) - opening scene (English subtitles)
Opening scene by Vanessa Paradis. Movie also stars Daniel Auteuil. Directed by Patrice Leconte. Storyline (from IMDB): "It's night on a Paris bridge. A girl leans over Seine River with tears in her
L’ARDEUR DU POÈME
Partout, en tous pays et dans toutes les langues, des poèmes s’improvisent, se composent, se disent ou s’écrivent. Ces chants, ces invocations, ces exorcismes, ces textes sacrés ou profanes, ces cris de révolte, ces blasphèmes, ces jeux, ces litanies d’amour, ces déplorations, ces visions lumineuses ou sombres, qu’on les nomme ou non poèmes, participent d’un même élan, d’une même ardeur. Avoir recours à la parole et aux mots pour créer un alliage de sens et de sons qui excède les limites du langage ordinaire, et par là les interdits et les normes, voilà qui semble une pratique commune sans rien jamais de commun, puisqu’il s’agit d’expériences exception- nelles ou banales, mais transmuées en créations singulières.
Qu’est-ce donc que cette activité qui ne se connaît pas de frontières alors qu’elle requiert une multitude de passeurs ? Qu’est-ce donc que la poésie ? Quelle est sa spécificité dans le champ de la littérature et des arts ? Pourquoi son importance capitale dans l’histoire des civilisations est-elle sans commune mesure avec son audience immédiate ? Quel est son rôle et quel est son défi dans le monde d’aujourd’hui ? En quoi est-elle résistance, en quoi est-elle promesse ? Comment les poètes conçoivent-ils la poésie ? Qu’ont- ils à nous dire de leur expérience et de leur pratique personnelles ? C’est un riche faisceau de questions qui est à l’origine de ce numéro d’Europe. Nous avons voulu mener cette exploration en donnant la parole à des poètes du monde entier, persuadés qu’on respire mieux et plus intensément au grand large que confiné dans son pré carré.
Dans A Defence of Poetry, en 1821, méditant sur le destin de la poésie, Shelley rappelait qu’elle était née en même temps que l’homme et redoutait un âge où sa voix ne se ferait plus entendre que comme les pas d’Astrée quittant le monde. Pourtant, disait-il, « la culture de la poésie n’est jamais plus désirable qu’aux époques pendant lesquelles, par suite d’un excès d’égoïsme et de calcul, l’accumulation des matériaux de la vie extérieure dépasse le pouvoir que nous avons de les assimiler aux lois intérieures de la nature humaine ». C’était souligner à quel point la poésie concerne de près le foyer de l’humain. Dans le rapport entre forme de vie et forme de langage, peut-être est-elle ce qui s’offre en plus active offrande. Pour désigner ce dont il est ici question, Dante avait forgé le néologisme trasumanar : accomplir jusqu’aux plus lointaines limites tout le parcours dans l’humain, jusqu’à un seuil où le poème, après avoir « traité les ombres comme choses solides », ce qui revient à circonscrire jusqu’à l’incorporel dans le corporel, à porter le langage au-delà du sensible avec le sensible, révèle un point d’incandescence qui est aussi un état de silence et de nudité : « Plus pauvre désormais sera ma parole / [...] que celle d’un enfant / qui baigne encore sa langue à la mamelle ». Ainsi, au terme de la Divine comédie, au chant ultime du « Paradis », il y a comme un cri d’enfant, image de la vie au plus près de sa naissance.
Le poème est aussi naissance. «Une âme inaugurant une forme » disait Pierre Jean Jouve. Il constitue une expérience qui nourrit le principe vital. Selon les mots de Shelley, la poésie « crée un être dans notre être... elle libère notre vue intérieure de la pellicule de l’habitude qui nous rend obscure la merveille de notre être, elle nous impose de sentir ce que nous percevons, et d’imaginer ce que nous connaissons ». Même dans le cri d’enfant qui passe entre les vers de Dante, elle est toujours une voix, jamais un écho. Mais de quelle voix et de quelle naissance s’agit-il ?
Sans doute faut-il s’interroger sur le fait qu’en des temps reculés, en Inde comme en Grèce, furent tissés sur une même trame la poésie et le sacrifice. « Le Sacrifice désira la Parole. “Ah ! comme je voudrais faire l’amour avec elle !” Et ils s’unirent » lit-on dans le Shatapatha-Brâhmana (III, 6-2-16). En Grèce ancienne, Apollon était ce dieu dont Pindare nous dit qu’il octroie la cithare et donne la Muse à qui lui plaît. Apollon était aussi le dieu boucher et sacrificateur (mágeiros), celui « qui aiguise, innombrables, les coutelas de Delphes et instruit ses serviteurs en cet office », lit-on chez Aristophane. Qu’il fût habile à manier le couteau, l’épisode du dépeçage de Marsyas nous le rappelle aussi. Et que cette maîtrise ne soit pas sans lien avec l’art du poème, Dante nous le laisse entendre au chant I du Paradis, quand sur le point de s’engager dans ce qu’il estime être le plus haut défi de son poème, il invoque Apollon en ces termes : « Entre dans ma poitrine et souffle, ô dieu, / comme le jour où tu fis Marsyas / hors du fourreau de ses membres jaillir. » Ce qu’implique le propos de Dante, au-delà d’un appel à l’inspiration, c’est que cette dernière ne peut surgir et habiter le poète que s’il s’est préalablement vidé de lui-même, défait de soi jusqu’à atteindre au plus extrême dénuement. Celui qui ressent son insignifiance est mieux que tout autre préparé à tenter le geste du poème. Il va convertir son mutisme douloureux en un silence où la parole pourra s’incarner. Une parole où derrière chaque mot, c’est le langage tout entier qui tente une sortie.
Car le poème est une naissance au monde. Il s’accomplit dans la pleine conscience ou l’intuition obscure que l’origine n’est pas un point fixe à l’orée d’une vie, mais qu’elle constitue un processus constant : une manière d’engager à nouveau un pari avec l’inconnu, une activation de la vie qui autrement s’enliserait dans la narcose, dans la fatigue et l’usure du quotidien. « Incessante origine », a dit Mario Luzi. Mais si le poème est naissance au monde, il est aussi naissance du monde. C’est le sens même du sacrifice.
En effet, la fonction du sacrifice est de revivifier l’univers en actualisant le moment apertural de l’origine. Il n’affirme pas un principe d’invariance et de répétition, mais le fait que depuis le premier jour, et chaque jour depuis, toute chose a été, est et doit être accomplie radicalement, c’est-à-dire selon sa racine, dans l’aurore d’une genèse. L’Inde ancienne nous offre à ce propos des ouvertures fécondes, qui nous incitent aujourd’hui encore à interroger la signification profonde du fait poétique. La pensée védique du sacrifice, intimement liée à la pensée du poème, rejoint les réflexions des Formalistes russes du Xxe siècle sur l’œuvre d’art comme conjuration de l’entropie. « Les premiers poètes ont marché dans le sentier de la Parole grâce au sacrifice » lit-on dans le Rg-Veda (X, 71). Selon les hymnes védiques, la parole a pouvoir d’ordonner et d’harmoniser la totalité du cosmos. Et dans le Shatapatha-Brâhmana, composé entre le Xe siècle et le VIe siècle avant notre ère, le monde régénéré par le poème-sacrifice fait à son tour entendre un chant : « Se sentant tout entière achevée la Terre chanta : d’où son nom de Cantatrice... c’est pourquoi ce qui se croit achevé chante, ou se plaît aux chants ».
La poésie n’est pas une essence. Elle est peut-être ce qui relie l’énergie de l’âme à l’énergie de la langue. Quand ces deux énergies ne sont pas au contact ou restent assoupies, l’humanité en nous mortifie son essor. Nous gisons alors, pour reprendre la phrase de Shelley, « sous les cendres de notre propre naissance et couvons un éclair qui n’a pas trouvé de conducteur ». La poésie ne serait-elle pas, comme l’amour, et dans la conscience même de notre finitude, ce qui nous relève quotidiennement de notre propre mort psychique et spirituelle ? Dans Résurrection du mot (1914), Victor Chklovski observe que dans le langage de tous les jours, nous revêtons fatale- ment la cuirasse de l’habitude et ne prêtons plus attention aux mots que nous employons. Nous ne les entendons plus. De ce fait, si les mots nous permettent encore de reconnaître le monde, ils ne nous invitent plus à le voir et à le ressentir. « Nous sommes semblables aux riverains de la mer qui n’entendent plus le bruit des vagues... semblables au violoniste qui aurait cessé de ressentir son archet et ses cordes... Seule la création de formes nouvelles de l’art peut rendre à l’homme la sensation du monde, peut ressusciter les choses et tuer le pessimisme » écrit Chklovski. Dans le droit fil de cet argument, les Formalistes russes ont mis en circulation le concept d’ostranenié, terme qui pourrait se traduire par défamiliarisation, dans le sens de « rendre étrange », c’est-à-dire « de créer une perception particulière de l’objet, de créer sa vision et non pas sa reconnaissance ». Il y a trois mille ans, l’Inde avait déjà conceptualisé l’écart entre le travail profane et le travail du rite, comme entre le discours de la communication usuelle et le poème. Dans Cuire le monde, Charles Malamoud signale que selon les théoriciens indiens, « le principe qui est la base des figures de la poétique est le vaicitrya (diversité-étrangeté), ou la bhangi (rupture), ou encore la vakrotki (diction courbe). » Et sur ce qui fait lien entre poème et sacrifice, le grand indianiste nous dit encore : « Pindare, arrivant à Delphes, offre un péan, en guise de victime ; le poète taille dans la matière verbale comme le sacrificateur dans la chair de l’animal ; les articulations du vers sont l’image des membres du corps, et les césures une transposition des incisions, etc. Le poème peut être une offrande, parce qu’il est l’analogue d’une victime. Dans l’Inde, la victime peut être une offrande parce que le couteau du dépeceur en fait l’analogue d’un poème. »
Le poème et le sacrifice n’ont d’autre fin que de transformer la parole et le geste humain en véhicule de l’aurore. Au cours du siècle qui vient de s’achever, Pierre Jean Jouve l’a expressément écrit : la fonction du poète, disait-il, implique le sacrifice, « car pour être chargé de la puissance d’amour antagoniste à la mort, le poète doit transporter cette puissance dans tous les endroits où elle est attaquée et recevoir avec elle les coups ». Il précise que dans un monde adonné au ravage, à la destruction, à la négation féroce, l’affirmation du poème doit traverser « une vraie mort, sinon corporelle, du moins mentale : la mort à toute certitude, à la seule certitude nécessaire ». Si le poème participe à la recomposition du monde, c’est qu’il naît d’une dislocation ou qu’il a traversé l’épreuve de l’anéantissement.
On s’étonnera peut-être qu’au seuil d’un numéro d’Europe qui ouvre ses pages aux réflexions de poètes contemporains, on ait risqué une ouverture à tonalité transhistorique. Sans doute y a-t-il là une part d’impertinence, mais on ne répétera jamais assez avec Marina Tsvetaeva que «toute vraie contemporanéité est coexistence des temps ». Et qu’il n’est nullement anachronique, le présent n’étant pas moins tragique que le plus lointain passé, de voir la poésie comme la voyait Mandelstam : « un soc qui affouille le temps afin d’en faire émerger les couches profondes, le tchernoziom », condition nécessaire pour atteindre aux terres vierges du temps.
Apollinaire qui avait connu d’autres combats, de ceux qui laissent le corps physiquement meurtri, demandait néanmoins : « Pitié pour nous qui combattons toujours aux frontières / De l’illimité et de l’avenir ». Alors, pitié ou pas, ne désertons pas cet horizon fragile qui est à reconquérir sitôt conquis, à rêver, à perdre, à réinventer, dans cet irrépressible mouvement qui tient de l’effraction et de la lumière.
Jean-Baptiste PARA et André VELTER Revue Europe, mars 2002
les 3 textes manuscrits ouvrant et fermant La Parole éprouvée, parue le 14 février 2000 / Et ton livre d'éternité ? 2022
LES DITS D'UN POÈTE
9 POÈMES À VOIX HAUTE
pour le printemps des poètes 2015, ce poème d'insurrection poétique des consciences, Mésallier les mots, tirée de La Parole éprouvée, Jean-Claude Grosse, aux Cahiers de l'Égaré, 2000; pour...
https://www.youtube.com/watch?v=UrVrpaaD3lY&feature=youtu.be
printemps des poètes 2015 l'insurrection
appel à insurrection est daté du 22 mars 1968 à Nanterre; le mouvement du 22 mars est né à Nanterre avec l'occupation du bureau du président de l'université; très vite, la pratique: ...
https://www.youtube.com/watch?v=gHD1rSih4lk&feature=youtu.be
printemps des poètes 2015 l'insurrection
pour ce Printemps des Poètes 2017 dont le thème est Afriques, ce poème de jouissance masochiste d'un jeune homme de 24 ans à son retour d'Afrique, d'Algérie
https://www.youtube.com/watch?v=wpBSaunUFzc&feature=youtu.be
printemps des poètes 2017 Afriques
pour ce Printemps des Poètes 2017 dont le thème est Afriques, ce poème de jouissance masochiste d'un jeune homme de 24 ans à son retour d'Afrique, d'Algérie
https://www.youtube.com/watch?v=irF7CiKW2Jo&feature=youtu.be
printemps des poètes 2017 Afriques
quand on se demande quelle langue écrire, dire, parler pour changer, se changer; la langue, même rincée, peut-elle avoir ce pouvoir d'insurrection, de transformation ?
https://www.youtube.com/watch?v=X3cAqD09psQ&feature=youtu.be
la langue, même rincée, peut-elle avoir ce pouvoir d'insurrection, de transformation ?
voilà un poème décliné en je, nous, vous; à chacun de se saisir de ce qui le concerne, l'anime; à chacun de se dire quelle parole il veut parler, la parole commune, sa parole mais qui est-il,...
https://www.youtube.com/watch?v=Axv4L3Rx8fA&feature=youtu.be
à chacun de se dire quelle parole il veut parler, la parole commune, sa parole mais qui est-il
voeux d'écriture 2017 pour les auteurs de théâtre des EAT (écrivains associés du théâtre)
https://www.youtube.com/watch?v=sKSLL-Vz1ls&feature=youtu.be
voeux d'écriture 2017 pour les auteures ou autrices de théâtre des EAT (écrivains associés du théâtre)
https://www.youtube.com/watch?v=CdnxCe5szJQ&feature=youtu.be
poème sonore, Dans le sillage de Baïkala, dit sur une vidéo d'instants vécus en Avignon, à La Seyne, à La Ciotat, le poète derrière la caméra regardant quoi et disant pour qui; le côté a...
https://www.youtube.com/watch?v=F-l7oaB69i4&feature=youtu.be
testament amoureux, dans le sillage de Baïkala
Focus auteur J.C. Grosse - Les Cahiers de l'Égaré
ce focus auteur date de mai 2015; j'étais à Paris, m'occupant de Rosalie pendant que ses parents répétaient Nous serons vieux aussi; ça dura 2 mois; le 18° arrondissement est passionnant à ...
https://cahiersegare.over-blog.com/2015/05/focus-auteur-j-c-grosse.html
Une traversée dans l'oeuvre de JCG + Vita Nova - Les Cahiers de l'Égaré
La supergéante rouge Bételgeuse (en haut à gauche) et la célèbre ceinture d'Orion. Cette image prise en février 2018 révèle les détails de la Constellation d'Orion avec les nébuleuses env...
https://cahiersegare.over-blog.com/2023/11/une-traversee-dans-l-oeuvre-de-jcg-vita-nova.html
spectacles en cours là-bas et ici
Comment un peintre toulonnais, Alain Le Cozannet, en son atelier du Mourillon, touché par la tragédie des victimes israéliennes du Hamas le 7 octobre et des victimes palestiniennes de Tsahal ...
Comment un peintre toulonnais, Alain Le Cozannet, en son atelier du Mourillon, touché par la tragédie des victimes israéliennes du Hamas le 7 octobre et des victimes palestiniennes de Tsahal, l'armée israélienne à Gaza, depuis le 9 octobre, chaque camp armé voulant au nom de son Dieu, la négation de l'autre camp, son anéantissement, réalise une peinture évolutive et en vient à barrer d'une croix en diagonale sa peinture, retrouvant sa liberté d'artiste par rapport au tragique des événements en pratiquant la négation de la négation. La musique choisie Carmina Burana (1936-1937) de Carl Orff, musique appréciée des dignitaires nazis semble convenir pour accompagner les exactions fascistes des dirigeants politiques et militaires actuels des deux camps. Montage et réalisation Gabriel Louche et JCG, à partir des photos prises par le peintre au fur et à mesure de son travail. La citation finale est de JCG, comme si elle était dite par Handala, le gamin créé par Naji al-Hali. Naji al-Ali, né vers 1937 en Palestine et mort assassiné le 29 août 1987, en Grande-Bretagne, est un caricaturiste palestinien. À la suite de l'exode palestinien de 1948 sa famille s'est réfugiée dans le camp libanais de Ain al-Hilweh. Handala est un personnage créé par Naji al-ali. Il est apparu pour la première fois en 1969 dans le journal koweitien Alsiyassa (La politique). C'est un petit garçon âgé de 10 ans, c'est l'âge qu'avait Naji lorsqu'il avait quitté la Palestine, pieds nus comme tous les enfants qui habitent les camps de réfugiés palestiniens. Handala est situé dans l'espace sans terrain d'appui car il est sans patrie. C'est le témoin de la tragédie de tout un peuple, le personnage est toujours dessiné de dos, visage tourné vers la Palestine.
Palestinian writer killed: Israeli strikes targeted Refaat Alareer's home
Prominent Palestinian writer and activist Refaat Al-areer has been killed in an Israeli air strike on his home in Gaza. Tributes are pouring in for Alareer, recognising his contributions to ...
témoignage impitoyable / aucune fabrication théologico-idéologique sioniste ne peut et ne pourra justifier ce que subit le peuple palestinien depuis 75 ans
Il vous appartient de vivre ! HK chante le dernier poème de Refaat Alareer poète palestinien de Gaza
Le 1er novembre 2023, sachant sa vie ainsi que celle de ses proches en péril, Refaat Alareer, poète et professeur de littérature de Gaza publie sur ses réseaux sociaux ce qui sera son dernier p...
chanson mise en ligne le 10 janvier 2024
Hadriani Relandi Palaestina ex monumentis veteribus illustrata
https://books.google.fr/books?id=R2cRYv3cYLYC&dq=inauthor%3A%22Adriaan%20Reelant%22&hl=fr&pg=PA1086
le livre évoqué par Yves Sokol qui ne tire pas toutes les conclusions implicites de son analyse, qu'on remonte dans le temps fictionnel d'Abraham (aucun enregistrement audio ou vidéo de sa promesse) ou qu'on en arrive à 1948 où il y avait bien des villages et des gens et pas un désert dans cette Palaestina
quand on veut prouver, on trouve à prouver (voir la conclusion)
la preuve, cet article sur la page FB d'Yves Sokol, en date du 15 décembre
L'État juif/Texte entier - Wikisource
Essai d'une solution de la question juive ET ORNÉE D'UN PORTRAIT DE L'AUTEUR IL A ÉTÉ TIRÉ, DE CET OUVRAGE, DIX EXEMPLAIRES SUR PAPIER IMPÉRIAL DU JAPON, NUMÉROTÉS DE I à X ; CINQUANTE EXEM...
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99%C3%89tat_juif/Texte_entier
partir de ce livre, écrit en 1896 ? ou de Palaestina ex monumentis veteribus illustrata (1714) ? ou de la Bible messianique israélite Kadosh ? sachant que si on part de la Bible, on a affaire à des légendes, des fictions / pour Herzl aussi, il n'y avait pas de gens là où il voulait construire un état juif
- La question juive. 71
- Essais de solution tentés jusqu’à ce jour. 76
- Des causes de l’antisémitisme. 81
- Conséquences de l’antisémitisme. 85
- Le projet. 88
- Palestine ou Argentine ? 94
- Le besoin, l’organe, les relations. 96
- Traits principaux. 103
- Affaires immobilières. 105
- L’achat de la terre. 108
- Les constructions. 110
- Habitations ouvrières. 112
- Les ouvriers non professionnels (unskilled labourers). 115
- La journée de sept heures. 117
- L’assistance par le travail. 122
- Le marché. 125
- Autre catégorie d’habitations. 128
- De quelques formes de la liquidation. 130
- Les garanties de la Compagnie. 137
- De quelques travaux de la Compagnie. 142
- Impulsion industrielle. 145
- Les artisans. 149
- L’opération financière. 150
- Les groupes locaux (Transplantation). 159
- La migration par groupes. 161
- Nos Pasteurs. 165
- Les hommes de confiance des groupes locaux. 166
- Les plans des villes. 169
- L’émigration des classes moyennes. 171
- Le phénomène de la foule. 173
- Notre « matériel humain ». 183
- Petites habitudes. 186
- « Negotiorum Gestio ». 191
- Le « Gestor » des Juifs. 199
- La prise de possession. 202
- La constitution. 207
- La langue. 211
- Théocratie. 213
- Les lois. 214
- L’armée. 215
- Le drapeau. 216
- Traités de réciprocité et d’extradition. 217
- Les avantages de l’émigration juive. 220
Il est le fondateur du mouvement sioniste au congrès de Bâle en 1897 et l'auteur de ( L'État des Juifs) en 1896. Il est aussi le fondateur du Fonds pour l'implantation juive pour l'achat de terr...
Il est le fondateur du mouvement sioniste au congrès de Bâle en 1897 et l'auteur de Der Judenstaat (L'État des Juifs) en 1896. Il est aussi le fondateur du Fonds pour l'implantation juive pour l'achat de terres en Palestine , alors territoire géré par l'Empire ottoman. Il est l'un des premiers à mettre en place l'idée d'un État national pour les juifs.
Pourquoi les États-Unis soutiennent-ils Israël ?
Parti Révolutionnaire Communiste
article bien documenté d'un point de vue marxiste, artcile remontant au début du XX° siècle (années 1900-1917)
Conférence "Le conflit israélo-palestinien : question juive, problème arabe" par Henry Laurens
Ancien professeur d'histoire du monde arabe à l'Inalco (1991-2001), Henry Laurens occupe depuis 2003 la chaire d'histoire contemporaine du monde arabe au Col...
https://www.youtube.com/live/lMZAGlZcNo0?si=_HHy6rJTqBbskEZc
Henry Laurens occupe depuis 2003 la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France. La Question de Palestine (5 volumes parus chez Fayard).
82 eaux-fortes (les désastres de la guerre) + 3 planches (les prisonniers) / édité en 1955 / visuel mis sur la page FB de Joan Sfar, le 6 novembre avec ce commentaire Si tu énerves les deux camps c'est que tu es sur la bonne voie !
"S’asseoir au milieu du désastre,
et devenir témoin,
réveiller en soi cet allié qui n’est autre
que le noyau divin en nous.
... Après avoir traversé une existence très préservée, très occupée à éviter les naufrages, toute cette adresse à passer entre les catastrophes, entre les blessures. Et subitement, après quinze ans de mariage, l’arrivée d’une autre femme, l’arrivée dans une existence préservée d’un autre être, qui du jour au lendemain détruit l’univers que vous vous étiez construit.
Et la traversée, pendant deux ans, trois ans, de la solitude, de l’abandon, dans un pays étranger, dans un village au bout du monde. Et la rencontre du travail de Dürckheim et d’une remarquable femme, son élève, qui travaillait avec la voix.
Alors que j’attendais d’elle qu’elle me donne la force de faire mes bagages, et de partir avec mes fils, elle m’a dit : « Tu restes là, assise au milieu du désastre, là ".
Tout le travail que j’ai fait par la suite avec le corps, avec la présence au monde, aux choses, cette leçon, non seulement d’accepter l’inacceptable, mais d’y entrer, d’y établir ses pénates, entrer dans le désastre, à l’intérieur, et y rester, y rester !
Non pas fuir, mais oser rester, à l’endroit où je suis interpellée, à cet endroit où tombent tous les masques, où tout ce que je n’aurais jamais pu croire s’avère être en moi, tous les démons, toute l’ombre. Les paroles éclatent et tous les démons déferlent dans la vie, la jalousie, l’envie de meurtre, l’autodestruction.
Et je reste là et je regarde...
... Nous connaissons dans notre Occident deux voies quand nous sommes dans un état d’étouffement, d’étranglement. L’une c’est le défoulement, c’est crier, c’est exprimer ce qui était jusqu’alors rentré. Il y a de nombreuses formes de thérapies sur ce modèle et c’est probablement, en son lieu et place, quelque chose de très précieux, pour faire déborder le trop plein. Mais au fond, toute l’industrie audiovisuelle, cinématographique, est fondée sur ce défoulement, cette espèce d’éclatement de toute l’horreur, de tout le désespoir rentré, qui en fait le prolonge et le multiplie à l’infini.
L’autre réponse, c’est le refoulement : avaler des couleuvres, et devenir lentement ce nid de serpents sur deux pattes, avec tout ce que ces vipères et couleuvres avalées ont d’effet destructif sur le corps et l’âme.
Et le troisième modèle qui nous vient d’Extrême-Orient et qu’incarnait Dürckheim : s’asseoir au milieu du désastre, et devenir témoin, réveiller en soi cet allié qui n’est autre que le noyau divin en nous.
J’ai rencontré voilà quatre jours, en faisant une conférence à Vienne, une femme. Et c’est une belle histoire qu’elle m’a racontée qui exprime cela à la perfection. Elle me disait à la perte de son unique enfant, avoir été ravagée de larmes et de désespoir, et un jour, elle s’est placée devant un miroir et a regardé ce visage brûlé de larmes, et elle a dit : « Voilà le visage ravagé d’une femme qui a perdu son enfant unique », et à cet instant, dans cette fissure, cette seconde de non identification, où un être sort d’un millimètre de son désastre et le regarde, s’est engouffrée la grâce. Dans un instant, dans une espèce de joie indescriptible, elle a su : « Mais nous ne sommes pas séparés », et avec cette certitude, le déferlement d’une joie indescriptible qu’exprimait encore son visage. C’était une femme rayonnante de cette plénitude et de cette présence qu’engendre la traversée du désastre.
Il existe, paraît-il, dans un maelström, un point où rien ne bouge.
Se tenir là !
Ou encore, pour prendre une autre image: dans la roue d’un chariot emballé, il y a un point du moyeu qui ne bouge pas. Ce point, trouver ce point.
Et si un seul instant, j’ai trouvé ce point, ma vie bascule, dans la perspective de la grande vie derrière la petite vie, de l’écroulement des paravents, de l’écroulement des représentations.
Un instant, voir cette perspective agrandie..."
Christiane Singer
Du bon usage des crises, Albin Michel, 2001
J'ai tenté d'appliquer cette approche d'assise au milieu du désastre à ce qui se passe depuis le 7 octobre au Moyen-Orient.
En ayant aussi conscience que victimes et bourreaux, nous sommes d'abord des humains
que rien de ce qui est humain ne nous est étranger (Térence)
que chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition (Montaigne).
Naji al-Ali, né vers 1937 en Palestine et mort assassiné le 29 août 1987, en Grande-Bretagne, est un caricaturiste palestinien. À la suite de l'exode palestinien de 1948 sa famille s'est réfugiée dans camp libanais de Ain al-Hilweh. Handala est un personnage créé par Naji al-ali. Il est apparu pour la première fois en 1969 dans le journal koweitien Alsiyassa (La politique). C'est un petit garçon âgé de 10 ans, c'est l'âge qu'avait Naji lorsqu'il avait quitté la Palestine, pieds nus comme tous les enfants qui habitent les camps de réfugiés palestiniens. Handala est situé dans l'espace sans terrain d'appui car il est sans patrie. C'est le témoin de la tragédie de tout un peuple, le personnage est toujours dessiné de dos, visage tourné vers la Palestine.
Handala : l'icône de la résistance palestinienne
Les clés du Moyen-Orient est un site d'information sur l'histoire et l'actualité du Moyen-Orient. Selon la ligne éditoriale du site : " Comment (...)
https://www.lesclesdumoyenorient.com/Handala-l-icone-de-la-resistance-palestinienne
Handala : l'icône de la résistance palestinienne
En , son œuvre était interdite d’exposition au Salon international du livre d'Alger (SILA) sur ordonnance du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs algérien.
En 2013, la statue qui lui avait été érigée à Maaret el-Noomane, sa ville de naissance, a été jetée à bas de son socle et décapitée par un groupe djihadiste armé.
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Les Juifs d’Evguéni Tchirikov. pièce écrite en 1903, suite au pogrom de Kichiniov, pendant la Pâque orthodoxe du 6 au 8 avril 1903, éditée en 1906 par Gorki, immédiatement censurée et jamais rééditée.
Les Juifs d’Evguéni Tchirikov. pièce écrite en 1903, suite au pogrom de Kichiniov, pendant la Pâque orthodoxe du 6 au 8 avril 1903, éditée en 1906 par Gorki, immédiatement censurée et jamais rééditée.
Le pogrom (3 lignes décrivent les atrocités commises, page 15, je ne les reproduis pas) avait eu un immense retentissement, faisant suite au retentissement mondial de l’interminable affaire Dreyfus. Une grande collecte pour les victimes avait été organisée. Y avaient participé entre autres Tolstoï, Tchekhov.
Ce qui est remarquable avec Les Juifs, c’est qu’elle est écrite par un Russe, non par un Juif, tentant de nous faire vivre de l’intérieur d’une maison (mot essentiel en Russie), les doutes, espoirs, angoisses, épreuves d’une famille juive, celle du vieil horloger Leïser Frenkel.
La pièce fut créée en décembre 1904 à Berlin, fit une tournée mondiale, Vienne, Oslo, Londres, New York (un an aux USA).
Elle est créée en Russie même fin 1905. Meyerhold en fit une mise en scène, en février 1906, jouée 3 fois.
En France, la pièce ne fut jouée qu’une fois en juin 1933, au Théâtre du Vieux-Colombier, un an après la mort de Tchirikov, et peu après l’arrivée de Hitler au pouvoir, dans une traduction et une mise en scène de Georges Pitoëff, soirée de gala au profit du Fonds juif international dont la mission était de favoriser l’installation en Palestine des Juifs allemands exilés. La traduction de Pitoëff n’a pas été retrouvée, jamais publiée.
2023, résurrection de cette pièce par les soins d’André Markowicz, 120 ans après son écriture, 90 ans après sa seule représentation en France.
Ma lecture :
Pièce en 4 actes. 150 pages.
1° acte : un acte éminemment politique, idéologique, historique. Échanges vifs et argumentés entre des jeunes gens, l’un sioniste, voulant retourner aux sources, recréer un foyer juif en Palestine. Il est le seul à défendre cette vision. Les autres sont marxistes, il y a des juifs, des russes dont un ouvrier, certains, sont socio-démocrates, sur la ligne du réformisme (August Bebel est cité), d’autres, révolutionnaires, sur la ligne de la rupture avec le capitalisme, y compris avec les riches Juifs.
2° acte : on entre dans l’intimité de la famille, dans les envies et projets des uns et des autres. Émerge le personnage de Lia, la fille du vieil horloger. Elle est aimée du sioniste Nachman (26 ans), aime un chrétien russe, révolutionnaire, Bérézine. Dilemme. Beaucoup d’interruptions. Cette vieille maison juive, succession de pièces, atelier, entrepôt, cuisine, chambres, salle à manger, cave, on y entre, on en sort sans frapper, par différentes entrées et sorties. Des Russes passent, des Juifs arrivent dont le frère du vieil horloger, Aaron (55 ans) et sa famille. Des rumeurs courent sur un pogrom annoncé à Kichiniov.
3° acte : les menaces se précisent, des pierres sont jetées, des insultes proférées; que faire ? Fuir, se défendre revolver en mains, se tuer, espérer la solidarité des ouvriers russes, l’intervention de la police; accepter les humiliations, la mort atroce sous les moqueries ?
4° acte : le plus court (17 pages), le pogrom en acte
violente dispute entre le vieil horloger (60 ans) et son fils Boruch ((22 ans), le frère aîné de Lia (18 ans). Boruch et Lia, étudiants, sont interdits de poursuite d’études, pour désordres, ce qui provoque la colère de Leïser, reniant son fils. Bérézine, russe orthodoxe et camarade de Boruch tente de sauver Lia en l’incitant à fuir avec lui. Elle refuse et finit par se suicider avec le revolver de Bérézine, lui-même tué par les pogromistes.
Ça n’arrête pas d’entrer et de sortir. Certains meurent de peur ou de vieillesse.
Des personnages, on passe aux voix sans visage, à leurs injures, insultes, projets de viols, d’assassinats jusqu’à la confusion finale. La police annoncée, le pogrom reflue, des ouvriers solidaires sont maintenant sur les lieux, Nachman cesse d’utiliser son revolver.
J’avoue avoir hésité à lire le 4° acte. S’il y avait eu des actes, j’aurais regretté la lecture. Là, on n’entend que les voix des « monstres », des salopards, de la haine anti-sémite. Il faut de l’imagination pour passer
Le peintre et Gaza - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
Ce matin j'ai appris que le mot français gaze (tissu de coton, très léger et transparent, servant pour la fabrication de compresses) vient du mot arabe ou Gaza parce que les Gazaouis sont des ...
peinture évolutive d'Alain Le Cozannet, réalisée entre le 7 octobre et le 19 novembre en son atelier du Mourillon
JCG : l'écriture évolutive de cet article,
écrit sans voir d'images, de vidéos, sans écouter les médias, en évitant tout ce qui est tranché comme un couperet idéologique ou religieux, en lisant des articles parfois fort anciens, en faisant des recherches,
écrit du 9 octobre au 22 novembre,
écrit sans colère ni tristesse ni détresse sans espoir
se justifie par l'horreur de ce qui s'est déroulé, se déroule et par les conséquences, les bouleversements qui ne manqueront pas de se produire
le 7 octobre = massacres perpétrés par le Hamas = crimes de guerre
j'ai cherché des responsables
Cheikh Yassine, Yahya Sinwar, Mohammed Deif
https://www.jeuneafrique.com/1491625/politique/du-cheikh-yassine-a-deluge-dal-aqsa-genese-du-hamas/
https://www.jeuneafrique.com/1501644/politique/yahya-sinwar-leader-du-hamas-lart-de-la-manipulation/
et par la réaction de vengeance qui s'en suit =
le choix militaire fait par le gouvernement d'extrême-droite israélien de traiter toute la population de Gaza comme ennemie, comme des "animaux humains" peut être caractérisé juridiquement
ou comme crime contre l'humanité
ou comme génocide;
FLASH | "Le nord de #Gaza est plus beau que jamais. Tout faire exploser et tout aplatir est un régal pour les yeux. Nous allons distribuer des parcelles à tous ceux qui se sont battus pour Gaza, et aux expulsés de Gush Katif", a publié le ministre israélien du Patrimoine, Amichai #Eliyahu, sur Facebook. le 3 novembre, 9:37 AM
même caractérisation pour ce qui se passe à bas bruit au Haut-Karabagh;
la CPI pourrait d'ores et déjà engager des poursuites mais, hasard ?, ni Israël ni USA ni Russie n'ont ratifié le statut de Rome créant la CPI en 2002
j'ai fait choix, en les reproduisant, ou en donnant les hyper-liens, d'un certain nombre d'analyses, d'interventions, de prises de position (venues essentiellement d'Israël et de Palestine)
j'ai fait choix de contextualiser (le rôle du sionisme révisioniste et de son leader Vladimir Jabotinski (1880-1940) / position d'Einstein et d'Arendt après le massacre de 1948 par le parti de la liberté de Menahem Begin, continuateur de Jabotinski)
NB : le père de Netanyaou fut le secrétaire de Jabotinski (théoricien du Grand Israël)
j'ai fait entendre des points de vue me semblant proposer des solutions en me positionnant par rapport à elles
deux questions me semblent essentielles
l'une politique : 1 ou 2 États ?
(2 États semblent être définitivement un échec)
l'autre philosophique : un modèle de gouvernement peut-il prétendre à l'universalité de droit ? la démocratie peut-elle être déclarée de droit universelle et faire valoir dans les faits, y compris par la force, sa suprématie ?
Lettre de démission de Craig Mokhiber, directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’Homme adressée le 28 octobre 2023 au Haut-commissaire des droits de l’Homme, Volker Turk.
Craig Mokhiber
Monsieur le Haut Commissaire,
Ceci sera ma dernière communication officielle en tant que directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme (OHCHR).
Je vous écris dans un moment de grande détresse pour le monde, y compris pour beaucoup de nos collègues. Une fois encore, nous assistons à un génocide qui se déroule sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter. En tant que personne ayant enquêté sur les droits de l’homme en Palestine depuis les années 1980, ayant vécu à Gaza comme conseiller des Nations unies pour les droits de l’homme dans les années 1990, et ayant effectué plusieurs missions de défense des droits de l’homme dans le pays avant et depuis ces périodes, cette situation me touche personnellement.
C’est encore dans ces locaux de l’ONU que j’ai travaillé lors des génocides contre les Tutsis, les musulmans bosniaques, les Yazidis et les Rohingyas. Dans chaque cas, alors que la poussière était retombée sur les horreurs perpétrées contre des populations civiles sans défense, il devenait douloureusement évident que nous avions manqué à notre devoir de répondre aux impératifs de prévention des atrocités de masse, de protection des personnes vulnérables et d’obligation d’exiger que les auteurs de ces actes rendent des comptes. Il en a été de même avec les vagues successives de meurtres et de persécutions à l’encontre des Palestiniens, tout au long de l’existence des Nations unies.
Monsieur le Haut Commissaire, nous échouons à nouveau.
En tant que juriste spécialisé dans les droits de l’homme, avec plus de trente ans d’expérience dans ce domaine, je sais bien que le concept de génocide a souvent fait l’objet d’exploitation politique abusive. Mais le massacre actuel du peuple palestinien, ancré dans une idéologie coloniale ethno-nationaliste, dans la continuité de décennies de persécution et d’épuration systématiques, entièrement fondé sur leur statut d’Arabes, et associé à des déclarations d’intention explicites des dirigeants du gouvernement et de l’armée israéliens, ne laisse aucune place au doute ou au débat. À Gaza, les habitations, les écoles, les églises, les mosquées et les établissements médicaux sont attaqués sans raison et des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, les maisons sont saisies et réattribuées en fonction uniquement de la race. Par ailleurs, de violents pogroms perpétrés par les colons sont accompagnés par des unités militaires israéliennes. Dans tout le pays, l’apartheid règne.
Il s’agit d’un cas d’école de génocide. Le projet colonial européen, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine. Qui plus est, les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont totalement complices de cet horrible assaut. Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations conventionnelles “d’assurer le respect” des conventions de Genève, mais ils arment activement l’offensive, fournissent un soutien économique, des renseignements, et couvrent politiquement et diplomatiquement les atrocités commises par Israël.
De concert avec tout cela, les médias corporatifs occidentaux, de plus en plus aux ordres des gouvernements, sont en totale rupture avec l’article 20 du PIDCP (ndt, Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté en 1966), déshumanisant les Palestiniens sans cesse pour justifier le génocide, et diffusant la propagande guerrière et les appels à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constituent une incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence. Les entreprises de réseaux sociaux basées aux États-Unis étouffent les voix des défenseurs des droits de l’homme tout en amplifiant la propagande pro-israélienne. Les gendarmes du lobby israélien sur le net et les GONGOS (ndt, organisations non gouvernementales soutenues par des gouvernements) harcèlent et diffament les défenseurs des droits de l’homme, les universités et employeurs occidentaux collaborent avec eux pour punir ceux qui osent s’élever contre les atrocités. À la suite de ce génocide, ces acteurs devront également rendre des comptes, comme ce fut le cas pour la radio des Milles Collines au Rwanda.
Dans de telles circonstances, notre organisation est plus que jamais appelée à agir de manière efficace et fondée sur des principes. Mais nous n’avons pas relevé ce défi. Le pouvoir de protection du Conseil de sécurité a de nouveau été bloqué par l’intransigeance des États-Unis, le secrétaire général est attaqué pour ses lègères protestations et nos mécanismes de défense des droits de l’Homme font l’objet d’attaques calomnieuses soutenues par un réseau organisé en ligne qui défend l’impunité.
Des décennies de distraction par les promesses illusoires et largement décevantes d’Oslo ont détourné l’Organisation de son devoir essentiel de protection du droit international, des droits de l’Homme et de la Charte elle-même. Le mantra de la “solution à deux États” est devenu une plaisanterie ouverte dans les couloirs de l’ONU, à la fois pour son impossibilité absolue dans les faits et pour son incapacité totale à tenir compte des droits humains inaliénables du peuple palestinien. Le soi-disant “Quartet” n’est plus qu’une feuille de vigne pour l’inaction et la soumission à un statu quo brutal. La référence (écrite par les États-Unis) aux “accords entre les parties elles-mêmes” (au lieu du droit international) a toujours été un tour de passe passe évident, destiné à renforcer le pouvoir d’Israël contre les droits des Palestiniens occupés et dépossédés de leurs biens.
Monsieur le Haut Commissaire, j’ai rejoint cette Organisation dans les années 1980, parce que j’y ai trouvé une institution fondée sur des principes et des normes qui étaient résolument du côté des droits de l’Homme, y compris dans les cas où les puissants États-Unis, Royaume-Uni et Europe n’étaient pas de notre côté. Alors que mon propre gouvernement, ses institutions subsidiaires et une grande partie des médias nord-américains soutenaient ou justifiaient encore l’apartheid sud-africain, l’oppression israélienne et les escadrons de la mort d’Amérique centrale, les Nations unies défendaient les peuples opprimés de ces pays. Nous avions pour nous le droit international. Nous avions pour nous les droits humains. Nous avions pour nous les principes. Notre autorité était ancrée dans notre intégrité. Mais ce n’est plus le cas.
Au cours des dernières décennies, des membres importants des Nations unies ont cédé au pouvoir des États-Unis et à la peur du lobby israélien, abandonnant ces principes et renonçant au droit international lui-même. Nous avons beaucoup perdu dans cet abandon, notamment notre propre crédibilité mondiale. Mais c’est le peuple palestinien qui a subi les plus grandes pertes à cause de nos échecs. L’ironie de l’histoire veut que la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) ait été adoptée l’année même où la Nakba a été perpétrée contre le peuple palestinien.
Alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la DUDH, nous ferions bien d’abandonner le mythe éculé selon lequel la DUDH est née des atrocités qui l’ont précédée, et d’admettre qu’elle est née en même temps que l’un des génocides les plus atroces du XXème siècle, celui de la destruction de la Palestine. D’une certaine manière, les auteurs de la Déclaration promettaient les droits de l’homme à tout le monde, sauf au peuple palestinien. N’oublions pas non plus que les Nations unies ont commis le péché originel de faciliter la dépossession du peuple palestinien en ratifiant le projet colonial européen qui s’est emparé des terres palestiniennes et les a remises aux colons. Nous avons tant à nous faire pardonner.
Mais la voie de l’expiation est claire. Nous avons beaucoup à apprendre de la position de principe adoptée ces derniers jours dans les villes du monde entier, où des millions de personnes s’élèvent contre le génocide, même au risque d’être battues et arrêtées. Les Palestiniens et leurs alliés, les défenseurs des droits de l’homme de tous bords, les organisations chrétiennes, musulmanes et les voix juives progressistes qui disent “pas en notre nom”, montrent tous la voie. Il ne nous reste plus qu’à les suivre.
Hier, à quelques rues d’ici, la gare Grand Central de New York a été complètement envahie par des milliers de juifs défenseurs des droits de l’homme, solidaires du peuple palestinien et exigeant la fin de la tyrannie israélienne (nombre d’entre eux risquant d’être arrêtés). Ce faisant, ils ont balayé en un instant l’argument de propagande de la hasbara israélienne (et le vieux cliché d’antisémitisme) selon lequel Israël représenterait en quelque sorte le peuple juif. Ce n’est pas le cas. Et, en tant que tel, Israël est seul responsable de ses crimes. Sur ce point, il convient de répéter, malgré les calomnies du lobby israélien, que la critique des violations des droits de l’homme par Israël n’est pas antisémite, pas plus que la critique des violations saoudiennes n’est islamophobe, la critique des violations du Myanmar n’est anti-bouddhiste, ou la critique des violations indiennes n’est anti-hindouiste. Lorsqu’ils cherchent à nous faire taire en nous calomniant, plutôt que faire silence, nous devons élever la voix. J’espère que vous conviendrez, Monsieur le Haut Commissaire, qu’il s’agit là de l’essence même du parler vrai aux puissants.
Mais je trouve également de l’espoir dans tous ces membres des Nations unies qui,en dépit des énormes pressions exercées, ont refusé de compromettre les principes de l’Organisation en matière de droits de l’homme. Nos rapporteurs spéciaux indépendants, nos commissions d’enquête et nos experts des organes de traités, ainsi que la majorité de notre personnel, ont continué à défendre les droits humains du peuple palestinien, alors même que d’autres membres des Nations unies (même au plus haut niveau) ont honteusement courbé l’échine devant les puissants. En tant que gardien des normes et standards en matière de droits de l’homme, le HCDH (ndt Haut-Commissariat aux droits de l’homme) a le devoir particulier de défendre ces normes. Notre tâche, je crois, est de faire entendre notre voix, du secrétaire général à la dernière recrue des Nations unies et, horizontalement, dans l’ensemble du système des Nations unies, en insistant sur le fait que les droits humains du peuple palestinien ne font l’objet d’aucun débat, d’aucune négociation, ni d’aucun compromis, où que ce soit sous la banière bleue.
À quoi ressemblerait donc une position fondée sur les normes de l’ONU ? À quoi travaillerions-nous si nous étions fidèles à nos exhortations rhétoriques sur les droits de l’homme et l’égalité pour tous, la responsabilité pour les criminels, la réparation pour les victimes, la protection des personnes vulnérables et l’autonomisation des détenteurs de droits, le tout dans le cadre de l’État de droit ? La réponse, je crois, est simple – si nous avons la lucidité de voir au-delà des écrans de fumée de la propagande qui déforment la vision de la justice pour laquelle nous avons prêté serment, le courage d’abandonner peur et déférence à l’égard des États puissants et la volonté de brandir l’étendard des droits de l’homme et de la paix. Certes, il s’agit d’un projet à long terme et d’une voie escarpée. Mais nous devons commencer maintenant à moins de nous abandonner à une horreur indicible. Je vois dix points essentiels :
- Une action légitime : tout d’abord, nous devons, au sein des Nations unies, abandonner le paradigme d’Oslo, qui a échoué (et qui est en grande partie fallacieux), sa solution illusoire à deux États, son Quartet impuissant et complice, et le détournement du droit international aux diktats de son supposé bien-fondé politique. Nos positions doivent se fonder sans équivoque sur les droits de l’homme et le droit international.
- Une vision claire : nous devons cesser de prétendre qu’il s’agit simplement d’un conflit territorial ou religieux entre deux parties belligérantes et admettre la réalité de la situation, à savoir qu’un État au pouvoir disproportionné colonise, persécute et dépossède une population autochtone sur la base de son appartenance ethnique.
- Un État unique fondé sur les droits de l’homme : nous devons soutenir l’établissement d’un État unique, démocratique et laïque dans toute la Palestine historique, avec des droits égaux pour les chrétiens, les musulmans et les juifs, et, par conséquent, le démantèlement du projet colonialiste profondément raciste et la fin de l’apartheid sur tout le territoire.
- Lutte contre l’apartheid : nous devons réorienter tous les efforts et toutes les ressources des Nations unies vers la lutte contre l’apartheid, comme nous l’avons fait pour l’Afrique du Sud dans les années 1970, 1980 et au début des années 1990.
- Retour et indemnisation : nous devons réaffirmer et insister sur le droit au retour et à l’indemnisation complète de tous les Palestiniens et de leurs familles qui vivent actuellement dans les territoires occupés, au Liban, en Jordanie, en Syrie et dans la diaspora à travers le monde.
- Vérité et justice : nous devons appeler à un processus de justice transitionnelle, utilisant pleinement les décennies d’enquêtes, de recherches et de rapports accumulés par l’ONU, afin de documenter la vérité et garantir la responsabilité de tous les criminels, la compensation pour toutes les victimes et la réparation des injustices documentées.
- Protection : nous devons insister sur le déploiement d’une force de protection de l’ONU dotée de ressources suffisantes et d’un mandat solide pour protéger les civils du fleuve à la mer.
- Désarmement : nous devons plaider pour le retrait et la destruction des stocks massifs d’armes nucléaires, chimiques et biologiques d’Israël, évitant ainsi que le conflit ne conduise à la destruction totale de la région et, qui sait, au-delà.
- Médiation : nous devons reconnaître que les États-Unis et les autres puissances occidentales ne sont pas des médiateurs crédibles, mais plutôt des parties prenantes du conflit, qui sont complices d’Israël dans la violation des droits des Palestiniens, et nous devons les affronter en tant que tels.
- Solidarité : nous devons ouvrir grand nos portes (et celles du secrétariat général) aux légions de défenseurs des droits de l’homme palestiniens, israéliens, juifs, musulmans et chrétiens qui sont solidaires du peuple de Palestine et de ses droits, et mettre un terme au flux incontrôlé de lobbyistes israéliens vers les bureaux des dirigeants de l’ONU, où ils prônent la poursuite de la guerre, de la persécution, de l’apartheid et de l’impunité, tout en dénigrant nos défenseurs des droits humains à cause de leur position de principe sur les droits des Palestiniens.
Il faudra des années pour y parvenir, et les puissances occidentales nous combattront à chaque étape du processus, c’est pourquoi nous devons faire preuve de fermeté. D’ores et déjà, nous devons œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat et la fin du siège de Gaza, nous opposer au nettoyage ethnique de Gaza, Jérusalem, Cisjordanie (et ailleurs), documenter l’assaut génocidaire à Gaza, contribuer à apporter aux Palestiniens une aide humanitaire massive et les moyens de la reconstruction, prendre soin de nos collègues traumatisés et de leurs familles, et nous battre comme des diables pour que la démarche des bureaux politiques de l’ONU soit basée sur des principes.
L’échec des Nations unies en Palestine jusqu’à présent n’est pas une raison pour nous de renoncer. Au contraire, il devrait nous encourager à abandonner le paradigme passé qui a échoué, et à adopter pleinement une ligne de conduite plus fondée sur des principes.
En tant qu’OHCHR, rejoignons avec audace et fierté le mouvement anti-apartheid qui se développe dans le monde entier, en ajoutant notre logo à la bannière de l’égalité et des droits de l’homme pour le peuple palestinien. Le monde nous observe. Nous devrons tous rendre compte de notre position à ce moment crucial de l’histoire. Prenons le parti de la justice.
Je vous remercie, Monsieur le Haut Commissaire Volker, d’avoir écouté ce dernier appel de mon bureau. Dans quelques jours, je quitterai le Bureau pour la dernière fois, après plus de trois décennies de service. Mais n’hésitez pas à me contacter si je peux être utile à l’avenir.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées,
JCG : discours droits de l'homme qui ne se pose pas la question des possibilités de réalisation des propositions faites
ONU aujourd'hui déconsidérée et démunie car divisée avec un péché originel, la création sans l'accord des pays arabes, d'un État israélien en 1948
Occident partisan pratiquant le deux poids deux mesures entre Israël et Palestine, entre Ukraine et Russie, entre Taïwan et Chine...,
affirmation de plus en plus forte de nouveaux empires et d'autres formes de gouvernement (dictatures selon la nomenclature "officielle") même mises au ban de la soi-disant "communauté internationale" que la démocratie pluraliste dite représentative, contestable et de plus en plus contestée, surtout quand on voit se multiplier les régimes d'extrême-droite ou d'extrême-centre, autoritaires et répressifs...
La préconisation d'un Etat unique, démocratique et laïque, selon le modèle français (de plus en plus bousculé) qui semble ce qui serait le meilleur modèle se heurterait aux pratiques majoritaires dans le monde et surtout au Proche et Moyen-Orient, de nature communautaristes.
la position de Jean-Pierre Grosse
En Israel, s’affrontent 2 factions fascistes (Netanyaou + ultra-orthodoxes / Hamas ) dont l’objectif majeur est d’anéantir l’autre. Toutes 2 sont coupables de crimes de guerre etc .. La violence ne résoudra rien sinon créer de nouvelles générations de terroristes. Je doute qu’un accord soit possible tant que ces dirigeants sont au pouvoir.
La solution d’un état ne me paraît pas possible : trop de haine accumulée.
La solution à 2 états me paraît la seule viable MAIS pour cela, il faudrait :
- Transférer tous les Gazaouis (2 M) en Cisjordanie - actuellement un gruyère occupé par Israël – qui deviendrait un véritable état indépendant
- Et tous les colons (0,5M) à Gaza qui deviendrait israélien.
Techniquement faisable : le monde a l’habitude des transferts de population !
La récupération des colonies juives de Cisjordanie permettrait une compensation des dégâts subis par les Gazaouis et les colons pourraient faire à Gaza ce qu’ils font bien : reconstruire !
Jean-Pierre Grosse, Marrakech, 12 novembre 2023
Un régime de suprématie juive de la Méditerranée au Jourdain : c’est un apartheid by B’Tselem
Conflit Israël-Hamas : la riposte israélienne n'est "ni ciblée ni proportionnée"
Après l'attaque du Hamas le 7 octobre dernier, la riposte israélienne n'est "ni ciblée ni proportionnée", "la légitime défense n'est pas un droit indiscriminé à tuer", juge ce mardi sur fra...
intervention très forte de Dominique de Villepin, un mois après, ce 7 novembre; arrêter Netanyaou, décoloniser les territoires occupées, Gaza sous mandat international...
L'interview politique intégrale de Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, sur RMC
Tous les matins, Apolline de Malherbe reçoit chaque jour la personnalité qui fait l'actualité dans son "Face à face". Politiques, femmes et hommes issus de l...
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27 octobre 2023, propositions d'un diplomate, homme politique de surcroît qui n'interdit pas une intervention "positive" de tous, y compris de Poutine et Xi Jinping
Dans ce territoire, occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu, plus de 200 personnes ont été tuées par des colons et des soldats israéliens depuis les attaques du Hamas le 7 octobre, selon le bila...
Hubert védrine, le 8 décembre 2023 sur France-Info "les colons en Cisjordanie se comportent comme les Américains avec les Apaches, ils veulent faire partir les Palestiniens".
Guerre au Proche-Orient : les dérives du débat français
La guerre au Proche-Orient suscite émotion et colère. Mais aussi des anathèmes, des propos racistes dans certains médias et des actes antisémites ou islamophobes. Parler du conflit ...
à partir de 43'40", le parti-pris moral et éthique interdisant au nom des principes toute intervention des dictateurs et tyrans mis au ban de la société (avec arrière-pensées politiques pro-palestiniennes) développé par Edwy Plenel, le 24 octobre; à comparer, le discours diplomatique de Villepin, le discours moral et éthique de Plenel, le discours droits de l'homme de Craig Mokhiber
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le parti-pris moral et éthique développé par Edwy Plenel, le 24 octobre, parti-pris interdisant au nom des principes toute intervention des dictateurs et tyrans mis au ban de la société (Poutine, Iran, Arabie saoudite, Chine...)
Rony Brauman - Internationales - 11 novembre 2023
Rony Brauman, médecin, ancien président de Médecins Sans Frontières est l'invité d'Internationales cette semaine.
https://www.youtube.com/live/Kk3gml8qGl0?si=dt8veg2EM_-lx-YR
🦏 ISRAËL-PALESTINE : COMMENT EXPLIQUER CE FIASCO JOURNALISTIQUE
Soutenez Blast, média indépendant en accès libre grâce au soutien de ses abonnés : https://www.blast-info.fr/soutenir " Ça va être la question du jour. Pourquoi les journalistes français so...
Pourquoi les journalistes français sont-ils aussi biaisés ? Comment on en est arrivé à cette situation où on en vient à relativiser, voire excuser sur les plateaux, ce qui commence à ressembler à un nettoyage ethnique, voire à un génocide dans la bande de Gaza ?
La Dernière Représentation du Transsibérien de Braise Cendres - Blog de Jean-Claude Grosse
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Une musique d'Hubert Giraud et un texte de Pierre Delanoë qui deviendra un succès en anglais adapté par Ray Charles et Ann Grégory en "The sun died". Nicoletta interprète ce tube dans Ça s'es...
Es-tu disponible ? - Blog de Jean-Claude Grosse
le 29 septembre 2023, à la fin de la traversée de l'oeuvre du hiérosolymitain d'Avers sous les eaux depuis le Déluge, JC, Le livre d'éternité a été proposé à 5 € 10 - Es-tu disponible ?...
https://les4saisons.over-blog.com/2023/10/es-tu-disponible.html
Comment la terre d'Israël fut inventée - Shlomo Sand
Les Midis de l'iReMMO - Comment la terre d'Israël fut inventée Vendredi 28 septembre 2012 Rencontre exceptionnelle avec : Shlomo Sand, professeur à l'université de Tel-Aviv, il s'est engagé da...
débat remontant déjà à onze ans
Professeur au Collège de France, spécialiste du Proche-Orient, l'historien Henry Laurens explique pourquoi l'attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre s'inscrit dans l'histoire longue du conflit israélo-palestinien, tout en marquant une rupture sans précédent.
Ilan Pappé est professeur à l'université d'Exeter. Il était auparavant maître de conférences en sciences politiques à l'université de Haïfa. Il est l'auteur de Le nettoyage ethnique de la Palestine, The Modern Middle East, A History of Modern Palestine : One Land, Two Peoples, et Ten Myths about Israel. Pappé est décrit comme l'un des "nouveaux historiens" d'Israël qui, depuis la publication de documents déclassifiés par les gouvernements britannique et israélien au début des années 1980, ont réécrit l'histoire de la création d'Israël en 1948.
Où va Israël ? Avec Sylvain Cypel
Société Louise Michel http://www.societelouisemichel.org/ Chaque semaine, l'armée ou les colons abattent un, 2 ou 10 Palestiniens dans les territoires où ils vivent emmurés. En un mois, des co...
Cette vidéo t'explique le conflit historique entre Israël et Palestine
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travail remarquable de 2021 qui vaut pour aujourd'hui comme quoi on peut trouver à s'informer et à échapper au formatage, à la décérébration, à la manipulation de masse
Sionisme révisionniste - Wikipédia
Le sionisme révisionniste était l'un des courants du mouvement sioniste. Ce courant est créé comme une " révision " des méthodes de fonctionnement de l' Organisation sioniste mondiale en 1923...
le rôle de Vladimir Jabotinski, sioniste révisionniste puis de Menahem Begin ou comment la thèse du Grand Israël est devenue la réalité et l'objectif de l'actuel gouvernement d'extrême-droite israélien / Le Parti révisionniste est donc un parti clef de l'histoire du sionisme. Il a placé au cœur de son programme depuis 1925 l'idée du Grand Israël, dans ses frontières anciennes, où il est fait référence aux textes bibliques. Très minoritaire à l'époque de Zeev Jabotinsky, cette thématique deviendra centrale dans le débat entre sionistes après la guerre des Six Jours de 1967 et permettra aux successeurs de ce parti d'arriver au pouvoir après les élections de juin 1977, mettant ainsi fin à la gestion du pays par les gouvernements de tendance sociale démocrate, depuis la création de l'Etat d'Israël le 14 mai 1948.
Lettre adressée par Albert EINSTEIN et Hannah ARENDT au New-York Times (02/12/1948) - Arrêt sur Info
Lettre sur les objectifs et les méthodes fascistes de M. Menahem Begin et du Parti de la Liberté à travers l'exemple du massacre le 9 avril 1948 du village Arabe de Deir Yassine
Pourquoi l'extrême-droite dirige Israël ?
Le conflit palestinien a pris depuis un mois un tour dramatique, même si le drame s'aggravait au quotidien depuis des années. Beaucoup a été écrit (...)
Ben Gourion contre Jabotinski / le père de Netanyaou fut le secrétaire de Jabotinski, partisan du Grand Israël
GUERRE UKRAINE & MOYEN ORIENT VIDÉO N° 61
LES ÉCLAIRAGES DE VUDUDROIT GUERRE : UKRAINE & MOYEN ORIENT VIDÉO N° 61 Régis de Castelnau Hervé Carresse SOMMAIRE : Introduction 1:07 I) Quid de la situation en Palestine - Israël ? 7:24 II)...
j'apprécie les éclairages de Vu du droit (ex : vidéo N°61); rien à voir avec les rhétoriques fallacieuses de Caroline Fourest ("On ne peut pas comparer le fait d'avoir tué des enfants délibérément comme le Hamas, et le fait de les tuer involontairement comme Israël") ou Raphaël Enthoven ("Les gens qui refusent de faire la distinction entre une organisation terroriste génocidaire et une armée régulière reprennent l'argumentaire de Jean-Marie Le Pen en 1987."
Savez-vous ce qui est également mort à Gaza ? - Vu du Droit
Nous savons depuis Hegel que le processus historique est dialectique. Pour lui, l'Histoire évolue selon un mouvement dialectique (la chose et son contraire) et une suite de contradictions ...
https://www.vududroit.com/2023/12/savez-vous-ce-qui-est-egalement-mort-a-gaza/
article paru le 31 décembre 2023
Meryem Belkaïd - J'ai vu passer plusieurs statuts sur les...
J'ai vu passer plusieurs statuts sur les réseaux sociaux autour du 1e novembre, date de l'anniversaire du penseur palestinien Edward Said (1935-2003) qui...
Edward Saïd (1935-2003) est un auteur fondamental de la pensée anticoloniale et ses écrits, depuis son autobiographie, Out of Place (1999) en passant par Covering Islam (1981) Culture and Imperialism (1993) sans citer l’incontournable Orientalism (1978) ont formé des générations entières d’autodidactes, de penseurs, de journalistes et d’universitaires. C’est d’ailleurs un réflexe sain et salutaire que de se tourner vers The Question of Palestine (1979) pour essayer de faire sens du génocide auquel nous assistons.
Naissance Décès Nationalité Formation École/tradition Idées remarquables Orientalisme, occidentalisme Œuvres principales L'Orientalisme ( 1978), Culture et Impérialisme ( 1993) Influencé pa...
Edward Saïd (1935-2003) est un auteur fondamental de la pensée anticoloniale et ses écrits, depuis son autobiographie, Out of Place (1999) en passant par Covering Islam (1981) Culture and Imperialism (1993) sans citer l’incontournable Orientalism (1978) ont formé des générations entières d’autodidactes, de penseurs, de journalistes et d’universitaires.
Opinion – « Gaza, qui n’a jamais
connu un seul jour de liberté »
8 octobre 2023
Par Gideon Levy
Derrière tout cela se cache l’arrogance israélienne. Nous pensons
que nous avons la permission de faire n’importe quoi et supposons
que nous ne paierons jamais ni ne serons punis.
Et nous pensons que nous continuerons et que rien ne nous
interrompra. Nous arrêterons, nous tuerons, nous maltraiterons, nous
déposséderons, nous protégerons les colons et leurs pogroms, nous
irons au tombeau de Joseph, au tombeau d’Ot’niel, à l’autel de Josué,
le tout en les territoires palestiniens, et bien sûr au Mont du Temple –
plus de 5 000 Juifs rien que pour Souccot.
Nous allons tirer sur des innocents, leur arracher les yeux et leur
fracasser le visage, les expulser, les exproprier, les voler, les kidnapper
de leur lit, les nettoyer ethniquement et, bien sûr, continuer l’incroyable
siège de Gaza.
Et nous supposerons que tout continuera comme si de rien n’était.
Nous pensions qu’avec la construction d’une super barrière autour de
la bande de Gaza, dont le mur souterrain a coûté trois milliards de
shekels, nous étions déjà en sécurité. Nous avions confiance que les
génies du 8200 (unité d’écoute des renseignements militaires) et les
membres du Shin Bet, qui savent tout, nous avertiraient à temps.
Nous pensions déplacer la moitié d’une armée près de Gaza vers
Hawara juste pour protéger les folies de Zvi Souccot et des colons, et
tout irait bien, tant à Hawara qu’à Erez. Il s’avère que lorsqu’il y a une
grande motivation, l’obstacle le plus sophistiqué et le plus coûteux au
monde peut être franchi même par une simple excavatrice et avec une
relative facilité. Vous pouvez traverser ce mur hautain avec des vélos et
des scooters.
Nous pensions que nous allions continuer à harceler Gaza, lui jeter
quelques miettes de gentillesse sous la forme de quelques milliers de
permis de travail en Israël – une goutte dans l’océan, et ils sont toujours
conditionnés à un « comportement correct » – et pourtant nous avons
supposé que nous les garderait comme dans une prison. Nous pensions qu’en faisant la paix avec l’Arabie saoudite et les Émirats, les
Palestiniens seraient oubliés, voire effacés, comme le souhaiteraient de
nombreux Israéliens.
Nous continuerions de détenir des milliers de prisonniers palestiniens, y
compris des prisonniers sans procès, pour la plupart des prisonniers
politiques, et pourtant nous n’accepterions pas de discuter de leur
libération, même après des décennies de prison. Nous leur dirions que
ce n’est que par la force que leurs prisonniers connaîtront la liberté.
Nous pensions que nous continuerions à rejeter avec arrogance toute
tentative de solution politique, simplement parce que cela ne nous
convient pas, et nous pensions que tout continuerait ainsi pour
toujours.
Une fois de plus, il est prouvé que ce n’est pas le cas. Plusieurs
centaines de militants palestiniens ont franchi la barrière et envahi Israël
d’une manière qu’aucun Israélien n’imaginait pouvoir.
Quelques centaines de militants palestiniens ont démontré qu’il est
impossible d’emprisonner pour toujours deux millions de personnes
sans encourir un prix cruel.
Tout comme hier, le bulldozer palestinien fumant et désuet a démoli la
clôture, la plus sophistiquée de toutes les clôtures, il a également
déchiré le manteau d’arrogance d’Israël. Et il a également détruit l’idée
selon laquelle il suffisait d’attaquer et de démanteler Gaza avec des
drones suicides et de les vendre à la moitié du monde pour maintenir la
sécurité.
Hier, Israël a vu des images qu’il n’avait jamais vues auparavant : des
véhicules militaires palestiniens patrouillant dans la ville, des cyclistes
de Gaza franchissant ses portes. Ces images doivent déchirer le voile
de l’arrogance. Les Palestiniens de Gaza ont décidé qu’ils étaient prêts
à payer n’importe quel prix pour une étincelle de liberté.
Mais… Est-ce que cela a un potentiel ? Non. Israël tirera-t-il la leçon ?
Non. Hier, il était déjà question d’effacer des quartiers entiers de la ville
de Gaza, d’occuper la bande de Gaza et de punir Gaza « comme elle
n’a jamais été punie auparavant ».
Mais Gaza n’a cessé d’être punie par Israël depuis 1948, ne serait-ce
qu’un instant. Plus de sept décennies d’abus, et encore une fois, le pire
est à venir. Les menaces d’« aplatir Gaza » ne prouvent qu’une chose :
nous n’avons rien appris.
L’arrogance est là pour rester, même après qu’Israël ait, une fois de
plus, payé le prix fort.
Benjamin Netanyahu porte une grande responsabilité dans ce qui s’est
passé et doit en payer les coûts, mais le problème n’a pas commencé
avec lui et ne se terminera pas après son départ.
Nous devons maintenant pleurer amèrement les victimes israéliennes ;
mais nous devons aussi pleurer pour Gaza. Gaza, la plupart de ses
habitants sont des réfugiés créés par Israël. Gaza, qui n’a jamais connu
un seul jour de liberté. (Source : Haaretz 8/10/2023)
Leila Shahid, déléguée générale de l'Autorité palestinienne jusqu'en 2005 puis ambassadrice de de la Palestine auprès de l'UE jusqu'en 2015
Attaque des uns, défense des autres, une sentence occidentale
Conçue et exécutée comme une opération militaire, l'attaque menée sous la direction des Brigades Ezzedine Al-Qassam du Hamas autour de la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, a été qualifiée d...
https://orientxxi.info/magazine/attaque-des-uns-defense-des-autres-une-sentence-occidentale,6783
LEYANE AJAKA DIB AWADA Etudiante à l’EHESS, elle mène un travail de recherche sur le mouvement étudiant laïque au Liban depuis 2019.
Charles de Gaulle et la situation au Proche Orient | INA
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27.11.1967
conférence intégrale du 27 novembre 1967, sur Israël, à partir de la 27° minute / Il a fait preuve d'une grande clairvoyance lorsqu'il dénonça la volonté d'expansion territoriale du gouvernement d'Israël et sa politique de colonisation de peuplement, prédisant que la conséquence en serait "oppression, répression, expulsion" provoquant en retour une résistance qu'il qualifierait de terrorisme. Si la parole de de Gaulle avait été entendue, la Palestine n'en serait pas là. Dorénavant, une solution politique à deux Etats semble inatteignable : Il y a dorénavant 500 000 colons en Cisjordanie, les fous de Yahvé, extrême droite suprémaciste et raciste sont au gouvernement d'Israël et les fous d'Allah du Hamas sont à Gaza. La communauté internationale a une responsabilité écrasante. C'est l'ONU qui décida la création d'un état juif en 1947, contre l'avis des Arabes qui n'étaient pour rien dans la Shoah. Puis laissa les victimes de l'antisémitisme devenir des colonisateurs et des conquérants. Dorénavant, l'établissement de la paix nécessiterait une pression internationale très forte, le remplacement du gouvernement actuel d'Israël, de nouveaux interlocuteurs palestiniens et la décolonisation de la Cisjordanie. Cela semble hors de portée à court terme. Pourtant, aussi bien la sécurité d'Israël que celle des Palestiniens est à ce prix.
Charles de Gaulle Conférence de presse du 27 novembre 1967 peu après la guerre des 6 jours
L'établissement entre les deux guerres mondiales, car il faut remonter jusque là, l'établissement d'un foyer sioniste en Palestine, et puis après la deuxième guerre mondiale, l'établissement d'un Etat d'Israël soulevait à l'époque un certain nombre d'appréhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait, même chez beaucoup de juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui sont foncièrement hostiles, n'allaient pas entraîner d'incessants, d'interminables frictions et conflits. Et certain même redoutait que les juifs, jusqu'alors dispersés, et qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tout temps, c'est-à-dire un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur, n'en viennent une fois qu'ils seraient rassemblés dans les sites de son ancienne grandeur, n'en viennent à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis 19 siècles : " l'an prochain à Jérusalem ". En dépit du flot, tantôt montant, tantôt descendant, des malveillances qui le provoquaient, qui le suscitaient plus exactement, dans certains pays à certaines époques, un capital considérable d'intérêt et même de sympathie s'était formé en leur faveur et surtout il faut bien le dire dans la chrétienté. Un capital qui était issu de l'immense souvenir du testament, nourri à toutes les sources d'une magnifique liturgie, entretenu par la commisération qu'inspirait leur antique valeur et que poétisait chez nous la légende du juif errant, accru par les abominables persécutions qu'ils avaient subi pendant la deuxième guerre mondiale et grossi depuis qu'il avait retrouvé une patrie, par les travaux, leurs travaux constructifs et le courage de leurs soldats. C'est pourquoi indépendamment des vastes concours en argent, en influence, en propagande que les Israéliens recevaient des milieux juifs, d'Amérique et d'Europe, beaucoup de pays, dont la France, voyaient avec satisfaction l'établissement de leur Etat sur le territoire que leur avaient reconnu les puissances, que lui avaient reconnu les puissances, tout en désirant qu'ils parviennent en usant d'un peu de modestie à trouver avec ses voisins un modus vivendi pacifique. Il faut dire que ces données psychologiques avaient quelque peu changé depuis 1956. A la faveur de l'expédition franco-britannique de Suez, on avait vu apparaître en effet, un état d'Israël guerrier et résolu à s'agrandir, et ensuite l'action qu'il menait pour doubler sa population par l'immigration de nouveaux éléments donnait à penser que le territoire qu'il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps et qu'il serait porté pour l'agrandir à utiliser toute occasion qui se présenterait. C'est pourquoi d'ailleurs, la cinquième république s'était dégagée, vis-à-vis d'Israël, des liens spéciaux et très étroits que le régime précédent avait noué avec et Etat et la cinquième république s'était appliquée, au contraire, à favoriser la détente dans le Moyen-Orient. Bien sûr, nous conservions avec le gouvernement israélien des rapports cordiaux et même lui fournissions pour sa défense éventuelle les armements qu'il demandait d'acheter mais en même temps nous lui prodiguions des avis de modération. Notamment à propos des litiges qui concernait les eaux du Jourdain, des escarmouches qui opposaient périodiquement les forces des deux côtés. Enfin nous ne donnions pas notre aval, à son installation dans un quartier de Jérusalem dont il s'était emparé, et nous maintenions notre ambassade à Tel-Aviv. D'autre part, une fois mis un terme à l'affaire algérienne, nous avions repris avec les peuples arabes d'Orient, la même politique d'amitié et de coopération qui avait été pendant des siècles celle de la France dans cette partie du monde et dont la raison et le sentiment font qu'elle doit être aujourd'hui une des bases fondamentales de notre action extérieure. Bien entendu, nous ne laissions pas ignorer aux arabes que pour nous l'Etat d'Israël était un fait accompli et que nous n'admettrions pas qu'il fut détruit. De sorte que tout compris, on pourrait imaginer qu'un jour viendrait où notre pays pourrait aider directement, à ce qu'une paix réelle fut conclue et garantie en Orient pourvu qu'aucun drame nouveau ne vint à la déchirer. Hélas ! le drame est venu, il avait été préparé par une tension très grave et constante qui résultait du sort scandaleux des réfugiés en Jordanie, et aussi d'une menace de destruction prodiguée contre Israël. Le 22 mai, l'affaire d'Aqaba, fâcheusement créée par l'Egypte, allait offrir un prétexte à ce qui rêvait d'en découdre. Pour éviter les hostilités, la France avait dès le 24 mai, proposé aux trois autres grandes puissances, d'interdire conjointement avec elle, à chacune des deux parties, d'entamer le combat. Le 2 juin, le gouvernement français avait officiellement déclaré, qu'éventuellement il donnerait tort à quiconque entamerait le premier, l'action des armes. Et c'est ce qu'il répétait en toute clarté à tous les Etats en cause. C'est ce que j'avais moi-même, le 24 mai déclaré à Monsieur Ebban, Ministre des affaires étrangères d'Israël que je voyais à Paris. Si Israël est attaqué, lui dis-je alors en substance, nous ne le laisserons pas détruire, mais si vous attaquez, nous condamnerons votre initiative. Certes, malgré l'infériorité numérique de votre population, étant donné que vous êtes beaucoup mieux organisés, beaucoup plus rassemblés, beaucoup mieux armés que les arabes, je ne doute pas que le cas échéant, vous remporteriez des succès militaires. Mais ensuite, vous vous trouveriez engagés sur le terrain, et au point de vue international dans des difficultés grandissantes d'autant plus que la guerre en Orient ne peut pas manquer d'augmenter dans le monde une tension déplorable et d'avoir des conséquences très malencontreuses pour beaucoup de pays. Si bien que c'est à vous, devenu des conquérants, qu'on en attribuerait peu à peu les inconvénients. On sait que la voix de la France n'a pas été entendue, Israël ayant attaqué, s'est emparé en six jours de combat des objectifs qu'il voulait atteindre. Maintenant il organise, sur les territoires qu'il a pris l'occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsion et s'il manifeste contre lui la résistance qu'à son tour il qualifie de terrorisme, il est vrai que les deux belligérants observent pour le moment d'une manière plus ou moins précaire et irrégulière le cessez-le-feu prescrit par les Nations Unies mais il est bien évident que le conflit n'est que suspendu et qu'il ne peut pas avoir de solution sauf par la voie internationale. Mais un règlement dans cette voie, à moins que les Nations Unis ne déchirent que, elles-mêmes, leur propre charte, un règlement doit avoir pour base, l'évacuation des territoires qui ont été pris par la force, la fin de toute belligérance, et la reconnaissance de chacun des Eats en cause par tous les autres. Après quoi, par des décisions des Nations Unies avec la présence et la garantie de leur force, il serait probablement possible d'arrêter le tracé précis des frontières, les conditions de la vie et de la sécurité des deux côtés, le sort des réfugiés et des minorités et les modalités de la libre navigation pour tous dans le golfe d'Aqaba et dans le canal de Suez. Pour qu'un règlement quelconque, et notamment celui là, puisse voir le jour, règlement auquel du reste, suivant la France, devrait s'ajouter un statut international pour Jérusalem. Pour qu'un tel règlement puisse être mis en oeuvre, il faut naturellement, il faudrait qu'il eut l'accord des grandes puissances qui entraînerait ipso facto, celui des Nations Unies. Et si un tel accord voyait le jour, la France est d'avance disposée à prêter son concours politique, économique et militaire, pour que cet accord soit effectivement appliqué. Mais on ne voit pas comment un accord quelconque pourrait naître tant que l'un des plus grand des quatre ne se sera pas dégagé de la guerre odieuse qu'il mène ailleurs. Car tout se tient dans le monde d'aujourd'hui. Sans le drame du Vietnam, le conflit entre Israël et les arabes ne serait pas devenu ce qu'il est. Et si l'Asie du sud est, voyait renaître la paix, l'Orient l'aurait bientôt retrouvé, à la faveur de la détente générale qui suivrait un pareil événement. Nous allons parler du Québec. Qui m'avait posé la question ? Je vous en prie.
Dominique de Villepin : "La légitime défense n'est pas un droit à une vengeance indiscriminée"
"Il faut éviter que la riposte indiscriminée ne conduise à enflammer un peu plus la région, mais aussi le monde", a estimé l'ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministr...
il est urgent d'agir dit-il, dans le cadre du droit international, du TPI, de l'ONU / le président et Ursula seraient déjà sur le terrain pour obtenir un cessez-le-feu sous contrôle de l'ONU et que cesse un crime contre l'humanité / Villepin souligne aussi que les fractures au Proche et Moyen-Orient traversent particulièrement notre pays / assassinat de Samuel Paty le 16 octobre 2020 / assassinat de Dominique Bernard, le 13 octobre 2023 /
Dominiique Bernard, assassiné au couteau le 13 octobre 2023 par Mohammed Mogouchkov, 20 ans, fiché S. / Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov, citoyen russe d'origine tchétchène âgé de 18 ans et qui bénéficiait du statut de réfugié
Gaza et les pilules bleue ou rouge
Le Hamas et Netanyahou - même combat ! Ce sont les deux faces de la même pièce ignoble. Netanyahou se sert du Hamas et le Hamas se sert de Netanyahou pour semer la haine, la mort et la désolati...
une fine analyse par Jean-Dominique Michel
One Day Song : musulmans, juifs et chrétiens chantent ensemble
MatthewPaul Miller, connu sous son nom hébreu Matisyahu est un chanteur reggae juif. Il a demandé à 3000 musulmans et juifs à Haïfa (dont aucun ne s'était jamais rencontré auparavant) de ven...
à Haïfa en 2018 mais évidemment, si une telle manifestation a eu lieu à Haïfa, nord d'Israël, il n'y avait aucun Palestinien de Gaza, au sud
Les derniers héros de notre temps
Les derniers héros de notre temps ( Ceux qui ont voué leur vie aux autres ne seront jamais oublié ) --------------------------------------------------------------- + Rachel Corrie (10 avril 1979...
quand les bulldozers israéliens écrasent des Palestiniens, des activistes pacifistes américains comme Rachel Corie le 16 mars 2003, tuent par balles de snipers des documentaristes comme James Miller, le 2 mai 2003, dont le documentaire Death in Gaza a été récompensé / ou Razan Ashraf Abdul Qadir al-Najjar, née le 11 septembre 1996 à Khan Younès et morte le 1er juin 2018 dans la bande de Gaza, secouriste bénévole palestinienne tuée par un fragment de balle tirée par l'armée israélienne, au cours des évènements de la Marche du retour
Rachel Corrie née le , est une militante américaine pro-palestinienne et membre de l' International Solidarity Movement. Elle décède le dans la bande de Gaza, durant la Seconde Intifada, enseve...
Plus de trente chansons ont été écrites en dédicace à Rachel Corrie depuis 2003 / Début 2005, My Name is Rachel Corrie (« Je m'appelle Rachel Corrie »), pièce inspirée des journaux de Rachel Corrie / En 2005, la BBC produit un documentaire de 60 minutes, When Killing is Easy ou Shooting the Messenger, Why are foreigners suddenly under fire in Israel? (« Quand tuer est facile : pourquoi les étrangers sont-ils soudainement pris pour cibles en Israël ? »)
quand les parents de Rachel Corie intentent un procès à l'État d'Israël / Le 28 août 2012, le tribunal d'Haïfa rend son jugement dans le procès intenté par les parents de Rachel Corrie contre l'État d'Israël. Le juge considère que la mort de Rachel Corrie n'a pas été causée par une faute de l'État mais qu'il s'agit d'un accident et que par conséquent l'État n'est pas responsable
Bande-annonce de Rachel, sortie le 21/10/2009Un film de Simone BittonEn savoir plus sur le film : http://www.vodkaster.com/films/rachel/687875
Le film (2009) enquête sur la mort de la pacifiste américaine Rachel Corrie, 22 ans, écrasée par un bulldozer israélien en mars 2003 alors qu'elle tentait d'empêcher la destruction de maisons palestiniennes. A travers le destin tragique de Rachel, qui tenait un journal de voyage sous forme d'e-mails qu'elle envoyait à sa famille et à ses amis, le film médite sur les thèmes de l'idéalisme, de l'engagement, de l'utopie politique. La Palestine est ici réalité et métaphore, un tombeau pour une enfant d'aujourd'hui. / Le 28 août 2012, le tribunal d'Haïfa rend son jugement dans le procès intenté par les parents de Rachel Corrie contre l'État d'Israël. Le juge considère que la mort de Rachel Corrie n'a pas été causée par une faute de l'État mais qu'il s'agit d'un accident et que par conséquent l'État n'est pas responsable
André Markowicz
Le pire, le 9 octobre
La première image, – et la seule, à vrai dire, même si mon « flux » Facebook est envahi de visages inconnus dont je comprends qu’ils sont ceux de personnes (hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux) qui ont été tués, ou qui ont disparu (et, au passage, quelle catastrophe la traduction automatique depuis l’hébreu, parce que, c’est clair, l’hébreu n’est pas une langue décisive pour le « métavers »), non, la seule, c’est, au tout début, sur youtube, au milieu de tous les visages floutés, de tous les corps dont on sait juste qu’ils sont des corps, celui de cette vieille dame en fauteuil roulant, en chemise de nuit, sans doute, prise en otage, et à qui un type du Hamas pose une mitraillette sur les genoux et fait esquisser le V de la victoire. Parce que, tout de suite, ce qui surgit, c’est l’image de cette vieille femme, en Pologne, avec l’officier allemand, qui lui relève la tête avec une cravache, et qui rigole. Parce que l’autre aussi, le type du Hamas, il rigole. Je ne mets pas les images, ni dans un cas ni dans l’autre. Quand tu vois ça, quand tu vois qu’ils s’en prennent à tout le monde, et qu’ils se moquent, comme ça, d’une vieille personne, bon, c’est clair comme le jour, nous sommes en présence d’assassins, et d’assassins de la pire espèce, et il n’y a pas d’autre solution que de les combattre jusqu’à les faire disparaître. Et ça, ça ne se discute pas. Nous sommes en présence de quelque chose qui est de l’ordre de la haine à mort, de quelque chose qui est, radicalement, irréparable.
Ça, c’est une chose, – il est donc hors de question pour moi de ne pas soutenir l’armée israélienne, là, en ce moment, dans sa lutte contre — ça. Ce qui est se passe là, ce qui s’est passé là est injustifiable. Mais, ces monstres, d’où viennent-ils ? La première réponse, c’est que, oui, c’est le Hamas. Et le Hamas, ce sont, et ils ont toujours été, des fascistes. On dit des « islamistes » : peut-être bien, mais ce sont des fascistes. Des fascistes qui se sont emparés du pouvoir dans la bande de Gaza, qui ont éliminé, en les tuant le plus souvent, tous les éléments du Fatah (une force politique un petit peu plus démocrate...— disons ça pour parler vite). Et c’est une force qui règne en maître dans quelque chose qui, théoriquement, est indépendant, mais qui n’a aucune ressource propre, aucun accès à rien (à l’eau, à l’électricité), une chose qui est, objectivement, une prison pour 2 millions d’habitants (une des plus fortes densités de population de toute la terre). C’est-à-dire que c’est quelque chose d’absolument monstrueux, et ces monstres se sont développés dans cette monstruosité. – Encore une fois, ce que je dis là, ce n’est pas pour justifier les monstres, c’est pour dire ce qu’ils sont : jamais, dans des circonstances normales, – je veux dire si ces 2 millions de personnes avaient une vie un tant soit peu normale, j’allais dire civile, ils n’auraient pu se développer ainsi. Et c’est, je ne sais pas, comme un film de zombies qui se passe en ce moment, où comme cette pièce de Léonid Andréïev que nous allons publier en janvier, « Le Roi Famine », – les monstres qui se réveillent. Et les monstres qui se réveillent sont monstrueux, encore plus monstrueux, d’année en année, de jour en jour. Les conditions faites aux gens, en Palestine, par le pouvoir israélien, – et particulièrement par ce pouvoir-là, qui est le plus raciste, le plus extrémiste, le plus fanatiquement délirant du point de vue religieux qu’Israel ait jamais connu (et il en a connu des gratinés), c’est tout cela qui se rejette à la figure du monde. Les monstres, ils viennent de quelque part.
*
Ensuite, il y a cette faillite, effarante, il faut bien le dire, de la « sécurité » israélienne – le fait qu’une telle opération, préparée depuis des mois et des mois (ce n’est pas possible autrement) ait pu se faire, avec l’ampleur de la contrebande que ça implique, et ce, alors même que la doctrine de la sécurité israélienne réside sur ça, une surveillance, soi-disant, de tout, et qu’Israel vend des satellites espions et toutes sortes d’appareils ultra-sophistiqués pour la surveillance et l’espionnage, et qu’Israel se targue, avec ses murs, de ne pas pouvoir laisser une mouche d’un côté du mur à l’autre, – et là, encore, j’ai l’impression de voir un film de zombies, quand la ville, bien blanche, américaine, généralement, est, d’un coup, submergée par des hordes de morts-vivants. Le fait que le « tout-sécurité » (avec ce que ça implique de choix budgétaires) est un leurre. Que toute la politique d’Israel, donc, est un leurre absolu, – le fait que croire que des murs et des miradors peuvent assurer à une population donnée une vie tranquille pendant qu’une autre population, de l’autre côté du mur, vit constamment sous la menace des colons, des fusils, des spoliations. Parce qu’il faut bien le dire, et le redire, – la paix civile, la vie normale (enfin, de moins en moins, depuis que Netanyahou s’est allié aux fondamentalistes juifs), tout ça, la vie, j’allais dire « comme chez nous », avec des visages souriants sur les photos, tout ça, ça a, en Israel, en Palestine, un prix : celui de la haine des centaines de milliers, des millions de gens spoliés. Il faut le dire, ici et aujourd’hui, dans la monstruosité présente.
Parce que, qu’est-ce que vous allez faire avec la haine ? L’armée, elle va faire quoi ? détruire tous les immeubles de Gaza où les monstres du Hamais peuvent trouver refuge ? Et même si, évidemment, les 2 millions d’habitants de Gaza ne sont pas tous des partisans du Hamas, tu fais quoi avec eux ? Tu les chasses où ? Tu les envoies en Egypte ?... Ils sont là, et ils vont rester là, et la haine va grandir, encore et encore.
*
Et puis, enfin, cette guerre, est-ce celle du Hamas ? Le Hamas, en fait, aujourd’hui, il n’existe pas. Ce qui existe en vrai, c’est l’Iran. Parce que c’est l’Iran qui arme, qui finance le Hamas, et, à l’évidence encore, qu’on le veuille ou non, nous allons à la guerre contre l’Iran. Là, ce n’est pas une décision de Netanyahou qui, s’il était seul, aurait détruit depuis longtemps tout ce qu’il peut en Iran. Non, le feu vert doit être donné par les USA. Pour ça, nous verrons encore.
On a découvert, ai-je entendu, des drones iraniens, donc, entre les mains du Hamas, mais aussi des drones russes (il y en a, maintenant), et il paraît très clair que, ça aussi, d’une façon ou d’une autre, c’est une chaîne : parce que, derrière l’Iran, il y a la Russie. – Je ne sais pas si la chaîne est directe, parce que, du point de vue de Poutine, on pourrait croire que c’est une erreur stratégique (sachant qu’Israel est resté neutre dans la guerre en Ukraine). Mais ça pourrait être une étape de la stratégie du chaos dont je ne cesse de parler, une espèce, je ne sais pas, de réaction en chaîne. Ce qui est clair est que les propagandistes russes se sont mis à dire que le Hamas a des armes ukrainiennes, que les corrompus ukrainiens auraient revendu : comme d’habitude, il faut les comprendre à l’envers. Les armes, elles ne sont pas ukrainiennes, ou occidentales, elles sont iraniennes et russes.
*
J’ai écrit, il y a presque dix ans, une chronique sur Israel, après la précédente guerre de Gaza, qui avait fait des milliers de morts dans la population civile arabe (et les civils juifs n’avaient été que peu touchés) : je suis pour un grand Israel. Pas « le » grand Israel. Je suis pour un pays unique, regroupant tous les habitants de la Palestine et d’Israel, sans murs, sans frontières, – et un pays laïque. J’aurai le temps de mourir centenaire avant que ça n’arrive, hélas. Parce que personne n’en veut, d’un pays laïque : ni les Israéliens, ni les Palestiniens. Les murs et les nationalismes, là encore, n’amènent que la surenchère du pire. Ce pire – il est là, devant nous. Pas ce que nous voyons aujourd’hui. Ce que nous devrons voir encore.
Révélé par le média "Mekomit", un texte d'orientation du ministère des Renseignements israéliens plaide pour le déplacement de la population civile de l'enclave vers l'Egypte, plutôt que po...
Malgré son nom, le ministère des Renseignements n’est responsable d’aucun organe de renseignement, mais prépare de manière indépendante des études et des documents d’orientation, qui sont distribués au gouvernement et aux organes de sécurité pour examen, mais qui ne les engagent pas. Selon l’agence AP, le bureau du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a minimisé sa portée en le qualifiant d’exercice hypothétique. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réagi par l’intermédiaire d’un porte-parole : «Nous sommes opposés à tout transfert, sous quelque forme que ce soit, et nous considérons qu’il s’agit d’une ligne rouge que nous ne permettrons pas de franchir.»
Colère, accablement face à l'accumulation des souffrances insoutenables qui défilent sur nos écrans, sentiment d'injustice torturant, panique (...)
de Mona Cholet, le 27 octobre sur son blog, en accès libre, réservé aux abonnés sur médiapart; article qui laisse de côté la question : comment arrêter le génocide des Gazaouis par l'armée israélienne ? c'est l'urgence absolue
La mort de mon amie Rachel Corrie
Dreg était présent lorsque Rachel Corrie, activiste américaine s'opposant aux actions de Tsahal dans la bande de Gaza, a été écrasée par un bulldozer israélien.
The Skies Are Weeping - Cantata in memoriam Rachel Corrie, 2003-2004, by Philip Munger. Performed November 1, 2005 at the Hackney Empire Theatre in London, UK. Deborah Fink, soprano; Coro Cervantes;
Cantata in memoriam Rachel Corrie, 2003-2004, by Philip Munger. Performed November 1, 2005 at the Hackney Empire Theatre in London / En 2004, le compositeur alaskien Philip Munger écrit une cantate sur Rachel Corrie intitulée The Skies are Weeping, créée le 27 avril à l'Université d'Alaska à Anchorage, où Munger enseigne. Quelques-uns ont protesté contre le spectacle, dont des Juifs, et un forum s'est tenu, animé par Munger et un rabbin local, qui décrit l'œuvre comme à la limite de l'antisémitisme car Rachel Corrie travaillait avec des Palestiniens et qu'en conséquence, cela « rendait le terrorisme romantique ». Munger a plus tard raconté avoir reçu des mails de menaces, ainsi que certains de ses étudiants. La cantate a également été jouée au Hackney Empire theatre à Londres, à partir du 1er novembre 2005.
Provided to YouTube by The Orchard Enterprises Rachel · Bastard Noise Skulldozer ℗ 2011 Deep Six Records Released on: 2011-01-04 Auto-generated by YouTube.
Rachel par Bastard Noise dans Skulldozer 2011
déclaration sur la censure qui frappe
“AND HERE I AM »
(ET ICI JE SUIS)
LE FREEDOM THEATRE 12 OCTOBRE 2023
Nous avons appris avec consternation que le maire de Choisy-le-Roi avait décidé d'annuler notre représentation de "And Here I Am" au Théâtre-Cinéma de Choisy-le-Roi le 11 octobre.
Après que l'armée israélienne a bouclé la Cisjordanie et fermé les frontières, il a fallu à notre équipe artistique quatre jours pour arriver en France. Les membres de l'équipe ont franchi des checkpoints militaires, subi des humiliations et des interrogatoires sous la menace d'une arme à feu, et un membre de l'équipe a été détenu et menacé d'arrestation par l'armée. Il n'est pas excessif de dire qu'ils ont risqué leur vie et leur sécurité pour que la représentation ait lieu.
Nous nous posons la question : est-il même juste de faire une déclaration publique sur l'annulation de la pièce alors que les Palestiniens subissent des situations bien pires. Alors que des familles entières sont massacrées à Gaza, alors que des quartiers sont complètement rasés. Alors qu'on voit sur une succession de vidéos des enfants palestiniens assassinés, ou d'autres, presque morts, extraits des décombres en ayant perdu leurs membres. Nous nous posons la question : devrions-nous même nous rendre en France alors qu'il est urgent que nous soyons chez nous, au camp de réfugiés de Jénine, à protéger et à préparer nos enfants en vue de la prochaine invasion.
Mais la façon dont les voix palestiniennes sont réduites au silence est intrinsèquement liée à la facilité avec laquelle Israël continue à enfreindre le droit international et à pratiquer depuis 75 ans avec brutalité son occupation militaire, ses invasions, son apartheid. L'effacement de notre histoire est la raison pour laquelle les gouvernements du monde peuvent inciter à notre mise à mort comme si c'était un sport. Les gros titres à la une qui propagent la désinformation contribuent à justifier les attaques d'Israël, alors que les journalistes eux- mêmes précisent que leurs affirmations ne sont pas vérifiées, enfreignant ainsi le code élémentaire du journalisme. Depuis les présidents jusqu'aux présentateurs de la télévision ou aux stars de cinéma, nos vies sont réputées n'avoir aucune valeur et notre contexte est éliminé alors que leur racisme et leur islamophobie ont le champ libre. Une pièce de théâtre est une petite possibilité de raconter notre histoire et son annulation constitue le choix de participer à la violence que nous subissons.
Le maire de Choisy-le-Roi a déclaré que la décision a été prise par « respect pour toutes les victimes ». C’est tout simplement de l’hypocrisie quand Paris illumine la Tour Eiffel en blanc et bleu, quand la Commission Européenne projette le drapeau national d’Israël sur son siège, quand un ministre français propose de dissoudre les organisations qui soutiennent la Palestine.
Nous, Palestiniens, sommes dénigrés, réduits au silence, condamnés, emprisonnés et assassinés dès que nous agissons pour arrêter le nettoyage ethnique. La censure et les attaques contre notre équipe, dont beaucoup viennent du camp, sont au fond de notre histoire. Notre bâtiment est constamment attaqué violemment et la troupe prise comme bouclier humain, le personnel et les étudiants emprisonnés, le président de notre conseil d’administration emprisonné depuis plus d’un an sans inculpation ni procès et notre directrice artistique adjointe britannique, interdite d’entrer en Palestine. Nous sommes des artistes, rien de plus, mais le simple acte de conter des histoires palestiniennes suffit pour être confrontés à cette brutale censure qui se poursuit quand nous sommes en tournée internationale.
Nous continuerons seulement comme nous savons le faire, en disant notre histoire. Nous tenons à remercier les producteurs, les artistes, les ami.e.s et allié.es qui continuent en France à lutter pour que notre voix soit entendue pendant cette tournée. Malgré l’impact personnel et financier que leur soutien envers nous leur impose, leur solidarité et leur détermination nous emplissent d’espoir et de force.
Nous invitons le public à la prochaine étape de la tournée
à Bordeaux les 13 et 14 octobre
https://fab.festivalbordeaux.com/spectacle/and-here-i-am/
Et à Lyon les 18 et 19
https://www.tng-lyon.fr/evenement/and-here-i-am/
LE FREEDOM THEATRE
CAMP DE RÉFUGIÉS DE JÉNINE
PALESTINE
mercredi 13 décembre 2023, trois membres du Freedom Théâtre ont été arrêtés à leurs domiciles respectifs, dans le camp de réfugiés de Jénine (Cisjordanie occupée). Il s’agit d'Ahmed Tobasi, son directeur artistique, de Mustafa Sheta, son directeur général, et de Jamal Abu Joas, formateur et ancien élève. Leur arrestation est intervenue juste après la destruction du Freedom Théâtre par l’armée israélienne.
Né pendant la première Intifada palestinienne, Ahmed a grandi dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie. À l’âge de 15 ans, il rejoint la résistance armée et assiste à l’invasion de l’armée israélienne. Son destin de soldat prend une tournure inattendue lorsqu’il fait une rencontre impromptue avec le théâtre. Le déclic est immédiat. Réfugié en Norvège, il lâche son fusil pour la scène. And here I am raconte ce passage à l’âge adulte qui témoigne de l’absurdité de grandir dans une zone de conflits. Ahmed Tobasi interprète son propre rôle, revisité par l’écrivain multiprimé Hassan Abdulrazzak. Dans une mise en scène alternant musique et danse, sable et eau, calme et vacarme, Ahmed raconte sa vérité intime, insufflant de l’humanité et un humour teinté d’ironie dans ces traumatismes collectifs. Cet homme ordinaire est parvenu à prendre le contrôle de son avenir et il fait de sa propre histoire une pièce puissante et singulière. Il sensibilise le public, avec sincérité et force de conviction, aux problèmes auxquels est confrontée la nouvelle génération palestinienne. Un plaidoyer sur la résilience, à la fois tranchant et désarmant.
Le théâtre peut-il être aussi puissant qu'un fusil d'assaut ? Dans cette tragi-comédie politique, un ancien prisonnier palestinien raconte son propre destin et trouve le salut sur scène. Ahmed...
le deux poids, deux mesures bien connu, pratiqué en France
La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa arrêtée ce matin à Marseille
Son appartenance au FPLP dans le viseur "Très clairement c'est une volonté de l'empêcher de parler" juge le collectif Palestine en Résistance. La semaine dernière déjà, Mariam Abou Daqqa a ...
16 octobre 2023, 6 H 30 du matin / Mariam Abou Daqqa, également connue comme l'une des leaders de la cause féministe dans la Bande de Gaza, a vu sa maison détruite et 26 membres de sa famille tués la semaine dernière dans les bombardements qui ont suivi l'attaque du Hamas.
La militante palestinienne Mariam Abu Daqqa arrêtée à Marseille et menacée d'expulsion vers Gaza
Mariam Abu Daqqa, membre du Front populaire de libération de la Palestine (FLPP), en France depuis deux semaines pour y tenir plusieurs conférences, a été arrêté à Marseille, lundi 1...
Mariam Abou Daqqa, également connue comme l'une des leaders de la cause féministe dans la Bande de Gaza, a vu sa maison détruite et 26 membres de sa famille tués la semaine dernière dans les bombardements qui ont suivi l'attaque du Hamas.
Ce mercredi 8 novembre 2023, le Conseil d’État a donné son feu vert à l’expulsion de Mariam Abu Daqqa, militante palestinienne de 71 ans. Une décision inédite qui s’inscrit dans la criminalisation du soutien à la Palestine. Son avocate prévoit un recours...
elle a été violemment arrêtée à Paris, le 9 novembre au soir, le jour du 53° anniversaire de la mort de De Gaulle, expulsée vers l'Égypte, le 10 novembre 2023.
Mariam Abou Daqqa, connue comme l'une des leaders de la cause féministe dans la Bande de Gaza, a vu sa maison détruite et 26 membres de sa famille tués la semaine dernière dans les bombardements qui ont suivi l'attaque du Hamas.
LA MILITANTE PALESTINIENNE MARIAM ABU DAQQA VIOLEMMENT ARRÊTÉE - Des témoins racontent la scène
La militante palestinienne qui devait regagner l'Égypte après la validation par le Conseil d'État de son arrêté d'expulsion a été violemment interpellée et est détenue à Paris depuis. Un ...
ça s'est passé le 9 novembre 2023 à Paris, 53 ans après le jour de la mort de De Gaulle, le 9 novembre 1970
La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa expulsée vers l'Égypte
Membre d'une organisation qualifiée de terroriste par l'Union européenne, la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, a quitté la France ce vendredi soir 10 novembre pour Le Caire, après la ...
expulsée le 10 novembre
deux récits graphiques dont Razan initié par Chantal Montellier / Razan Ashraf Abdul Qadir al-Najjar, née le 11 septembre 1996 à Khan Younès et morte le 1er juin 2018 dans la bande de Gaza, est une secouriste bénévole palestinienne tuée par un fragment de balle tirée par l'armée israélienne, au cours des évènements de la Marche du retour / Cessez le feu by Chantal Montellier
Razan est un prénom arabe qui signifie "respecté, sage, sérieuse, à l'écoute, loyale" et admirée pour sa perfection. Razan a incarné toutes ces qualités, elle les a habitées et portées avec fierté pour dire haut et fort, les qualités de son peuple, les Palestiniens. Unique, symbole de tous les êtres humains, elle a partagé ses valeurs, ses doutes, ses colères, son amour. Elle n'a jamais cessé de croire dans la nécessité d'agir collectivement pour les droits, pour la santé, pour la vie, pour la liberté.
Devenue icône malgré elle, elle laisse désormais une empreinte forte que Chantal Montellier a voulu mettre en oeuvres : dessins, témoignages, rappels historiques, dialogues imaginaires, hommages.
Son décès soulève une vague de protestations dans l'ensemble du pays, qui se transforme en un mouvement féministe sans précédent. Marjane Satrapi a réuni trois spécialistes : Farid Vahid, politologue, Jean-Pierre Perrin, grand reporter, Abbas Milani, historien, et dix-sept des plus grands talents de la bande dessinée pour raconter cet évenement majeur pour l'Iran, et pour nous toutes et nous tous.
Femme, vie, liberté - Une révolution iranienne - Regarder le documentaire complet | ARTE
Un an après l'assassinat qui a embrasé l'Iran, ce documentaire relate, à l'aide d'images tournées clandestinement et de témoignages, une insurrection féministe et populaire à l'immense impact.
https://www.arte.tv/fr/videos/113185-000-A/femme-vie-liberte-une-revolution-iranienne/
en lien avec le Nobel de la paix attribué à Nargès Mohammadi condamnée plusieurs fois, et c'est de sa prison qu'elle a réagi à cette distinction.
Cher JC
En Israel, s’affrontent 2 factions fascistes (Netanyaou + ultra-orthodoxes / Hamas ) dont l’objectif majeur est d’anéantir l’autre. Toutes 2 sont coupables de crimes de guerre etc .. La violence ne résoudra rien sinon créer de nouvelles générations de terroristes. Je doute qu’un accord soit possible tant que ces dirigeants sont au pouvoir.
La solution d’un état ne me paraît pas possible : trop de haine accumulée.
La solution à 2 états me paraît la seule viable MAIS pour cela, il faudrait :
- Transférer tous les Gazaouis (2 M) en Cisjordanie - actuellement un gruyère occupé par Israël – qui deviendrait un véritable état indépendant
- Et tous les colons (0,5M) à Gaza qui deviendrait israélien.
Techniquement faisable : le monde a l’habitude des transferts de population !
La récupération des colonies juives de Cisjordanie permettrait une compensation des dégâts subis par les Gazaouis et les colons pourraient faire à Gaza ce qu’ils font bien : reconstruire !
Jean-Pierre Grosse, Marrakech, 12 novembre 2023
Faits d'hier - L'enfant au poing dressé aura 100 ans
C'est en 1923 que la commune de Gentioux-Pigerolles inaugura son monument aux morts hors-norme. Le pacifisme y est gravé, au grand dam des autorités jusqu'à tout récemment.
https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/lenfant-au-poing-dresse-aura-100-ans_14384026/
on peut regretter que le fils tende aussi un poing agressif envers les meurtriers de son père
Barbara "Perlimpinpin" | Archive INA
Abonnez-vous http://bit.ly/inachansons 9 mars 1974 BARBARA chante "Perlimpinpin" en s'accompagnant au piano Émissions TV, Archive tv, Archive television, tv replay live, live music, french tv Images
1974
un slam prenant et juste, empathique, L'estime, sur la Palestine de Shein B
LES AVATARS DE LA CULTURE
Revue des Deux Mondes
Jean d'Ormesson, 12 mars 1973
LES AVATARS DE LA CULTURE - Revue Des Deux Mondes
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https://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/les-avatars-de-la-culture/
archive du 12 mars 1973
Les livres qu'Hitler n'a pas brûlés - Regarder le documentaire complet | ARTE
L'étude de la bibliothèque personnelle d'Adolf Hitler dévoile quels livres ont contribué à l'élaboration de sa vision du monde. Que révèlent ces ouvrages sur la pensée occidentale ? Une pa...
https://www.arte.tv/fr/videos/100242-000-A/les-livres-qu-hitler-n-a-pas-brules/
me coltiner avec ça : les 16000 livres des 3 bibliothèques d'Hitler quelque 3 000 volumes appartenant au dictateur sont retrouvés par des soldats américains près de sa résidence de Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises. Pages annotées, passages soulignés. L'historien américain Timothy W. Ryback, qui étudie depuis de longues années les livres de Hitler conservés à Washington, a consacré un essai à ses lectures. Selon lui, ces ouvrages, qui ont nourri sa réflexion politique, montrent que la civilisation occidentale porte en elle le ferment de cette idéologie funeste. Faut-il avoir un nouveau regard plus critique sur l'histoire des idées européennes et certains auteurs qui apparaissent, aujourd'hui encore comme des incontournables ? "Il faut admettre que [le nazisme] se trouvait sans doute déjà en germe dans notre culture, et notamment dans les livres qui n'ont pas été brûlés", souligne l'écrivain Max Czollek.
Les tribunaux d'Hitler - Regarder le documentaire complet | ARTE
De 1933 à 1945, les tribunaux nazis ont prononcé environ 16 000 condamnations à mort. 30 000 de plus avec les tribunaux militaires. Cette terreur judiciaire, dont la population allemande fut la ...
https://www.arte.tv/fr/videos/104775-000-A/les-tribunaux-d-hitler
les documentaires d'Arte sur le régime nazi ne sont pas que des documents d'histoire; ils parlent au plus près de ce qui traverse nos sociétés en crise ici comme là-bas; les deux plus stimulants pour réfléchir sur aujourd'hui me semblent "Les livres qu'Hitler n'a pas brûlés" qui montre que les théories eugénistes, la théorie du déclin de la grande race sont d'origine anglaise (Julian Huxley) ou américaine (Madison Grant); il suffit d'ouvrir la page wikipedia Le grand remplacement "les tribunaux d'Hitler" ou comment le droit allemand est instrumentalisé puis carrément nié par la préférence du policier sur le judiciaire, comment la magistrature est amenée à être complice car tout crime doit avoir une apparence de légalité...
Les Jours de notre mort de David Rousset comme œuvre littéraire par Maurice Nadeau. Jours de notre mort est un des plus saisissants témoignages écrits sur les camps nazis.
Un retour passionnant sur le sulfureux roman-fleuve de Jonathan Littell, prix Goncourt 2006 et immense succès, qui questionne les frontières du mal à travers le récit sans remords d'un haut gra...
"Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça s'est passé…" En 2006, Les Bienveillantes, roman-fleuve écrit en français par un presque inconnu franco-américain de 39 ans, Jonathan Littell, jette un énorme pavé dans la mare littéraire. Le "ça" de son incipit, c'est l'entreprise d'extermination des juifs d'Europe racontée en détail, à la première personne et sans aucun remords, mais avec une effroyable précision, par un narrateur fictif : le pervers, dépressif, cultivé et lucide Max Aue, ex-officier SS chargé au début de la Seconde Guerre mondiale de surveiller le bon déroulement de la "Solution finale" sur le front de l'Est, d'Auschwitz à la "Shoah par balles". Avec ces quelque neuf cents pages aussi difficilement soutenables que brillamment écrites et historiquement fondées, Jonathan Littell – fils de l'auteur américain de romans d'espionnage Robert Littell – a voulu sonder la nature humaine du mal et nous obliger à regarder en nous-mêmes ce "frère" dont nous ne voulons à aucun prix : un bourreau ordinaire au cœur du génocide nazi.
Leni Riefenstahl - La fin d'un mythe - Regarder le documentaire complet | ARTE
Quelle était la véritable implication de Leni Riefenstahl dans l'histoire du IIIe Reich ? Cette biographie jette une lumière crue sur la cinéaste fétiche d'Hitler.
https://www.arte.tv/fr/videos/099937-000-A/leni-riefenstahl-la-fin-d-un-mythe/
les nazis ont parlé d'art dégénéré / peut-il y avoir un art régénéré ? Les captivantes images en noir et blanc du Triomphe de la volonté et des Dieux du stade, longs métrages de propagande commandés à Leni Riefenstahl par Adolf Hitler dans les années 1930, demeurent indissociables de la mémoire du IIIe Reich. Leur esthétique, glorifiant l’ordre militaire et la beauté du corps viril, reste un cas d’école pour évoquer le pouvoir des images dans une guerre idéologique. Morte en 2003 à l’âge de 101 ans, la réalisatrice a laissé un héritage paradoxal.
Croix de fer - Regarder le film complet | ARTE
Alors que la Wehrmacht bat en retraite sur le front de l'Est, le caporal-chef Steiner (James Coburn) s'oppose à son ambitieux supérieur, le capitaine Stransky (Maximilian Schell)... Dans un délu...
Alors que la Wehrmacht bat en retraite sur le front de l'Est, le caporal-chef Steiner (James Coburn) s'oppose à son ambitieux supérieur, le capitaine Stransky (Maximilian Schell). "Croix de fer" est le film du genre le plus radical dans la représentation de la guerre qu'il dépouille de toute grandeur, de tout héroïsme : ce ne sont que corps déchiquetés, mutilés, désarticulés, sanglants. Les protagonistes eux-mêmes échappent aux codifications habituelles : le "héros" n'a plus rien d'exemplaire et, comme les autres, n'est plus qu'un animal traqué, mû par le seul instinct de conservation auquel le fait de tuer apporte la preuve qu'il vit. Peckinpah a réalisé, dans un style résolument agressif, un film dense et efficace sur la fascination qu'exerce la guerre sur tout individu, et qui culmine en parabole sur toutes les guerres de par le monde menées par des humains capables de monstruosités identiques aux protagonistes qui ressemblent à tout un chacun.
Le criminel - Regarder le film complet | ARTE
Après s'être refait une virginité, un criminel de guerre nazi coule des jours paisibles dans une bourgade américaine. Mais ses crimes passés pourront-ils demeurer impunis ? Un film noir réali...
Réfugié aux États-Unis sous la fausse identité de Charles Rankin, Franz Kindler, ancien commandant d’un camp d’extermination nazi, a échappé à la justice. Devenu professeur respectable à Harper, dans le Connecticut, il s’apprête à épouser Mary Longstreet, une jeune femme de la bonne société provinciale. Se démenant pour parvenir à le retrouver et l’arrêter, l’inspecteur Wilson, de la Commission contre les crimes de guerre, tente d’obtenir la libération de Konrad Meinike, qui fut l’un des subordonnés de Kindler : il est persuadé que l’homme cherchera à entrer en contact avec son ancien supérieur.
Les résistants de Mauthausen - Regarder le documentaire complet | ARTE
Comment, par un acte de résistance méconnu, un groupe de républicains espagnols déportés à Mauthausen, en Autriche, a sauvé de la destruction des milliers de photographies prises dans le cam...
https://www.arte.tv/fr/videos/093661-000-A/les-resistants-de-mauthausen/
Le 28 janvier 1946, un Espagnol de 25 ans, Francisco Boix, s’avance à la barre du Tribunal militaire international de Nuremberg, devant lequel comparaissent vingt-quatre dignitaires nazis accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Pour étayer le récit de sa détention au camp de concentration de Mauthausen, parmi les plus durs du Troisième Reich, le jeune homme a apporté des preuves visuelles : des clichés pris par les SS, qui documentent la construction du camp au lendemain de l’Anschluss, en 1938, les visites officielles des responsables nazis (dont Albert Speer, ministre de l’Armement, qui prétendait ne s’être jamais rendu dans un camp) ou encore les "morts non naturelles" – appellation désignant dans la majorité des cas des meurtres déguisés en suicides ou en tentatives d’évasion réprimées. Mais comment ces images sont-elles arrivées jusqu’à Nuremberg ?
"Swastika Night", le livre qui a prédit Hitler
Publiée en 1937, la dystopie de Katharine Burdekin est tombée dans l'oubli. Autopsie d'un récit viscéral et féministe, à mi-chemin entre "1984" et "La Servante écarlate".
Tombé dans l'oubli jusqu'à sa redécouverte dans les années 1980, le récit Swastika Night, publié en 1937, est remarquable d'anticipation. Surveillance de masse, stéréotypes sexués, religion organisée, propagande et répression: il s'agit peut-être d'une des œuvres les plus orwelliennes du XXe siècle. Et ce, douze ans avant 1984.
Relayée par la radio et les journaux, la propagande amplifie la rumeur, inéluctable, de la défaite. On murmure que les terrifiantes «hordes asiatiques» de l'Armée rouge (le régime nazi assimile les soldats russes aux tribus des steppes, afin de dénoncer leur sauvagerie et leur bestialité) vont dévorer les enfants et violer les femmes. «Sauvez les femmes et les filles d'Allemagne de la souillure et du massacre des limiers bolchéviques», avertit un dépliant de propagande distribué en février 1945. La torture et l'humiliation attendent les perdants, matraquent les haut-parleurs du Reich. Cela va entraîner une première vague de suicides à travers l'Allemagne à partir de janvier 1945.
Les cadres du parti nazi sont les premiers concernés, se donnant la mort en masse en avril et en mai. S'estimant privés de futur, ils emportent souvent leur famille avec eux. L'objectif: marquer les esprits pour faire résonner la chute du Reich dans l'histoire, comme a pu le faire l'Empire romain plus de quatorze siècles plus tôt. «S'il est écrit que nous devons sombrer, le peuple allemand tout entier sombrera avec nous, mais d'une manière tellement glorieuse que dans mille ans encore, la chute héroïque des Allemands occupera la première place dans l'histoire mondiale», prévient Joseph Goebbels. Les six enfants de sa famille ont d'ailleurs ingéré le cyanure servi par leur propre mère.
Ces consignes sont largement appliquées aux différents échelons du pouvoir nazi: 19% des chefs régionaux du parti, 10% des généraux de la Wehrmacht, 14% des généraux de la Luftwaffe, 21% des amiraux de la Kriegsmarine et 15% des dirigeants SS se donnent la mort en l'espace de quelques semaines. La population grossit également la cohorte des suicidés: les hommes se font distribuer en pharmacie des capsules de cyanure, les femmes transportent des lames de rasoir dans leurs sacs à main… Rien qu'à Berlin, on recense 4.000 suicides.
Demmin, cité de 15.000 âmes à 200 kilomètres au nord de la capitale, a entendu les rumeurs incriminant les «bêtes bolchéviques». La bataille de Berlin tourne en faveur des Soviétiques. Le drapeau à la faucille et au marteau flotte désormais sur le Reichstag. La ville est évacuée depuis la fin du mois d'avril: dans la précipitation, les responsables du parti nazi sont partis les premiers, à bord de véhicules de pompiers réquisitionnés.
Le 30 avril, les soldats soviétiques de la 65e armée arrivent en vue de Demmin. Conscients que la population ne se rendra pas sans combattre, les «libérateurs» dynamitent les ponts, coupant toute perspective de retraite vers l'ouest. Puis, ils se livrent à trois jours de pillage, d'atrocités et de destructions. Des quartiers entiers sont incendiés, des vieillards abattus sans sommation, des centaines de femmes violées à répétition par les soldats ivres morts.
Terrorisés, les habitants de Demmin embrassent le modèle du suicide honorable glorifié par Goebbels et s'ôtent la vie par centaines. Certains plongent, lestés de pierres, dans le Peene ou la Tollense –un témoin raconte même avoir vu une femme s'y jeter avec son bébé dans les bras. D'autres utilisent les moyens du bord: on voit des mères tailler les veines de leurs propres enfants, des pères abattre leur progéniture au fusil de chasse.
Une habitante, Gisela Zimmer, 14 ans au moment des faits, se souvient de l'atmosphère de terreur qui pesait, comme un voile opaque, sur la ville. « Ma mère aussi a été violée. Et puis, avec nous et avec des voisins, elle s'est précipitée vers la Tollense, résolument prête à y sauter. Mes frères et sœurs […] n'ont compris que bien plus tard que je l'avais retenue, que je l'avais tirée de ce qu'on pourrait appeler un état de transe, pour l'empêcher de se jeter à l'eau. Il y avait des gens. Il y avait des cris. Les gens étaient prêts à mourir. On disait aux enfants: “Voulez-vous continuer à vivre? La ville brûle. Ceux-ci et ceux-là sont déjà morts.” “Non, nous ne voulons plus vivre.” Et donc, les gens sont principalement allés dans les rivières. »
Si le nombre total de victimes est difficile à estimer, la plupart des historiens retiennent la fourchette de 700 à 1.200 morts –principalement des femmes, des enfants et des vieillards.
sur les deux millions d'Allemandes violées par les soldats de l'Armée rouge, on estime que 100.000 se sont ôté la vie.
Journal de Palestine octobre-novembre 2023 en Cisjordanie / "Comme chaque année ou presque Joëlle et Dominique, un couple d’amis français de Rennes, se sont rendus en Palestine début octobre 2023 pour aider et soutenir leurs amis à la cueillette des olives. Le 7 octobre la guerre éclate. Ils décident de rester pour témoigner. Joëlle tient un journal quotidien. Ils rentrent en France le 12 novembre. Le texte joint (131 pages) est la compilation de ses écrits qu’elle nous demande de diffuser largement."
Welcome to Paris : innocent monstre
Les journalistes Raphaëlle Bacqué et Samuel Blumenfeld signent une enquête autour de la chute de Gérard Depardieu et du revirement du monde du cinéma, longtemps muet sur ses agissements.
sur RTL, le 9 avril 2024 / metoo démarre en octobre 2017 à la suite de l'affaire Weinstein, cinéma puis sport puis théâtre puis uuniversité puis église puis armée puis hôpital puis pompiers puis médias bref partout c'est donc qu'il y a de la prédation universelle, de la guerre universelle des uns sur les autres et inversement (ce qui se passe aux USA est significatif, les hommes masculinistes sont majoritairement avec Trump, les femmes féministes sont majoritairement avec les démocrates)
25 février 2024 / Kevin Spacey a été blanchi, cela a été très peu dit, de TOUTES les accusations qui lui ont coûté sa carrière, tant aux USA qu'en GB.
l'article que je construis à partir de points de vue différents me permet de ne pas m'en tenir à des propos outranciers même si je peux les entendre, voire être solidaire, de ne pas me mettre dans des postures extrêmes, même si je peux les comprendre / j'ai indiqué pour tous les posts empruntés, nombre de likes, de commentaires, de partages / ça permet d'évaluer le poids des meutes sur réseaux sociaux : c'est dérisoire / la mousse , l'écume, le bruit est fabriqué par presse, radios, TV mainstream
un puissant slam sur Nos semblables car les Gérard sont dans tous les entre-soi du haut en bas d'une société encore patriarcale, masculiniste, sexiste, raciste, suprémaciste, classiste, clanique, campiste / merci à l'amie Shein B qui sait si bien traiter des questions de société, engagée sur une voie d'empathie avec tous les minorisés / parmi les affaires qui m'ont marqué, Sohane Benziane, violée, brûlée vive le 4 octobre 2002, à Vitry-sur-Seine, Agnès Marin violée, torturée, brûlée en novembre 2011 à Chambon-sur-Lignon, Shaïna X, violée à 13 ans, brûlée à 15 ans le 27 octobre 2019 à Creil / le livre pluriel Elle s'appelait Agnès, que j'ai édité en 2016, ose aborder ce sujet avec des approches très contrastées
artiste à suivre sur ReverbNation et dont j'ai édité en novembre 2005, le recueil de Slam, Larmes 200 avec un CD / slam de Shein B dans le livre pluiriel Elle s'appelait Agnès
après les propos de Macron sur Depardieu, conforté par la tribune des 56 dont pas mal rétropédalent en se rendant compte de la manipulation par l'extrême-droite, tribune ayant suscité une contre-tribune de 8000 artistes, puis une autre de 150 artistes contre l'impunité, cette réaction de Sofia Sept en date du 21 décembre / bonnes fêtes des dindes et dindons de la farce / 95 likes, 30 partages
Depardieu attendu pour une représentation Barbara / Emmanuelle Debever, 1° à avoir porté plainte, suicidée (?) le 7 décembre, la veille du Complément d'enquête
Complément d'enquête Gérard Depardieu : la chute de l'ogre
Une enquête de Damien Fleurette, Daniele Vella et Emmanuel Baert Des grognements équivoques, une obsession manifeste pour le sexe, des propos choquants : Complément d'enquête dévoile des image...
https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/5454513-gerard-depardieu-la-chute-de-l-ogre.html
diffusé le 07/12/2023 à 23h02 / INDISPONIBLE ou À BOYCOTTER pour montage à charge éhonté avec puanteurs et pudeurs nauséabondes jusqu'au 06/01/2025
mis en ligne le 29 décembre 2023, réalisé en 2015 par Richard Melloul
Gérard Depardieu, l'homme dont le père ne parlait pas - Documentaire Portrait - HD - 2KF
Ce film emmène le téléspectateur dans l'envers du décor d'un homme qui se croit plus fort que tout, ne reculant devant aucune contradiction, aucun danger, jusqu'à rouler en scooter au bord du ...
mis en ligne le 11 octobre 2023, réalisé en 2015 par Gérard Miller et Anaïs Feuillette
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Nos révélations sur Gérard Depardieu
Au cours d'une enquête de plusieurs mois, Mediapart a recueilli le témoignages de treize femmes accusant le célèbre acteur de violences sexuelles, notamment sur le tournage de onze films sortis...
https://www.mediapart.fr/journal/dossier/france/nos-revelations-sur-gerard-depardieu
Médiapart 13 témoignages, 2 plaintes contre Depardieu en cinq épisodes / que la justice fasse son travail et juge l'homme / en attendant il y a bien lynchage / j'observe aussi quand la justice est passée, quand l'accusé a purgé sa peine, que les meutes le poursuivent encore / exemple Bertrand Cantat que Wajdi Mouawad ou Léos Carax ont osé faire participer dans leurs réalisations
Une émission
Complément d’enquête Gérard Depardieu La chute de l’ogre
Diffusée le 7 décembre à 23 H 02
Ça s’emballe sur la toile.
Quelques pages viennent à moi.
Dont la page de Sofia Sept, Femen.
Sur cette page, j’apprends le 10 décembre, que la première dénonciatrice de Monsieur Depardieu, le 5 juin 2019, Emmanuelle Debever, s’est jetée dans la Seine, le 6 décembre, la veille de la diffusion, suicide ? rendu public le 11 décembre.
https://www.public.fr/News/Gerard-Depardieu-sa-premiere-victime-est-decedee-la-piste-du-suicide-evoquee-1793131
Le 8 décembre, Sofia Sept avait posté :
CHARLOTTE,
Nous te croyons. Nous t’avons toujours cru.
Même dans le secret.
Sans rien connaître du dossier.
Nous reconnaissons ton courage. La justice se rend parfois dans un tribunal. Mais, elle s’arrache aussi dans les média et les récits dominants. Nous aurons le dernier mot, c’est promis…
Hier tu étais seule. Aujourd’hui vous êtes 14 à témoigner contre lui.
Demain vous serez une légion de femmes sans peur, dignes, qui lui feront claquer des dents.
Non #GérardDepardieu, nous ne sommes ni « affolées, ni « pas méchantes » ni tout à « l'air du temps ».
#MeToo n’est pas fini. Un premier tremblement cathartique et libérateur, s’est produit il y a 5 ans. Mais l’onde de choc est bien réelle et s’amplifie. Notre avantage, c’est que tu n’en as pas encore pris conscience dans ton petit cercle bien protégé et privilégié.
Nous sommes organisées, tenaces, aguerries, et déterminées à piétiner, à effacer les monstres de l’histoire, et à détrôner les rois et leur fameux droit de cuissage.
La déferlante arrive. Regarde bien autour de toi. L’impunité est révolue.
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Et le 7 décembre :
#DEPARDIEU T’ES FOUTU !
Mieux t’es fini.
Je l’ai cru tout de suite, Charlotte, quand dans un souffle, elle m’a balancé ce que tu lui avais fait subir.
J’ai refusé de fermer les yeux pour ne pas vomir en imaginant tes mains répugnantes la salir à tout jamais.
J’ai vu sur un tournage :
les gens qui piaffaient sur ton passage. Le tapis rouge qu’on te déroulait.
Tes yeux s’arrêtant sur mon corps comme devant un étalage de boucherie.
Tes grognements répugnants.
C’est fini, Gérard, et tu le sais.
D’ailleurs, tu te dépêches de solder tes œuvres d’art, de refourguer rapidos ton patrimoine pendant qu’il est encore temps pour éviter que ça finisse à la benne.
Réjouis-toi, tu vas finir tes jours avec les tiens. À boire le thé avec #Matzneff et #Polanski, dans une cellule VIP ( very important pedocriminel ).
Ou comme un lâche en Russie à lécher le cul de #Poutine.
Je chie sur tous-tes celles et ceux qui t’ont protégé. Qui se sont tu-e-s alors que la voix de Charlotte Arnould s’élevait ds cette mêlée obscène, celles et ceux qui ne l’ont pas cru alors que tout le monde savait.
Ces invisibles qui ont tissé autour de toi une armure d’impunité et de vénération.
Tu es un monstre, un pervers, un gros dégueulasse.
À partir de ce soir, tout le monde va te « outer ». Tu vas désormais raser les murs.
Place aux héroïnes,
et pour toi Gérard, même si la justice t’absout (ce qui ne m’étonnerais pas) tu vas vieillir à l’ombre de notre mépris et de notre dégoût.
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et ce post du 1° décembre
Je regarde le documentaire, le 9 décembre
Gérard Depardieu : sa première victime est décédée, la piste du suicide évoquée
Ce 11 décembre 2023, on apprend le décès de l'actrice Emmanuelle Debever, à l'âge de 60 ans. Au cours de sa carrière entre télévision et cinéma, elle avait croisé un certaine Gérard Depa...
Ce 11 décembre 2023, on apprend le décès de l'actrice Emmanuelle Debever, à l'âge de 60 ans.
Welcome to Paris en décembre 2023 / quand des pétroleuses de 70 ans racontent leur 68 à Clermont-Ferrand : elles sont aussi grivoises, gauloises que le Gégé
Jeter le Gégé avec l'eau du bain - Louise Chennevière
Catherine Millet, qui a l'élégance de signer une fois de plus une tribune politiquement incorrecte vous diront-ils, abjecte dirai-je, a dit et répété, comme ça, dans les médias, qu'elle aura...
article paru le 29 décembre
Affaire Depardieu : les lynchages éthiques, ça n'existe pas - Vu du Droit
La presse-système française aux mains de l'oligarchie, se fait désormais une spécialité de lancer de plus en plus fréquemment des lynchages médiatiques géants. L'aspect diversion pour déto...
https://www.vududroit.com/2023/12/affaire-depardieu-les-lynchages-ethiques-ca-nexiste-pas/
article paru le 29 décembre / La presse-système française aux mains de l’oligarchie, se fait désormais une spécialité de lancer de plus en plus fréquemment des lynchages médiatiques géants. L’aspect diversion pour détourner l’attention des véritables problèmes qui accablent notre pays, est une évidence. Il vaut mieux en effet clouer Gérard Depardieu au pilori, plutôt que d’informer sur l’effondrement politique, économique et sécuritaire de notre pays, sur la catastrophe qui attend l’Europe, sur la défaite de l’OTAN qui se profile et sur le massacre des enfants que poursuit résolument l’État d’Israël à Gaza. Et sur la guerre mondiale qui se profile. / censure : France télévisions et la RTSuisse déprogramment les films où Depardieu a le rôle principal / "Je suis effaré par ce climat de censure", abonde l'avocat Charles Consigny. "De quel droit France TV, financé par des fonds publics et les impôts des Français, décrète sans décision de justice, sans aucune consultation, sans que Depardieu n'ait pu faire quoi que ce soit, la censure pure et simple des films où il apparaît ?".
censure : France télévisions et la RTSuisse déprogramment les films où Depardieu a le rôle principal / "Je suis effaré par ce climat de censure", abonde l'avocat Charles Consigny. "De quel droit France TV, financé par des fonds publics et les impôts des Français, décrète sans décision de justice, sans aucune consultation, sans que Depardieu n'ait pu faire quoi que ce soit, la censure pure et simple des films où il apparaît ? ".
ma réponse : boycott personnel de France TV; je ne regarde qu'Arte
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texte de Karine Baudot paru le 30 décembre à 9 H 30
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juste un peu de nuance d'Arthur Dreyfus, paru le 30 décembre / cette succession de liens révèle bien qu'on a affaire à un fait social global / Le fait social est défini comme toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses diverses manifestations au niveau individuel.
les temps changent / non c'est non dit le petit chaperon rouge au grand méchant loup qui veut la croquer et le grand méchant loup n'est pas rassuré / dans tous ses déplacements, ses nuits d'hôtel, il filme pour prouver qu'il n'a harcelé personne du sexe fort
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avec Bernard Revel, post du 30 décembre, réécoutons certaines chansons d'Aznavour et de Brassens
Charles Aznavour - Trousse Chemise (Audio Officiel)
Charles Aznavour - Trousse chemise (Audio Officiel) Commandez et écoutez : https://aznavour.lnk.to/AlbumSaVie100titres Suivez Charles Aznavour : Abonnez vous à la chaîne: ...
chantée ausssi par Barbara / Et j’ai renversé à Trousse Chemise Malgré tes prières à corps défendant Et j’ai renversé le vin de nos verres Ta robe légère et tes dix-sept ans Quand on est rentrés de Trousse Chemise La mer était grise tu ne l’étais plus Quand on est rentré la vie t’as reprise T’as fait ta valise t’es jamais revenue
et dans le même temps, la loi sur l'immigration / à quoi sert réellement l'affaire Depardieu, déclenchée par un complément d'enquête nauséabond dans sa forme et dans son contenu
Michelle Perrot NOUS VIVONS UN TEMPS FORT DU FÉMINISME “Dans les années 1980 et après, le féminisme était plus officiel. Il avait l’avantage d’être reconnu mais il était moins conquérant, moins lumineux. Il me semble que, maintenant, nous sommes à nouveau face à une ouverture formidable. C’est un petit peu comme l’ombre qui se dissipe, une lumière qui arrive… C’est une source d’optimisme, de joie, d’engagement.” Michelle Perrot - Mediapart 25/12/2023
Ailleurs / Gérard Depardieu - Blog de Jean-Claude Grosse
4 livres de Gérard Depardieu Ailleurs Gérard Depardieu Le Cherche Midi, septembre 2020 Jusqu'à présent, je ne m'étais pas intéressé à l' " écrivain " Gérard Depardieu. Je suivais, sans pl...
https://les4saisons.over-blog.com/2021/05/ailleurs/gerard-depardieu.html
un jour, je me suis intéressé à l'écrivain Gérard Depardieu car il y a d'autres aspects de Depardieu car comme tout un chacun, il est tout, innocent et monstre (titres de deux de ses livres).
Gérard Depardieu, écrivain "Lettres volées" | INA
Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newslett...
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06110354/gerard-depardieu-ecrivain-lettres-volees
un jour, je me suis intéressé à l'épistolier Gérard Depardieu
un jour, je me suis intéressé à l'épistolier Gérard Depardieu
Lettre de Gérard Dépardieu à Catherine Deneuve - La Carte blanche de Marina Foïs
L'actrice Marina Foïs était l'invitée de Boomerang. Pour sa carte blanche, elle a souhaité lire une lettre que Gérard Depardieu a écrite à Catherine Deneuve après le tournage du film "Drôl...
lettre de 1988 que Gérard Depardieu a écrite à Catherine Deneuve après le tournage du film "Drôle d'endroit pour une rencontre" de François Dupeyron
Emission spéciale Gérard Depardieu et la littérature - 26 novembre 2015 - La Grande Librairie #LGLf5
Depardieu, ce grand lecteur : émission spéciale Gérard Depardieu et la littérature - 26 novembre 2015 - La Grande Librairie #LGLf5 La Grande Librairie France 5 #LGLf5 -- François Busnel propos...
un jour, je me suis intéressé à Depardieu, ce lecteur : émission spéciale Gérard Depardieu et la littérature - 26 novembre 2015
Welcome to New York, une bonne critique - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
Welcome to New York Abel Ferrara J'ai vu ce film il y a déjà quelques jours. Pourquoi ai-je voulu le voir ? Pour me faire mon idée sur cet objet. La polémique entre les producteurs-créateurs-a...
un jour de juin 2014, je me suis intéressé à ce film jamais sorti en salle
Je regarde le documentaire, le 9 décembre
J’entends dans un contexte nord-coréen d’images « volées » des propos graveleux adressés à celui qui filme dont pas mal en off (et réinterprétés me semble-t-il en sexualisation d'une petite fille),
j’entends de la bouche de victimes et plaignantes, des accusations d’agressions sexuelles …
un montage à charge ayant clairement l'objectif de démolir sous les apparences d'un équilibre, les pour, les contre
puis je regarde Ondine, de Christian Petzold.
Il y est question d’une ondine tueuse.
Et regardant Orphée raconté par François Busnel, j'assiste au dépecage du poète et musicien par les Ménades en transe orgiaque.
M’arrivent les analyses et contributions de certains amis :
Le 9 décembre, Thierry Zalic dans Journal intime, groupe privé :
« À force de vouloir tout lisser on disparaît complètement » propose Elena Venel en accompagnant l’image proposée ci-dessous à gauche.
Je vais rebondir sur l’hypocrisie sociale qui entoure aujourd’hui Depardieu. Que l’on ne se méprenne pas, s’il y a crime avéré, il est bon qu’il en soit puni. Mais mon propos est un peu à côté.
Pourquoi a-t-on aimé Depardieu ? Pour sa truculence, par sa faculté à dire tout haut ce que chacun cache, à oser sans limite, sans frein, avec une rage vivante. Il est d’une humanité crasse, mais dans cette expression, il y a humain. Il est au contact. Il suscite la sympathie.
Il est ce que chaque homme, où la plupart rêvent d’être, sauf que la politesse et les conventions nous limitent, notre manque de force, d’envergure, d’autorité, sans doute fort heureusement car le monde serait difficilement vivable.
Si chacun osait tout, ce serait un enfer. Ainsi ce rôle, décerné par le roi et aujourd’hui par le peuple, est bouffon, le bouffon du roi. Celui-ci ose ce que les autres taisent, et, très souvent voire toujours, ça finit mal.
Il a eu les honneurs, la richesse, très souvent hors de sa condition initiale car celui-ci est toujours un manant, et il est renvoyé dans le caniveau, ou la fosse commune. Il a été un instant un étron parlant renvoyé aux latrines.
L’homme est foncièrement un prédateur qui rêve d’avoir toutes les femmes du monde. Il est facilement excité. Il est un lion.
Bien sûr, quand on voit la plupart des hommes, il est difficile de l’imaginer. Mais dans sa part fantasmée, il l’est. Pas une fesse qui passe sans qu’il ne la reluque.
Depardieu était, et est, celui qui ose à la place de l’homme commun. Il y a toujours une fascination pour le transgressif. Chacun est muselé par une politesse qui souvent l’étrangle, sauf certains que cela rassure.
Aujourd’hui on le dénonce parce qu’il aurait été trop loin, dans une époque différente, celle-ci étant autrement castratrice. Bien, mal… sortons de cela, chaque époque implique ses lois, son champ. Il ne s’est pas adapté. Pourquoi ? Parce qu’il se veut l’inadaptable.
Beaucoup de femmes rêvent du méchant loup, du bad boy, mais pas trop. Il faut que ce soit un jeu, s’approcher du précipice sans tomber dans le cauchemar. Le jeu est avec la frontière. Le plaisir sexuel contient une peur, ce en quoi il est différent d’aimer sexuellement ou d’aimer les fraises.
Que l’on ne se méprenne nullement. Il est bon que les femmes se protègent, qu’un monde soit moins laxiste car sans l’environnement permissif cela ne se produirait pas.
Mais le déferlement médiatique hypocrite est pitoyable, ces mêmes canaux proposant moult émissions sur les violeurs et la pornographie non pour les dénoncer, apparence, mais parce que cela attire les téléspectateurs car ce violeur est en chacun même si l’acte est innommable et que, fort heureusement, très peu l’accomplissent.
La lutte est contre l’antagoniste qui est en soi, pour reprendre des mots de l’excellent École des dieux de Stefano Elio d’Anna.
« La vérité d’hier que l’on ne surpasse pas dégénère et devient le mensonge d’aujourd’hui. »
« Ton seul ennemi est en toi. Dehors, il n’y a pas d’ennemi à absoudre, aucun mal qui puisse t’atteindre. L’antagoniste est ton plus précieux allié, l’instrument de ton amélioration, de ton perfectionnement, de ton intégration, la seule clé qui puisse t’ouvrir des plans supérieurs de l’être. »
Si l’homme est ça, il n’est pas que ça et bien plus que ça, ce qui vaut pour tout le monde et évidemment Depardieu : tous ceux qui le connaissent en témoignent même si le bouffon peut grignoter l’homme ainsi Gainsbarre avec Gainsbourg.
Pour ceux qui veulent, et sortir de la notion de victime, d’autres mots d’Elio d’Anna :
« Tu ne peux améliorer ou contrôler la qualité de tes pensées que si tu parviens à améliorer la qualité de ton être.
Tu dois pour cela étudier et travailler dans une école particulière et appliquer à ta vie, son enseignement et ses principes.
L’homme ne peut agir s’il ne comprend pas que tous les phénomènes extérieurs à lui, ne sont que les conséquences dramatiques de ses attitudes et de ses états d’âme.
Tant que l’homme se laisse gouverner par les circonstances extérieures, il ne pourra jamais trouver la source de la violence humaine. Tout ce qui vient de l'extérieur n'existe pas en soi, en ce sens que tout respire par ton souffle, tout n’est vivant que dans la mesure où tu l’es. »
Complément / Réponse à : Qui a « fait » Depardieu ?
Le spectateur qui hier a glorifié son idole et aujourd’hui la détruit
Je veux bien reconnaître avoir aimé qque premiers films du personnage .. mais rapidement sa grossièreté fut affichee au travers de ses discours, ses actes sa gestuelle, les rendus émotionnels de son visage ..
Et aujourd’hui, seulement, on s’en aperçoit !
Poooooovre peuple où est ton libre arbitre ?
Il y à longtemps que je ne participe pas à cette admiration des foules vis à vis de ce grossier personnage.. et qui.. oui qui était constamment obligé de se justifier ? Je vs le demande !
Toujours compliqué de « ramer à contre courant « d’une opinion !
Si chacune et chacun avait une certaine conscience de Soi, de ses valeurs intérieures intangibles , il n’y aurait pas d’affaire D.
Car cela fait longtemps qu’il serait retourné à l’oubli vers ce qu’il est : un moins que rien !
Un bon à rien !
Je me sens et suis Femme debout et c’est ainsi que je vois ce, ces grossiers personnages qui ont marqué l’actualité !
Oui des prédateurs il y en a toujours eu !
Aussi …
Éduquons nos filles , pour que cette spécificité d’animaux en rut soient marginalisés .. et que le choix, le consentement règne entre humains : cela ne se nomme il pas … Amour ?
Thierry Zalic :
« Que les femmes soient debout est exactement ce à quoi j'aspire et mon travail en thérapie, même s'il est bon de ne pas avoir de but. Cependant deux choses à prendre en compte : le langage de D. ne serait pas sans le contexte social qui le permet. Prenons une script, maquilleuse, l'interprète nord-coréenne... celles-ci pourraient refuser ce discours, dire je suis là pour maquiller, traduire, guider... et rien d’autre. Or, il est probable qu'au lieu d'être soutenues dans cette position, elles soient renvoyées de leur job et blacklistées comme des emmerdeuses.
C'est donc le système qui entrave leur parole, donc leur corps. Leurs corps, et leur parole est entravé, nié. C'est évidemment une souffrance terrible.
Que pourrait faire une femme forte, dans l'idéal ? Au lieu d'être blessée, elle pourrait en rire, dire "ta main tu te la mets sur ton panier etc..."
Celle-ci répondrait d'égale à égal, et aurait sa considération.
Le langage de D. est le langage de tout homme. Ne pas croire qu'il y en a des meilleurs, et quand même si. Ceux-là jouent avec cette vulgarité première, ils ne la refoulent pas ce. qui serait pire car elle éclaterait autrement. Ils la transforment, la subliment, exactement comme un parfum sent bon ou mauvais, et tout condensé de parfum pue, tous les parfumeurs le savent.
D. joue sans avoir de répondant, d'où son désir de se coltiner aux dictateurs.
Est-ce triste ou non ? Ce qui est intéressant c'est de voir qu'il est la résultante et le jouet d'un système qui le permet, en jouit et le dénonce.
Depardieu est en chaque homme d'où mes phrases sur l'antagoniste de d'Anna.
Il est en chaque homme mais chaque homme ne se manifeste pas ainsi. Je pourrais faire une analyse encore plus complète mais m'en abstiens car elle serait encore mal comprise. »
Depardieu attendu pour une soirée Barbara / Charlotte Arnould / #metoo / #metooweinstein / #balance ton porc / #metootheatre / #metooinceste / welcome to Pariis décembre 2023
Réponse à un commentaire : « Et son cas il me semble, relève de la psychiatrie. »
Réponse de Thierry Zalic
« Un point intéressant, dans le commentaire, est le mot psychiatrie. En dehors de ses agissements précédents, il est possible qu'il y ait désormais une compulsion irraisonnée, par exemple à dire "chatte" dès qu'il voit une femme, semblable à des troubles comme Gilles de la Tourette. Ceci, comme l’a signifié son ancien agent, pouvant être associé à une impuissance, ou début d'impuissance, compensée par les provocations verbales.
L'histrion agit en lui de façon mécanique, comme le rire pour Bergson.
Complément :
« Je vais aller plus loin dans l’analyse et j’entends très bien que de cette analyse-là, les féministes pures et dures s’en battent les ovaires.
J’ai dû bloquer un torrent de haine qui n’apportait rien au débat.
Depardieu a longtemps représenté la revanche de l’homme castré, ou « déconstruit » selon Sandrine Rousseau. Il est celui qui fait et ose ce qui ne se fait pas.
Mais ce qui ne se fait pas est présent dans l’homme, qu’il déplace en tant que fantasme, qu’il transpose, sublime, ou louvoie avec dans des complicités amoureuses consenties.
Car cet homme n’est pas une bête même s’il y a cette bête en lui, ce chasseur, et en face ce gibier. Mais, si on lit bien la philosophie toltèque, chacun est chasseur et gibier. Les approches sont différentes voire opposés : les posséder toutes pour l’homme, et amener et fixer un homme dans son nid pour la femme.
J’entends toutes les critiques qu’amèneraient ces mots car les gens ressentent et n’objectivent pas. Cependant, Cyrulnik tient exactement ce discours, comme avant Bachelard etc…
Ainsi il y a une projection du prédateur, c’est l’autre et pas moi, tout en jouissant de le dénoncer pour se disculper. De héros à exutoire, la frontière est mince et volatile.
Évidemment que tous ne sont pas comme ça, ils n’en ont pas besoin, ils sont représentés, il les venge. Depardieu n’est pas devenu un héros pour rien, en plus de son talent.
El les journaux féminins pleurent d’un autre côté que l’on ne trouve plus de vrais hommes. Les hommes se sont sentis castrés par le féminisme. Toujours évidemment, à tort.
Que serait un » vrai homme », ou un homme accompli ? Celui qui n’a pas besoin de prouver sa virilité.
Le féminisme est une avancée spectaculaire mais le rigidifier devient contreproductif, ce qui est l’avis par exemple de Catherine Deneuve.
Je continue sur les viols supposés dans son adolescence. (Sur les supposés actuels, je n’ai pas d’avis)
J’ai entendu les témoignages et de Depardieu et des compagnons d’alors.
Là encore, et les féministes me rentreraient encore dans les plumes, le mot viol n’est pas approprié, ou mal…
Dans sommes à Châteauroux il y a presque 50 ans, dans un univers de petits délinquants, de petits malfrats, qui usent de leur force et de leur charme au sein d’un groupe. Les filles incriminées ne sont pas prises dans la rue mais sont celles qui gravitent autour de ces groupes, qui veulent et ne veulent pas y entrer, comme dans une famille, parce qu’elles sont paumées elles-mêmes, ce qui a très bien été décrit dans les Valseuses alors encensées.
Toujours, je n’excuse rien, n’approuve pas, je décrypte.
Il est possible que certaines aient été prises par les garçons, comme dans un rite d’initiation tordu.
C’est un univers. Qu’il soit dénonçable, certes, mais il est intéressant d’en comprendre les mécanismes et voir que le mot « viol » n’a pas le même sens selon les perspectives différentes et s’avère inapproprié.
Pourquoi Depardieu l’a revendiqué après ? Pour se construire une image de marque, une image de malfrat, celui dont le charme fait peur. Il s’amuse à faire peur à la journaliste bcbg new-yorkaise venue l’interviewer sans même penser que ça se retournerait contre lui. Il perd, entre autres, un oscar.
Entre ce qu’il est, et ce qu’il parait, il y a une béance qu’il a du mal à combler. Il est l’inéduqué arrivé au pinacle du monde avec des amis comme Carmet qui aimait autant péter en public. Et tous ses proches, Ardant, Deneuve, Bouquet… le décrivent sous un tout autre aspect.
Il est l’éternel gamin joueur dans un monde qui a changé ses règles, ce dont on peut se féliciter.
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Anouk Grinberg : "Depardieu est aussi comme ça parce que tout le monde lui permet d'être comme ça"
Anouk Grinberg témoigne après le "Complément d'enquête" sur Gérard Depardieu diffusée par France 2 jeudi dernier. L'actrice est l'ancienne compagne du réalisateur Bertrand Blier, lui-même p...
les réactions pullulent / pays divisé / cela révèle que l'affaire Depardieu est un fait social total / Le fait social est défini comme toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses diverses manifestations au niveau individuel.
Le 10 décembre, Sylvia Bagli :
Depardieu c'est compliqué… Depardieu c'est compliqué parce que nous sommes à un temps de règlement de comptes, à un tournant face à des comportements qui étaient jugés comme marrants et acceptables. On ne l'accuse pas simplement de ses errements mais de ceux d'une génération.
Depardieu c'est l'acteur des valseuses ...
Depardieu c'est compliqué parce qu'il a souvent péroré en se créant un personnage odieux sexiste et misanthrope, un personnage d'excès débordant de partout et dégoulinant de son propre corps. Il est donc facile de trouver des épisodes insupportables.
Depardieu c'est l'acteur de Tenue de soirée
Depardieu c'est compliqué parce que ce qui fait qu'on le conspue c'est aussi ce qui fait qu'on l'adore. Sa transcendance son art des mots qu'il repose dans la vulgarité la plus crasse.
Depardieu c'est l'acteur de buffet froid Et c'est l'acteur de Cyrano.
Depardieu c'est compliqué parce que tout le monde sait comment il se comporte quand il a l'esprit amer, peut-être encore plus par dégoût de lui même ?
Depardieu c'est compliqué parce qu'être un gros C ne constitue pas un crime aux yeux de la loi et que c'est sur un acte précis qu'on le jugera.
Et ça soulève des questions ...
Elle dit qu'il la violée, lui dit qu'elle était consentante jusqu'à ce qu'il lui dise qu'il ne chanterait pas avec elle Barbara...
Comment se peut-il, avec tout ce qu'on savait sur lui qui ne s'en est jamais caché, que des femmes se rendent chez lui seules et plusieurs fois pour ensuite se plaindre de viol ?
Il y a des viols odieux. Mais il y a ancrée aussi chez les femmes l'idée qu'on peut se négocier une carrière sur l'oreiller ou en tous cas négocier du boulot en échange de mauvais procédés. Et quand elles n'obtiennent pas ce qu'elles veulent elles appuyent sur un bouton rétroactif du consentement... Une mauvaise décision que l'on regrette n'est pas constitutif d'un viol parce que la faute n'est pas forcément extérieure comme ces nouveaux temps tendent à faire croire, que l'erreur vient peut-être de nous. Si un homme profite d'une situation qu'on a nous même crée, ce n'est certes pas glorieux mais ce n'est pas enfreindre la loi.
Si d'un côté j'ai vu tellement d'actes odieux de la part d'hommes de pouvoir (des hommes se branler pendant votre audition, des hommes qui vous proposaient monts et merveilles vous lâcher quand vous ne vouliez pas aller plus loin...) J'ai aussi vu des femmes se jeter en pâture puis se victimiser, j'ai vu des femmes rêver qu'elles étaient les compagnes d'hommes sur lesquels elles s'étaient littéralement jetées un soir de dernière et ne pas supporter dès le lendemain d'être rejetée ...
Le monde est-il vraiment coupé en deux, d'un côté les méchants hommes de plus de 50 ans et les femmes toutes fragiles pauvres petites agnelettes, ou c'est plus compliqué ?
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Le soir, je regarde Angel Heart, aux portes de l’enfer, d’Alan Parker
Avec le coeur bien accroché pour suivre cette série de plus en plus horrible de meurtres découverts par un détective privé, découvrant qu'il en est l'auteur
.
Comme faut l’avoir bien accroché pour suivre les meurtres des militaires de Tsahal et des colons israéliens tuant des Palestiniens comme les colons américains se comportaient avec les Apaches (déclaration de l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine, le 8 décembre sur France-Info)
Dans ce territoire, occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu, plus de 200 personnes ont été tuées par des colons et des soldats israéliens depuis les attaques du Hamas le 7 octobre, selon le bila...
et pendant qu'en France l'affaire Depardieu révèle à chacun ce qu'il est, tout en masquant les vrais problèmes des Français, "Les colons en Cisjordanie se comportent comme les Américains avec les Apaches", assure l'ancien ministre Hubert Védrine
spectacles en cours là-bas et ici - Blog de Jean-Claude Grosse
Comment un peintre toulonnais, Alain Le Cozannet, en son atelier du Mourillon, touché par la tragédie des victimes israéliennes du Hamas le 7 octobre et des victimes palestiniennes de Tsahal ...
https://les4saisons.over-blog.com/2023/10/spectacles-en-cours.html
l'obscénité de ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie, l'obscénité des bombardements quotidiens
Le 11 décembre, Yves Ferry :
J'avais écrit ce texte, il y a... quelques temps. Aujourd'hui, avec tout ce qui se dit, se dénonce, défèque sur Depardieu, je n'en retire pas une ligne. Les mots ne sont pas des actes, et cette liberté de parole qui exista dans notre pays, ce jeu libre de l'esprit qui donne à la même pensée un sens et son contraire, la fantaisie tous azimuts qui rend la vie légère, il n'en reste presque plus rien. Depardieu dit des mots, obscènes ou subtils, ou les deux à la fois puisque les mots ne sont jamais simples, univoques, et qu'on les réduit toujours quand on ne sait pas entendre leur musique, mais l'époque est de moins en moins musicienne, l'esprit et la lettre se sont séparés (ici je n'utilise pas l'écriture inclusive), et la lettre a pris le dessus depuis que s'est mêlé de tout une morale puritaine qui donne à tous ceux qui ont des raisons souvent légitimes de s'en servir, le droit et le sale plaisir de s'en servir. La loupe de l'inquisition s'est posée sur un personnage trop énorme pour échapper à la curée acharnée de ces petits saints d'aujourd'hui qui jugent, jugent, jugent, jouissent vulgairement d'être du bon côté de leur morale. Et ce n'est pas parce qu'ils ont souvent des raisons de s'exciter que leur haine doit devenir le droit. Le soupçon doit-il devenir la preuve ? La justice malmenée est encore là pour établir la réalité des faits. Elle seule doit statuer sur le sort d'un être, même si l'on sait qu'elle peut, elle aussi, se tromper. Peut-être qu'un Gérard Depardieu n'est plus un type humain que notre monde peut accepter. Il en sera peut-être de l'humanité elle-même comme d'un pays devenu propre, javellisé, sans saveur, éteint. Adieu délires, extravagances, facéties, truculences, déconnades sexuées, grossièretés, rires énormes, adieu l'intelligence du vivant, et place aux cadres, aux prisons, aux resserrements de la parole, aux costumes bien cintrés... On finira par censurer Frédéric Dard, on expurgera Rabelais, toute la poésie érotique dont la bibliographie est immense, les cons et les connets verdelets seront aux enfers dont plus personne n'aura les clés. L'a-moralité n'est pas l'immoralité, et le monde de la bonté, de la vérité, de l'altruisme et de la générosité n'appartient pas aux êtres étriqués et si sûrs de leur si bonne conscience, bourgeoise, religieuse, écologique, plate comme la terre qui est pourtant ronde et qui tourne dans un univers où nous sommes, merveilleusement, si peu de chose... : "Gérard Depardieu n'est pas "hors norme", comme on écrit partout, comme veulent l'afficher ceux qui sont incapables de vivre à cette mesure d'homme simple et profond, fait de sa propre solitude, poussé dans un monde à la fois hostile et accueillant. Incapables aussi de penser que tout ce que cet homme contient de richesse, c'est ce qu'ils ont négligé en eux-mêmes, préférant le regard court à cette amplitude du voir loin et partout qui rend si vaste cet homme si vivant. Gérard Depardieu est un acteur, mais il ne ment pas quand il prétend le contraire, parce qu'il est seul, presque seul, pas tout seul non, à penser qu'un acteur n'a de dignité et de légitimité que s'il s'incline devant le poète qui respire en lui. En lui, poète écrivant de la vie, de la voix, de la tempête et de la bonté, de l'interrogation à chaque pas accompli dans le voyage. Rien et tout, univers en expansion, enfant et grand comme un cosmos entier, poussière et viande, et calme comme pierre, et pierres comme celles des torrents, porteur de lui-même, des autres, de nous, de tous, vivants et morts. Gérard Depardieu est poète avant tout, pas un faiseur de pages, (encore qu'il sache très bien écrire), mais un savant de la langue, il invente sa phrase avec sa pensée qu'on lit à mesure qu'il parle, tout en lui est parchemin, papyrus, cailloux sur quoi le temps écrit. Je ne connais pas cet homme. Je ne connais que ses images, ses films, ce qu'on raconte. Rien n'est vrai que ce qui sans cesse lui échappe, cette lumière enfantine de ses yeux, cet appel de je ne sais quoi qui le remue, l'inquiète et l'éblouit. Je plains les imbéciles qui devant une parole complexe n'entendent que la provocation première, oublient les paradoxes, s'en tiennent à ce qu'ils veulent entendre avant de prendre ce qui est prononcé là, simplement, justement, et se dit librement, librement, librement. Je ne connais pas cet homme, non, et le connais pourtant, comme un frère de légende, un arbre de mémoire, un qui s'est fait tout seul... construit tout seul, "Tête d'or" éblouissant, dont la force parfois pourrait bousculer et faire mal, mais il paraît que c'est la vie... La vie... La vie empêchée par les donneurs de leçons, et de coups.
Depardieu est un homme du peuple, de la terre de France, c'est un Villon, un Rimbaud, un Hugo, il étonne d'être raffiné comme Ronsard et rabelaisien comme pas un. Ce qu'il possède, propriétairement parlant, c'est clair qu'il s'en fout, qu'il peut tout perdre, et c'est parce qu'il sait perdre qu'il a en lui ce qui ne pèse pas, reste léger comme l'oiseau, insaisissable passant terrestre qui transforme tout ce qu'il approche, par sa seule présence, et sa respiration, son immense bonté dévastatrice, antibourgeoise, et son innocence, oui, comme il le dit si bien. Il est des êtres qui font du bien, savoir qu'ils existent fait du bien, et Depardieu est pour moi cet inconnu fabuleusement bénéfique. Acteur, accessoirement, et des plus grands. Son jeu démolit le jeu, le réinvente, met à bas les règles et les conventions. Il a cependant la force des classiques, de l’inattaquable, de l'exemple à suivre, et à ne pas suivre... Admirer ne peut diminuer celui qui admire, n'est-ce pas? Et comment vivre sans ces admirations qui aident à supporter le pire, quelquefois, sans un poète, une musique, un livre, un regard amical, celui d'un sage, celui d'un fou, simple, multiple, tout à la fois ? »
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Le 11 décembre au soir, je regarde Bigger than us, le film initié et réalisé par Flore Vasseur.
Depuis six ans, Melati, 18 ans, combat la pollution plastique qui ravage son pays, l'Indonésie. A force de détermination, elle parvient même en 2019 à faire interdire le plastique à usage uniq...
https://www.france.tv/films/longs-metrages/5470626-bigger-than-us.html
replay jusqu'au 18 décembre / projections pouvant être organisées avec Bigger than us
Le 11 décembre au soir, je regarde Bigger than us, le film initié et réalisé par Flore Vasseur.
Je me suis convaincu dans la journée d’écrire un article sur cette affaire.
Pendant le film, irrépressible envie de douceur. Tant d’horreurs dans l’enfer du monde. Des degrés dans les horreurs de l’enfer du monde. La tentation du petit paradis personnel. Ce sont des abricots secs qui font l’affaire. Résultat, la nuit passée à me vider. Comme un lavement côlonique (pratiqué 3 fois il y a plusieurs années).
Matinée complètement décalée.
Une petite certitude : je vais tenter d’éviter ce qui me paraît 3 facilités.
- facilité 1 (mais pas fausse, loin de là) : je ne connais pas cet homme, donc je m’abstiens, je n’ajoute pas du bruit au bruit. Mais tout homme porte en lui, l’humaine condition. Si je ne puis parler de l’ogre, connaître son être, son mystère par conséquent (d’où nécessité du silence), je me coltine bien à mon être, je tente bien de me connaître moi-même et je tente bien de devenir qui je suis, mieux que je suis, meilleur que je suis donc de l’ogre (l'autre mais que je suis aussi), je peux passer à moi, dans le miroir de ce fait social global. Et l’ogre, s’il me lit, ou tout autre lecteur, sera peut-être renvoyé à son miroir. Comment je me comporte avec les femmes, avec telle femme là dans cette situation réelle, ici et maintenant. Comment homme cultivant aussi son féminin, puis-je être en empathie avec les femmes humiliées ? Et femme, cultivant son masculin, puis-je être en empathie avec la sexualité « lourde » du mâle.
Maintenant, je signe JEANNE-CLAUDE GROSSE.
- facilité 2 s’il y a crime, que la justice fasse son travail; je ne suis pas juge et je ne serai donc ni ministère public ni défenseur de plaignantes ou d’accusé; je ne suis pas non plus législateur et je ne dirai pas quelle définition légale du viol est aujourd’hui celle qu’il faut élaborer, poser, en particulier sur la question du consentement; étant un peu sociologue, je dirai éventuellement que la justice est peut-être en retard parce qu'encore patriarcale, encore raciste, encore suprémaciste blanche; je dirai peut-être comment je réagis à ce qui se révèle être au sens sociologique, un fait social global.
Le concept de fait social est forgé en 1895 par Émile Durkheim, dans son livre Les Règles de la méthode sociologique. Le fait social est défini comme « toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses diverses manifestations au niveau individuel ».
L’affaire montée en épingle de la chute de l’ogre nous renvoie à nos comportements les plus intimes et plutôt que d’être « campiste » (du camp des femmes, contre le camp des hommes, ou l’inverse, ou toute autre position de « juste » milieu; j’ai lu les hommes violent, les femmes mentent), je veux bien me regarder dans le miroir comme le fait le personnage de Angel Heart finissant par se reconnaître comme le meurtrier d’au moins 5 personnes.
- facilité 3 il faut séparer l’homme et l’artiste;
si je suis cohérent, de l’homme, je ne sais rien, je ne saurai rien et même un psychanalyste aura du mal à parler de son patient puisque c’est le patient qui fait le travail sur lui, qui laisse faire ses instances faire leur travail inconscient (Anouk Grinberg dit de lui qu'il est fou, détraqué mental; à prendre avec des gants);
si je suis cohérent, je ne sais pas ce que c’est un artiste et ce qu’est le mystérieux processus alchimique de l’acte créateur; mettre l’artiste à part, comme vision, comme liberté, comme engendrement … me semble une déification-réification sclérosante, enfermant l’artiste dans un statut, un rôle (l’artiste maudit, l’artiste mécéné-subventionné, le bouffon du roi);
la société n’a pas opéré de même avec le sage, l’ermite, le mystique, le saint, le fou; donc là encore, user du miroir pour me demander quel homme-femme veux-je être à partir de ce que je crois être ?
Quelle valeur, quelle place, accorderai-je au créateur en moi (de mots = poète, de notes = musicien, de formes = peintre) que je suis possiblement, potentiellement comme tout un chacun,
au sage méditant, au mystique soufi, au fou de l’océan dans une goutte, à l’ermite ascète et aboyeur du mont Athos, au père du désert, au colibri qui fait sa part, au philosophe qui pense, au clown qui fait rire, à l'ogre qui fait peur, au monstre que je suis, à l'enfant "innocent" que je reste
car tout cela, je le suis possiblement, potentiellement; plutôt élargir que séparer, globaliser sans vouloir clore l’enveloppe sur elle-même,
élargissement en hélice, en spirale et non en cercle, en sphère
Donc, il ne s’agit plus de parler de l’ogre, de l’homme, de l’acteur, tout cela indéchiffrable, mélangé.
Je peux me faire tout de même une opinion, la partager, avec prudence.
Tout ce qu’on dit, écrit sur l'ogre est notre légende, ce que nous croyons qu'il est, ce que nous croyons être réel et qui n'est que notre mirage.
Il s’agit de se regarder, à partir de ce fait social global, par exemple
dans le miroir de l’amour devenant si facilement haine, ressentiment, jalousie,
dans le miroir des ambivalences, des oui qui sont des non, des non qui sont des oui, des corps qui accueillent quand des mots disent le refus, du bas du corps qui dit ça et du regard qui dit pas ça ou l’inverse, de ce que l’on appelle la zone grise à propos du consentement,
dans le miroir des pulsions de vie et de mort, d’éros et de thanatos,
dans le miroir de l’impossible récit de l’insistante question d’où venons-nous (17 milliard d’années d’évolution pour cet univers dont nous sommes la mémoire incarnée, vivante),
dans le miroir de l’énigmatique question où allons-nous (pour moi, au suicide de l’espèce).
Conscient que les échanges sur FB sont assez peu constructifs, j’opte pour un article sur mon blog, moins visité.
un fait divers tragique disséqué avec en fin d'émission la tentative de Anne-Sophie Jahn d'obtenir une demande de pardon de la part de Bertrand Cantat / les choses évolueraient si les hommes violents reconnaissaient leur violence mais le déni semble fortement ancré - consciemment, inconsciemment - idem chez les violeurs / déni / quant aux femmes battues ou violées, là-aussi phénomènes très ancrés - amnésie post-traumatique, dépendance toxique - / Nadine Trintignant n'a pu lire cette enquête / à relever que Bertrand Cantat bien qu'ayant purgé sa peine est poursuivi par les meutes, que Wajdi Mouawad et Léos Carax l'ont malgré tout fait participer à leurs réalistions
Une révolution sexuelle ?/ Laure Murat - Blog de Jean-Claude Grosse
Une révolution sexuelle ? Réflexions sur l'affaire Weinstein Laure Murat collection Puissance des femmes Stock Ce livre est sorti en décembre 2018. Il a été écrit entre Paris, 25 décembre 20...
https://les4saisons.over-blog.com/2020/01/une-revolution-sexuelle/laure-murat.html
un article sur un livre important évoquant ce qu'on appelle la zone grise du consentement
Le Consentement / Vanessa Springora - Blog de Jean-Claude Grosse
Le Consentement Vanessa Springora Grasset 2 janvier 2020 Ce récit de 210 pages, je l'ai lu en deux jours, les 17 et 18 février. J'ai laissé passer l'effet médiatique en lien avec la sortie du l...
https://les4saisons.over-blog.com/2020/02/le-consentement/vanessa-springora.html
note de lecture sur le consentement de vanessa springora
Dans la tête de Gabriel Matzneff / Chantal Montellier - Les Cahiers de l'Égaré
article paru dans Le petit Niçois, le 25/6/2020 À Vanessa Springora, dont la lecture du témoignage a déclenché le processus de création de ce texte pour moi libérateur. Avec mes remerciement...
https://cahiersegare.over-blog.com/2020/02/dans-la-tete-de-gabriel-matzneff/chantal-montellier.html
Your last video (porn theater) /JC Grosse - Blog de Jean-Claude Grosse
lecture de Your last video (porn theater) salon de La Coquette, samedi 22 septembre 2018 à 19 H, photos Carine Chambelland et Florian Nicolas les qualia et l'écriture, l'écriture des qualia Cett...
https://les4saisons.over-blog.com/2018/07/ma-derniere-bande/jc-grosse.html
l'affaire Depardieu me renvoie à moi-même, à mon intimité, à la question quel homme suis-je, quel homme-femme veux-je devenir dans l'histoire qui se tricote entre elle et moi / le texte intégral est lisible à un emplacement non paginé dans Et ton livre d'éternité / et comme l'histoire a continué avec hauts et bas et s'est achevée, elle a donné lieu à un long poème Métamorphosis et à une vidéo Kosmorgasmil 1° version
Metamorphosis - bric à bracs d'ailleurs et d'ici
je commencerai dès le 17 janvier 2024 vers 21 H 30, l'heure où je me couche, où sur le dos, - je manifeste à tue-tête ma gratitude pour la journée passée, journée de merde (quand j'accepte ...
Kosmorgasmik, poème final d'un ensemble inédit et qui le restera, appelé Métamorphosis La Terre et ses milliers de bouches éruptives, ses milliers de vulves-geysers, la Terre ronde est ronde d...
2° version jour le plus court, nuit la plus longue le solstice d'hiver 2023 aura lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à 3 h 27 m 19 s raison suffisante pour livrer ce poème aux vents et aux sables aux pollens et aux écumes / Kosmorgasmik, poème final d'un ensemble inédit et qui le restera, appelé Métamorphosis La Terre et ses milliers de bouches éruptives, ses milliers de vulves-geysers, la Terre ronde est ronde de toutes les grossesses animales et humaines, de toutes les germinations florales et végétales, de toutes les minéralisations calcaires et granitiques. La Terre est la porteuse, l’accoucheuse de tout ce qui naît, de tout ce qui prend corps. Le corps, les corps, encore et encore. Incarnations en chairs et en os, en racines et cimes, en strates et sédiments.
Marlon Brando (1924-2004) - Blog de Jean-Claude Grosse
par Samuel Blumenfeld, critique de cinéma et grand reporter au journal Le Monde, l'auteur du livre "Les derniers jours de Marlon Brando" 2019 podcast passionnant de 2019 de la librairie Ombres ...
https://les4saisons.over-blog.com/article-marlon-brando-47991057.html
il a échappé à metoo mais qui était-il ? génie, monstre, séduucteur compulsif, prédateur ?
Dolly / Edgar et Diane Gunzig
Edgard Gunzig/le vide quantique - Blog de Jean-Claude Grosse
Edgard Gunzig au Théâtre des Doms en Avigon Vendredi 30 mars 2007 de 14 H à 16 H 45 au Lycée Dumont d'Urville à Toulon Edgard Gunzig, cosmologiste, s'est adressé aux étudiants en classes ...
Vendredi 30 mars 2007 de 14 H à 16 H 45 au Lycée Dumont d'Urville à Toulon Edgard Gunzig, cosmologiste, s'est adressé aux étudiants en classes préparatoires scientifiques
Interview d'Edgard Gunzig sur le fonctionnement des rencontres de cosmologie à Peyresq qui existent depuis 12 ans et rassemblent les meilleurs cosmologistes du monde.
Interview d'Edgard Gunzig le 20 juin 2007 sur le fonctionnement des rencontres de cosmologie à Peyresq qui existent depuis 12 ans et rassemblent les meilleurs cosmologistes du monde.
les entretiens d'Altillac 1 - Blog de Jean-Claude Grosse
Rencontre entre un cosmologiste et un philosophe Marcel Conche et Edgar Gunzig Altillac, Corrèze, le 11 novembre 2009 Arrivés à 9 H 30, les échanges du matin ont duré jusqu'à 12 H 30. J'ai fi...
rencontre de deux "ignorants" à Altillac, Corrèze, le 11 novembre 2009
rencontre du 11 novembre 2009 à Altillac entre le cosmologiste belge Edgard Gunzig et le philosophe naturaliste Marcel Conche
la rencontre de deux "ignorants" à Altillac, Corrèze, le 11 novembre 2009
Edgar Gunzig
rencontre de deux ignorants
Mon cher Marcel Conche,
Voilà plus de dix ans, le 11 novembre 2009 à Altillac, qu’eut lieu, à l’initiative de Jean-Claude Grosse, la rencontre de deux « ignorances », celle du philosophe annonçant d’entrée de jeu, sa méconnaissance de la physique et celle du physicien peu éclairé en philoso- phie.
Malgré le peu de compatibilité entre les deux discours, le scientifique et le métaphysique, l’échange fut vif, fructueux, très cordial et non dépourvu d’humour. Il me laisse un souvenir durable et joyeux.
Vous nous parliez de l’infini de la Nature, moi de l’infini de l’Univers.
Cet Univers qui existe depuis 13,7 milliards d’années mais aussi depuis toujours... Cette affirmation appa- remment contradictoire prend néanmoins tout son sens dans un contexte cosmologique novateur (1,2,3,4) : l’Univers n’a d’autre origine que...lui-même !
Il est sa propre cause et s’auto-engendre dans une dé- marche circulaire que les anglo-saxons désignent par l’expression « free lunch », créer quelque chose à par- tir de rien, sans faire appel à un point d’appui et sans apport d’énergie extérieure, par la seule mise en oeuvre adéquate de ressources, d’actions et d’énergies internes. L’expression « bootstrap », littéralement « se hisser en tirant sur ses bottes », se réfère à ce type de situation.
Le bootstrap se retrouve ainsi au coeur de toute dynamique autonome, toute activité qui s’auto- engendre, auto-consistante, fonctionnant en boucle fermée, indépendante de tout ce qui lui est extérieur. Il est à l’oeuvre dans tous processus scientifiques, phi- losophiques, artistiques...qui se créent, se façonnent réciproquement et s’enrichissent par le biais d’un jeu interactif entre l’oeuvre créée et son créateur. Ce dernier pourrait alors dire à l’instar de Montaigne à propos de ses « Essais »: « J’ai autant fait mon oeuvre qu’elle m’a faite »... et Marcel Conche ?
Que l’Univers lui-même puisse s’autocréer sans le recours à un quelconque « extérieur », d’ailleurs inexis- tant, traduit l’ouverture conceptuelle majeure qui bouleverse la physique d’aujourd’hui : la création d’une connivence indissociable entre le temps, l’espace, la matière et l’acteur essentiel, le « Vide Quantique ». C’est autour de ce dernier que s’articule un dialogue inattendu entre le contenant spatio-temporel et le contenu matériel de l’Univers : l’expansion de l’espace et son contenu matériel s’engendrent l’un l’autre dans un « bootstrap cosmologique » énergétiquement gratuit, une rétro-action géométrico-matérielle à l’échelle cosmologique : l’énergie gagnée par le contenu matériel créé étant intégralement puisée dans la géométrie dynamique de l’espace-temps. C’est elle qui, en retour trace les trajectoires des corps matériels et du rayonnement.
Les équations d’Einstein de la relativité générale représentent les contraintes mathématiques précises qui expriment les liens indissociables entre l’espace, le temps, la matière et ...le vide. Elles gèrent les rapports intimes qu’ils entretiennent au coeur des deux grands courants de la physique contemporaine, la relativité générale et la théorie quantique des champs. Elles décrivent une dynamique d’un genre nouveau, la rétroaction perma- nente entre le contenu de matière-énergie de l’univers et sa géométrie, situation sans précédent en physique.
Les questionnements essentiels, qui se posent au sein de ce cadre conceptuel, s’articulent autour de la manière dont l’expansion de l’espace-temps et son contenu matériel se conditionnent l’un l’autre. Autrement dit, comment ce contenu matériel quantique ressent-il cette expansion et, point capital, comment se comporte son état fondamental, par définition son état d’énergie minimale non nulle, le vide quantique ? Cette dynamique entrelacée se déroule sous la contrainte des équations d’Einstein semi-classiques : la géométrie de l’espace-temps y est décrite classiquement alors que son contenu matériel l’est quantiquement. L’expansion de l’espace produit sa propre énergie analogue à celle que produirait une source d’énergie extérieure, et crée ainsi son contenu matériel.
C’est comme si l’Univers possédait son extérieur énergétique en lui- même.
C’est pourquoi cette création, qui ne résulte que de transferts internes d’énergie, est ainsi globalement gratuite. C’est la stratégie la plus subtile jamais mise en oeuvre par l’univers, celle de son autocréation ! La mise au point de cette cosmologie autoconsistante, fut le fruit des travaux déployés par quelques physiciens (1,2,3,4) désireux de cerner le moment zéro de l’émer- gence physique de l’univers issu d’un vide quantique « primordial ». Celui-ci devient l’acteur central d’une histoire cosmologique semi-classique de l’univers. Ce vide quantique est par essence dépourvu de parti- cules réelles mais est le siège d’une mouvance irréduc- tible par principe, les fluctuations quantiques du vide, porteuses de l’énergie de ce niveau fondamental.
La création de particules au sein de ce vide, requiert un apport suffisant d’énergie à ces fluctuations pour qu’elles puissent se « matérialiser » et transporter alors l’équivalent énergétique de la masse de ces particules réelles ainsi créées. Dans ce contexte cosmologique, il n’y a pas d’« ailleurs » de l’univers d’où cette énergie pourrait être importée, semblant ainsi interdire a priori de telles créations.
Et pourtant, il nous est apparu (1,2,3,4) que l’univers en expansion est le seul système physique qui fasse exception : il contient en lui-même un réservoir énergé- tique dans lequel le champ peut puiser l’énergie qui lui convient. C’est dans un dialogue entre les fluctua- tions quantiques du champ matériel et la géométrie courbée de l’espace-temps qu’apparaît une forme inattendue d’énergie, celle qui est associée à l’expan- sion géométrique de l’univers, donc à la géométrie de l’espace-temps dynamique. Cette source géométrique d’énergie donne au vide quantique la possibilité de s’ex- primer cosmologiquement : l’expansion cosmologique de l’espace induit l’excitation du champ quantique, donc la création associée de particules matérielles. Cette matière ainsi créée rétroagit alors en conditionnant, à son tour, l’expansion qui lui a donné naissance... Extraordinaire serpent cosmologique qui se mord la queue ! Bel exemple de mécanisme de rétroaction régi par les équations d’Einstein. C’est une réponse surprenante et essentielle au questionnement relatif au pouvoir créateur du vide : ce processus de feedback géométrico-matériel peut en effet s’enclencher quel que soit l’état quantique initial du champ... même si c’est précisément son état de Vide.
L’existence préalable de matière n’est donc pas requise pour amorcer sa propre création. La totalité du contenu matériel de l’univers pourrait-il donc résulter de ce scénario autocréateur ? Si ce dernier est concep- tuellement attrayant, satisfait-il pour autant à toutes les contraintes de la théorie ? Autrement dit, est-il décrit par une solution des équations semi-classiques d’Einstein qui gèrent ce problème ?
Question conceptuellement excitante s’il en est.
Notre travail collectif (1,2,3,4) aboutit à une conclu- sion plus que satisfaisante : il existe bien une solution mathématique exacte qui décrit ce mécanisme cosmo- logique autoconsistant par lequel la matière, qui est entièrement produite par l’expansion, est précisément celle qui soutient cette expansion au sein d’un bootstrap géométrico-matériel. C’est un phénomène coopératif à l’échelle cosmologique, responsable de la produc- tion coordonnée du contenu matériel de l’univers et de son expansion : la matière créée par l’expansion en est également le moteur. Ce mécanisme coopératif de création souligne un rôle inattendu de l’espace-temps dynamique : le milieu matériel cosmologique s’engendre lui-même par espace-temps interposé́.
Cette prouesse cosmologique est donc énergétique- ment gratuite car elle ne résulte que de transferts internes d’énergie entre la géométrie et la matière, c’est donc un free lunch cosmologique.
Voilà comment le dialogue entre la relativité générale et la théorie quantique des champs pourrait ouvrir la voie à une histoire cosmologique d’un genre nouveau... l’émergence de l’univers à partir du vide quantique pri- mordial.
En dépit de la beauté formelle de ce mécanisme cosmologique autoconsistant exact, le physicien se doit de poser ici la question cruciale : cette solution mathé- matique a-t-elle des raisons physiques de se matériali- ser au coeur de ce vide quantique ?
La réponse positive à ce questionnement résulte d’une propriété ésotérique de ce milieu particulier : son éner- gie étant la plus basse des énergies compatibles avec les règles du jeu quantique, elle ne peut descendre sous ce seuil et ne peut ainsi que rester constante au cours de l’expansion, propriété étrange qui implique- rait que la pression du vide quantique serait négative et engendrerait par cela même un effet gravitationnel répulsif, une antigravitation. C’est elle qui induirait l’expansion et lancerait la création autoconsistante de matière. Un hypothétique vide quantique primordial soumis aux effets de son autogravitation répulsive ne pourrait dès lors que se transformer en un univers matériel en expansion...le nôtre?
L’histoire cosmologique de l’Univers ne résulterait pas de l’explosion mathématique, cataclysmique, infinie de Tout dans Rien, le Big Bang, mais émergerait physi- quement, sans fracas énergétique, d’une instabilité d’un vide quantique primordial soumis aux effets de son au- togravitation répulsive.
Cette propriété déterminante ouvre la voie à des his- toires cosmologiques inconcevables dans le cadre de la cosmologie einsteinienne classique : l’expansion de l’univers naissant est exponentiellement accélérée, sans commune mesure avec l’expansion décélérée du modèle cosmologique standard, c’est une inflation cosmologique. Cerise sur le gâteau : c’est elle qui éradiquerait un grand nombre de ses pathologies et énigmes.
Voilà mon cher Marcel Conche comment l’univers en expansion pourrait se faire naître lui-même. Il s’inspirerait ainsi du Dieu du « Livre des morts de l’Egypte ancienne » clamant : « Je me suis engendré moi-même à partir de la substance originelle que j’ai faite. »
1. R. Brout, F. Englert, E. Gunzig, « The Creation of the Universe as a Quantum Phenomenon, Ann. phys., 115, 78, 1978.
2. E. Gunzig, P. Nardone, « Self-Consistent Cosmology, The Inflationary Universe and all that... », Fund. Cosmic. Phys., 11, 311-443, 1987.
3. E. Gunzig, « Du vide à l’Univers », dans « Le Vide, Univers du Tout et du Rien », 467-486, Ed. Complexe ( Bruxelles, Paris), 1998.
4. E. Gunzig, « Variations sur un même ciel », Ed. la ville brûle (Paris), « Cyrano, le bootstrap et l’histoire cosmologique du vide », 249-266, 2012.
Ce petit travail n’aurait pas vu le jour sous cette forme sans le soutien de ma femme.
Merci Diane, Edgar.
JEAN-CLAUDE GROSSE
OPACITÉ/TRANSPARENCE
ENTRETIEN ENTRE UNE COSMOLOGISTE ET UN PHILOSOPHE
10 août 2013. Soirée (g)astronomie au gîte de Batère, 1 500 mètres d’altitude, à Corsavy. Ciel constellé. Pour observation après le repas.
Ont été invités Ada Lovelace, descendante de Lord Byron, 36 ans, cosmologue, génie du calcul intensif et Marceau Farge, fils de paysans corréziens, 91 ans, philosophe naturaliste d’une grande liberté d’esprit.
MARCEAU – Je me suis souvent demandé, Madame, ce que nous apportait la science: des certitudes valables un temps seulement, souvent contestées du temps même de leur prééminence, sur lesquelles s’appuient des volontés intéressées de maîtriser la nature et l’homme. N’est-ce pas ainsi qu’il faut voir la recherche acharnée des constantes universelles ?
ADA – Les quinze constantes physiques actuelles sont d’une précision et d’un équilibre qui nous ont rendu possible: matière, vie, conscience. Votre méditation métaphysique, cher Marceau, n’est qu’une spéculation solitaire sans vérifications. Les chercheurs avec leurs télescopes comme Hubble captent des lumières (la gamma, la X, l’ultraviolette, la visible, l’infrarouge, la radio) de plus en plus faibles provenant de l’univers (sans lumières, ils sont dans le noir). Voir faible c’est voir loin dans l’espace indéfini et tôt dans le temps immense. Nos tâtonnements lents, rigoureux, collectifs, débouchent sur un modèle d’univers cohérent et beau, en symbiose avec nous.
MARCEAU – La disproportion entre l’opacité et la clarté ne plaide-t-elle pas pour la méditation impatiente et quasi- aveugle sur l’opacité? Elle ne dérange pas l’ordre des choses étant sans volonté de puissance, sous-jacente au désir de savoir.
ADA – Vous provoquez là ! Votre métaphore n’a rien d’aveuglant. Nous, chercheurs, mettons en place des notions nous permettant d’éclairer l’opacité : hasard, chaos, inflation, singularité, fluctuation quantique. Nous voyons se multiplier les paradoxes qui mettent en difficulté nos modèles à contraintes et constantes
MARCEAU – la métaphysique a inventé des modèles depuis longtemps. Anaximandre, son infini, son germe universel, Héraclite, le feu comme principe de création, destruction, bien avant votre big bang, Démocrite, ses atomes, Épicure, le clinamen (une déviation, une mutation). La contemplation ouvre sur des visions développées en métaphores
ADA – vos métaphores métaphysiques, Marceau, sont figées. Nos paradoxes scientifiques sont dynamiques. Pensez aux effets du paradoxe EPR (1935) qui révèle qu’ici est identique à là (1998). Observer en 1998 que l’expansion de l’univers, décelée en 1929, est en accélération oblige à poser l’existence d’une énergie répulsive responsable de cette accélération: l’énergie noire. Les calculs intensifs, pétaflopiques, bientôt exaflopiques, que j’entreprends avec les calculateurs Ada et Turing sont réalisés pour tenter de la caractériser avant de la déceler.
MARCEAU – On a donné votre prénom à un calculateur pétaflopique ? (Elle rit.) Rien n’interdit ma méditation de se nourrir de vos calculs. Échange chiffres contre images. Pour évoquer la recherche de la vérité, j’imagine un archer tirant dans le noir. Où est la cible ?
ADA – Les constantes sont d’une telle précision qu’il faut que votre archer vise une cible d’un centimètre carré, placée aux confins de l’univers. Enlevez un 0 à 1035 et vous avez un univers vide, stérile.
MARCEAU – Savoir que nous sommes des poussières d’étoiles dans un univers anthropique, connaissances scientifiques du jour, enrichit ma pensée de la Nature, m’évite de m’égarer dans une théologie créationniste ou dans une métaphysique matérialiste, déterministe et réductionniste comme celle du Rêve de d’Alembert de Diderot
ADA – d’autant que nous distinguons deux sortes de matières, la matière lumineuse, visible, connue et la matière noire, jamais observée, inconnue, comme l’énergie noire
MARCEAU – si vous permettez que je vous appelle Ada, le noir, Ada, semble dominer en astrophysique
ADA – 73 % d’énergie noire, 23 % de matière noire, 4 % de matière ordinaire dont 0,5 % de matière lumineuse, telles sont les proportions proposées aujourd’hui pour l’Univers
MARCEAU – soit 0,5 % de clarté pour 99,5 % d’opacité. Le raccourci de la méditation sur le Tout de la Réalité me convient mieux que le long chemin sinueux de la connaissance parcellaire qui bute sur le mur de Planck.
ADA – Cela nous mène où, Marceau ?
MARCEAU – vous Ada à savoir presque tout sur presque rien, moi à voir la Nature comme infinie, éternelle, un ensemble ouvert, aléatoire, en perpétuelle création de mondes inédits, ordonnés, périssables, inconnaissables. Notre conversation par exemple n’était pas programmée bien qu’annoncée. Elle est inédite et restera unique. Parce que c’est vous, parce que c’est moi. L’infini ne s’épuise pas et ne se répète donc pas. Dans de telles conditions de créativité au hasard et d’inconnaissance de cette créativité, la seule attitude me semble être le respect de ce que je ne peux connaître complètement selon le théorème de Gödel de 1931.
ADA – Connaisseur à ce que j’entends. Le chemin de la connaissance scientifique est à l’opposé de votre raccourci méditatif sur le Tout. Il ne vise à expliquer que du détail, même aux dimensions de l’Univers. Il rend compte de ce qui existe par des lois et du chaos, facteur de créativité.
MARCEAU – Pourquoi ce détail, Ada, l’origine de l’Univers, plutôt que tel autre ? parce que la métaphysique vous attend aux confins. Expliquer par du nécessaire et du contingent n’empêche pas les trous noirs entre les différents domaines expliqués incomplètement.
ADA – Ce sont les visages troués de votre Nature.
MARCEAU – Je médite sur ces visages mais j’en vois les limites, Ada. L’Univers n’est pas la Nature. Vous vouliez un tableau fidèle. La Réalité vous impose le flou quantique.
ADA – Votre raccourci vous a demandé une vie pour déboucher sur une métaphore de dix lignes
MARCEAU – sur l’étonnement et l’émerveillement, chère Ada. Ce qui nous a construits par asymétries et découplages, des atomes primordiaux aux éléments chimiques, puis par code depuis LUCA, des gènes aux hémisphères cérébraux, si dissemblables, le droit (celui des images), le gauche (celui des calculs). Ce qui nous a conduits par les chemins sinueux de la causalité probabiliste, par les raccourcis de la liberté, à Corsavy, aujourd’hui, pour contempler la Beauté.
(Il plonge ses yeux rieurs dans les siens. Elle rit.)
La dernière génération d'Octobre / Benjamin Stora - Blog de Jean-Claude Grosse
La dernière génération d'Octobre Benjamin Stora Pluriel / Hachette Littératures Ce livre m'a été offert lors de mon court séjour pour Marilyn apr è s tout, à Lille, où j'ai rencontré des...
mon bilan de mes années trotskistes
68, et après / Benjamin Stora - Blog de Jean-Claude Grosse
couverture de 68, et après de Benjamin Stora Tous les jours, à 18h50 (heure de Paris), Patrick Simonin reçoit les personnalités qui font l'actualité sur TV5MONDE. Retrouvez toutes les émissio...
https://les4saisons.over-blog.com/2018/06/68-et-apres/benjamin-stora.html
les héritages égarés
Handala, personnage créé par Naji al-ali. Il est apparu pour la première fois en 1969 dans le journal koweitien Alsiyassa (La politique). C'est un petit garçon âgé de 10 ans, c'est l'âge qu'avait Naji lorsqu'il avait quitté la Palestine, pieds nus comme tous les enfants qui habitent les camps de réfugiés palestiniens. Handala est situé dans l'espace sans terrain d'appui car il est sans patrie.
spectacles en cours là-bas et ici - Blog de Jean-Claude Grosse
Comment un peintre toulonnais, Alain Le Cozannet, en son atelier du Mourillon, touché par la tragédie des victimes israéliennes du Hamas le 7 octobre et des victimes palestiniennes de Tsahal ...
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Frank Cassenti
Réalisateur, scénariste et musicien, Frank Cassenti est le co-fondateur du festival de jazz de Porquerolles. Il préside l'association depuis 2001. Le livre Jazz à Porquerolles est paru aux Cahiers de l'Égaré en 2016 pour les 15 ans du Festival. Nous étions côte à côte à la fête du livre d'Hyères en 2016. / Le manuscrit de son roman attend son éditeur à titre posthume, travail d'épitaphier.
Frank Cassenti à Tournez La Plage : Festival D'Écritures Contemporaines [1ère ÉDITION], à La Ciotat en août 2017
Jazz à Porquerolles / Juillet 2023 / 22ème édition / un des sept meilleurs festivals de l'été en France (dixit Le Monde) / Et ce fut un plaisir d'applaudir celui que j'avais le bonheur d'accompagner depuis 2002 et qui aimait nous offrir dans la cour aux ombres fantastiques du Fort Sainte Agathe "des moments d'éternité" : Frank Cassenti, le génial inventeur de Jazz à Porquerolles. Qui nous faisait rêver en dehors du prêt à porter et nous comprendre en dehors du prêt à penser. Qui avait mis la culture, le cinéma, le théâtre, la musique, au coeur de sa vie, sans rien trouver d'autre hors d'elle pour donner un sens à l'existence, aller à l'essentiel et "changer le monde". Sur ce chemin, il fut exemplaire. Aux premières heures de cet hiver, Frank Cassenti est parti tranquillement. F.Carrassan
Frank Cassenti, réalisateur engagé et passionné de jazz, est mort,
par Francis Marmande, Le Monde, 23 décembre, 18 H 00
Surtout connu pour son film « L’Affiche rouge », consacré, en 1976, aux résistants du groupe Manouchian, le cinéaste a aussi tourné plusieurs documentaires musicaux. Il s’est éteint
à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), vendredi 22 décembre, entouré des siens, des suites d’un cancer fulgurant. Né le 6 août 1945 à Rabat (Maroc), dans un milieu, comme on dit, modeste, il avait 78 ans. C’est à Alger, en 1962, qu’il devient contrebassiste.
A 17 ans, étudiant à Lille, il fréquente la mouvance anarcho-communiste. Il codirige le ciné-club de l’Union nationale des étudiants de France avec Michèle-Annie Mercier. Ensemble, ils réalisent, en 1968, leur premier court-métrage, Flash Parc, indirectement produit par Jean-Luc Godard et sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes. A cette époque, avec Chris Marker et quelques camarades, il élabore un projet simple : le cinéma comme outil de lutte et d’expérimentation.
En 1973, Frank Cassenti réalise son premier long-métrage, toujours avec Michèle-Annie Mercier, Salut, voleurs ! (avec Jacques Higelin, Jean-Luc Bideau, Claude Melki et Laszlo Szabo). L’Agression (1973), court-métrage de fiction inspiré du très réel meurtre d’un travailleur immigré, est interdit par la censure. Interdiction levée après une campagne de presse. Le film devient un manifeste pour les réseaux associatifs qui luttent contre le racisme et les violences fascistes.
Prix Jean Vigo en 1976
Avec le producteur Pascal Aubier (Les Films de la Commune), Frank Cassenti réalise L’Affiche rouge (avec des comédiens et des rescapés du groupe Manouchian), tourné à La Cartoucherie de Vincennes, Prix Jean Vigo, en 1976. Expédié par Antenne 2 à Cuba en 1978 avec Régis Debray, Cassenti propose un reportage vite déprogrammé par les « esthètes » à la direction de la chaîne, Jean-Pierre Elkabbach, Louis Bériot et Patrick Poivre d’Arvor. La protestation du cinéaste est publiée par Le Monde.
En 1978, il signe un film épique, La Chanson de Roland, avec Alain Cuny, Pierre Clémenti et Laszlo Szabo. Cassenti rencontre Pierre Goldman, dont il veut adapter l’autobiographie, Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France (Seuil, 1975). Après l’assassinat de Goldman par un commando d’extrême droite, en septembre 1979, Cassenti réalise Aïnama, salsa pour Goldman, avec ses amis musiciens antillais et sud-américains.
En 1981, Cassenti réalise Deuil en vingt-quatre heures, série pour Antenne 2 avec Richard Bohringer, adaptation du roman de Vladimir Pozner qui évoque la débâcle de 1940. Prix de la critique, succès public.
Mémoire de ses origines
Avec Lettre à Michel Petrucciani (1983) et Archie Shepp. Je suis jazz… c’est ma vie (1984), celle de Cassenti devient aussi le jazz. Retour en Afrique (1993), filmé au Sénégal et sur l’île de Gorée, d’où partaient les esclaves, précède la comédie musicale Black Ballad (1990), avec les chanteuses Dee Dee Bridgewater ou La Velle. Arte produit ses nombreux documentaires sur les figures-clés du jazz, de Dizzy Gillespie à Nina Simone, en passant par Miles Davis et Abbey Lincoln.
Au théâtre, il met en scène Mademoiselle Else, d’Arthur Schnitzler, en 1990, et Novecento, d’après Alessandro Baricco (avec Jean-François Balmer), en 2001. Il tourne Le Testament d’un poète juif assassiné, d’après le roman d’Elie Wiesel (1987, Michel Jonasz et Philippe Léotard à l’affiche).
Avec Samuel Thiebaut, il fonde la société de production Oléo Films, en 2004. Pluie de documentaires sur les chants zoulou, la musique gnawa avec Gnawa Music. Corps et âme (2010) et La Nuit de la possession (tourné à Essaouira, en 2012), toute son œuvre toujours tournée vers « la rencontre de l’autre » et la mémoire de ses origines (le Maroc).
Déterminé et festif
Œuvre immense, généreuse, qui se condense dans le « festival des musiciens » Jazz à Porquerolles (à Hyères, dans le Var), qu’il crée, en 2002, avec Aldo Romano et Archie Shepp. Programmation insensée, dessinateur maison (Jacek Wozniak), festival aussi déterminé que festif, tout à son image. Cassenti y promenait sa silhouette élégante, sa classe de bassiste infatigablement actif, cet air de ne jamais s’en faire, et ce léger sourire de vraie modestie.
La chaîne TV5 Monde annonce la rediffusion de L’Affiche rouge en février 2024, à l’occasion du transfert au Panthéon de Missak Manouchian. Frank Cassenti était content que son film existe encore. Tout n’est pas perdu. C’est si drôle, un révolutionnaire rassurant.
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Frank Cassenti en quelques dates /
6 août 1945 Naissance à Rabat (Maroc)
1976 « L’Affiche rouge », prix Jean Vigo
1984 « Archie Shepp. Je suis jazz… c’est ma vie »
2002 Création du festival Jazz à Porquerolles (Hyères, dans le Var)
22 décembre 2023 Mort à La Ciotat (Bouches-du-Rhône)
Frank Cassenti, né le à Rabat est un scénariste et réalisateur français, pour le cinéma et la télévision. Il est aussi metteur en scène de théâtre. Né au Maroc dans un milieu modeste, s...
Frank Cassenti est décédé dans la nuit du solstice d'hiver 2023, de jeudi 21 à vendredi 22 décembre 2023
JAZZ A PORQUEROLLES PAR SES PHOTOGRAPHES
Participez au lancement du livre photo des 15 ans du festival ! Plus d'infos sur www.jazzaporquerolles.org
Le livre Jazz à Porquerolles est paru aux Cahiers de l'Égaré en 2016 pour les 15 ans du Festival
RLHD.TV 132 - Entretien avec frank Cassenti sur son prochain film CHANGER LE MONDE
Uploaded by @POURLECINEMAtv on 2019-10-21.
La musique peut-elle changer le monde ? Des artistes de cultures différentes y répondent. Des femmes et des hommes qui ont à cœur le rêve de Martin Luther King, « I Have a Dream ! ». Le rêve d’un autre monde que réclame avec enthousiasme la jeunesse. Le film est un voyage musical et initiatique à travers le temps et l’espace, à deux voix, celle du cinéaste, Frank Cassenti, et celle d’Archie Shepp, un géant de la musique africaine-américaine du XXème siècle qui continue de porter la voix aujourd’hui. Sortie le 20 décembre 2020 sur CinéMutins et dans certains cinémas C’est à l’occasion d’un concert mémorable donné au festival Jazz à Porquerolles en hommage à Martin Luther King que le projet de documentaire s’origine — « I have a dream ! ». Le film se déroule dans une sorte de voyage musical à travers le temps et l’espace, un voyage initiatique à deux voix, celle du cinéaste et celle d’Archie Shepp, ce géant de la musique africaine-américaine, pour aller à la rencontre de musiciens, de femmes et d’hommes ayant à cœur le rêve de Martin Luther King qui aura donné sa vie pour « changer le monde ». Le voyage commence au Maroc avec les musiciens gnawas, descendants d’esclaves, qui ont marqué l’enfance du cinéaste, pour nous entraîner au New Morning à Paris, le célèbre club de la rue des Petites Ecuries où Frank Cassenti filme sa première rencontre avec Archie Shepp, au début des années 80. D’autres rencontres auront lieu, à New York, Paris, en Afrique du Sud, et aujourd’hui sur l’île de Porquerolles, où des musicien/ne/s venus des quatre coins de la planète nous livrent à cœur ouvert leurs réflexions sur la place essentielle de la musique comme levier de transformation de la société.
Billie Holiday forever de Frank Cassenti à voir sur #cinemutins : https://www.cinemutins.com/billie-holiday-forever Le 17 juillet 1959 disparaissait Billie Holiday, elle avait 44 ans. Plus de ...
Le 17 juillet 1959 disparaissait Billie Holiday, elle avait 44 ans. Plus de cinquante ans après sa disparition, sa voix continue de nous bouleverser. Comme le dira son amie Carmen McRae, « Chanter fut le seul espace dans lequel elle pouvait exprimer ce qu’elle aurait aimé être tout le temps ». Cet espace sera recréé en studio où se retrouveront quelques-unes des grandes voix d’aujourd’hui mais aussi celles de demain pour lui rendre hommage. Le film procède comme un long travelling entre le passé et le présent où se décrypte dans les voix, les textes et les images, la vie d’une chanteuse qui a bouleversée des générations. Avec Patricia Barber, Leena Conquest et Dave Burrel, La Velle, Cécile Mc Lorin et Jacky Terrasson, Sandra Nkaké, Sarah Quintana – Hal Singer et Archie Shepp
Lettre à Michel Petrucciani de Frank Cassenti à voir sur #cinemutins : https://www.cinemutins.com/lettre-à-michel-petrucciani Cette lettre que le cinéaste adresse au pianiste Michel Petruccia...
Cette lettre que le cinéaste adresse au pianiste Michel Petrucciani est une lettre d’amour où l’émotion, l’humour et la joie imprègnent chaque note, chaque mélodie. Frank Cassenti nous raconte l’histoire extraordinaire d’un enfant qui, à l’âge de quatre ou cinq ans, découvre, fasciné, à la télévision, Duke Ellington et son immense piano à queue. Il n’aura de cesse de réclamer le même à ses parents. Ce petit bonhomme aux « os de verre », handicapé et ne pouvant se déplacer seul, deviendra à son tour un géant de la musique pour jouer sur toutes les scènes du monde, toujours porté dans les bras d’une jeune femme. Une leçon de vie, un mode d’emploi. Plusieurs sélections internationales dont Cannes, Florence... Sortie en salles en 1983 et sur TF1
Archie Shepp Je suis jazz, c'est ma vie
Archie Shepp : Je suis jazz... c'est ma vie de Frank Cassenti à voir sur CinéMutins : https://www.cinemutins.com/archie-shepp-je-suis-jazz-c-est-ma-vie La musique d'Archie Shepp nous fait entendr...
La musique d’Archie Shepp nous fait entendre le cri d’un peuple, un cri de rage et de lutte mais aussi un cri d’amour et d’espoir. Primé dans plusieurs festivals internationaux, « Archie Shepp, Je suis jazz… c’est ma vie » est un portrait de l’un des grands représentants de la culture africaine-américaine, héritier de Coltrane, qui nous livre ses impressions sur la musique et sur la société.
Novecento pianiste - avec Jean-François Balmer - (2004)
un film de Frank CASSENTI d'après la pièce d'Alessandro BARICCO avec Jean-François BALMER musiciens Archie SHEEP Aldo ROMANO Michel BENITA Stéphane GUERY
Novecento pianiste - avec Jean-François Balmer - (2004) / 1 H 16' avec Jean-François BALMER musiciens Archie SHEEP Aldo ROMANO Michel BENITA Stéphane GUERY
Par FRANCIS MARMANDE.
Publié le 23 septembre 1980 à 00h00, modifié le 23 septembre 1980 à 00h00
Quand Pierre Goldman est mort, le 20 septembre 1979, tué par un étrange commando qui se fait appeler Honneur de la police, Frank Cassenti se mit à filmer Pour tromper son chagrin, ou pour le rendre exact. Il a filmé des lieux de Paris brièvement, des lieux qu'aimait Goldman, et la place où il est mort. Et il a filmé de la musique aussi : parce que Frank Cassenti (l'Affiche rouge, la Chanson de Roland), musicien à ses heures – il est bassiste du Fusion Jazz Quartet, - sait filmer la musique sans bizarreries, mais selon son tempo propre, ses oppositions et il sait nous la faire aimer.
Il ne s’agit pas dans Ainama de n'importe quelle musique, mais de la salsa, cette musique que Goldman aimait à la passion, cette musique qu'il s'employait à faire connaître. Pour lui, la salsa, avec ses pulsations et les mots de ses tambours et le côté clinquant des cuivres, ne pouvait être dissociée des mouvements de libération d'Amérique latine qu'il avait connus ; et elle appartenait de plein droit à sa vie à lui, plus comme un rythme cardiaque que comme une musique de fond : " Mort et plaisir enfin réunis l'apaisent. "
Autour de ce cri de ralliement des musiciens afro-cubains, Ainama, la rage du plaisir et de la danse, on retrouve Azuquita (invité à Paris par Goldman), Henri Guédon (un de ses amis), le groupe Bidon K, l'étonnant Éric Cosaque et Voltage 8, bref tous ceux qui ont participé au concert Salsa pour Goldman. Et le film glissa imperceptiblement de l'événement qui l'a provoqué à des images de musiques et de danses simplement habitées par le souvenir de Goldman. Car la salsa a tout à fait cette gravité étourdie qui la fait aller de la mort ou de la misère au plaisir de l'oubli, sans jamais s'y perdre.
Inutile donc de reprocher au film cette tension maintenue entre deux pôles par quoi il semble esquiver tout en s'y prêtant, le portrait, l'analyse politique et l'analyse musicale. Il est plus que cela : le témoignage d'une sensibilité collective en prise directe sur un accident historique. On en jugera par l'émotion qu'il sait évoquer ou reconstruire autour de l'enterrement de Goldman (images fugitives de Sartre, pleurs et rage des tambours...) comme autour du concert ou des propos des musiciens. Ainama, par quoi on peut découvrir la salsa, est aussi un exemple rare d'impressionnisme – salsa, biographie et récit de Cassenti mêlés – mais d'impressionnisme objectif.
FRANCIS MARMANDE.
Extraits du film "La chanson de Roland" de Frank Cassenti (1978). Le combat et la fin tragique de Roland, Olivier, Turpin, et les autres pairs de France au col de Roncevaux (Pyrénées). - " Ne plaise
Extraits du film "La chanson de Roland" de Frank Cassenti (1978). Le combat et la fin tragique de Roland, Olivier, Turpin, et les autres pairs de France au col de Roncevaux (Pyrénées). - « Ne plaise à Dieu, notre Seigneur, Que France la douce sombre dans le déshonneur ! » Roland refusant d'utiliser son cor ("La chanson de Roland") - « Compagnon, sire, le faites-vous exprès ? Je suis Roland qui vous ai toujours aimé ! » Roland à Olivier qui, aveuglé et mortellement blessé, vient de lui donner un coup ("La chanson de Roland") - « Âmes des Chevaliers, revenez-vous encor ? Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ? Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée